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  [Philosophie] La raison est-elle égale en tous les hommes ?

 


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Auteur Sujet :

[Philosophie] La raison est-elle égale en tous les hommes ?

n°1409335
Profil sup​primé
Posté le 29-10-2003 à 19:09:39  answer
 

Bonsoir, j'ai un devellopemetn a faire en philosophie. ET je voudrai avoir le point de vues de plusieurs personnes par rapport a cette phrase :
 
La raison est-elle égale en tous les hommes ?
 
 
voila Merci d'avance  ;)

mood
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Posté le 29-10-2003 à 19:09:39  profilanswer
 

n°1409342
Danette
Posté le 29-10-2003 à 19:11:15  profilanswer
 

Ca se mesure, la raison ?

n°1409347
Profil sup​primé
Posté le 29-10-2003 à 19:11:48  answer
 

sans doute

n°1409348
solgalo
le bon café de jean pierre
Posté le 29-10-2003 à 19:11:51  profilanswer
 

Non, car il y a autant de raison que d'être humain.

n°1409354
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 29-10-2003 à 19:13:02  profilanswer
 

Déjà, la première question en réponse à celle ci serait :
"Est ce raisonable de parler de la raison en terme d'égalité ?"


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n°1411778
l'Antichri​st
Posté le 30-10-2003 à 09:17:55  profilanswer
 

Bien sûr, je me garderais bien de faire ton travail, mais je peux te donner quelques pistes :
 
Les manifestations extérieures de l'intelligence et de la culture humaines nous forcent à supposer une activité interne qui permet la prise en compte de la réalité et la comparaison dès différentes possibilités. Ainsi, l'activité de jugement qui permet la décision est une manifestation claire de la raison, dont Descartes souligne dans le Discours de la Méthode qu'elle est présente chez tous les hommes, quelle que soit la vivacité de leur esprit : la raison n'est pas quelque chose qui se mesure, comme si l'on pouvait en avoir plus ou moins ; elle est la capacité de juger et de prendre position.
 
Pourtant, l'enfant ne parvient que progressivement à disposer de sa raison. A la différence des conduites instinctives - biologiquement réglées et qui permettent aux espèces animales d?assurer, de façon uniforme, la satisfaction de leurs besoins, sans guère d'apprentissage -, le bébé humain devra peu à peu devenir ce qu'il est. L'éducation est nécessaire à cette humanisation. Par le langage, en même temps que par ses activités motrices et ses relations affectives, l'enfant fait peu à peu l'expérience et l'exercice de ses capacités de jugement. Ce n?est que vers quatorze ans qu'il disposera pleinement d'une capacité de raisonnement logique : les travaux du psychologue Piaget ont montré que le jeune enfant pense d?abord de façon symbolique, puis concrète et opératoire, sans être encore capable d'abstraction.
 
Mais la question ne vise pas l?exercice de la raison, elle concerne plus profondément la manière que nous avons d?utiliser ce pouvoir. En ce sens, nous ne sommes pas tous égaux sur le plan du jugement : si toute activité mentale (y compris celles qui se produisent dans les domaines de l?imaginaire, du rêve ou des sentiments) et tout jugement (qu?il traduise une réflexion critique ou se contente de répéter des idées toutes faites), peuvent être considéré comme de la pensée, seule une démarche réflexive capable de problématiser les représentations ordinaires, de réélaborer de manière consciente et donc critique les cadres psychologiques et affectifs de notre existence, les " valeurs " idéologiques transformées en dogmes ou en traditions, permet de former un jugement vrai. Il est nécessaire, pour qui veut accéder à la véracité des jugements, de se détacher au préalable du domaine de l?opinion, de rompre une fois pour toutes avec les habitudes héritées du milieu qui nous a produit autant que nous le produisons et auquel nous ne pouvons donc manquer d?être attaché. En effet, l'opinion se forme en court-circuitant le travail intérieur de réélaboration critique, d'examen des diverses positions possibles nécessaire pour écarter celles qui se révèlent fausses ou insatisfaisantes (dans le Théétète, Platon décrit le mouvement de la pensée comme un dialogue intérieur que l'âme mène avec elle-même, passant de l'affirmation à la négation, examinant les questions qui se posent à elle, jusqu'au moment où son point de vue devient stable et assuré. L'opinion droite est l'idée qui, sans être un savoir, voit juste ; elle est intermédiaire entre l'ignorance et la science). Le jugement est alors préjugée, répétition d?idées entendues de l'extérieur ou première impression non critique.
 
