Chez la buse, la meilleure défense est l’attaque ... Ces dernières années, les témoignages de joggeurs assaillis par des buses semblent se multiplier. Faut-il s’en inquiéter ?
En France, on compte chaque année dix à vingt attaques de buses,pour une population totale estimée à 170 000 couples.
Près de Fougères (Ille-et-Vilaine), au Pellerin (Loire-Atlantique), à Plescop (Morbihan), à Henvic (Finistère), ou encore à Yvetot-Bocage (Manche)… Les accrochages entre joggeurs et buses variables font régulièrement les gros titres.
La faute aux buses ? À la multiplication des joggeurs ? Sébastien Dervin, responsable de service Programmes nationaux de conservation à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), se garde de trancher. Il rappelle simplement que le phénomène n’est pas nouveau. Et qu’il intervient toujours à la même période : Au printemps, entre avril et juillet. Avec un pic critique en juin, c’est-à-dire durant la période de nidification.
En avril, en effet, les femelles pondent leurs œufs (deux à quatre) qu’elles couvent jusqu’à l’éclosion, environ trente-cinq jours plus tard. Les mâles assurent le ravitaillement. Les jeunes ne prendront leur envol qu’au terme d’un bon mois et demi. « C’est à cette époque, et pendant un laps de temps relativement court, avant que les jeunes ne quittent le nid, que le risque d’être pris pour cible par une buse est le plus important », explique le spécialiste.
En réalité, la buse n’attaque pas, mais elle défend ses petits de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à un prédateur potentiel. A fortiori lorsque celui-ci, sans le savoir, s’approche trop du nid. Ou trop vite.
Comme la sterne et le goéland, la buse vise le point culminant de la cible. En l’occurrence, le crâne. Et ça peut piquer ! « Mais la plupart du temps, il s’agit d’attaques strictement destinées à intimider l’adversaire, précise Sébastien Dervin. Les accrochages physiques avérés sont très rares. » Au niveau national, on évoque dix à vingt cas par an, pour une population totale estimée à 170 000 couples. Un chiffre stable sur les vingt dernières années.
Que faire si l’on croise les 137 cm d’envergure d’une buse en piqué ? « Protégez votre tête avec vos bras et éloignez-vous sans courir : la vitesse est perçue comme une menace et c’est un facteur déclencheur. »
II sera judicieux de rapporter l’incident en mairie, afin qu’une signalétique ad hoc soit mise en place. Prévenir les promeneurs de la présence de buses en plein élevage de jeunes est important, pour les buses comme pour les promeneurs. En incitant le public à faire un petit détour, pour éviter, pendant quelque temps, la zone où est installé le nid, tout le monde y gagnera, conclut Sébastien Dervin ....
https://www.ouest-france.fr/science [...] b1b771085a
https://hebdo-armor.fr/2020/07/09/f [...] a-vitesse/
Message édité par beced le 17-04-2023 à 04:55:11