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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
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2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
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3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
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4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
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5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
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6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
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7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
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8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
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10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°11618653
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 24-05-2007 à 12:12:23  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

neojousous a écrit :

Hello tout le monde !
 
J'aurai besoin d'une petite explication sur la pensée de Husserl. L'histoire de l'erreur de Descartes dans son cogito, avec son réalisme transcendantal. Quelqu'un peut me l'expliquer en quelques lignes ? Merci


 
Voir le petite livre sur Husserl de Nathalie Depraz ;)  

mood
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Posté le 24-05-2007 à 12:12:23  profilanswer
 

n°11618788
neojousous
Posté le 24-05-2007 à 12:23:52  profilanswer
 

Ok, merci daniel_levrai je vais aller voir ça à la BU tout à l'heure. Sinon une question me turlupine sur Hume. La raison est-ce une passion ou non ? J'ai l'impression que c'est pas clair. Dans certains endroits la raison est conçu comme une passion calme, dans d'autres plutôt comme un outils pour les passions.

n°11618900
pascal75
Posté le 24-05-2007 à 12:36:02  profilanswer
 

Citation :

Contre Pascal qui soutient la contradiction entre la passion et la raison, et Descartes qui postule la suprématie de la raison sur la passion, David Hume défend une troisième voie qui est celle du gouvernement de la raison par la passion.

http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/hume.html  [:wanobi le vrai]  
 


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11621474
neojousous
Posté le 24-05-2007 à 16:55:48  profilanswer
 

Citation :

Nous devons donc faire la distinction entre une passion calme et une passion faible, entre une passion violente et une passion forte. Malgré cela, il est certain que, quand nous voulons gouverner un homme et le pousser à une action, la meilleure politique est couramment d’agir sur les passions violentes plutôt que sur les passions calmes et de le prendre par son inclination plutôt que par ce qui est vulgairement appelé sa raison.


TNH,2,3,4
http://perso.orange.fr/philotra/tnhII_III.htm

n°11623354
foutre de
Posté le 24-05-2007 à 20:14:21  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Les grands sportifs sont pratiquement les seuls héros de notre époque.


je crois surtout qu'il aurait été héroïque de ne pas dire un truc pareil...


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11623456
foutre de
Posté le 24-05-2007 à 20:24:40  profilanswer
 

neojousous a écrit :

L'histoire de l'erreur de Descartes dans son cogito


 
 
il me semble que du point de vue husserlien, l'erreur de Descartes commence dans la méthode du doute : Descartes est en quête de certitude, et il élimine tout ce qui lui apparaît comme douteux. En ce sens il fait pétition d'existence ou de non-existence.
Pour Husserl, la réduction n'induit aucune destruction, aucune décision  quant à l'être de l'apparaître, du phénomène. tout ce qui apparaît est de droit source pour une science (c'est "le principe des principes" ). Descartes veut trier pour affermir un discours. La phénoménologie husserlienne ne trie pas, elle est receptive, elle suspend toute thèse sur l'existence ou la non-existence des choses
c'est ce que Blanchot décrit lorsqu'il dit:
"le désastre ruine tout en laissant tout intact"
 
L'erreur cartésienne est de ne pas laisser intact le phénomène, de se vouloir juge, plutôt que passivité.


Message édité par foutre de le 24-05-2007 à 20:35:23

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11624123
foutre de
Posté le 24-05-2007 à 21:19:03  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

faut que tu m'expliques Foutre.


 
je crois que "bizarre" était une litote sous la plume du Vic'. Moi je suis plutôt navré qu'étonné. il me semble que pour penser tout ça, nous avons deux grandes pensées de l'investissement, celle de Nietzsche et celle de Freud, qui produisent chacune une ontologie de la valeur.  
Eugen Fink, qui n'a pas été que le secrétaire de Husserl et qui n'a pas écrit seulement la "sixième méditation cartésienne", a donné une importance particulière à cet aspect dans sa lecture de Nietzsche, dont voici le plan :
 
 
Chapitre I : La « métaphysique d’artiste ». 1. Nietzsche, philosophe masqué – 2. L’équation fondamentale être = valeur. Le début : La Naissance de la tragédie – 3. Psychologie de l’art et l’art comme connaissance du monde – 4. Le « socratisme » comme opposition à la sagesse tragique. De la vérité et du mensonge au sens extra-moral – 5. Considérations intempestives. Culture et génie. La Naissance de la philosophie à l’époque de la tragédie grecque
 
Chapitre II : L’Aufklärung de Nietzsche. 1. Psychologie démasquante et optique de la science. Humain, trop humain – 2. La philosophie d’avant-midi (l’aurore et le gai savoir).
 
Chapitre III : L’annonciation. 1. Forme, style et structuration de Zarathoustra – 2. Le surhomme et la mort de Dieu – 3. La volonté de puissance – 4. L’éternel retour : De la vision et de l’énigme et Avant le lever du soleil – 5. L’éternel retour : conception cosmologique du problème moral. Retour du pareil – 6. L’éternel retour : Du grand désir – 7. L’éternel retour : Les Sept sceaux. Zarathoustra et les « hommes supérieurs ».
 
