Pour moi, cette analyse se heurte au personnage du lieutenant Dane. Le gars a une vision traditionnaliste de l'armée et de la guerre à tel point qu'il espère se faire tuer au combat. C'est peu de dire que cette posture est fortement maltraitée par le film, qui fait sombrer dans le pathétique ce personnage en quête d'héroisme. Déçu par ses grands idéaux, a priori lâché par sa famille aux yeux de laquelle il espérait briller, c'est auprès de personnes simples -Gump en tête- qu'il trouve la paix et le bonheur.
C'est un peu la même chose pour Jenny finalement, qui se foire surtout lorsqu' elle s'engage dans telle ou telle cause. Quand on la voit heureuse -ou du moins, paisible- pour la première fois, elle est serveuse dans un diner.
La morale du film, s'il en est une (est-ce obligatoire?) est peut-être que le bonheur se trouve à l'échelle humaine. Et pour montrer ça, peut-être fallait-il un héros incapable de conceptualiser l'héroïsme.
Message édité par timbur le 12-07-2018 à 16:13:36
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...Franchement, que peut-on espérer d'un pays dans lequel Vianney gagne de quoi vivre en faisant ce qu'il fait ?