chetman_fr a écrit :
Dommage pour la disparition du lecteur DVD ce qui peut paraitre secondaire mais j'ai un peu de mal à comprendre en quoi c'était compliqué de mettre un truc basique comme il y a toujours eu...
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MS n’a plus eu envie de renouveler la licence pour intégrer les codecs MPEG-2 nécessaires pour la sortie de Windows 8 (et suivants). Hé oui : dans leur cas, c’était pas gratuit… Mais rien ne t’empêche de passer par d’autres lecteurs : Media Player Classic-Home Cinema et VLC arrivent très bien à lire des DVD sous Windows 10.
chetman_fr a écrit :
J'utilise depuis des lustres Windows media player pour la musique (marche aussi sous win 10) et, bien qu'il soit de bon ton de le dénigrer, ce lecteur est très efficace...
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Idem : sous Windows, pour ma playlist audio, j’utilise WMP.
chetman_fr a écrit :
Je m'étais dit que cela ne coûtait rien de tester Win10 sur mon ordi de bureau quitte à revenir à Win7. Mais, pour les raisons évoquées dans mon post précédent, je considère que ce changement n'apporte pas assez de gain. C'est un peu comme à l'époque de xp, on n'a pas envie de quitter un système éprouvé...
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Oui, mais faut comprendre qu’un OS, c’est avant tout du code très complexe qu’il faut entretenir sur la durée et pour lequel il faut combler les inévitables failles de sécurité qui se font jour tout au long de la « vie » du système, et rajouter de temps à autre ce qu’il faut pour pouvoir le faire fonctionner sur des configurations matérielles qui n’existaient pas à sa sortie !
Et puisque tu parles d’XP, je rappelle qu’entre 2001 et 2014, il a fallu que cet OS se mette à accepter :
– les CPU 64 bits basés sur l’architecture x86 (même si Windows XP Professionnel x64 n’a jamais percé car resté confidentiel et avec trop peu de pilotes dédiés),
– le passage de la connectique PATA (dite IDE) au SATA (jusqu’à la fin, pour installer XP, il fallait rajouter le pilote approprié… avec une disquette, sachant que les lecteurs de disquette ont disparu vers 2002 ou 2003 et qu’il fallait donc modifier l’ISO issue des CD d’installation pour y rajouter les pilotes SATA avec nLite),
– les CPU multicœurs (même si, depuis Windows 2000 au moins, Windows NT est capable de gérer les configurations à multiples CPU ; mais c’est pas exactement la même chose et c’est sans doute pour ça que les CPU multicœurs ont été traités comme autant de CPU distincts),
– l’USB 2.0,
– l’USB 3.0,
– le port PCI-Express,
– le Wi-Fi,
– le BlueTooth et j’en passe.
Ça fait beaucoup, quand même ! Et je parle que de l’évolution matérielle, sinon, on peut aussi citer le Service Pack 2 et l’intégration en standard d’un pare-feu enfin sérieux (mais qui n’allait pouvoir se hisser au niveau de la concurrence qu’à partir de Vista), le Centre de sécurité, la protection DEP, IE6 qui se dotait enfin d’un bloqueur de pop-ups et une gestion améliorée des plug-ins ActiveX, le Media Center (dans des éditions OEM dédiées, sorties en 2004 et 2005), amélioration de Windows Update… et les innombrables mises à jour de sécurité destinées à combler les failles et contrer les exploits annoncés au cours de ces 13 ans et demi. Mais au bout d’un moment, le cumul de toutes ces rustines fait que ça devient impossible de continuer à maintenir du code, surtout du code vieux de plus de 10 ans (alors qu’il ne devait pas durer autant, le successeur d’XP connu sous le nom de « Longhorn » devant sortir en 2004, avant d’être avorté et que Vista ne soit mis en chantier pour sortir fin 2006 ou début 2007, selon les éditions).
Comme tu vois, XP était peut-être un système éprouvé, mais sous le capot, c’était juste devenu une pure usine à gaz impossible à garder. Et il en sera de même pour Windows 7 (qui n’est déjà plus installable nativement sur la derniière architecture CPU d’Intel : Skylake). A priori, Windows 10 devrait être le seul Windows NT capable de durer vraiment longtemps, vu qu’il a été pensé comme une semi-rolling release, dont les composants sont mis à jour au fur et à mesure, indépendamment les uns des autres. Bon, pour le moment, il y a encore beaucoup de code hérité des anciennes versions, d’où le fait qu’un passage d’une version de Windows 10 à une autre implique une véritable installation ; mais d’ici quelques builds, de nouveaux modules remplaceront les anciens et les passages d’une build à une autre devraient se passer aussi simplement que lors de l’installation d’une MAJ cumulative (qui met déjà le noyau à jour à chaque fois, donc le plus gros du boulot est déjà derrière nous, quand les versions précédentes ne mettaient le noyau à jour que lors des installations de Service Packs).
Long pavé, mais j’espère qu’il permet de comprendre ce qui se passe du point de vue des programmeurs (ou ce que je peux en déduire, vu que je n’en suis pas un mais que je me tiens informé).