Chapitre IV : La destruction de la tradition occidentale. 1. Le projet transcendantal de la valeur. Par delà le bien et le mal – 2. La Généalogie de la morale – 3. L’Antéchrist et Le Crépuscule des idoles – 4. Idée ontologique et idéal moral – 5. L’œuvre posthume : La Volonté de puissance : le problème du nihilisme – 6. L’ontologie négative de la chose – 7. Dressage et sélection. Le monde dionysiaque.
 
Chapitre V : Le rapport de Nietzsche avec la métaphysique en tant que captivité et libération. La quadruplicité transcendantale du problème de l’être et les thèmes fondamentaux de la philosophie de Nietzsche. L’idée cosmique du jeu en tant que problème extra-métaphysique.
 
ce que j'ai mis en gras, c'est cette idée que ontologie et axiologie seraient unes chez Nietzsche.  
Pour Freud, on sait que la pulsion est descriptible en termes économiques (c'est ce que retiennent Deleuze et Lyotard) ; cette ontologie psychanalytique aboutit chez Lacan à une description du Réel comme impossible, tandis que l'économie est une suite de signifiants pour le réel etc. (nous n'investirions que dans des substituts symboliques)
D'une certaine façon, chez eux, la question de la liberté se pose à partir de ce qui peut, dans mes investissements (libidinaux, chez Freud), être déterminé.
Freud, comme Nietzsche (mais lui dès le départ), aboutit à une pensée de la civilisation, c'est-à-dire des investissements collectifs (et donc des déterminismes collectifs du désir)
 
alors, qu'il y ait des investissements qui en permettent d'autres (moi je ne sais pas ce qu'a produit la boite de prod de Lorie), ça a toujours été le jeu dialecticien... se salir un peu les mains etc. (Je pense à la très belle pièce de Sartre, et à son personnage qui refuse les compromis et tue celui qui fait preuve de réalisme politique). C'est une pensée de la justification qui n'est pas mal venue mais qui pourrait nous faire dire que sans le nazisme, le sionisme n'aurait jamais obtenu Israël... six millions de morts pour reconquérir une terre sainte dialectiquement, c'est un bon compte, mais c'est une pensée assez crade.
Pour ma part, la masse monétaire que brasse le foot (billets, spot pub, merchandising divers...) peut s'autojustifier financièrement, mais en terme de moeurs ou de civilisation, ça me paraît plus douteux : si le sport est le dernier lieu de l'héroïsme, comme l'avance Rahsaan, alors le spectacle de l'héroïsme induit chez le spectateur des comportements qui ne me font pas une image très reluisante de l'humain. Il y a bénef en monnaie sonnante, mais pour ce qui est de l'investissement humain, je crois que nous sommes très loin... de ce que l'homme pourrait.

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 24-05-2007 à 23:42:12

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11627522
pascal75
Posté le 25-05-2007 à 01:43:11  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Citation :

Nous devons donc faire la distinction entre une passion calme et une passion faible, entre une passion violente et une passion forte. Malgré cela, il est certain que, quand nous voulons gouverner un homme et le pousser à une action, la meilleure politique est couramment d’agir sur les passions violentes plutôt que sur les passions calmes et de le prendre par son inclination plutôt que par ce qui est vulgairement appelé sa raison.


TNH,2,3,4
http://perso.orange.fr/philotra/tnhII_III.htm


Ca t'a pas aidé le texte que je t'ai cité ? il me parait assez bien foutu.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11628145
rahsaan
Posté le 25-05-2007 à 08:43:30  profilanswer
 

Pour ce qui est de Hume, je me souviens bien que dans la Dissertation sur les passions, il soutient que la raison est une passion calme, un mélange de passions contraires à doses égales. Il y a seulement différence de degré entre un comportement raisonnable et un comportement passionnel, pas différence de nature. Un homme raisonnable n'agit pas sous l'impulsion de passions fortes, mais modérées.  
 
Husserl maintenant. Pour ta question, il faut voir dans les Méditations cartésiennes, surtout la 5e. Je crois que Foutre de a bien expliqué le "reproche" adressé à Descartes. Ayant mis entre parenthèses le monde, il découvre le sujet, mais ensuite, il "retrouve" le monde naturel. Au lieu que Husserl veut s'interroger non pas sur la certitude de l'existence du monde, mais sur ce qui nous permet de distinguer le sujet du monde. Or, il n'y a qu'un sujet transcendantal capable d'opérer cette distinction entre moi et le monde naturel. Ce sujet est condition de possibilité de toute appréhension d'un monde.  
Le monde de l'attitude naturelle est donc de ce fait laissé entre parenthèses, mais la réduction à l'ego transcendantal n'annule rien. Rien n'est changé, la thèse (la position) naturelle sur le monde est juste suspendu, afin de s'interroger sur ce qui rend possible toute conscience de choses au-delà de moi (de ma "sphère immanente" ).  
La réduction est une reconduction à l'ego transcendantal, qui permet d'interroger la transcendance des objets : comment puis-je avoir conscience de ce qui est au-delà de moi, et avoir conscience que c'est au-delà de ma conscience ?
Le sujet transcendantal n'est donc pas "réel" (real) au sens des choses naturelles, qui sont sur le mode de l'effectivité (wirklichkeit). La maison est réelle, de même la table, le bâtiment. Mais l'ego n'est pas une chose du monde. C'est une pure forme a priori, non-mondaine, qui rend possible le rapport entre moi et le monde.


