Reprise du message précédent :
C'est quand tu veux.
 
C'est très facile et pas si cher (bon, plus que l'Auvergne, mais à peine).

HFR : un expert pour tout ...

 
billet jusqu'ou? Port Mauresby?

Sorong via Jakarta.

Olala Sorong. Raja Ampat a cote en plus
 
T’es installé sur place maintenant? C’est quoi la meilleure période pour les oiseaux du paradis? Je suppose qu’il y a une période précise pour le lekking?

Non, je ne suis pas basé là-bas. Mais j'ai de bon contacts maintenant.
 
J'y suis allé en mars ou c'est très bien pour la plongée et correct pour les oiseaux de paradis sans plus et j'y suis retourné en octobre, normalement la saison sèche mais on s'est pris encore plus de flotte sur la gueule qu'en mars et c'est très bon pour les bops (lorsqu'il ne flotte pas ce qui peut poser problème).

Ah ok. Par contre plongée ou oiseaux va falloir choisir

Si t'y retournes cette année, fais moi signe J'aimerais franchir le pas

i'm in

Tiens, y'a du beau monde ici

Les meilleurs

pourvu que ça ne dégénère ps trop

Bon je me permets de poster ça aussi ici parce que ça parle que de piafs et ça peut intéresser les amateurs non toffeurs en terme d'obs
 
Salut à tous,
 
Avec le retour du beau temps, mon humeur s'améliore.
J'ai également profite de ce week-end pour me faire deux petites sorties photo sympa près de chez moi.
 
Dans le but noble de partager avec vous mes sentiments, mes impressions, mes images, je vous concocte donc un petit post détaillé sur la session de samedi (pour laquelle j'était accompagné de l'ami QMCorp !).
 
Les points que je souhaite mettre en avant :
- la réalité des résultats photographiques d'une session
- les espèces croisées
- quelques aspects généraux sur la pratique de la tof en milieu péri urbain
 
C'est parti !!!
 
Un samedi en ville
 
Samedi donc, je me réveille un peu tard (9h, j'ai un peu bu la veille). Il faut dire que l'hiver permet de gratter un peu de sommeil car le soleil étant fainéant, la lumière restera correcte jusqu'à 11h environ, voir plus tard si le temps se voile un peu.
Prise de contact avec l'ami QMCorp qui me confirme finalement sa motivation pour une sortie ce matin (j'espère qu'il ne regrette pas le harcèlement dont il a été victime la veille ). rendez-vous est pris nous nous retrouvons et la séance peut commencer. Il est dix heures et demi.
 
Pour cette sortie nous avons choisi un endroit que je connais bien. Du coup, pas de perte de temps on se dirige immédiatement vers le premier "hotspot" la ou se trouve habituellement notre sujet de prédilection : le héron cendré.
 
Ce matin, pas de héron sur le gros tronc, mais les cormorans sont là. En effet, en hiver ces oiseaux migrent et se retrouvent sur des plans d'eau moins susceptibles de geler. Il y en a vraiment des centaines partout en Ile de France. Fun fact : les cormorans acquièrent leur plumage nuptial en Janvier, chez certains individus on commence à distinguer les tâches blanches caractéristiques de ce changement. Ce n'est cependant pas le cas pour celui qui est le mieux placé : au sommet d'un tronc mort, en train d'écarter les ailes dans cette position typique et bien connue. Certains pensent qu'ils se sèchent, d'autres qu'ils réchauffent leurs bols alimentaires...
 

 
L'individu est nerveux et il se tient en alerte, changeant très régulièrement de position. Nous décidons de le laisser tranquille une fois quelques photos prises. Cette proximité avec un aussi bel oiseau est une chance et cette photo malgré ses défauts évidents reste un joli moment.
 
Le temps passe vite, déjà un petit quart d'heure passé à observer les cormorans. Derrière nous, dans un petit cours d'eau qui rejoint l'étang principal, je repère un héron. Je ne l'ai pas vu arriver, mais je me doute qu'il a profité de notre passage chez les cormorans.
 
