URGENT L'Union nationale accepte de participer au cabinet Sharon (radio)
JERUSALEM, 25 fév (AFP) - Le Likoud (droite) du Premier ministre israélien
et l'Union nationale (extrême droite) sont parvenus mardi à un accord sur
l'entrée de cette formation au gouvernement d'Ariel Sharon, a rapporté la radio
publique.
Attentats à l'explosif près des missions d'Espagne et de Colombie à Caracas
CARACAS, 25 fév (AFP) - Deux engins ont explosé, sans faire de victime, dans
la nuit de lundi à mardi à Caracas, près des locaux de l'ambassade d'Espagne et
du consulat de Colombie, deux pays ayant été vivement critiqués dimanche par le
président vénézuélien Hugo Chavez.
Les engins ont explosé à quinze minutes d'intervalle, à partir de 02H00
(06H00 GMT), a déclaré Leopoldo Lopez, l'un des maires de quartier de Caracas.
La première explosion a eu lieu près de l'ambassade d'Espagne, dans le
quartier résidentiel de La Castellana, et la seconde à l'entrée du consulat de
Colombie, dans le quartier de Chacaito, à deux km à l'ouest de l'ambassade
d'Espagne.
Leopoldo Lopez, un responsable municipal de l'opposition au président
Chavez, a indiqué que des tracts signés d'une organisation jusqu'ici inconnue,
la Force bolivarienne de libération, présumée favorable au gouvernement, ont été
retrouvés près de l'ambassade d'Espagne.
A Madrid, le gouvernement espagnol a confirmé l'explosion près de sa
représentation à Caracas, précisant qu'elle s'était produite sur le parking de
l'Agence espagnole de coopération internationale et ibéroaméricaine, toute
proche de l'ambassade d'Espagne.
Les deux explosions ont causé des dégâts qui ont affecté les bâtiments et
voitures situés à proximité mais n'ont fait aucune victime.
L'ambassadeur d'Espagne à Caracas, Manuel Virturro De La Torre, a qualifié
de "fait lamentable" l'attentat contre l'ambassade espagnole, alors que
l'ambassadrice de Colombie, Mariangela Holguin, a indiqué que l'attentat contre
le consulat colombien n'affecterait en rien les relations entre Bogota et
Caracas.
Le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Arévalo Méndez, a
condamné les attentats et indiqué que son gouvernement allait diffuser un
communiqué pour manifester aux deux pays sa "douleur" et son "indignation".
Les attentats se sont produits deux jours après des critiques du président
Chavez contre l'Espagne et les Etats-Unis à propos de l'arrestation du patron
des patrons vénézuéliens, Carlos Fernandez, l'un des principaux opposants au
chef de l'Etat, et contre la Colombie au sujet du terrorisme.
Hugo Chavez avait exigé dimanche des gouvernements espagnol, américain et
colombien "un peu plus de prudence" de la part de leurs fonctionnaires dans
leurs déclarations sur le Venezuela.
Le président vénézuélien réagissait à des déclarations de la ministre
espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio, qui avait fait part de sa
"préoccupation" après l'arrestation de Carlos Fernandez, et du porte-parole du
département d'Etat, Richard Boucher, qui avait demandé aux autorités
vénézuéliennes de "respecter les droits de Fernandez".
Il réagissait également à une déclaration du ministre de l'Intérieur
colombien, Fernando Londono, lui ayant reproché ses contacts avec la guérilla
colombienne.
Président de la fédération patronale Fedecamaras, Carlos Fernandez a été
placé en résidence surveillée et inculpé dimanche de rébellion civile et
incitation à la délinquance pendant la récente grève générale au Venezuela.
M. Fernandez a été l'un des principaux organisateurs de cette grève qui a
paralysé le Venezuela pendant 63 jours, à partir du 2 décembre 2002, et dont
l'objectif était de renverser Hugo Chavez. Le mouvement avait été lancé par
l'opposition de droite, la Fedecamaras et la Confédération des travailleurs du
Venezuela (CTV).