Message édité par rahsaan le 25-05-2007 à 08:46:52

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11629262
neojousous
Posté le 25-05-2007 à 11:28:04  profilanswer
 

Merci foutre de et rahsaan.
Quand vous parlez de "réduction" de quoi s'agit-il ?  
Quel est le lien entre le cogito husserlien et le cogito kantien ? (j'ai l'impression que c'est le même, je suis perplexe.)

Message cité 1 fois
Message édité par neojousous le 25-05-2007 à 11:28:46
mood
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Posté le 25-05-2007 à 11:28:04  profilanswer
 

n°11631943
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 15:19:22  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Quand vous parlez de "réduction" de quoi s'agit-il ?
Quel est le lien entre le cogito husserlien et le cogito kantien ? (j'ai l'impression que c'est le même, je suis perplexe.)

 

La réduction, c'est l'épochè, la mise entre parenthèses, c'est la méthode phénoménologique même ; elle se décrit de bien des manières, Heidegger la dégage comme différence ontico-ontologique dans les conférences de Marbourg qui précèdent l'écriture de Sein und Zeit. Husserl se refuse à penser en terme d'ontologie pour sa part.

 

Tu trouveras une citation de Ideen I dans ce post, ça m'évite de le recopier. ( [:viscere musc] youpie ! je sers à quelque chose !)

 

Par ailleurs, distinguer Husserl de kant est un travail délicat, habituellement ce sont les historiens germanistes de la Phéno qui s'amusent à ça. Du point de vue des textes, le cogito Husserlien se définit par ce qu'il appelle l'intentionnalité : "toute conscience est conscience de", soit : il n'y a pas de cogitatum (chose pensée) sans cogitatio (action de penser) et vis-versa : il n'y a pas de conscience vide avant un objet ; la conscience est toujours remplie, ou n'est pas. Autrement dit, il n'y a pas de distinction du sujet et de l'objet car il sont les pôles toujours liés de la structure de l'apparaître, du phénomène ; on ne saurait les penser l'un sans l'autre. On est très loin du kantisme avec cette identité du sujet et de l'objet, de la conscience et de son contenu.
Pourtant Husserl, lorsqu'il rédige Ideen I, élabore des distinctions, notamment celle de noèse et de noème, qui réintroduisent dans cette identité des descriptions de type kantien. On sent qu'il n'en est encore qu'à esquisser sa théorie qui connaîtra d'autres inflexion dans les tentatives suivantes (particulièrement dans La Crise des sciences européennes et...).

 

je te renvoie au livre de Eugène Fink, De La Phénoménologie, éditions de Minuit, qui regroupe des études dont Didier Franck présente ainsi le contenu (la question de la distinction de la pnénoménologie d'avec le criticisme y est frontalement abordée) :

Citation :


La seconde étude, contresignée par Husserl (aussi dira-t-il : “ Il ne contient pas une seule phrase que je ne puisse intégralement m’approprier, que je ne puisse expressément reconnaître comme ma propre conviction ”), vise d’abord à répondre aux critiques que les néo-kantiens adressèrent à la phénoménologie transcendantale. Mais elle excédera vite les dimensions d’une réfutation pour atteindre celles d’une interprétation principielle de la phénoménologie dans l’unité de son développement. Si les néo-kantiens méconnaissent l’originalité de la phénoménologie en l’interprétant comme un criticisme dévoyé, c’est qu’une homonymie des concepts fondamentaux et une ressemblance architectonique les y autorisent.
Ces similarités recouvrent cependant de profondes différences de significations, que Fink s’emploiera à souligner en les référant aux problèmes fondamentaux qui animent et le criticisme et la phénoménologie. Sous de multiples aspects, le problème critique est celui de la forme apriorique du monde, il demeure donc immanent au monde. La phénoménologie, par contre, pose la question de l’origine du monde et vise à une connaissance transcendante au monde en ouvrant par la réduction, la sphère de l’origine absolue de tout étant réel ou idéal : la subjectivité transcendantale constituante. La phénoménologie est ainsi entièrement suspendue à la réduction, dont la possibilité ne laisse pas d’être énigmatique, puisqu’elle n’est en rien une possibilité humaine, mondaine. Toute exposition de la réduction sera « fausse » parce que prenant son départ sur le sol de l’attitude naturelle, et toute phénoménologie transcendantale constamment menacée d’être prise pour une psychologie phénoménologique avec laquelle elle entretient un étrange parallélisme. Le véritable thème de la phénoménologie est le devenir du monde dans la constitution de la subjectivité transcendantale – la constitution assurant le caractère transcendantal de la réponse phénoménologique à la question de l’origine du monde. Si de par son sens même, le monde est un seul et même monde pour nous tous, alors l’égologie devient monadologie et l’analyse de l’expérience d’autrui ne fait que déployer la réduction.