L'approche peut commencer. Nous avons de la chance, la lumière est parfaite, le héron étant en léger contre jour. Autre point important, les berge du cours d'eau sont basses par rapport au terrain environnant, du coup il sera facile de créer un bokeh de premier plan.
 
Nous commençons la prise de vue à distance afin "d'assurer la photo"
 

 
Il faut bien évidemment adopter très rapidement un posture adaptée sous peine de voir notre volatile déguerpir. Au sol donc pour ma part, allongé, je pousse le 400 puis j'avance petit à petit. QMCorp choisit un autre angle et reste un peu en retrait. Il a la chance d'avoir un 150 600 qui permet la prise de vue éloigné (sans compter sur la légèreté et donc la facilité de maniement). Avec mon 400 je dois continuer à me rapprocher pour obtenir quelque chose de correct. A l'inverse, je dispose d'une ouverture qui me permet de travailler facilement en sous bois. Chaque optique propose une fois de plus des points forts qui lui sont propres.
 

 
L'approche continue, le héron soudain semble me remarquer. Il suffira de quelques instants de calme pour qu'il reprenne ses activités de surveillance de la rivière.
 

 
Une fois suffisamment proche je continue la prise de vue. Une pensée pour crapou lorsque je vois le résultat sur l'ecran
 

 
Le héron commence alors à se toiletter, c'est une chance ! il va se retourner, se courber... les occasions de déclencher sont nombreuses et les images défilent. C'est aussi l'occasion de jouer sur la balance des blancs et sur le curseur d'exposition...
 
Quelques images en vrac :
 

 

 

 
Sur ces images les aigrettes noires de l'individu que nous observons sont bien visibles à l'arrière de son crane. Bientôt il se parera de son plumage nuptial (grandes plumes blanches sur la poitrine).
 
La séance photo pourrait s'arrêter là. Nous avons fait de superbes obs et la proximité avec le héron est incroyable. Mais la chance nous sourit. Le héron est très calme et je réussi à isoler sa tête en me plaçant de façon à ce que le premier plan masque tout son corps.
 

 
Ici encore un coup de curseur d'expo + une bdb froide (ombrage de la scène) changent pas mal de choses :
 

 
C'en est assez, nous avons plus de photos que nécessaire et la balade se poursuit.
De loin j'ai repéré un cormoran à l'eau dont le manège m'intrigue : il plonge de façon répétée mais jamais bien longtemps et semble tenter de remonter quelque chose...
En nous approchant nous comprenons ses difficultés : il bataille pour sortir de l'eau un silure mort bien plus gros que lui ! Il n'y arrivera pas mais voici une petite image peu esthétique mais qui illustre bien ce souvenir amusant.
 

Tentative de tirage par la moustache
 
La balade se poursuit, nous faisons le tour des spots habituels. Pas grand chose à se mettre sous la dent... Nous continuons à tourner autour des différents points d'eau pendant une bonne heure.
 
Entre deux discussions graveleuse, nous repérons quelques chose au loin : un héron vient de se poser sur une grande étendue d'herbe. La chasse aux rongeurs semble être ouverte !
L'approche débute, à très grande distance car le terrain est à découvert. Je commence la prise de vue le plus tôt possible :  
 

 
Je contrôle l'image sur l'appareil et je constate qu'il s'agit d'un immature. Son plumage est plus gris et moins contrasté que l'adulte. Décidément la chance nous sourit, les photos seront variées ce matin !
 
L'approche se déroule sans soucis, il est très absorbé par sa chasse :
 

 
Son immobilité est quasi parfaite, mais l'environnement n'est pas très esthétique. Nous n'avons pas la chance d'évoluer dans un milieu sauvage et cela se voit parfois sur les images sans que nous puissions y faire quoi que ce soit...
 

