vois33 a écrit : les details des recherches sur les specimens etudies dans les mecanismes oniriques, et les cycles du sommeil ont ete faites par michel jouvet membre de l'academie des sciences; medaille d'or du crns et qui a dirige a lyon un des plus grands laboratoires specialises dans l'etude du sommeil et des reves.
Voila ce que j'avais adressé en toute modestie à Monsieur Jouvet, c'est resté sans réponse, et je l'ai annexé à mon bouquin (qui ne se vend guère mais peu importe en définitive). Je ne sais pas sous quelle forme cela va apparaître car il y avait de la mise en page schiadée.
[size=2]Amar Lakhdar à Monsieur Jouvet
[/size][size=2]89100 SENS Banlieue lyonnaise
[/size][size=2] Août 2004
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[/size][size=2]Objet: Approches du rêve et de léchange.
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[/size][size=2]Monsieur Jouvet, j'ai pris soin et souvent plaisir au cours de ces dernières années à lire nombre de vos publications, essais et romans, mais . . .
[/size][size=2] J'ai pu vous voir à la télévision dans différentes émissions, vous suivre sur le Web jusqu'au Canada et, le hasard étant malicieux, vous entendre sur France Culture que je n'écoute pour ainsi dire pas. Le fil conducteur de votre propos étant ce rêve dont vous êtes un spécialiste \"organique\". L'objet de ma curiosité est orienté de même, avec un angle d'approche différent, certainement tout aussi honorable. Je me dois dinsister : tout aussi honorable, tout autant \"étudiable\", Diable !
[/size][size=2] Vous maviez adressé en septembre 2002 un Mel plutôt radical en terme déchange . . . finalement vous y marquiez votre territoire tandis que je vous invitais à visiter le mien. Le mien qui est simplement celui de notre humanitude, selon lexact mot du Pr. Jacquard. Bien que cet épisode et les six mille huit cent ou huit mille de rêves de votre onirothèque personnelle me laissent présager de limpossibilité dun échange fructueux car équilibré, je me reprocherais de ne pas avoir été clair, voir catégorique envers votre opinion, qui en définitive porte pratiquement sur laspect subjectif des rêves, quoique vous en disiez. Cest pourquoi je vous réécris, cest aussi pourquoi je ne vous avais pas répondu, quand bien même vous nescomptiez « surtout » pas une réponse
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[/size][size=2] Cependant vous vous demandez de ci de là au terme de quarante années si ceux qui étudient le rêve ne seraient pas particulièrement incompétents ? Je peux me permettre dorienter votre question non pas sur leur compétence professionnelle mais sur la pertinence (la compétence en la matière) de leur approche exclusive (qui exclu) et qui, de fait, les renvoie impuissants à rendre suffisamment compte dun phénomène partiellement
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[/size][size=2]ou amplement hors compétence.
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[/size][size=2] Sil existe des difficultés à l'étude du rêve, il peut exister de surcroît des difficultés à propos du moindre commerce humain. Si j'ai pris soin de côtoyer votre pensée durant autant d'heures, si je n'ai pas craint de m'en imprégner AVANT que de la discuter, cette réciprocité, cette simple équité vous est-elle concevable? Est-elle accessible à ce sinistre personnage que vous remarquez être dans vos rêves ? Je le souhaite sincèrement, pragmatiquement, sachant cependant que vous m'avez indiqué, ainsi qu'à tout public attentif, vos limites. Elles sont celles ou vous posez doffice que la subjectivité entre en jeu, espace que vous ne voulez pas franchir (pour vous affranchir ?). Est-il judicieux de poser quelques limites, à priori, alors que l'on se penche sur un des mystères de notre vie et que l'on souhaite avant tout faire oeuvre utile? Quelle est la justification, la fonction opérationnelle de ce genre de restriction? Et pourquoi tel interdit plutôt que tel autre alors que rien de répréhensible nest en ligne de compte ? Comment alors ne pas rattacher ces limites au fait que vous vous demandez si les personnes qui étudient le rêve ne seraient pas particulièrement bornées : ne sagit-il pas de bornes que vous affichez ainsi depuis quarante années ?
[/size][size=2] Vous mindiquiez un ouvrage, javais contacté lun des auteurs il y a une dizaine dannées, il a fait du rêve son fond de commerce mais napporte rien dintéressant rien Plutôt que de vouloir me guider il serait plus utile que vous mécoutiez enfin. Pour avoir eut un bref échange épistolaire avec Monsieur de Koninck de Toronto, pour avoir pris connaissance des propos de Monsieur W.C Dement et tant et tant dautres ce petit miracle de rien du tout en définitive est-il encore possible ou alors suis-je dans un monde si figé ? Dans un monde que vous contribuez à figer en vous figurant le contraire.
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[/size][size=2]Il vous arrive décrire des fictions lisez celle-ci très brève.