Nos inégalités sur le plan du jugement proviennent de ce que certains émettent des opinions qui ne correspondent pas à un véritable travail de pensée et la philosophie est née pour une part décisive de cette nécessité d'une critique de l'opinion et de la recherche de critères qui permettent de distinguer entre les affirmations vraies et les préjugés, ou de trouver des méthodes d'examen des questions controversées. Les hommes sont-ils capables de vérité ? Assurément, ils sont capables de penser, de juger, et disposent à cet égard d?un libre arbitre qui fait leur dignité. Quel est donc le bon usage de notre raison, qui permettra à chacun de parvenir à des certitudes suffisamment fondées en raison ?  

n°1411786
jonas
c'est mon identité
Posté le 30-10-2003 à 09:19:33  profilanswer
 

solgalo a écrit :

Non, car il y a autant de raison que d'être humain.


 
il y a autant de raisons d'être humain que de raisons d'êtres humains!


---------------
et voilà
n°1417426
Profil sup​primé
Posté le 31-10-2003 à 01:15:01  answer
 

L'Antichrist a écrit :

Bien sûr, je me garderais bien de faire ton travail, mais je peux te donner quelques pistes :
 
Les manifestations extérieures de l'intelligence et de la culture humaines nous forcent à supposer une activité interne qui permet la prise en compte de la réalité et la comparaison dès différentes possibilités. Ainsi, l'activité de jugement qui permet la décision est une manifestation claire de la raison, dont Descartes souligne dans le Discours de la Méthode qu'elle est présente chez tous les hommes, quelle que soit la vivacité de leur esprit : la raison n'est pas quelque chose qui se mesure, comme si l'on pouvait en avoir plus ou moins ; elle est la capacité de juger et de prendre position.
 
Pourtant, l'enfant ne parvient que progressivement à disposer de sa raison. A la différence des conduites instinctives - biologiquement réglées et qui permettent aux espèces animales d?assurer, de façon uniforme, la satisfaction de leurs besoins, sans guère d'apprentissage -, le bébé humain devra peu à peu devenir ce qu'il est. L'éducation est nécessaire à cette humanisation. Par le langage, en même temps que par ses activités motrices et ses relations affectives, l'enfant fait peu à peu l'expérience et l'exercice de ses capacités de jugement. Ce n?est que vers quatorze ans qu'il disposera pleinement d'une capacité de raisonnement logique : les travaux du psychologue Piaget ont montré que le jeune enfant pense d?abord de façon symbolique, puis concrète et opératoire, sans être encore capable d'abstraction.
 
Mais la question ne vise pas l?exercice de la raison, elle concerne plus profondément la manière que nous avons d?utiliser ce pouvoir. En ce sens, nous ne sommes pas tous égaux sur le plan du jugement : si toute activité mentale (y compris celles qui se produisent dans les domaines de l?imaginaire, du rêve ou des sentiments) et tout jugement (qu?il traduise une réflexion critique ou se contente de répéter des idées toutes faites), peuvent être considéré comme de la pensée, seule une démarche réflexive capable de problématiser les représentations ordinaires, de réélaborer de manière consciente et donc critique les cadres psychologiques et affectifs de notre existence, les " valeurs " idéologiques transformées en dogmes ou en traditions, permet de former un jugement vrai. Il est nécessaire, pour qui veut accéder à la véracité des jugements, de se détacher au préalable du domaine de l?opinion, de rompre une fois pour toutes avec les habitudes héritées du milieu qui nous a produit autant que nous le produisons et auquel nous ne pouvons donc manquer d?être attaché. En effet, l'opinion se forme en court-circuitant le travail intérieur de réélaboration critique, d'examen des diverses positions possibles nécessaire pour écarter celles qui se révèlent fausses ou insatisfaisantes (dans le Théétète, Platon décrit le mouvement de la pensée comme un dialogue intérieur que l'âme mène avec elle-même, passant de l'affirmation à la négation, examinant les questions qui se posent à elle, jusqu'au moment où son point de vue devient stable et assuré. L'opinion droite est l'idée qui, sans être un savoir, voit juste ; elle est intermédiaire entre l'ignorance et la science). Le jugement est alors préjugée, répétition d?idées entendues de l'extérieur ou première impression non critique.
 
Nos inégalités sur le plan du jugement proviennent de ce que certains émettent des opinions qui ne correspondent pas à un véritable travail de pensée et la philosophie est née pour une part décisive de cette nécessité d'une critique de l'opinion et de la recherche de critères qui permettent de distinguer entre les affirmations vraies et les préjugés, ou de trouver des méthodes d'examen des questions controversées. Les hommes sont-ils capables de vérité ? Assurément, ils sont capables de penser, de juger, et disposent à cet égard d?un libre arbitre qui fait leur dignité. Quel est donc le bon usage de notre raison, qui permettra à chacun de parvenir à des certitudes suffisamment fondées en raison ?  
 


