"Mets-toi à plat-vente. Je rigole pas, mets-toi à plat-ventre", ordonne-t-il alors en sortant une arme. Il la montre à sa victime puis l'insère dans un sac avant de la pointer sur Imad. La caméra enregistre un "clic double", notent les enquêteurs. "Le chien du pistolet a été armé", écrivent-ils.
 
"Tu ranges ça tout de suite", réagit Imad. "Je ne me mettrai pas à plat ventre. Tu dégages. Je ne me mettrai pas à plat ventre, je reste". Merah réitère son ordre, le militaire lui fait front: "Tu vas tirer? Vas-y, ben tire".
 
Une détonation retentit. La victime s'écroule. "Au nom d'Allah est grand", dit plusieurs fois Merah en réarmant son arme. Nouvelle détonation, le scooter redémarre.

"Tu vas tirer? Vas-y, ben tire".

FAIT-DIVERS - Le frère d'Imad Ibn Ziaten a déposé plainte vendredi 18 janvier après la diffusion dans la presse d'échanges verbaux entre le tueur à scooter et sa victime quelques minutes avant le meurtre, ont annoncé vendredi ses avocats. Cette plainte contre X a été déposée pour violation du secret de l'instruction, ont-ils précisé.
 
"Hatim Ibn Ziaten est indigné qu'une personne indélicate ait cru devoir transmettre à la presse la vidéo de l'assassinat de son frère ou la retranscription de celle-ci faite par l'expert", indiquent les avocats du frère de Imad Ibn Ziaten, Mes Jean Tamalet, Marie-Laure Ingouf et Jean-Marie Viala dans leur plainte.
 
Dans une note au procureur de la République et à la juge d'instruction chargée de l'enquête sur ces fuites, Me Samia Maktouf, l'avocate de Latifa Ibn Ziaten, mère du militaire, souligne que la diffusion des échanges entre le tueur et sa victime constitue "une violation du secret de l'instruction", et rappelle "la necessité de maintenir la vigilance" en vue "d'empêcher que de tels actes ne se reproduisent". Me Maktouf a précisé à l'AFP qu'elle portera également plainte.

"Fière" de son frère Mohamed Merah, mais ignorant qu'elle était filmée, la jeune femme ne peut faire l'objet de poursuites, a tranché le parquet.

Le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme" ouverte après des propos de Souad Merah se disant "fière" de son frère Mohamed, propos prononcés alors qu'elle ignorait être filmée, a-t-on appris mardi 22 janvier de source judiciaire.
 
"Le fond des propos tenus par Souad Merah ne peuvent qu'être perçus comme l'apologie du terrorisme mais (...) elle ne savait pas qu'elle était filmée", a indiqué cette source, confirmant une information de BFMTV.
 
"Les propos de Souad Merah ne peuvent dès lors être considérés comme publics, cela ne permet donc pas que des poursuites soient engagées", a ajouté cette source.

Souad Merah, était convoquée ce mercredi matin à l'hôtel de police de Toulouse pour être entendue sur les conditions dans lesquelles elle s'est dite fière des actes de son frère Mohamed, le tueur au scooter, dans un entretien enregistré à son insu par M6, a indiqué son avocat, Me Christian Etelin.
Souad Merah devait être entendue comme témoin ou comme victime, a-t-il assuré. "Ce sera une audition totalement libre, il n'y a aucune perspective de garde à vue", a-t-il dit.

Le face-à-face n’aura duré que quelques instants. Abdelkader Merah a été convoqué jeudi pour un interrogatoire devant les juges d’instructions qui enquêtent sur les assassinats de Toulouse et Montauban. Le frère du tueur au scooter a été brièvement entendu pour la deuxième fois depuis sa mise en examen pour complicité d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste.
 
Selon nos informations, l’interrogatoire a tourné court : Abdelkader Merah a en effet refusé de répondre aux questions des magistrats, assurant ne pas avoir eu accès à certaines pièces du dossier réclamées par son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, qu’il juge importantes pour sa défense. «L’interrogatoire a été reporté à une date ultérieure», nous a confié l’avocat, joint par téléphone. «Ces pièces n’avaient rien de capital», estime pour sa part une source proche du dossier.

Le frère de Mohamed Merah, soupçonné de complicité, refuse d’être entendu par les magistrats avant d’avoir le rapport d’autopsie du tueur de Toulouse.  
Il ne veut plus parler. Pas sans avoir obtenu ce qu’il réclame. Jeudi dernier, Abdelkader Merah était convoqué chez les juges d’instruction antiterroristes en charge des tueries de Toulouse et de Montauban qui ont causé la mort de trois soldats, de trois enfants et d’un père de famille. C’est la deuxième fois, après une première audition le 10 septembre, que le frère aîné du tueur au scooter devait être interrogé sur son rôle de complice présumé dans la préparation des attaques de son frère.
 
Mais dans le cabinet des magistrats, le face-à-face a tourné court. Selon nos informations, il a expliqué qu’il ne répondrait plus à aucune question tant qu’il n’aura pas obtenu copie d’une pièce du dossier : l’autopsie de son jeune frère, tué lors de l’attaque par le Raid de son domicile, où il s’était retranché.

Deux hommes d'environ 30 ans ont été arrêtés mardi à Toulouse dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah pour commettre ses assassinats en mars 2012. Ces interpellations sont intervenues la veille de la réception des familles des victimes du tueur au scooter par Manuel Valls.
 
Les deux hommes âgés de 28 et 30 ans, ont été interpellés par  la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), mardi à l'aube dans le quartier du Mirail où les frères Merah, Mohamed et son frère Abdelkader mis en examen pour complicité dans les tueries, entretenaient de solides relations. Ces hommes avaient été placées «sous étroite surveillance» ce week-end. Ils ont été placés en garde à vue à Paris qui en matière de antiterrorisme peut durer quatre jours.

La mère du militaire Imad Ibn Ziaten, tué par Mohamed Merah, va porter plainte contre Souad Merah, la soeur du tueur à scooter de Toulouse et Montauban, qui s'était dite "fière" de son frère, a annoncé son avocate à l'AFP mercredi.
Latifa Ibn Ziaten est "choquée par le classement sans suite de l'enquête pour +apologie du terrorisme+", a déclaré à l'AFP son avocate, Samia Maktouf.
Le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête préliminaire ouverte après les propos de Souad Merah se disant "fière" de son frère Mohamed et prononcés alors qu'elle ignorait être filmée.
 
"Même filmée à son insu, ces propos sont d'une extrême gravité. Mme Ibn Ziaten est choquée qu'ils puissent rester impunis", a ajouté l'avocate qui a demandé copie de l'enquête.