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J'étais pilote de Boeing 747 à Air France. Après l'accident d'un Airbus A 320 de cette compagnie à Habsheim, en Alsace, le 26 juin 1988, j'ai créé un syndicat qui a pris position sur cet accident, remettant en cause la version officielle (presse). J'avais 38 ans.
On m'a déclaré fou. J'ai été suspendu de vol. L'administration m'a retiré ma licence de pilote. J'ai été viré d'Air France sans indemnités, alors que tous les psychiatres consultés, même ceux qui m'avaient été imposés, ont constaté l'absence de troubles. Parmi eux, trois professeurs de renommée internationale (Brion, Allilaire, Loo). Les attestations sont sans appel.
J'ai ensuite été victime d'un rare acharnement de la part des institutions. L'accident d'un autre A 320, toujours en Alsace, au Mont Sainte-Odile, le 20 janvier 1992, a vu la répétition du scénario de Habsheim : le mensonge d'Etat... que j'ai également dénoncé. J'ai publié un livre en septembre 1994. J'ai alors été massacré (vingt mois de séquestration en six périodes et seize mois de clandestinité forcée en trois périodes). Couvert de dettes, je suis maintenant clochard depuis début octobre 2003. Des expertises judiciaires récentes ont pourtant achevé de me donner raison sur toute la ligne, s'agissant des causes de l'accident du Mont Sainte-Odile et des mensonges d'Etat initiaux sur ces causes. Ces conclusions amènent à revenir sur l'issue des enquêtes relatives à l'accident de Habsheim (ce sont les mêmes qui ont organisé les mensonges administratifs et judiciaires pour les deux accidents). Divers événements permettaient déjà de conclure que j'avais vu juste sur Habsheim (par exemple : presse).
En seize ans, j'ai subi des dizaines d'expertises psychiatriques. Elles ont toutes constaté l'absence de troubles, à l'exception d'une seule, émanant d'un dénommé Bricout, dont la réputation n'est plus à faire (selon lui, j'aurais été paranoïaque incurable, etc.). Certains experts ont même souligné mon équilibre psychique face aux agressions subies.
Mes avocats ne m'ont jamais défendu. Ils m'ont même parfois enfoncé, malgré le paiement des honoraires réclamés. Le conseil de l'ordre des avocats (Paris) refuse obstinément de me répondre (deux réponses dilatoires en douze ans, la seconde constituant même une pure provocation). Quant au dernier avocat en date, maître Carbon de Sèze, c'est le bouquet : il m'a grossièrement menti. Certains courriels échangés avec lui sont sans appel.
Et maintenant, c'est à nouveau le silence général de la part des avocats et du conseil de l'ordre. Mes demandes sont pourtant d'une grande limpidité. Couvert de dettes, à 54 ans, mon seul avenir est clochard à vie. Les avocats (leur bâtonnier et le conseil de l'ordre) sont les premiers responsables des conséquences de cette affaire.
Paris, le 23 août 2004.
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