 
 
 [:spikler]

n°1440962
Distovei
Nez pas peur !!!
Posté le 04-11-2003 à 18:28:09  profilanswer
 

L'Antichrist a écrit :

Bien sûr, je me garderais bien de faire ton travail, mais je peux te donner quelques pistes :
 
Les manifestations extérieures de l'intelligence et de la culture humaines nous forcent à supposer une activité interne qui permet la prise en compte de la réalité et la comparaison dès différentes possibilités. Ainsi, l'activité de jugement qui permet la décision est une manifestation claire de la raison, dont Descartes souligne dans le Discours de la Méthode qu'elle est présente chez tous les hommes, quelle que soit la vivacité de leur esprit : la raison n'est pas quelque chose qui se mesure, comme si l'on pouvait en avoir plus ou moins ; elle est la capacité de juger et de prendre position.
 
Pourtant, l'enfant ne parvient que progressivement à disposer de sa raison. A la différence des conduites instinctives - biologiquement réglées et qui permettent aux espèces animales d?assurer, de façon uniforme, la satisfaction de leurs besoins, sans guère d'apprentissage -, le bébé humain devra peu à peu devenir ce qu'il est. L'éducation est nécessaire à cette humanisation. Par le langage, en même temps que par ses activités motrices et ses relations affectives, l'enfant fait peu à peu l'expérience et l'exercice de ses capacités de jugement. Ce n?est que vers quatorze ans qu'il disposera pleinement d'une capacité de raisonnement logique : les travaux du psychologue Piaget ont montré que le jeune enfant pense d?abord de façon symbolique, puis concrète et opératoire, sans être encore capable d'abstraction.
 
Mais la question ne vise pas l?exercice de la raison, elle concerne plus profondément la manière que nous avons d?utiliser ce pouvoir. En ce sens, nous ne sommes pas tous égaux sur le plan du jugement : si toute activité mentale (y compris celles qui se produisent dans les domaines de l?imaginaire, du rêve ou des sentiments) et tout jugement (qu?il traduise une réflexion critique ou se contente de répéter des idées toutes faites), peuvent être considéré comme de la pensée, seule une démarche réflexive capable de problématiser les représentations ordinaires, de réélaborer de manière consciente et donc critique les cadres psychologiques et affectifs de notre existence, les " valeurs " idéologiques transformées en dogmes ou en traditions, permet de former un jugement vrai. Il est nécessaire, pour qui veut accéder à la véracité des jugements, de se détacher au préalable du domaine de l?opinion, de rompre une fois pour toutes avec les habitudes héritées du milieu qui nous a produit autant que nous le produisons et auquel nous ne pouvons donc manquer d?être attaché. En effet, l'opinion se forme en court-circuitant le travail intérieur de réélaboration critique, d'examen des diverses positions possibles nécessaire pour écarter celles qui se révèlent fausses ou insatisfaisantes (dans le Théétète, Platon décrit le mouvement de la pensée comme un dialogue intérieur que l'âme mène avec elle-même, passant de l'affirmation à la négation, examinant les questions qui se posent à elle, jusqu'au moment où son point de vue devient stable et assuré. L'opinion droite est l'idée qui, sans être un savoir, voit juste ; elle est intermédiaire entre l'ignorance et la science). Le jugement est alors préjugée, répétition d?idées entendues de l'extérieur ou première impression non critique.
 
Nos inégalités sur le plan du jugement proviennent de ce que certains émettent des opinions qui ne correspondent pas à un véritable travail de pensée et la philosophie est née pour une part décisive de cette nécessité d'une critique de l'opinion et de la recherche de critères qui permettent de distinguer entre les affirmations vraies et les préjugés, ou de trouver des méthodes d'examen des questions controversées. Les hommes sont-ils capables de vérité ? Assurément, ils sont capables de penser, de juger, et disposent à cet égard d?un libre arbitre qui fait leur dignité. Quel est donc le bon usage de notre raison, qui permettra à chacun de parvenir à des certitudes suffisamment fondées en raison ?  
 


:vomi:
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
:D


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Dans le sillage puant de tes aisselles crasseuses, je perçois encore ton odeur de gueule odieuse.
n°1441150
Cocovitsch
Posté le 04-11-2003 à 19:08:23  profilanswer
 

Citation :

Ce n?est que vers quatorze ans qu'il disposera pleinement d'une capacité de raisonnement logique : les travaux du psychologue Piaget ont montré que le jeune enfant pense d?abord de façon symbolique, puis concrète et opératoire, sans être encore capable d'abstraction.


 
ça,par contre,ce n'est pas une vérité absolue et les travaux de Piaget sont obsolètes...Il existe aussi des enfants très précoces dans le domaine de l'intelligence logique et du Raisonnement Abstrait (cf,le nombre croissant de Joueurs d'Echecs actuels qui deviennent Grand-Maitres entre 12 et 15 ans)


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