SauveYetiK Nihiliste joviale | meuhman a écrit :
Justement j'ai dit qu'il fallait pas faire le rapprochement...
Mais avoue que le limite est floue, on entend beaucoup trop en ce moment (peut être à raison) le terme "néo-nazi"... 1) c'est quoi déjà un "nazi" ? un mec qui a anihilé le peuple juif/tsigane/slave/homo, qui prone une certaine "hiérarchisation" des "races", et qui en conséquence estime que sa race/son peuple est pur et ne mérite pas d'être mélange à d'autres le tout dans une atmosphère propagandiste et autoritaire... 2) c'est quoi un "néo-nazi" ? un mec qui a vaguement entendu parlé des conneries d'adolf, qui trouve que c'est swag et qui tente de faire la même chose, à une moindre echelle... parfois extremiste (genre le breivik en Norvège)
3) c'est quoi être d'extrème droite/nationaliste ? voter des lois contre l'immigration, des lois sécuritaires, contre l'homosexualité, éventuellement comploter contre les juifs (sionisme de Dieudonné, qui est le parrain d'une Lepen)
4) Poutine est de quel bord ? de la même façon que notre gauche/droite est pas la même qu'aux USA, les partis politiques sont pas les mêmes en Russie. Et si Obama est plutôt à gauche chez lui, il serait plutôt classé "à droite" en France. Ben c'est pareil pour Poutine, (et d'autres, genre la Pologne, ou l'Ukraine) pour eux ils sont à droite, pour nous (ou moi) avec leur politique religieuse autoritaire anti-immigration anti-homo ils sont carrément en symbiose avec le clan Lepen.
5) C'est facile de secouer l’épouvantail svoboda parce qu'ils ont sortis des croix gammées à certains moments, c'est c'est qu'un symbole bordel ! oui c'est des débiles de fascistes, mais Poutine et co ont les mêmes idées, juste ils essayent de ne pas gaffer en affichant ce genre de symboles (ce qui rate parfois avec les innombrables affaires néo-nazi photographiés souriant aux cotés de marine et son père)
Vous ne pouvez décemment pas dire que les gens qui se battent/soutiennent Poutine sont des communistes, des verts, ou des pacifistes convaincus svp.
Et que l'armée ukrainienne n'est composée que de nazis tueurs de juifs qui tirent sur la population par plaisir.
Ensuite j'avais posté un truc y'a quelques temps qui sans excuser le "nazisme" de certains ukrainiens pouvait en être une cause :
Certes les "méchants nazis" croix gammée ont dévasté l'ukraine en 42-45 et menacent de le refaire à tout instant ( )
Mais les ukrainiens ont subis l'occupation soviétique pendant 50 ans... avec à peu près tout autant de morts, famines, exploitation qui vont avec...
Entre 2 maux, on choisi le moindre, et avec la mémoire courte qui va avec (encore une fois ça n'excuse pas svobida), on aura tendance à trouver que les russes sont vraiment que des connard d'oppresseurs, et que finalement les nazis eux se sont battus corps et âmes contre ces russes, qu'ils avaient raison et que donc on va adopter leurs symboles.
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Tu as raison, de nos jours certains mots sont de plus en plus galvaudés, ce n'est pas sans raison car la communication, le langage et la propagande sont des techniques de manipulations très efficaces et puissantes pour contrôler les masses. George Orwell l'a conceptualisé dès 1949 en le nommant Novlangue. Mais tu trouves la réponse à tes questions concernant les définitions de néo-nazi et nationaliste dans un dictionnaire. Je suis bon prince ce soir, je te transmets quelques éléments de réponses et d'information provenant de Wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9onazisme
Citation :
Le terme néonazisme fait référence à un ensemble d'idéologies se réclamant du national-socialisme « historique ».
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Nationalisme
Citation :
Le nationalisme est un principe politique1, né à la fin du XVIIIe siècle, tendant à légitimer l'existence d'un État-nation pour chaque peuple (initialement par opposition à la royauté, régime politique qui en France sera ensuite nommé Ancien Régime). Ce principe politique s'est progressivement imposé en Europe au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Les historiens ne présentent pas ce nationalisme, en général, comme une idéologie, car il est peu et mal argumenté ou justifié par des intellectuels. Depuis son avènement il est en revanche facilement présenté comme une évidence dans la vie politique et sociale2.
Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes (État, culture, religion, traditions, préférence nationale pour l'emploi...), par opposition aux autres nations et populations. Cette deuxième variante du mouvement s'est développée à partir de la fin du XIXe siècle, vers 1870 : chauvine et xénophobe, elle trouvait alors ses militants principalement dans la petite bourgeoisie3,4,5.