 

Ce problème de la genèse intime du monde est central, c'est lui qu'aborde Minkowski dans Vers Une Cosmologie : comment un univers se constitue-t-il depuis une naissance ? Ceux qui ne connaissent pas bien la pensée (très bergsonnienne) de Minkowski, avant de se jeter à corps perdu dans la lecture du Temps vécu, PUF Quadrige, peuvent aller lire cette page que je trouve pas mal.

 


Dans quel cadre abordes-tu Husserl ?

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 25-05-2007 à 15:21:13

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11632314
neojousous
Posté le 25-05-2007 à 15:52:24  profilanswer
 

Je te remercie beaucoup. J'aborde ça par curiosité :)

n°11632340
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 25-05-2007 à 15:55:26  profilanswer
 

Merci foutre ! C'est le genre de questions que j'adore, la différence entre deux concepts très proches qui se distinguent par d'infimes nuances. Je crois que tu as très bien répondu ! Bel esprit d'a propos ;)

n°11633289
alcyon36
Posté le 25-05-2007 à 17:09:16  profilanswer
 

d'ailleurs à propos de Franck, ya kelkes tps j'ai dit qu'il faisait surout du commentaire "classique"...c'est plutôt reducteur. En fait ce mec me semble plus que brillant, ces commentaires sont tres rigoureux, mais ils n'ont rien de classiques.
Rashaan, toi ki tinteresse au problème de la chair et de l'incarnation, je te recommande vivement ces travaux surtout "Heidegger et le pb de l'espace" et "Nietzsche et l'ombre de DIeu". Ce dernier est à mon gout un des commentaires les plus puissant de Nietzsche, bien superieur à bien des egards à celui d'un Deleuze...enfin ce n'est qque mon humble avis;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11633335
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 17:13:38  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

bien superieur à bien des egards à celui d'un Deleuze...enfin ce n'est qque mon humble avis;)


 
 :bounce: et si tu avançais un ou deux arguments, juste pour mon humble avis à moi :jap:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11633578
alcyon36
Posté le 25-05-2007 à 17:37:00  profilanswer
 

foutre de a écrit :

:bounce: et si tu avançais un ou deux arguments, juste pour mon humble avis à moi :jap:


 :D  
ba jadore Deleuze, et jai bcp apprecié lire son Nietzsche...mais son interprettation d'un Nietzsche qui serait point par point l'anti-Hhegel me semble plutôt artificiel; sans parler de son interpretation de leternel retour (deleuze arrive kan même  à dire que ce n'est pas une pênsée cyclik), laisse à desirer. Puis jai limpression qu'il laisse de côté les questions politiques et culturelles que soulève Nietzsche, il fait peu de cas de PBM...
j'avoue que la lecture de Franck se situe ds horizont heideggerien, sa place ds la métaphysique...dc ca peut aussi sembler reducteur, mais la manière dont il se saisit de lhistoire de la metaphysique et de la révélation chretienne me semble particulièrement pertinente


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11634053
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 18:31:39  profilanswer
 

oui, je comprends.  
Moi aussi, à la première rencontre, quand deleuze formule que l'éternel retour du même est essentiellement un éternel retour de l'autre, dans différep, j'ai eu du mal à accuser le coup. Puis, ça s'est débloqué quand j'ai commencé à entrevoir le concept de différence.  
Deleuze n'est d'ailleurs pas le seul à voir autre chose qu'une pensée cyclique dans l'éternel retour : Bataille, Klossowski ont aussi énoncé des choses sur le caractère mystique de cette pensée, et l'aspect statique du moment de sa révélation. Le problème pour moi, quand je lisais Nietzsche, était constamment d'articuler l'éternel retour et la possibilité d'inventer ; il me paraissait que l'invention était rendue impossible par l'anneau. Deleuze m'a semblé participer au débloquage de cette situation.
Quant à la dimension politique et culturelle, c'est vrai que ce n'est pas le point fort de sa lecture. Mais je me demande si ce n'est pas son point de départ de séméiotique qui implique cela, la symptomatologie comme méthode ; c'est une approche médicale, il le dit lui-même (et ce n'est pas trahir Nietzsche que de l'aborder en ce sens, loin de là). Or il a beaucoup développé sur la façon dont la pensée délire les civilisations (notamment à partir de l'exemple Schreber, mais de son travail général sur la schize également). Du coup, il n'a peut-être pas voulu jouer avec le délire de l'autre, ce qui est une forme de probité intellectuelle.
 
