Reprise du message précédent :
Tu devrais arrêter maintenant... Si tu remonte jusqu'à mes premiers posts, quand je suis arrivé j'étais aussi entre 5 et 10 le soir... c'était début 2017...
 
Je l'ai peut-être déjà dit mais j'ai quelques trous de mémoire  
 
Maintenant 5 ne me font même plus d'effet, 10 c'est à peine suffisant et si je commence trop tôt je finis souvent bien plus haut !

A une époque lointaine, 5 U c'était ce qu'il me fallait (assez rapidement) pour entamer la journée dans un état "normal".
Avant midi j'étais à 10-15 U.
Entre l'aprèm' et la soirée, je finissais à plus de 40 facile.
Petit bonus, les réveils nocturnes avec quelques coups nécessaires, sinon impossible de retourner dormir cuver.
 
Et j'étais relativement fonctionnel : boulot, vie sociale. Célibataire par contre, donc aucun comptes à rendre en rentrant chez moi
Je dis "relativement" car les gens devaient bien se rendre compte que j'avais parfois des comportements un peu erratiques, mais ça semblait socialement acceptable apparemment.
 
Je suis bien content que cette époque soit lointaine.
Aujourd'hui, si je bois 10-12 U en deux semaines, c'est que je suis beaucoup sorti ou que j'ai mis le paquet un soir sur un coup de tête.
Les deux semaines sans une goutte sont de plus en plus courantes, c'est passé dans les habitudes, c'est devenu ma normalité et je n'ai pas l'impression de me forcer.

Exactement ce que j'ai vécu pendant 1 an... un bon 6U pour me réveiller, des fois avec un peu de coke ou pas... pas rare d'être à 10 - 15 à midi... et si on compte les "à côtés" = ce que je buvais socialement j'arrivais souvent à 35 voire 40.

Un bédo le soir pour m'achever et plusieurs réveils pour les quelques coups.

Tout ça sans manger des masses pke ça passe pas.... et en allant aussi chaque jour au taf (ils n'ont jamais capté, la seule fois ou j'ai eu un petit écart j'ai mis ça sur le compte d'un médoc que j'avais pris 2x).

Et puis ça coute cher en parfum et en chewinggum

Pfiou je reviens de loin les mecs, mon cerveau prend l'air et ça se sent !  

C'est à toi de trouver ce qui te convient le mieux comme dérivatif et de mettre en place des garde-fou
 
Perso, j'ai mis en place beaucoup de choses avant qu'avec le temps, les choses évoluent et que je sois revenu de si loin.
Il y a eu une multitude d'étapes intermédiaires : 3 ans d'abstinence, des rechutes, des rémissions, des phases dépressives, des suivis médicaux/psy et depuis 4 ans le baclofène qui a définitivement changé la donne, qui m'a permis d'aller jusqu'au bout de la transformation. Mon mode vie a changé du tout au tout.
Ca remonte à près de 15 ans tout ça

Chaque matin ou je me réveille sans avoir bu, sans avoir besoin de boire pour pouvoir me lever, parler, etc... Je jubile !  

Ce matin pour la première fois depuis hmmmm 10 mois, j'ai apprécié le fait de prendre une bonne douche chaude. Car quand on est imbibé h24 on devient un peu un radiateur qui fuit (transpiration excessive... et chaleur constante). Une douche chaude est souvent synonyme de 2h de transpiration qui suivent chez moi

Quand on est en plein début de relation c'est tendu

Bien joué Geo! Ca fait vraiment plaisir à entendre Pas évident mais tiens bon, y à rien de pire que la nuit des lézards et rien de mieux que de se sentir revivre  

 
Merci !! Excellente expression

Me souviens, au pire de ma conso c'était douche froide d'emblée, ça régulait ma température et m'évitait les sudations excessives pendant 1 h, le temps que monte ce que j'avais absorbé au pied du lit (les restes de la veille avec lesquels je m'étais couché, en général).
Et je vivais dans les courants d'air aussi. Jamais froid

Faut pas croire, ça demande beaucoup d'organisation et de planification pour gérer son éthylisme quasi permanent

J'étais au stade II de Nicolas Cage dans Leaving Las Vegas
(excellent film sur le lâcher prise total dans l'alcoolisme d'ailleurs, il y est brillant. Le film étant déjà bon en lui-même)

Pareil jamais froid, le 31, en plein sevrage, mes hôtes ont allumé la cheminée.... J'étais le seul en tshirt et je transpirais quand même !

La vodka, frer, la vodka !

L'alcool à l'odeur la plus neutre et discrète qu'on puisse ingurgiter, ce n'est pas un hasard si je ne buvais que ça.
Au pire, tu sembles avoir forcé sur l'eau de Cologne.
Et pour l'haleine (l'odeur d'alcool remonte de l'oesophage) boire du café aux points stratégiques de la journée, ça masque très bien, voire même grignoter des grains de café. Sans compter les chewing-gums pour parfaire la supercherie.