 
On voit bien son plumage de jeune sur cette image (+ une blessure potentiel à l'oeil)
 

 
Il n'arrivera pas à attraper le mulot tant convoité et un couple de personnes passant par là le poussera à décoller pour se poser quelques dizaines de mètres plus loin, c'est l'occasion de tenter des plan larges tout en sachant que les images seront imparfaites (fond urbain oblige...)
 

Celle-ci sera la moins loupée
 

Pas de répit pour les voitures !
 

Position d'alerte, il semble avoir repéré quelque chose qui le dérange... Peut-être les deux photographes allongés à 20m de lui ?
 
Nous le laissons tranquille, les images devenant peu intéressantes, et nous repartons en balade. Quelques minutes plus tard il se fait chasser de la zone qu'il occupait et vient se poser près de nous. Une nouvelle fois il a à peine le temps d'atterrir qu'un adulte le chasse à nouveau... dur dur la vie de jeune...
 
J'en profite pour le shooter en vol mais aucune photo potable
 

Position peu esthétique en contre plongée + fond dégueu, mais comme je le disais je vous dois la vérité
 
Notre session se finira par de la marche, nous partons checker des perchoirs à martin que j'avais installé en Décembre. Un des deux perchoirs n'est plus et l'autre ne semble pas utilisé. J'ajuste sa position. Sur le chemin nous voyons quand même le martin, mais sans affut impossible de l'approcher... Ne restera qu'une image d'ambiance mais qui me fait bien plaisir quand même
 

 

Cet sur ce vol de martin un peu pourri que je referme cette parenthèse photo.
 
Voili voilou, en espérant que ça vous plaise... Il me semblait important de montrer que les 2 ou 3 tofs beauty que l'on poste à chaque fois ne sont qu'une infime partie du plaisir de se balader (parfois avec ses potes) et d'observer nos amis sauvages.
 
Bonne journée

il y a redite

pas le topic photo ici

je sais bien mais les gens de discu vont pas forcément la bas
 
après je vire si ça gène le taulier

redface is red

splendide kriloner

 
 
 
merci msieurs dames

kriloner
Effectivement, je ne lis pas les topics tof (et ne compte pas le faire), donc ce genre de post c'est du caviar

Parfait alors ^^

Merci Krilo tes posts sont les bienvenus, j'adore !
En plus le héron cendré est une espèce très intéressante. On sait notamment qu'en période de reproduction le territoire de pêche est extrêmement restreint et ardemment défendu. Les premiers arrivés sont les premiers servis et les derniers doivent s'éloigner de plus en plus de la colonie pour trouver leur territoire. De plus la protection du héron cendré en 1975 leur a fait un bien fou.
Pour compléter ton post :
Le héron cendré, fiche Museum National d'Histoire Naturelle
Conséquence de la protection du héron cendré sur sa dynamique de population
En tout cas superbes photos  

#livre

Présentation d'un livre sur les oiseaux de Paradis

Titre : Oiseaux de Paradis. Les Oiseaux les plus extraordinaires du monde
Auteurs : Tim Laman et Edwin Scholes
Editeur : Delachaux & Niestlé
Nbr de pages : 228
ISBN : 978-2-603-02077-7
Prix : 39€

Je m'excuse d'avance des photos merdiques mais c'est pour montrer vite fait de quoi il s'agit.

Nous avons donc là un livre réalisé par deux compères américains qui initialement avaient pour projet de photographier les oiseaux de paradis pour le compte de National Geographic puis se faisant le projet a évolué au fil des années et d'un simple "album" photo c'est devenu une véritable expédition scientifique pour documenter, décrire, promouvoir la sauvegarde des oiseaux et partager toutes les infos.
D'ailleurs le projet est disponible à l'adresse suivante : http://www.birdsofparadiseproject.org/

Concernant le livre c'est un beau livre, format 24cmx28cm qui permet de très belles photos en double page mais il contient une multitude d'infos très intéressantes sur les Paradisiers bien sûr mais aussi sur les expéditions des deux hommes et la logistique associée.
On y trouve une carte de répartition des espèces, un atlas des 39 espèces avec des photo et la description, des données historiques, des infos sur l'évolution et leur place dans la classification, les différents habitats, des passages sur la conservation, un chapitre sur l'évolution et la manifestation de ces évolutions, des croquis et infos sur les prises de vue.... Bref 228 pages de superbes photos mais aussi de texte.
D'ailleurs mon fils adore ce bouquin, il adore les photos et plus tard j'espère qu'il le lira.

