Reprise du message précédent :
J'ai aussi beaucoup aimé les diverses représentations de Salomé par Moreau.
 
Par contre concernant le RDC du musée, ce qui m'a fait chier c'est l'éclairage. Il entraîne des reflets très forts sur plusieurs tableaux et c'est vraiment pas évident de pouvoir l'observer.
Autre point, les armoires à toiles sont fermées. On ne peut voir que celles en devanture. Les autres ne sont pas accessibles et un panneau indique qu'il ne faut pas ouvrir.
Alors qu'aux autres étages, on peut ouvrir sans soucis.
 
J'ai complètement bugué devant Jupiter et Semélé et Le triomphe d'Alexandre le Grand.

 
Les prêts dont béneficie cette exposition Velasquez sont assez exceptionnels en quantité et en qualité. Il y a très peu de tableaux de Velasquez dans le monde (seulement une centaine, dont une cinquantaine au Prado, et presque aucun en France). Le Prado a prêté 7 tableaux dont La Forge de Vulcain et le Portrait de Pablo de Valladolid ; l'Escorial a prêté La Tunique de Joseph ; le KHM de Vienne a prêté le Portrait de l'Infante en robe bleue ; la NG de Londres a prêté la Venus Rokeby ; la Galerie Doria-Pamphilij a prêté le Portrait du Pape Innocent X.

C'est sympa si on passe dans le coin. Une trentaine de photos, c'est vite fait. Ca se termine samedi je crois.

Déterrage et alerte

J'en ai vu trois ces derniers jours, assez différentes donc je pense que ça vaut le coup de faire le point.

Rencontres au musée de Cluny / Autour des œuvres / Un chaperon brodé florentin (le 04/06/2015)
Présentation par Christine Descatoire (conservatrice en chef) accompagnée de la personne qui a pris en charge la restauration.

C'était une "vraie" conférence sérieuse avec powerpoint et tout et tout (d'où des problèmes techniques, le lieu prévu étant la salle des têtes, qui est super lumineuse, la conférence a donc été déplacée ailleurs et a commencé en retard). La conférence était en trois parties :

- Présentation du contexte historique et de l'objet : qu'est-ce qu'une chape, qu'est-ce qu'un chaperon, qu'est-ce que l'opus florentinum et en quoi c'est à la mode à l'époque. Quelle est l'iconographie (l'Ascension), quels sont les points troublants (certains personnages absents ou tronqués), qu'est-ce qui fait la qualité de la pièce (en particulier des alternances de couleur et un usage quasi débauché de l'or et de l'argent).

- Explication de la restauration effectuée : quels sont les points et les types de fil utilisés pour cette broderie, qu'est-ce qui était abîmé, qu'est-ce qui a été fait. Ici ce qui est intéressant c'est entre autres le fait qu'il y a eu une restauration précédente, la restauratrice a expliqué ce qui avait été fait, et comment elle a fait à certains endroits des dérestaurations (les fils qui avaient été ajoutés au XIXe siècle n'étaient pas bien orientés et nuisaient à la lisibilité des points) ou des "rerestaurations" (en recouchant correctement des fils ajoutés tardivement mais qui s'étaient détachés et tirebouchonnaient). Elle a aussi expliqué en quoi sa restauration était visible et réversible (ajout d'une doublure supplémentaire par-dessus la doublure XIXe déjà ajoutée sous la broderie).

- Histoire du chaperon : critères de datation par le style, quelles sont les armoiries présente dessus et à qui on peut les attribuer en particulier, à quels dessins contemporains on peut le comparer et par conséquent quels peintres pourraient avoir été à l'origine du dessins choisi. Je spoile le chaperon est datable de la fin du XIVe au début du XVe et le fait que des personnages soient tronqués laisse vraiment à penser qu'un dessin contemporain a été utilisé comme base. En particulier, apparemment, Mariotto di Nardo ferait un bon candidat.

En résumé, c'était une conférence plutôt précise et technique, d'ailleurs il y avait des collectionneurs dans le public par exemple. C'est un bon moyen d'en savoir (beaucoup) plus sur une œuvre en particulier et de la voir de très près. En particulier pour un textile : le chaperon est exposé pour un mois au musée mais forcément il n'est pas très grand et il est peu éclairé.

Rencontres au musée de Cluny / Conférence : les thermes antiques du musée de Cluny (le 06/06/2015)
Présentation par Isabelle Bardiès-Fronty (conservatrice en chef).

Contexte beaucoup plus informel : tout le monde est assis en rond sur des tabourets au milieu du frigidarium et la conservatrice, debout, raconte des trucs pendant une heure. Depuis l'invention des thermes, ce qu'ils ont de grec et ce qu'en font les romains, en quoi la vertu romaine pouvait prendre de haut les grecs vus comme décadents et nostalgiques à l'époque, à quoi servent les thermes chez les romains et à quoi ils ressemblent. Puis des exemples romains, en quoi "les nôtres" sont semblables ou différents, comment ils sont conçus et construits, à quoi ils servent et quelle est leur histoire ensuite.

C'était très naturel et très agréable (visiblement la conservatrice est très à l'aise dans cet exercice), on ne voit pas le temps passer, les quelques questions du public sont intégrées au discours sans qu'on s'en rende compte, j'ai vraiment passé un très bon moment (et c'est tout public). 10/10 would recommend, si vous avez l'occasion ça vaut vraiment le coup.