Je crois qu'il y a une attitude spécifique propre au type de lecture que développe Deleuze (et d'autres, comme laruellle), qui est une lecture qui avance en décontextualisant au maximum, en purifiant la pensée d'un auteur de tout historicisme, de toute donnée d'ancrage local, pour en extraire la mécanique : Deleuze dit : "comment ça marche ?", Laruelle dit "quelle en est la syntaxe, l'algorithme ?".
Alors que tout un autre courant consiste à recontextualiser (notamment  à replacer dans l'histoire de la philo). C'est une attitude très différente. d'un côté on cherche des outils pour "continuer avec", de l'autre on cherche des coordonnées, pour "comprendre".
On ne peut nier que la première attitude confine parfois au formalisme. Mais la seconde fonctionnant par interprétation et reconfiguration de perspective est souvent très déformante, elle tire l'oeuvre vers des chemins qu'elle ne cherchait pas à parcourir (heidegger, c'est assez flagrant)


Message édité par foutre de le 25-05-2007 à 23:24:57

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11634264
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 18:58:49  profilanswer
 

on pourrait aussi aller lui demander son avis ; je ne sais pas si certains connaissent. moi je n'en reviens pas..


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11634276
alcyon36
Posté le 25-05-2007 à 19:00:33  profilanswer
 

tout à fait bien résumé...;)
juste un point qui me me semble flou...
quand tu poses le pb de l'articulation entre ERM et la possibilité de l'invention, ce pb ne se pose que si tu comprends ERM comme une thèse ontologique, ou cosmologique...non?


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11634652
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 19:50:16  profilanswer
 

oui, en effet, et c'est bien un premier stade de lecture qui s'offre comme ça. Chez heidegger on trouve d'ailleurs la Volonté de Puissance comme "Quoi" de l'être et l'ERM comme "comment".
pour moi, l'un des intérêts de la temporalité que propose nietzsche avec l'ERM, c'est qu'elle est aussi valable et indémontable que la temporalité linéaire ; elle est juste marginale dans notre moment historico-culturel.

 

toutefois, même comme doctrine simulée, je me demande s'il ne faut pas en passer par une lecture "cosmologique" de l'ERM pour en éprouver le caractère salvateur...

 

Par curiosité (et pour l'agrément de tous les lecteurs du topic), quelles sont les autres approches que tu te proposes ?

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 25-05-2007 à 19:52:53

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11635016
foutre de
Posté le 25-05-2007 à 20:34:23  profilanswer
 

pour neojousous
 
 
 
http://www.unifr.ch/philo/modern-contemporary/soldati/husserl.jpg
 
 
pour tous les autres, dans l'ordre :
 
l'écriture et la différence
De La Grammatologie
marges de la philosophie
 
parce que c'est une joie que ce soit disponible, même si c'est pas forcément légal (1) (pour les fans, il y en a plein d'autres )
 
 
 
 
 
(1) En même temps, il serait mal venu que le concernant on vienne nous chipoter sur le droit d'auteur...


Message édité par foutre de le 25-05-2007 à 21:54:21

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11638719
le vicaire
Posté le 26-05-2007 à 09:06:07  profilanswer
 
n°11640177
rahsaan
Posté le 26-05-2007 à 14:21:35  profilanswer
 

Tiens, je lis la section "Michel Foucault" et les questions portent justement sur la peur et la sécurité.  
J'ignore à quel point ces réponses sont conformes à la lettre de Foucault (est-ce que ce sont directement des montages de ses textes ?) mais ils me semblent très pertinents pour comprendre cette passion sécuritaire qui a sévi ces dernières années.  
http://www.dialogus2.org/foucault.html
 

Citation :

Y-a-t-il une résistance possible contre les effets de cette menace du terrorisme? Avons-nous le loisir de penser autrement que ce que les gouvernements nous invitent à en penser? Pouvons-nous malgré tout nous sentir en sécurité dans une atmosphère où le discours est saturé par la menace, où il y a un trop plein de paroles à tel point que plus on en dit, plus, au contraire, on en cache?
 
À savoir si cette insécurité entretenue dans la population est plus ou moins l'effet des gouvernements ou du terrorisme lui-même, il y a là vraisemblablement un enchaînement de causes et d'effets attribuables à des puissances anonymes et non à des volontés clairement intentionnelles. Que cette insécurité serve à donner du poids à certains privilèges qui ont alors tout intérêt à ne pas les démentir et même à les reproduire, de cela il ne fait cependant aucun doute.


Message édité par rahsaan le 26-05-2007 à 14:21:46

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11640516
foutre de
Posté le 26-05-2007 à 15:10:28  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

à la suite de quoi je pourrai recopier un extrait de Marlaux (rien de plus rasant que La Condition humaine)


 :'( :non:  :'( :pfff: :'(

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 26-05-2007 à 18:21:12

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11640526
neojousous
Posté le 26-05-2007 à 15:11:41  profilanswer
 

Citation :

Se trouve-t-on donc devant le sujet transcendantal kantien ? [...] comment en effet pourrait-il se faire qu'un sujet qui n'est rien d'autre que l'ensemble des conditions a priori de toute objectivité possible soit aussi un flux empirique de vécus apte à saisir son indubitabilité radicale dans une présence originaire à soi ? Kant écrivait "En dehors de la signification logique du moi, nous n'avons aucune connaissance du sujet en soi qui est à la base du moi comme de toutes les pensées, en qualité de substrat." Le principe d'immanence husserlien résulte d'une psychologie empiriste, il est incompatible avec la constitution de l'objectivité. Mis à part cette réserve, Husserl serait un assez bon kantien.