Quelques extraits en qualité très médiocre

J'en profite pour dire que ceux qui veulent des infos sur les bouquins de la liste suivante ils peuvent me demander, je ferais soit une revue, soit je peux prêter (enfin dépend desquels ^^). Il en manque certains mais bon c'est plutôt complet.
https://docs.google.com/spreadsheet [...] sp=sharing

ce reportage        

Super les infos complémentaires ^^

Il fait envie ce livre !

Pour les critiques de livre :
- les passereaux de Geroudet : j'ai déjà mais pour les gens qui n'ont pas c'est intéressant
- récit d'oiseau / Audubon : c'est quoi ?

merci !

Un bouquin qui reprend des textes et dessins d'Audubon. C'était le temps où on buttait les oiseaux pour pouvoir les décrire et donc les oiseaux sont toujours dessinés dans des poses un peu étranges. Il estimait aussi la rareté d'une dspèce en fonction du nombre qu'il pouvait en buter par jour. J'ai toujours un peu de mal avec lui donc. Mais en Amerique, Audubon est un peu le premier ornitho.

Ah OK...

@pierrot : c'est quoi "demain les oiseaux" ?

Un bouquin sur la nécessité de protéger les oiseaux et leurs milieux.
C'est un bouquin assez gros avec pas mal de contenu.

OK je need

sos rouge gorge adulte amené chez moi
on va essayer d'aller lui chercher des vers de farine
les deux ailes tombantes, je suis en train de le réchauffer doucement, il ne vole pas, apparemment choqué
le carton est prêt, évidemment pas forcer de le faire boire, sauf gouttes d'eau le long du bec quand il sera réchauffé
quoi d'autre?

trop tard, il est mort

Tristitude.

et en même temps c'est la vie, je ne suis pas certain que ce soit pertinent d’essayer de sauver un oiseau (et en général un animal sauvage), c'est triste il y a un coté empathique évident je comprends bien, mais on n'a pas à intervenir sur l'équilibre de la nature
enfin on le fait déjà forcément et grandement de façon négative...

Je trouve cette idée (que l'on a pas à intervenir) un peu simplette.
 
Objectivement, sauver ou ne pas sauver un rougegorge n'a aucun impact sur le cours de la nature, ni négatif ni positif. De ce fait, 'on n'a pas à intervenir' n'a à peu près aucun sens, qu'on le fasse ou pas ne vas rien changer.
 
Le corollaire est que si on a l'impression de faire une bonne action, c'est déjà pas si mal.

ce qui est simplet est de penser à un rouge-gorge, bien évidement 6 milliards et demi d'individus peuvent potentiellement sauver bien plus et de façon non négligeable

Tu peux préciser ta pensée ? Je ne saisis pas ce que peuvent potentiellement sauver 6 milliards d'être humains. Où trouvent ces gens les animaux à sauver ?

pour avoir sauvé entre autres une petite charbonnière trop jeune pour se débrouiller seule, alors oui ça n'a aucune incidence sur l'espèce. Mais se trouver dans sa vie comme un relais nécessaire lui permettant ensuite de continuer cette vie , c'est une belle rencontre que je n'oublierai pas, et quel bonheur quand elle est repartie dans son milieu naturel. De toutes façons, on interagit déjà avec ces oiseaux. En l'occurrence, elle se trouvait sur un parking d'hosto, de nuit, sous la pluie, étant vraisemblablement sortie trop tôt d'un nid situé en hauteur sur un ancien immeuble. la laisser écraser était l'autre option. Tout aussi antinaturel que d'essayer de l'aider.