En ce lundi c’est la Turquie qui retient notre attention.
 
… et pour plusieurs raisons, nous allons le voir, la Turquie intéresse (et pour le dire franchement inquiète) plusieurs grands titres de la presse internationale.
 
La première alerte, note le journal turc en ligne Ahval, vient des marchés financiers asiatiques, les premiers à rouvrir après le week-end et où la monnaie turque, la lire, a perdu plus de 15% de sa valeur face au dollar. Conséquence du limogeage inattendu et abrupte, vendredi soir, du gouverneur de la banque centrale de Turquie Naci Agbal. Les marchés financiers, explique Nicholas Morgan toujours sur Ahval, n’avaient pas vu venir cette décision du président Erdogan, et ils y ont vu, difficile de faire autrement, une sévère reprise en main de la politique monétaire turque par le président en personne.

Il faut dire aussi que Naci Agbal avait été nommé il y a 4 mois seulement et que son successeur, un ancien député du parti présidentiel l’AKP, sera le 4e directeur de la banque centrale turque en moins de cinq ans. Ce poste, c’est un siège éjectable confirme Daniel Moss pour Bloomberg, d’autant plus en cette période où l’économie turque donne de sérieux signes de turbulence, avec pour principale crainte l’inflation galopante qu’il s’agit de juguler. Naji Agbal, reconnaît The Economist, avait choisi de le faire en augmentant les taux d’intérêts, c’est ce que veut l’orthodoxie économique libérale ; il avait réussi ce faisant à rétablir la crédibilité financière de la Turquie après une année 2020 très rude. Mais le président Erdogan est de ceux qui pensent au contraire que ce sont les taux d’intérêts élevés qui alimentent la spirale inflationniste, et qu’il faut donc des taux faibles pour stimuler avant tout l’économie.
 
La crainte des marchés financiers à présent c’est que, pour réduire l’inflation sans augmenter les taux d’intérêts, le nouveau gouvrneur Sahap Kavcioglu n’en arrive à imposer des mesures de contrôle des capitaux en Turquie, de limitation des échanges financiers, et ça c’est juste le cauchemar des traders internationaux.
 
Et puis surtout, d’après les analystes financiers interrogés par The Guardian, ces manœuvres parviennent de plus en plus mal à masquer l’essentiel, à savoir que si l’inflation galope c’est parce que l’économie turque repose sur des bases qui ne sont pas saines depuis la précédente crise monétaire de 2018. D’où l’importance pour Erdogan d’avoir à la tête de la banque centrale un gouverneur qui fasse ce qu’il lui dit, pour masquer au maximum cette fragilité et contenir l’inflation à court-terme… au risque que la bulle n’explose un jour, comme elle commence à en donner des signes ce lundi.

Turquie : nouvelle mobilisation pour les droits des femmes
 
https://fr.euronews.com/amp/2021/03 [...] SA5Xn0nJZI

Turquie | 104 amiraux critiquent le projet de canal à Istanbul. Erdogan les accuse de réveiller le spectre d'un "coup d'Etat politique".

Le gouvernement ottoman a pris diverses mesures pour assurer le transfert en toute sécurité des Arméniens pendant la déportation. Toutefois, un concours de circonstances tels que les révoltes internes aggravées par les conditions de guerre, les bandes locales qui voulaient se venger, les brigands, la famine, les épidémies et un système administratif en agonie (comprenant des personnes qui désobéirent à la chaîne de commandement et furent jugées et condamnées à mort en 1916, par la Cour martiale établie avant la fin de la guerre par le gouvernement ottoman) ont donné lieu à cette tragédie. Il n'existe aucune preuve de la mise en œuvre d'un plan préconçu par le gouvernement ottoman visant à massacrer les Arméniens. De plus, la structure socio-culturelle ottomane n'a eu à aucun moment de l'histoire des tendances racistes qui seraient porteuses d’un crime aussi terrible. Les décès survenus restent tragiques et doivent être gardés en mémoire indépendamment des chiffres et des délits qui pourraient avoir été commis par les victimes. Par contre, la qualification des événements comme « génocide » est problématique du point de vue moral et par rapport à la réalité et d’un point de vue juridique, elle est sans fondement.