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[/size][size=2] Il arriva quune faille spatio-temporelle projeta Jouvet ce 25 Novembre 2005 non pas dans son quatre vingtième anniversaire mais dans son cinquantième anniversaire, le rajeunissant en cette circonstance de trente années. Cest tout naturellement quaprès avoir soufflé les bougies de son demi-siècle quil reprit le chemin de son laboratoire de recherches sur le sommeil . . . et le rêve. Peu de choses y avaient changé, les chercheurs nétant guère curieux, ils ressassaient comme si de rien nétait de sempiternelles et poussiéreuses expériences; les mêmes quen ses années de gloire. Toutefois il nétait plus le doyen du labo (quel paradoxe pour notre octogénaire !), un dénommé Lakhdar venait de sy incruster bénéficiant des effets « spatio » de la même faille. Il semblait tout à fait contemporain de par son costume et affichait un faciès de type européen et des raideurs de quinquasextugénaire (56 ?) issues dun patrimoine génétique ingrat. Techniquement il préférait faire parler les dormeurs plutôt quinterroger les écrans de contrôle. Très sociable, on ne savait cependant pas grand chose de lui, sinon quil était né à Cours le Saulnier, tandis que Michel, son cadet létait à Lons (le Saulnier ); cela rétablissait la moyenne plaisantait-il très approximativement. La véritable nouveauté était le changement de statut de notre héros qui était intimidé (et Dieu sait si ce nétait pas son genre) par les six années supplémentaires que lautre (Lakhdar) affichait au compteur. Lakhdar, au coin dune paillasse supportant un Bunsen ou dun matelas du labo du sommeil supportant un Martin ou un Balzac éreinté, osait parfois des phrases du style : « Les savants, non savants de mon savoir, ne veulent pas savoir ! ». . . « Ne me parlez surtout pas des directeurs de recherches en rond . . . remarquez quavec la crise de la profession ils sont devenus des directeurs de recherche en RONDS » Cela avait pour résultat de buter encore plus notre Michel ; mais pour un peu cest lautre arrogant quil aurait buté avec sa vielle pétoire du temps du maquis. Cest radical pour avoir le dernier mot. Le mot de la fin de lautre.
[/size][size=2] Voila ty pas quun jour Lakhdar réutilisa les cobayes (les dormeurs) que Michel avait câblé durant leur sommeil. Il leur posait non pas des électrodes mais cette simple question après les avoir complimenté sur leurs moustaches, le cas échéant, pour les hommes (le cas échéant) ou leur superbe buste pour les femmes ; bref il savait se montrer urbain dans son turbin. Où en étais-je ? Ah oui, il leur posait cette question :
[/size][size=2]--« Avez-vous rêvé ? »
[/size][size=2]--« Bien sûr, jai rêvé durant X minutes, suivant N cycles de Z minutes »
[/size][size=2] --« Figurez-vous que je men fout cordialement ; je vous demande plutôt si vous avez un rêve à me raconter ? »
[/size][size=2] Cétait alors nouveau dans ce laboratoire ensommeillé de voir ces deux méthodes de travail radicalement différentes défendues avec autant dacharnement par nos deux antagonistes compères. Ce qui était surprenant, cétait dentendre Lakhdar dire que sa vielle méthode anti-électrodes navait jamais été réellement mise au point au cours des siècles, et que cétait lui qui en viendrait à bout avec sa petite poignée de neurones blafards et sa glie dépitée. Cétait encore plus surprenant de les voir tous deux afficher des conclusions radicalement opposées : Jouvet Michel ayant abondamment eût les honneurs de la presse nous ne reprendrons pas ici ses théories ; mais réfléchissons un peu et revoyons leurs procédures.
[/size][size=2] Les équipiers de Michel électrisaient indistinctement tous les dormeurs candidats au brain-sleeping. Au petit matin cest Michel es qualité qui étudiait les variations de lactivité électrique cérébrale et musculaire de la nuit ; il lui arrivait tout aussi bien de le faire pour des animaux. Là où il subjuguait son monde cest quand il en tirait de mâles et assurées conclusions : il était fort le bougre ! Et personne ne mouftait : ne disait-on pas que certaines nuit il se transformait en sinistre personnage . . . en assassin même ! Dautres, peut-être pour se rassurer, disaient que ce nétait quen rêve quil se conduisait ainsi. Bref, un type si bien vu par les rares failles spatio-temporelles en goguette . . . méfions nous tout de même. Nous pouvons bien immoler en guise de conjuration quelque once de vérité essentielle.
[/size][size=2] Quand à Lakhdar, il récupérait ensuite ces drôles. Il renvoyait dans leurs foyers ceux qui navaient pas de rêves à lui raconter ; dune tape amicale il leur affirmait fréquemment (du moins aux non patibulaires) quils avaient dormi du sommeil du juste. On peu dire que sils intéressaient Jouvet comme le moindre canard, chat ou opossum, Lakhdar ne leur voyait pas dutilité.
[/size][size=2] Quand aux autres, ils servir à affirmer sa théorie du rêve en tant que régulateur social. ADN comportemental disait-il. Allant jusquà accorder une concession au titre dOperating System pour ce rêve. Quand il devenait lyrique il prétendait que lhomme descend du songe, quand il glissait dans lhyperbole ne parlait-il pas de planète des songes ? A quoi songeait-il alors ?
[/size][size=2] Toutefois sa théorie ayant quelques décennies davance, il jugea plus malin de laisser faire le temps ou les failles spatio-temporelles, jusquà ce que ce fringant Jouvet, quinquagénaire noctambule, atteigne un âge où la sagesse aurait, ENFIN, son mot à dire. A moins quune grève prolongée de lEDF ne loblige un jour providentiel, je veux dire une nuit, à travailler ENFIN à mains et oreilles nues. Une grève à lEDF . . . autant dire un miracle ! ! !
[/size][size=2] Eh, oh ! Lakhdar ! Tu ferais mieux de dire que toi tu interrogerais des touristes à la fin de leur voyage pour savoir limportance quil a eut pour eux, tandis que Jouvet les suivrait au GPS. Au GPS, même pas ! Il soccuperait de la télémétrie technique du véhicule les transportant, tu parles dune collecte dinformations !
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Amar Lakhdar
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