Le nationalisme apparaît aussi, à partir du milieu du XIXe siècle, comme un sentiment national plus ou moins répandu et exalté au sein de la population d'un pays, et s'invitant (surtout au XXe siècle) au sein de multiples doctrines ou idéologies politiques, allant du communisme (par exemple le concept de Patriotisme anti-impérialiste de Mao Zedong) et du fascisme (concept de Totalitarisme anticapitaliste de Benito Mussolini) jusqu'aux démocraties parlementaires, en passant par la Troisième Internationale léniniste. Ainsi il a souvent servi de justification aux épurations ethniques6 du XXe siècle, peut-être parce que le sentiment national est devenu « puissamment mobilisateur », comme l'avaient compris dès le printemps des peuples de 1848 certains conseillers de dynasties européennes et ottomanes7,8.
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Je ne crois pas que je peux être plus clair que ces définitions. Je ne répondrais donc pas point par point à ton poste, cela devrait suffire à t'apporter les éléments de réponses nécessaires à tes questions.
Concernant le point cinq, oui la svastika n'est qu'un symbole, mais j'espère que de nos jours tout le monde en Europe comprend et sait à quelle idéologie la croix gammée nazie fait allusion. C'est inexcusable.
Tu ne peux pas m'accuser de ces propos car personnellement je ne soutiens pas Poutine, mais il va bien falloir que certains comprennent que les groupes paramilitaires insurgés du Donbass bien que divisés sur certaines questions sont surtout des locaux et qu'ils se battent avant tout pour leurs conditions de vies, leur culture, leurs familles, leur langue et leurs terres. le FSB n'a jamais vraiment réussi à contrôler le mouvement jusqu'à présent bien qu'ils ont tenté, tente actuellement et tenteront encore et toujours de l'instrumentaliser et de le récupérer. Ce serait judicieux pour avancer dans le débat d'arrêter de tout ramener à Poutine, de personnaliser l'adversaire et le conflit. C'est un des principes élémentaires de propagande de guerre et je ne crois pas que ça fera avancer la réflexion en quoi que ce soit.
Sinon sur le sort de l'Ukraine administrées par le Troisième Reich, je te laisse consulter cette source si tu as du temps et que ça t'intéresse. Je me permets d'indiquer certaines citations
http://fr.wikipedia.org/wiki/Generalplan_Ost
Citation :
Le Generalplan Ost (terme allemand pour : « schéma directeur pour l'Est ») est un projet nazi de conquête d'un Lebensraum (espace vital) pour l'Allemagne en Europe de l'Est dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale ; dans les faits, ce programme se traduit par un nettoyage ethnique planifié dans les territoires de l'Europe de l'Est occupés par la Wehrmacht. Ces territoires devaient être ouverts à la colonisation pour des Allemands de souche ; mené à son terme, ce projet aurait signifié la déportation, voire l'exterminationNotes 1 des 60 millions de personnes peuplant les territoires conquis par le troisième Reich en Pologne et en URSS.
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En Pologne :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gener [...] pplication
Citation :
L'ensemble des mesures mise en place à l'encontre des Polonais sont sous-tendues par une volonté d'annihilation de la Pologne, non seulement en tant qu’État, mais aussi en tant que peuple et en tant que nation, privée de capitale et de groupes sociaux ayant suivi des études secondaires et supérieures. Au bout d'une douzaine d'années de cette politique, au début des années 1950, il était prévu que, seulement 3 à 4 millions de Polonais, employés comme serfs pour les colons allemands et promis à une lente extermination par le travail et l'absence de soins médicaux, étaient supposés résider encore dans les frontières d'avant-guerre du pays. L'avènement de ces dispositions a permis d'instruire le concept juridique de génocide culturel.
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En Ukraine :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gener [...] ays_baltes
Citation :
La présence de collaborateurs…
Dès le 22 juin 1941, des opposants au régime communiste tentent de s'appuyer sur le Reich. Ces opposants sont, pour la plupart, d'anciens membres des gouvernement, ou de leurs services policiers, de ces États, des opposants baltes ou ukrainiens au régime en place en URSS. L'action de ces collaborateurs prend plusieurs dimensions : politique, par un activisme germanophile et antibolchevique au sein de la population, militaire, en anticipant l'"heure de la Libération" , en faisant du renseignement à la frontière, en organisant des actions après le 22 juin70… Rapidement, cependant, ces collaborateurs voient leurs efforts indépendantistes brisés : dès la fin juin, les commandants allemands reçoivent l'ordre de ne pas tenir compte de possibles gouvernements provisoires. Les unités constituées par des officiers des armées des états baltes occupés en 1939-1940 par l'Union soviétique, se trouvent cantonnées, quand leur existence est maintenue, au maintien de l'ordre71.