EXCLUSIVE Turkey's banks shy away from Erdogan's 'crazy' canal - sources
 
http://reut.rs/3dX7EIR

Some of Turkey’s biggest banks are reluctant to finance President Tayyip Erdogan’s planned Istanbul canal due to environmental concerns and the investment risks hanging over the massive construction project, four senior bankers told Reuters.

Le premier cas concerne une employée contractuelle du ministère de l’éducation nationale turc qui avait apposé la mention « J’aime » sur Facebook à certains contenus, critiquant notamment les pratiques répressives dont sont accusées les autorités turques, ou encourageant à manifester contre ces pratiques.
L’employée avait été licenciée sans indemnisation

prévenir les violences domestiques et autres abus du même ordre – comme le viol conjugal et la mutilation génitale féminine –, engager des poursuites judiciaires le cas échéant et à promouvoir l’égalité

nuit aux structures familiales protégeant la société

La Turquie, en tant que membre de l'Otan, devait prendre en charge la sécurité de l'aéroport après le départ américain. Un accord qui ne se fera pas sans la présence de femmes dans le nouveau gouvernement, a averti le président turc.

Turkish President Recep Tayyip Erdogan said that Turkey may still purchase a second Russian S-400 air defense system despite U.S. warnings of new sanctions.
 
https://t.co/spTbmXZxoW

Les États-Unis ont exhorté vendredi 1er octobre Ankara à ne plus acheter d'armes à Moscou, au risque de dégrader leurs relations

ISTANBUL, Nov 3 (Reuters) - Turkey's annual inflation rate rose to its highest in more than 2-1/2 years in October, data showed on Wednesday, as the central bank, under political pressure to provide more monetary stimulus, has aggressively cut its policy rate in recent months.
 
The inflation rate rose to 19.89% year-on-year in October, data from the Turkish Statistical Institute showed, driven by food, services, housing and transportation prices, reflecting in part soaring world energy prices.
 
While that was below the 20.4% rate expected in a Reuters poll, it was the highest level since January 2019 and far above the central bank's 5% target. With consumer prices and monetary policy heading further in opposite directions, Turkey's real yields dove deeper into negative territory, a red flag for investors as most other central banks globally move towards tightening policy.
 
Month-on-month, inflation rose 2.39% on the back of clothing and tobacco products, the statistics agency said, compared to a forecast of 2.76% in a Reuters poll. The producer price index jumped 5.24% month-on-month in October for an annual rise of 46.31%, the data showed, suggesting inflation should remain elevated for several more months, analysts said.
 
The central bank shocked markets in September by starting an easing cycle despite the high inflation, and it has since cut the policy rate by 300 basis points, sending the lira currency to record lows. The bank, under pressure from President Tayyip Erdogan to provide more monetary stimulus, says the inflation pressure is temporary and recently put greater emphasis on core inflation measures, which are lower, and on the need to achieve a current account surplus. read more. The bank has also signalled that more, but smaller, rate cuts are likely before the end of the year. The core "C" inflation measure, which strips out energy, food and some other goods, eased to 16.82% in October from near 17% a month earlier.
 
"The small drop in core inflation and political pressure on the central bank means that further interest rate cuts lie in store," said Jason Tuvey, senior emerging markets economist at Capital Economics. Analysts say the rate cuts - which set Turkey apart from the policy tightening globally - are a risky mistake given the lira sell-off over the past months and worldwide inflation pressures.
 

 
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Crash de la livre : Apple cesse temporairement les ventes en Turquie
Mickaël Bazoge | 23/11/2021 à 21:30
Apple a arrêté de vendre quoi que ce soit sur sa boutique en ligne turque. C'est bien simple, le bouton d'ajout dans le panier est indisponible pour tous les produits du constructeur, bien que l'Apple Store soit parfaitement opérationnel. En l'absence d'explication du constructeur, l'hypothèse la plus probable est que le plongeon de la livre l'a forcé à cesser les ventes en Turquie, de manière provisoire… mais pour combien de temps ?

La Turquie va chercher à améliorer ses relations avec l'Egypte et Israël. Les EAU ont accepté d'investir jusqu'à 10 milliards de dollars dans l'économie turque. Ankara a l'intention de réintégrer ses ambassadeurs en Égypte et en Israël.
 
https://t.co/9ASFJlvZQm