Tony Blair juge "absurde" de donner plus de temps à Saddam Hussein
LONDRES, 25 fév (AFP) - Le Premier ministre britannique Tony Blair a jugé
"absurde" mardi l'idée de donner plus de temps aux inspecteurs et ainsi à Saddam
Hussein, à moins que le président irakien ne décide de coopérer à 100% avec les
Nations unies.
"L'idée que les inspecteurs seraient en mesure de dénicher des armes et de
la documentation les concernant sans l'aide des autorités irakiennes est
absurde. C'est pour cela que (la résolution) 1441 appelle à une coopération
active de l'Irak", a déclaré M. Blair devant la Chambre des Communes.
Les inspecteurs de l'Onu "ne sont pas une agence de détectives". "Et même
s'ils l'étaient, l'Irak est un pays d'une taille comparable grosso modo à celle
de la France", a ajouté M. Blair.
"La question n'est pas le temps. C'est la volonté. Si Saddam est sincèrement
prêt à coopérer, alors les inspecteurs devraient avoir jusqu'à juillet et
au-delà de juillet, autant de temps qu'ils veulent. S'il n'est pas prêt à
coopérer, alors le temps n'aidera pas. Nous nous retrouverons tout simplement là
où nous étions dans les années 1990", a insisté M. Blair.
M. Blair faisait référence au mémorandum français, cosigné par la Russie et
l'Allemagne et soutenu par la Chine, qui réaffirme que l'option militaire ne
doit intervenir qu'en "dernier recours" et estime que "pour l'instant, les
conditions d'utilisation de la force contre l'Irak ne sont pas réunies".
"Quels que soient les désaccords existants en ce moment, par exemple au sein
des pays européens, je pense qu'il est important (...) que nous essayions de
trouver un accord le plus large possible au sein de l'Onu concernant la nature
de ce que pourrait être un futur régime en Irak si nous devons aller au
conflit", a-t-il déclaré.
"Il ne faut pas de temps à Saddam pour coopérer", a-t-il dit. "Il faut
simplement un changement fondamental de coeur et d'esprit", a encore commenté M.
Blair.
"S'il refuse (de coopérer) comme il le fait actuellement, alors que
faisons-nous ?", a-t-il ajouté, doutant de la volonté de Saddam Hussein de
désarmer.
Il a insisté sur le fait que "cela faisait 12 ans qu'il avait été demandé
pour la première fois à Saddam (Hussein) de désarmer".
"Et même encore aujourd'hui, nous offrons à Saddam (Hussein) la perspective
d'un désarmement volontaire à travers les Nations unies", a-t-il plaidé.
Le vote de la deuxième résolution sur l'Irak déposée lundi à l'Onu va être
"retardé" pour donner "une dernière chance supplémentaire" au président irakien
de rendre ses armes, a indiqué le Premier ministre.
Toutefois, a averti M. Blair, la résolution 1441 demande une coopération "à
100%" du président irakien et "tout autre chose ne marchera pas". "Une
coopération passive plutôt qu'active ne marchera pas", a-t-il ajouté.
"La résolution 1441 demande une application totale, inconditionnelle et
immédiate - pas 10%, pas 20%, pas même 50% mais une application à 100%", a
insisté le Premier ministre.
URGENT Etats-Unis: la confiance des consommateurs plonge en février
WASHINGTON, 25 fév (AFP) - L'indice de confiance des consommateurs
américains a plongé de 14,8 points en février pour s'établir à 64 points, soit
son plus bas niveau depuis presque 10 ans, selon les estimations publiées mardi
par l'institut de conjoncture privé Conference Board.
Il y a dix ans, le premier attentat contre le World Trade Center (PAPIER
GENERAL)
par Michel MOUTOT
NEW YORK, 25 fév (AFP) - Il y a dix ans, le 26 février 1993, des terroristes
islamistes avaient une première fois tenté de faire s'écrouler les tours
jumelles du World Trade Center.