J'te dis, ça demande beaucoup de planification et d'organisation d'être un poivrot discret 24/7, c'est presque un boulot à plein temps

Par contre, quand on connaît bien l'odeur pure de l'éthanol (indépendamment de celle du breuvage : bière, vin, ouisky, etc...) et qu'on sait l'identifier, ça ne résiste pas à un examen, mais c'est le cas de très peu de personnes.
A part les spécialistes, le personnel en milieu hospitalier, les anciens alcoolos (car quand on boit, on ne la sent plus, forcément), les proches d'alcoolos, les gens ne la repèrent pas si tu ne carbures qu'à la vodka.
D'ailleurs ils ne cherchent pas à la repérer, ce qui est bien normal.
Tous les autres alcools laissent une odeur marquée dans l'haleine, en plus de l'odeur d'alcool

Par contre, avec toutes ces conneries, j'ai développé un flair assez délirant.
Je m'en rend compte dans les transports en commun, si je suis à moins d'un mètre de quelqu'un qui a beaucoup bu il y a plusieurs heures, voire la veille, ou qui vient juste de boire une bière, je le sens direct
Même en terrasse de bar, je la sens flotter dans l'air

Oui, il y a de toute façon l'odeur de l'éthanol.
Une fois qu'on l'a identifiée comme telle, on ne l'oublie pas et on peut l'identifier mais ce n'est pas le cas de tant de gens que ça.

Oui, les alcoolos qui font leurs provisions au super, c'est tristouille
Je ne porte pas de jugement même si je les repère vite, j'ai été dans le même cas donc bon...
Je faisais ça le matin, c'est encore pire mais au moins il n'y a pas de client, juste les caissier.es qui finissent par connaître tes habitudes.
Si en plus t'as la tremblotte parce que tu n'avais pas gardé assez de reste de la veille, c'est un grand moment de solitude
Au pire, 10 m plus loin t'as l'épicier qui n'en a strictement rien à foutre.

Salut,  
aux connaisseurs, comment ça s'appelle quelqu'un qui ne boit pas en société parce que la société l'emmerde(pas bu une goutte le 25 ni 31), mais qui se met volontiers une minasse une fois par semaine devant HFR/un film/rien. J'ai beau chercher sur le net, je trouve pas. C'est de l'alcoolisme, mais de quelle sorte?
   

Alcoolique misanthrope ?

Ca dépend de la quantité, de la façon de boire et des conséquences ou de l'absences de conséquences.

Il y a une forme d'alcoolisme aiguë très ponctuelle qui existe.
J'ai croisé des gens en cure qui ne buvaient qu'une fois de temps en temps (on va dire par semaine, par mois, parfois plus) et ça prenait des dimensions apocalyptiques : rythme qui tourne rapidement au binge drinking, qui s'étalait sur 24 h ou les débordait, et mise en situation dangereuse, perte de papiers, de clés, qui faisait n'imp' avec des inconnus (du genre je te donne mon téléphone, ma CB) ou se retrouvaient dans des sales plans improbables, s'impliquaient dans des grosses embrouilles, etc...
Puis émergeaient à un moment sans savoir ce qu'il s'était passé et essayaient de recoller les morceaux.

Ceux aussi qui restaient chez eux mais pétaient un câble, cassaient le mobilier, se faisaient mal en se vautrant, passaient des coups de fil ou des sms douteux, etc...
Et pareillement, émergeaient un bout d'un moment sans comprendre ce qu'il s'était passé.

Quand ça arrive une fois toutes les x années, on en rigole, c'est la grosse biture qui dérape, quand ça arrive à intervalles réguliers et parfois proches, c'est un putain de problème d'alcoolisme avec une forme certes bizarre, mais ça en est un s'ils ne peuvent pas s'empêcher de recommencer.
Alors qu'il peuvent ne pas boire une goutte 95% du temps.

 
L'autre jour, au boulot, dans les ascenseurs, j'ai senti cette odeur...
C'est pour moi le même cas que pour un ex fumeur, tu sens l'odeur que tu cherche à fuir.
 
Sinon, pour moi les fêtes de noël sont maintenant un calvaire. Pour l'odeur de vin chaud dans les rues piétonnes... Je trouve, maintenant, que c'est assez immonde.

Ce n'est même pas l'odeur d'un alcool, comme la bière, le vin, le bourbon, etc...
C'est vraiment l'odeur de l'éthanol, ça a presque un fumet chimique ou médical  
 
Perso, ça ne me dérange pas tant que ça, ça m'énerve juste de le remarquer avec autant d'acuité.
Je n'ai plus de craving alcoolique et je m'autorise à boire quelques coups de temps en temps (merci le Baclofène).
 
C'est perturbant car ça me renvoie au fait que si cette odeur est aussi familière et facile à repérer, c'est parce que j'en usé et abusé pendant trop longtemps.
En sortie/soirée, quand on me fait remarquer que je suis en dessous du régime du reste des convives (genre "Bah alors ! T'as rien bu. Allez, j'te ressers. Hop ! Cul-sec" ), je dis que j'ai déjà bu pour plusieurs vies  
En général, ça coupe court aux encouragements et à toute justification

12 jours, je vise toute l’annee 2029, c’est le grand defi de cet annee (puis le marathon en 2020).

