Citation :
Il existe un taux basal de déperdition de chaleur corporelle due à l'évaporation d'eau par les poumons, la muqueuse de la bouche et la peau. La déperdition se produisant par ces moyens, et qui passe inaperçue, s'appelle perte insensible d'eau, et la déperdition de chaleur qui l'accompagne, déperdition insensible de chaleur. Cette dernière disperse environ 10% de la production de chaleur corporelle basale de façon constante, c'est-à-dire qu'elle n'est pas sujette aux mécanismes de régulation de la température corporelle. Ce sont ceux-ci qui amorçent toujours les activités assurant la production de chaleur pour équilibrer cette perte si nécessaire.
La déperdition de chaleur par évaporation devient un processus actif (sensible) lorsque la T° s'élève et que la transpiration apporte des quantités d'eau supplémentaires à évaporer. Les états émotionnels extrêmes activent le S.N. sympathique, causant une élévation de la T° corporelle de 1°C, et une activité physique intense peut entraîner une brusque élévation de 2 à 3°C. Au cours d'une activité musculaire intense, lorsque la transpiration est abondante, de 1 à 2 L/h de sueur peuvent être produits et évaporés, causant l'élimination de 8730 kJ/h. C'est plus de 30x la quantité de chaleur perdue par déperdition inensible. => Les spasmes douloureux, appelés crampes de chaleur, sont dus à une perte abondante d'eau et de NaCl (non-corrigée).
Dans des conditions normales de repos, et aussi longtemps que la T° environnante ne dépasse pas 31/32°C, les glandes sudoripares secrètent des quantités de sueur imperceptibles (0.5 L/j). Cette faible perte est appelée perspiration insensible. Si la T° venait à augmenter nettement et que le corps devait solliciter au maximum les glandes, l'organisme pourrait aller jusqu'à perdre 12 L par jour.
|