Les loups sont de plus en plus présents sur le territoire français > Ce 9 juillet 2021, l’Office français de la biodiversité (OFB) sort un communiqué, dans lequel il est question du loup. Au cœur du débat hexagonal depuis de nombreuses années, il continue de diviser éleveurs qui en sont les premières victimes et activistes écologiques, qui voudraient en assurer la protection.
L’OFB indique donc que le loup n’a pas disparu de nos campagnes, sa population augmente toujours, mais plus lentement. A la fin de la saison hivernale 2020-2021, le nombre de loups gris sur le territoire français est estimé à 624 individus, contre 580 la saison précédente, soit une progression de 7%. En 2020, la progression avait été de 9%, et ce chiffre était encore plus élevé les années précédentes.
D’après Nicolas Jean, agent en charge du suivi des grands prédateurs à l’OFB, cette baisse serait le résultat des tirs des chasseurs, officiels et illégaux. Ces derniers seraient responsables de la disparition d’environ « 20% de l’effectif ». Le reste, ce sont les morts dues à des maladies et les collisions avec les voitures.
La présence du loup reste toujours concentrée dans les massifs alpins et provençaux. C’est d’ailleurs en Auvergne-Rhône-Alpes qu’il est le plus meurtrier. En tout, 3 700 constats d’attaque ont été faits en 2020 en France, dont la plus grande partie se concentre dans cette région du Sud-Est. Selon la Direction régionale de l’environnement (DREAL) d’Auvergne-Rhône-Alpes, « une cinquantaine de troupeaux concentre 30 % des attaques », précise Nicolas Jean.
« Plus de 11 000 têtes de bétail ont été victimes de prédations, dont plus de 10 000 moutons et brebis, sur un effectif évalué à 3,4 millions de brebis dans les 39 départements concernés, loin devant les chèvres et les bovins », rapporte par ailleurs le journal Ouest-France. Sans compter la Fédération nationale ovine (FNO), qui s’alarme des attaques de loup toujours plus près des bergeries et des centres-villes.
Les éleveurs poussent régulièrement un coup de colère face à l’Etat qui en fait trop peu selon eux. Une indemnisation est consacrée aux animaux tués, blessés ou disparus, mais les éleveurs doivent en contrepartie mettre en place des mesures de protection. Gardiennage, chiens de protection, enclos de nuit… Des moyens qui sont d’après la FNO « vite obsolètes ».
Elle demande depuis longtemps « plus d’interventions des services de l’État dans les zones où les loups sont présents, pour les dissuader d’attaquer et leur apprendre à craindre les troupeaux. » Mais aussi d’adapter les mesures de protection « aux spécificités des territoires, suivant la géographie et les conduites d’élevage pratiquées ». Des demandes qui restent pour l’instant sans réponse. Pendant ce temps, le loup prolifère.