Ca te laisse 10 ans pour t'y préparer

Le problème collatéral, c'est que si on fait un pas de travers, on risque soit de grave culpabiliser, soit de se dire "Bon bah, c'est raté. Autant recommencer comme avant"

Je trouve que se fixer un but absolu de tolérance zéro (même si c'est une étape nécessaire, j'en conviens) sur du très long terme peut être contre productif.
Après un gros break, se fixer une modération très raisonnable et bien délimitée me semble plus efficace et responsable, plus facile aussi à tenir dans le temps.
A aménager suivant chacun, mais avec des règles du genre : pas tous les jours, jamais tout seul, tant de fois par semaine ou par mois, une limite de conso à chaque occasion.

Ca sous-entend aussi qu'il faut faire le compte en U et avoir un agenda au moins mental de sa consommation.
Mais je sais que ça ne convient pas à tout le monde

Oui je me suis trompe. C’est 2019. En acceptant un toast a certaines occasion (1verre max) type anniversaire mariage etc. Pour pas culpabiliser justement. Le but etant de rester dans 10 verres sur l’annee.

Je tiens toujours pour l’instant mais le nuage rose est là...  
j’ai invité un pote à dîner hier qui est venu avec du vin...
 
Heureusement il n’avait qu’une bouteille, et pour moi 4U c’est trop, mais clairement pas assez... donc j’ai pas touché !!  
 
Tout va tellement mieux sans alcool !

Tiens bon !

 
C'est ma manière de voir aussi...pendant les fêtes j'ai bu 3.66 U tous les jours pendant 5 jours. Mais j'ai pas culpabilisé. Simplement je savais que je faisais un écart et qu'il fallait que je revienne à mon protocole, ce que j'ai fais ce WE. Par contre j'ai repris presque 1 kg...
Protocole, qui soit dit en passant prendra plus de temps que je ne le pensais pour arriver à la dernière étape (1 verre par semaine pas plus).
Là j'en suis toujours à 3 et parfois (très rarement) 6 par semaine.  

Ton retour semble très positif, donc ça s'annonce bien

Bonjour tout le monde    
Quelques nouvelles.
J'ai fait 48 jours d'abstinence en novembre ce qui est quand même mon record de 2013-2014-2015-2016-2017-2018    
Depuis c'est la rechute à ~30U par jour
Mon état ne fait que de s'empirer et je sais que la suite est la clochardisation puis la mort.
J'avais arrêté de bosser pour réaliser mon exploit, la j'ai pris le premier truc qui m'est passé sous le nez et que je déteste ce qui n'arrange rien mais va peut-être me permettre de tenir quelques semaines de plus.
J'ai lu beaucoup de choses sur le sujet ces dernières semaines, faut pas se leurrer, on va tous en crever.
Sauf miracle.
Je vous souhaite donc tous un bon miracle  

Si tu as réussi à tenir à distance la substance pendant un mois et demi une fois, c'est que tu peux le faire à nouveau, en étant en plus fort de cette expérience de rechute.
Il faut voir ça comme une occasion de rebondir  
 
Bien du courage

Courage Balco

Dans l´arrêt de l´alcool il y a toujours une rechute. Le miracle serait de pouvoir arrêter sans rechuter au moins une fois.
 
Tu as réussi, tu tombes, tu vas te relever. C´est très frustrant de retomber dans le grand trou mais gardes espoir tu vas rebondir, et avec une motivation renforcée.
 
Courage Balco, prends ton temps pour retrouver la motivation et arrête dès que possible.

J'ai bu un verre hier, une demie coupe de champagne pour un pot de naissance d'un collègue. J'ai eu bien peur de relancer la machine et bien aucunement.... Aucune envie de boire suite à ça, et je me sens tous les jours de mieux en mieux !  
 
Courage Balco ! Il ne faut pas culpabiliser, surtout pas, il faut lever la tête et voir devant. Tu l'as fait une fois, tu y arriveras encore !

haaa réussir a ne rien boire durant plusieurs jours et pas en avoir envie, le pied. Pis paf le chien un truc => verres bien tassés. Mais je me rend au moins compte que je n'ai pas de besoin physique ni psychique de boire le soir après le taff (ou le midi en apéro). C'est donc une putain de sale habitude qui, quand je suis en déplacement, n'existe plus.

Parfois, il suffit juste de rompre avec ses habitudes, sa routine pour que ça coupe l'envie ou le besoin.
Etre "en déplacement" est la meilleure façon de le faire.
Quelle que soit la façon dont on s'y prend, je pense que ce changement reste la condition sine qua non.
 
Ce qui est plus difficile, c'est d'arriver à l'aménager dans son quotidien.
On ne peut pas toujours tout changer du jour au lendemain dans sa vie

le pire c'est qu'après un noel en chir cardiaque, j'y retourne en février (tome 4 donc). Et la combo stress / incertitude / angoisses / affects en tout genre font que c'est une béquille très facile et accessible. Je pensais en avoir fini avec pas mal de choses mais non, y'a des "retours" étranges qui remue le merdier du cerveau. Y'a des jours .... y'a des jours !