 
La phénoménologie, JF Lyotard, p.26


Message édité par neojousous le 26-05-2007 à 15:12:52
n°11640527
rahsaan
Posté le 26-05-2007 à 15:11:42  profilanswer
 

>Foutre de : Elle vient de loin cette citation. :D
Tu relis tout le topic ? :D

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 26-05-2007 à 15:12:26

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n°11640581
rahsaan
Posté le 26-05-2007 à 15:18:31  profilanswer
 

A propos de cette différence sujet kantien / sujet husserlien, dont Foutre de a très bien exposé les détails, je me demandais : comment en faire plus qu'une discussion entre gars un peu calés sur le sujet ?  
Quel est l'enjeu derrière cela, derrière une discussion technique portant sur l'histoire d'un thème (le sujet transcendantal). Est-ce qu'il y en a un qui est "plus vrai" que l'autre ?  
Non, bien sûr, dit comme cela, c'est ridicule.  
Mais alors qu'est-ce qui est intéressant dans cette comparaison ? Pourquoi Husserl et Kant se sont-ils donnés le mal de penser ce concept de sujet imposant ses formes à l'expérience ou bien conscience d'objet ?  
Bref, par là, que nous ont-ils dit sur nous ?...
 
J'aurais bien une réponse, mais elle est toute prête, et elle ferait intervenir de surcroît un 3e auteur, donc ce serait une solution de facilité.  
A quoi aboutissons-nous en comparant Kant et Husserl sur la question du sujet ? Pourquoi valait-il la peine de s'interroger là-dessus ?

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 26-05-2007 à 15:19:57

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n°11640612
neojousous
Posté le 26-05-2007 à 15:23:26  profilanswer
 

Le 3ème auteur ce serait qui ?

n°11640630
rahsaan
Posté le 26-05-2007 à 15:25:55  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Le 3ème auteur ce serait qui ?


 
Je pourrai en parler à l'occasion. Mais avant j'aimerais savoir : quel est l'enjeu de comparer le sujet kantien au sujet husserlien ?  


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n°11641234
neojousous
Posté le 26-05-2007 à 16:41:37  profilanswer
 

Personnellement, j'ai étudié Kant ce semestre et donc je suis un peu familier avec son sujet transcendantal. En lisant des présentations sur la pensée de Husserl, j'avais l'impression que son cogito ressemblait énormément à celui de Kant, et je voulais donc tenter de saisir la spécificité inaugurale de la pensée d'Husserl, d'où ma question. Soucis de clarification, et de compréhension de l'histoire de la philosophie pour ma part. Après je sais pas si il y a un enjeu absolu tel que tu le cherche à faire la comparaison.

n°11641758
foutre de
Posté le 26-05-2007 à 18:01:32  profilanswer
 

je picore dans Ricoeur pour donner quelques pistes, mais je crois que c'est trop pointu pour que je puisse développer point par point (à moins de faire une grosse notice façon L'antichrist, et sincèrement, ce serait trop de temps...) :
 

Citation :

"rien n'est plus difficile que de fixer le sens final de l'idéalisme husserlien qui se réalise par le progrès même de la réflexion. Nous n'avons dans les Ideen qu'un chemin parmi d'autres directions qui ne peut être donné du dehors. [...] Kant pose le problème de la validité pour une conscience objective possible : c'est pourquoi il reste à l'intérieur d'une certaine enceinte qui est encore l'attitude naturelle. Le sujet transcendantal kantien c'est encore un sujet mondain bien que formel.[...]
La philosophie phénoménologique prétend fonder même la sphère de problème à laquelle le criticisme se rapporte à sa façon. Elle est une philosophie qui montre l'inclusion du monde - de son "étant", de son sens, des essences, de la logique, des mathématiques, etc. - dans l'absolu du sujet.
a) C'est pourquoi l'opération principale - ou réduction - est une conversion du sujet lui-même qui s'affranchit de la limitation de l'attitude naturelle.[...]
C'est par la réduction que le projet du problème transcendantal surgit.[...] Plus radicalement encore, la phénoménologie n'est pas une possibilité naturelle de l'homme ; c'est en se vainquant comme homme que le sujet pur inaugure la phénoménologie.[...]
b) Ces méprises sur la réduction sont des méprises sur la constitution : le sujet transcendantal n'est pas hors du monde ; au contraire, il est la fondation du monde. [...] Découvrir le sujet transcendantal c'est précisément fonder la croyance au monde.
[...]en même temps [vers 1907] s'affirme une vision claire du but : retrouver le rapport de la transcendance comme "caractère interne du phénomène" saisi dans son immanence.[dans la perspective d'endiguer toute tentation subjectiviste qui aboutirait au solipsisme sceptique


 
 
j'ajoute une citation de J. Hering :

Citation :

il y a chez Husserl un règne de l'intuition sous toutes ses formes


et une de G. Berger, Le cogito dans la philosophie de Husserl, aubier, 1941 :

Citation :

"la phénoménologie est une philosophie de l'intuition créatrice"


 
Husserl insiste sur la nécessité d'une attitude "fortifiée par l'exercice" (Ideen, §87), tout cela a décidément peut à voir avec le kantisme.
 