…n'empêche pas une épuration ethnique sévère
Dès les débuts de l'occupation de ces territoires, une sévère politique d'épuration ethnique est mise en place, sous la direction de Rosenberg et de Himmler ; cette épuration touche les Juifs et les Slaves. doté des pleins pouvoirs sur les territoires sur les arrières de la ligne de front, Himmler dispose de détachements spéciaux de la Wehrmacht que Wilhelm Keitel avaient autorisés et ponctionnés sur l'armée d'invasion Barbarossa.
Les Juifs sont soumis à l'action d'extermination systématique menée par les Einsatzgruppen, qui fusillent Juifs et Tsiganes dans les zones qui leur sont affectées. Ces fusillades sont facilitées par la cartographie précise des lieux de peuplement et des Shtetl (voir plus haut), qui fournit aux unités exterminatrices leur feuilles de routes.
Les moyens déployés pour éliminer la population autochtone ne se limitaient pas aux Einsatzgruppen effectuant la Shoah par balles sur les juifs et tziganes : pour affecter les ressources de blé ukrainiennes à l'OstheerNotes 19, Alfred Rosenberg demande à Herbert Backe de déployer une politique de famine sur les populations slaves d'Ukraine, au travers du Hunger Plan 72. ainsi, à Minsk, par exemple, les populations ostracisées par le régime n'obtiennent plus que des rations amoindries représentant 420 calories par jour. Ces conditions oscillant de la sous-nutrition à l'inanition, amènent les rescapés à grossir les rangs des Partisans dans les forêts de Biélorussie.
Cependant, les Ukrainiens, les habitants de Biélorussie, tous identifiés comme Untermensch, sont intégrés dans les projets de reconditionnement d'une Europe nazie dans le cadre d'un asservissement et d'une extermination programmés. Cependant, les populations baltes et ukrainiennes, non seulement accueillent favorablement les troupes de la Wehrmacht, mais aussi, pour une partie d'entre elles, sont des acteurs actifs de la politique d'extermination : ainsi, dans la ville de Kaunas, en lituanie, des pogroms sont perpétués, à la faveur du déclenchement de l'offensive, avant l'arrivée des Allemands, en Ukraine occidentale, 24000 juifs sont assassinés par la population73 ; un certain nombre de ces pogroms se déroulent dans un contexte de fête populaire74, et sont perçus par la population comme des violences nécessaires à la sortie du communisme75. Mais la visite de Hermann Goering dans le Reichskommissariat Ukrain, nouvellement créé, ferme rapidement la porte de la collaboration entre populations orientales et troupes allemandes. Arrivé en Ukraine, il déclare en septembre 1941 :
« Pas de bouche inutile à nourrir ; ceux qui peuvent travailler, travailleront pour le Reich, les autres mourront. Ceux qui travaillent, donneront tout ce qu'ils ont, jusqu'à leur mort. » 36
Cette politique aliène rapidement les sympathies du départ ; ainsi, par exemple, le 21 septembre 1943, la résistante soviétique Elena Mazanik76 assassine le gauleiter Wilhelm Kube, commissaire du Reich à Minsk. Elle facilite ainsi la reconquête des territoires soviétiques perdus par l'Armée Rouge : à la fin du mois d'août 1944, l'Armée rouge à la suite de l'opération Bagration a libéré la Biélorussie et l'Ukraine.
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Les soviétiques ont été brutaux, mais la Pologne et l'Ukraine existaient encore lors la dissolution de l'URSS. Si le Troisième Reich avait gagné la deuxième guerre mondiale, nous ne pourrions pas en dire autant en ce moment même. Je ne serais moi-même jamais venu au monde... Je n'y peux rien si les militants et sympathisants néo-nazis ukrainiens ont la mémoire courte et/ou ont oublié l'histoire de leur propre état, nations et pays. Apparemment, même encore aujourd'hui, peu d'européens de l'Ouest peuvent comprendre et imaginer le sacrifice et la souffrance que les peuples slaves ont connu lors de la deuxième guerre mondiale. Message édité par SauveYetiK le 28-10-2014 à 21:37:33 ---------------
Le salarié est la chair à canon de la guerre économique.
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