Peu après midi, alors que la neige tombe sur Manhattan, une énorme
déflagration fait trembler sur ses bases l'une des tours, brisant des milliers
de vitres alentours.
Une bombe de forte puissance a été placée dans l'un des sous-sols. Son
explosion fait six morts et un millier de blessés, la plupart touchés par les
éclats de verre. Tous les occupants des tours, plus de 50.000 personnes, sont
évacués. Les dommages sont évalués à quelque 300 millions de dollars.
Les experts de la police fédérale (FBI) déterminent qu'il s'agit d'un engin
artisanal, à base d'engrais mélangé à des produits chimiques, d'un poids de 600
à 750 kg, assez facile à réaliser. Il a creusé un cratère de plus de cinq mètres
de diamètre, éventré des canalisations mais n'a pas mis le gratte-ciel en danger
de s'écrouler.
Dans les décombres, les enquêteurs trouvent le morceau d'un châssis de
camionnette, portant un numéro de série. Cela leur permet de remonter à un
loueur de voiture dans l'Etat voisin du New Jersey et à un certain Mohammad
Salameh, un Palestinien de 26 ans, qui avait entre-temps déclaré le vol du
véhicule.
A leur grande surprise, Salameh appelle le loueur et lui demande la marche à
suivre pour récupérer ses 400 dollars de caution. Les policiers montent une
souricière, il tombe dedans.
Le 3 mars, le New York Times reçoit une lettre revendiquant l'attentat "au
nom d'Allah" et reprochant aux Etats-Unis essentiellement leur soutien à Israël.
L'arrestation de Mohammad Salameh et la fouille de son appartement
permettent l'identification de Nidel Ayyad, un chimiste, puis de deux autres
complices, Ahmad Ajaj et Mahmoud Abuhalima.
Mais il apparaît vite que le cerveau de l'opération, un Pakistanais du nom
de Ramzi Ahmed Youssef ayant des liens présumés avec les services de
renseignements irakiens, a réussi à prendre la fuite.
Il sera arrêté en janvier 1995 à Manille, où il préparait une autre attaque
spectaculaire: il voulait faire sauter le même jour une douzaine d'avions de
ligne américains.
Mais il a déclenché un incendie en préparant l'explosif liquide qu'il devait
utiliser, ce qui a mis les policiers philippins sur sa piste et conduit à son
arrestation un mois plus tard.
Extradé aux Etats-Unis, il est transféré à New York en hélicoptère. L'agent
spécial du FBI William Galvin lui montre les tours du World Trade Center, alors
qu'ils survolent le sud de l'île de Manhattan, et lui lance: "Tu vois, elles
sont toujours debout".
"Elles ne le seraient pas si j'avais eu assez d'argent et d'explosifs"
répond le terroriste, jugé coupable en 1997 et aujourd'hui détenu dans la prison
de ultra-haute sécurité de Florence (Colorado, ouest).
Si Youssef n'a pas le profil d'un militant islamiste (c'est un Balouch,
musulman sunnite du Pakistan, mais laïque et motivé par sa haine d'Israël), il
apparaît vite aux enquêteurs que les autres membres du complots étaient sous
l'influence d'un religieux musulman, le cheikh aveugle Omar Abdul Rahman, qui
officiait dans une mosquée de Brooklyn et sera plus tard condamné par la justice
américaine pour son rôle d'inspirateur de l'attentat.
Au cours de son procès, Ramzi Youssef avait assuré avoir choisi les tours
jumelles davantage pour la possibilité qu'elles offraient de faire un maximum de
victimes que pour le symbole du capitalisme occidental qu'elles représentaient.
Peu après l'attentat, les autorités américaines ont publié une affiche
diffusée dans le monde entier. Sur la photo d'une blessée soutenue par deux
policiers et près du portrait de Ramzi Youssef, ces lignes: "Aidez-nous à
trouver le terroriste manquant, avant qu'il ne trouve d'autres victimes
innocentes".