 
 
Je suis comme toi au début passé par le Que sais-je ? de Lyotard. Après 10 ans consacrés à la phénoménologie, je reste convaincu que cette lecture ne m'a rien apporté et surtout ne m'a été l'introduction dans rien. Lyotard, qui est le kantien virtuose que l'on sait, semble être passé à côté de toute la méthode en quoi consiste le commencement husserlien, qui se veut tout sauf une somme théorique ou un système de concepts. (j'ai même eu à l'époque la mauvaise humeur de me demander s'il n'avait pas plutôt lu Bachelard que Husserl pour écrire son livre - j'ajouterai pour sa défense (ou la mienne) qu'il ne publie aucun livre après celui là pendant presque 20 ans, soit le temps de mûrir un peu... :D )  
la phénoménologie est en premier lieu une attitude qui vise a suspendre toute doctrine, toute thèse , et non à corriger empirisme et dogmatisme l'un par l'autre (ce qu'est en grande partie le criticisme) au nom du rationalisme des lumières.
Mais s'il faut se renvoyer des citations de commentateurs, tous plus prestigieux ou obscurs les uns que les autres, on n'a pas fini. D'autant qu'il n'y a pas chez Husserl que le sujet transcendantal : il y a aussi le zuchauer, le spectateur désintéressé. La réduction est un processus qui se prolonge, s'affine, s'intensifie. La livre de JL Marion sur Réduction et donation tente de montrer combien historiquement il y a des étapes et des progrès de cette conversion phénoménologique à travers les oeuvres des différents acteurs


Message édité par foutre de le 26-05-2007 à 18:16:45

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11641820
foutre de
Posté le 26-05-2007 à 18:08:54  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


Tu relis tout le topic ? :D


en fait je suis tombé dessus en me penchant sur tes insomnies...
Ce qui m'intéresse aussi, c'est la durée de vie des intervenants :
 qui disparaît ? qui demeure ? (qui se transforme ? :spookie:)         :lol:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11641873
foutre de
Posté le 26-05-2007 à 18:15:14  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

J'aurais bien une réponse, mais elle est toute prête, et elle ferait intervenir de surcroît un 3e auteur, donc ce serait une solution de facilité.


 
moi aussi. pour moi, ce troisième auteur, c'est Laruelle, qui règle de façon définitive d'après moi la question du transcendantal. Pour plus de précision, ses cours d'histoire de la philo transcendantale (introduction à la philo transcendantale , la philosophie transcendantale, et introduction à la méthode transcendantale : invariants) sont très bons à écouter et très surprenants
 
(et puis on peut faire la vaisselle en même temps, c'est chouette :wahoo: )
 
 
 
pour terminer, un dernier calembour (puisque rahsaan a bien aimé la sauce de mes là-sein) :
 
 :lol: " je ne suis pas kantien, je suis moderne aussi :lol:

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 26-05-2007 à 19:52:16

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11641958
Baptiste R
Posté le 26-05-2007 à 18:28:19  profilanswer
 

A Rahsaan, je répondrais que dans la tradition, nous cherchons de quoi décrire l'esprit (je reste vague pour ne pas tomber dans l'écueil de considérer qu'il y a d'un coté une doctrine qui doit correspondre de l'autre à l'esprit, car cette conception selon laquelle l'esprit est un fait déjà délimité nous conduit à des apories innombrables. Par exemple dire qu'il faut faire correspondre terme à terme "perception des couleurs" et "théorie de la perception des couleurs", "mathématiques" et "théorie des mathématiques", "motricité" et "théorie de la motricité", revient à expliquer non pas l'esprit par un concept mais un concept par un autre concept, en faisant porter le chapeau du premier par la transparence trompeuse d'un "sens commun", si bien que nous restons sans nous en rendre compte dans une sphère théorico-théorique. Il ne faut pas partir de l'esprit comme un fait, car cette donnée fait déjà problème, est déjà un mystère)(Fin de la parenthèse.)
 
 
Aucun rapport, mais Rahsaan, ta signature personnelle me laisse perplexe, car j'ai beau lancer le dé un million de fois, j'y vois plus de régularités statistiques que de hasard.

n°11642061
Baptiste R
Posté le 26-05-2007 à 18:43:11  profilanswer
 


Je me flagelle sur fond de Transfert des cendres de J. Moulin (vingt-deux minutes et neuf secondes). Saurez-vous me pardonner ?
 
