Les obsèques "au canon" de Hunter S. Thompson financées par Johnny Depp  
 
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DENVER (AFP) - Les cendres du journaliste Hunter S. Thompson, chantre de la contre-culture américaine qui s'est suicidé en février, vont être dispersées par un tir de canon enchâssé dans un monument financé par l'acteur Johnny Depp, a annoncé vendredi un ami de Thompson à l'AFP.
 
Johnny Depp, qui avait joué le rôle de l'écrivain dans le film "Las Vegas parano" en 1998, a fourni les fonds pour la construction du monument en forme de poing de 45 mètres de haut, point d'orgue des obsèques de l'auteur prévues le 20 août, selon cet ami, Troy Hopper.
 
Outre Jonny Depp, les acteurs Sean Penn et Jack Nicholson devraient participer à la cérémonie, a-t-il précisé. "Johnny s'est impliqué dans ce projet peu après le suicide de Hunter", a indiqué M. Hopper, également rédacteur en chef adjoint du journal que dirigeait Thompson, l'Aspen Daily News.  
 
"Hunter avait parlé de cette idée de voir ses restes tirés à partir d'un canon (...) et Johnny a les moyens et la volonté de faire en sorte que cela se produise", a-t-il encore dit.
 
Hunter S. Thompson, personnage haut en couleurs, s'est suicidé le 20 février en se tirant une balle dans la tête à l'âge de 67 ans. Il avait inventé le "gonzo-journalisme" dans les années 1960, livrant des reportages écrits à la première personne sans souci aucun d'objectivité.
 
Anarchique et passionné, Thompson était devenu une figure culte aux Etats-Unis avec "Hell's Angels", le récit de sa cohabitation de plusieurs mois avec ce gang de motards qui terrorisait l'Amérique.

DENVER (AFP) - Les cendres du journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson vont être dispersées samedi, six mois après sa mort, par un tir de canon au Colorado (ouest), selon les dernières volontés de l'inventeur déjanté du "gonzo-journalisme".
 
Le chantre de la contre-culture américaine s'est suicidé en février dernier à son domicile, à l'âge de 67 ans. Dès 1978, il avait fait part de sa volonté de voir ses obsèques se dérouler selon ce rituel peu commun, souhait que ses proches et amis ont respecté à la lettre.
 
L'acteur Johnny Depp, qui avait joué le rôle de Thompson dans le film adapté de son livre "Las Vegas parano" en 1998, a financé la construction du canon, sur le terrain de la maison de l'écrivain à Woody Creek, à quelques kilomètres d'Aspen, une des stations de sports d'hiver les plus snobs des Etats-Unis.
 
"Je pense que (Thompson) avait une imagination extraordinaire et que cela (ces funérailles) étaient un peu un fantasme pour lui", a déclaré à l'AFP son ami Troy Hooper, rédacteur en chef adjoint du journal que dirigeait Thompson, l'Aspen Daily News.
 
Quelque 300 proches de Thompson sont attendus à la cérémonie privée, dont le public sera exclu. Les cendres seront tirées samedi à 20h31 (dimanche 02h31 GMT), au lever de la Lune, à partir de ce canon, enchâssé dans une sculpture rouge en forme de poing pointant deux doigts vers le ciel, a déclaré pour sa part le porte-parole de la famille Thompson, Matt Moseley.
 
Le musicien Jim Ibottson du groupe "Nitty Gritty Dirt Band" jouera l'un de ses succès "Will the Circle Be Unbroken?", juste avant la mise à feu.
 
Pour rester encore fidèle à la mémoire de Thompson, célèbre pour ses excès en tout genre, la famille se rendra ensuite dans un bar pour écluser des boissons alcoolisées jusqu'au petit matin.
 
Hunter S. Thompson, personnage haut en couleurs, mais dont la santé était en déclin, s'est tiré une balle dans la tête le 20 février.
 
Il avait inventé le "gonzo-journalisme" dans les années 1960, livrant des reportages écrits à la première personne sans souci aucun d'objectivité.
 
Observateur désabusé de la décadence et des hypocrisies de la société américaine, Thompson écrivait, dans un style acerbe et drôle, des histoires incongrues et délirantes. Il était devenu une figure culte aux Etats-Unis avec "Hell's Angels", le récit de sa cohabitation de plusieurs mois avec ce gang de motards qui terrorisait l'Amérique.
 
Son look inimitable, lunettes d'aviateur, porte-cigare et chapeau, avait inspiré un personnage excentrique dans une BD célèbre de satire politique américaine.