(Je me suis beaucoup transformé depuis, yé lé your.)


Message édité par Baptiste R le 26-05-2007 à 18:46:31
n°11642483
foutre de
Posté le 26-05-2007 à 19:27:22  profilanswer
 

non mais moi je dis ça parce que La Condition humaine m'a saisi à la gorge avec sa première scène terrifique. et puis c'est quand même un roman important pour la figure de l'artiste (malraux intègre des données d'esthétiques asiatiques qui n'étaient disponibles à l'époque principalement que chez Claudel je crois... alors c'est pas rien)
Et puis je trouve que c'est un romancier plus fulgurant que Sartre (même si, soit, ce n'est pas Céline ni Proust, évidemment)...
 
Vente ici, Grand Moulin...


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11642586
alcyon36
Posté le 26-05-2007 à 19:40:29  profilanswer
 

foutre de a écrit :

moi aussi. pour moi, ce troisième auteur, c'est Laruelle, qui règle de façon définitive d'après moi la question du transcendantal. Pour plus de précision, ses cours d'histoire de la philo transcendantale (introduction à la philo transcendantale , la philosophie transcendantale, et introduction à la méthode transcendantale : invariants) sont très bons à écouter et très surprenants
 
(et puis on peut faire la vaisselle en même temps, c'est chouette :wahoo: )
 
 
 
pour terminer, un dernier calembour (puisque rahsaan a bien aimé la sauce de mes là-sein) :
 
 :lol: " je ne suis pas kantien, je suis moderne aussi :lol:


 
 :D  
je me disais bien que t'allais nous parler de Laruelle sur cette question...
d'ailleurs pr ceux qui veulent écouter, ya certains de ces cours, en lespece ceux de 1981...(81?! c à ce moment que Laruelle commence vraiment son cheminement...)
http://www.la-non-philosophie.net/bibliographie.htm (vers le milieu de la page)
 
ps: dès ke jai le tps, je te preciserai mon propos sur ERM...


---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11646022
zackary
Posté le 27-05-2007 à 03:33:22  profilanswer
 

est ce que quelqu un a lu le livre "la philosophie pour les nuls"?
l'idée du bouquin d un survol des branches de la philo est seduisante mais est ce que c est bien foutu ou bien est ce que c est de la merde ce livre ? :o

n°11646141
Baptiste R
Posté le 27-05-2007 à 04:15:51  profilanswer
 

zackary a écrit :

est ce que quelqu un a lu le livre "la philosophie pour les nuls"?
l'idée du bouquin d un survol des branches de la philo est seduisante mais est ce que c est bien foutu ou bien est ce que c est de la merde ce livre ? :o


Si on parle du même, je l'avais feuilleté et y avais trouvé une dérision et un second degré incessant qui rendaient la lecture difficilement supportable. Je suppose que c'était pour éviter le magistère solonnel, mais si pour séduire le lecteur on est obligé de faire du Ruquier, je préfère les pavés indigestes avec grec ancien non-traduit.
Qui plus est, sans me prononcer sur le contenu, je ne trouve pas séduisante l'idée d'un survol de la philo (mais bon, ça dépend de plein de trucs : où tu es, où tu veux arriver...).
 
 
(Je viens de commander le traité de psychopathologie de Minkowski.  [:coockie_jr] )

n°11646158
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 04:20:16  profilanswer
 

Je crois en effet qu'en philosophie, on peut se donner le mal d'être clair, agréable, accessible, sans pratiquer des simplifications outrancières... Le problème, c'est que pour cela, il faut être très bon pédagogue, comme François Châtelet par ex.


Message édité par rahsaan le 27-05-2007 à 06:41:44

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11646223
zackary
Posté le 27-05-2007 à 05:00:53  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

Si on parle du même, je l'avais feuilleté et y avais trouvé une dérision et un second degré incessant qui rendaient la lecture difficilement supportable. Je suppose que c'était pour éviter le magistère solonnel, mais si pour séduire le lecteur on est obligé de faire du Ruquier, je préfère les pavés indigestes avec grec ancien non-traduit.
Qui plus est, sans me prononcer sur le contenu, je ne trouve pas séduisante l'idée d'un survol de la philo (mais bon, ça dépend de plein de trucs : où tu es, où tu veux arriver...).
 
 
(Je viens de commander le traité de psychopathologie de Minkowski.  [:coockie_jr] )


 
Disons que moi j aime bien l aspect survol global de la discipline parce que ca donne une perspective globale
Apres ca permet d avoir une sorte de carte globale (et imprecise) et on peux aller approfondir les partie qu on toruve a priori plus seduisantes.
C est comme debuter la geographie en regardant d abord une mappemonde et voir la forme globale des continents puis cibler des regions plsu specifiques.Je precise que je suis novice en philo ( culture d informaticien à la base :D ) ; donc j aurais bien aimé un bouquin dans le genre mais bon comme il a l air nul (et qu il est cher ) jva devoir trouver autre chose  :(  
 

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