Un mois une œuvre au musée Carnavalet / Architecture et urbanisme sous le Consulat et l’Empire à Paris (le 11/06/2015)
Présentation par Charlotte Duvette (commissaire associée de l'expo en cours)

J'ai appris des trucs, ma connaissance historique de la période se bornant plus ou moins à ce qu'en dit Totor.

Car on ne s'en rend pas compte parce que d'une part ça a duré peu de temps, d'autre par Haussmann est passé par-dessus au bulldozer, mais Napoléon a fait plein de choses à Paris... ou en tout cas il a commencé plein de choses, un certain nombre de projets ayant été abandonnés (c'est toi que je regarde, éléphant de la Bastille ) ou terminés plus tard. Le terrain est favorable : avec toutes les confiscations de biens de l’Église et des exilés à la Révolution, l’État dispose de quelque chose comme 400ha constructibles à Paris (faites le calcul au prix du m² actuel ).

Les personnalités des principaux architectes, Percier et Fontaine, sont évoquées, y compris leurs projets complètement irréalisable, et la conférence parlait des monuments réalisés (les arcs de triomphe du Carrousel et de l’Étoile par exemple, et à quoi ressemblaient leurs abords à l'époque), des monuments pas finis (la Madeleine, originellement prévue comme une "église civile" à la gloire de l'armée) ou les monuments rêvés (comme le palais du Roi de Rome ou l'obélisque du Pont-Neuf).

C'était un bon complément à la visite de l'exposition, certaines choses ont pu être abordées d'un peu plus près, j'ai bien aimé.

J'ai la flemme de faire mes CR en retard  

Sculptures souabes de la fin du Moyen-Age (musée de Cluny, Paris, jusqu'au 27 juillet 2015)

C'est tout piti en fait, je pensais que c'était une plus grande exposition. Pour ceux qui connaissent le musée, elle occupe les deux premières salles donc c'est un assez petit espace. Si vous venez exprès pour ça vous pouvez être un peu déçus, sauf évidemment si vous aimez la sculpture allemande ou l'art médiéval tardif (il y a un piège, on est en 1500-1520 mais en Allemagne c'est l'art médiéval qui continue à triompher et à évoluer, eux ils voient pas pourquoi ils devraient se mettre à faire des colonnes gréco-romaines, même si on voit la tendance apparaître petit à petit y compris dans l'exposition).

J'aime bien la sculpture germanique de la fin du Moyen-Age pour plusieurs raisons. D'abord un traitement du volume vraiment intéressant avec un amour des gros plis qui sont rendus en bois avec des reliefs vraiment prononcés (ce genre de choses), ensuite une polychromie qui leur donne à tous des joues roses et l'air sympa. Sur le premier point, petite déception car il y a surtout des statues qui viennent de retables et sont donc de faible profondeur, mais ça reste pas dégueu. Et les couleurs

Un des intérêts de l'exposition est de recréer grâce à des prêts des ensembles qui sont dispersés partout, par exemple ils ont mis face à un panneau du Louvre (celui de gauche) son pendant qui est à Innsbruck habituellement :

Plusieurs retables "fantômes" sont reconstitués de cette manière. Il y a pas mal d'explications, souvent lisibles (il y a un petit mauvais choix avec deux panneaux qui sont sur un fond miroir et apparaissent donc en double, pas évidents à lire, sinon c'est OK). En particulier, ce que j'ai trouvé intéressant, c'est qu'on explique ce qu'il faut voir, par exemple en une œuvre de la fin de l'exposition est représentative d'un atelier donné en raison de l'insistance sur les plis qui construisent complètement la composition (j'ai cherché une image pour vous montrer, pas trouvé). Donc une expo très pédagogique.

Les plus beaux sont tout de même (mais c'est que mon avis ) le saint Jean et la Vierge du musée de Cluny :

On notera que le blog sur lequel j'ai piqué ces images a intitulé sobrement son post "Le swag de la Souabe"

Et il y a aussi parfois des trucs un peu surprenant, comme cette scène où Jésus tire la barbe de Joseph :

(On voit qu'ils aiment bien les plis.)

Bref, tout ceci est très choli.

Site de l'exposition

Napoléon et Paris, rêves d'une capitale (musée Carnavalet, Paris, jusqu'au 30 août 2015)

Surprise inverse ici : c'est vraiment grand, et ce n'est pas l'exposition à laquelle je m'attendais. Je pensais aller voir une petite exposition sur les monuments parisiens créés sous Napoléon, il y a en fait beaucoup plus que ça, ce qui peut faire trop, en tout cas n'y allez pas le ventre vide et après déjà deux heures de musée.

La scénographie est plutôt jolie : une enfilade de salles avec des couleurs sombres et des portes façon arc de triomphe :

Et pour les psychorigides de la visite, tout est toujours dans le même ordre, donc si vous suivez le mur droit d'une salle en tournant dans le sens trigo, vous verrez les choses chronologiquement. Et, pour vous donner une idée, la photo est prise de la première salle. Derrière le buste monumental, il y a encore plusieurs salles et au bout de cette enfilade on tourne à gauche pour la dernière partie de l'exposition.

L'exposition parle donc des liens qu'a Bonaparte puis Napoléon avec Paris, depuis son premier casernement là en 1784 jusqu'à sa mort. En effet, c'est à Paris qu'il va choisir de célébrer les principaux événements de son règne (sacre, mariage, commémorations...), c'est à Paris qu'il va y avoir des conspirations et des attentats (la machine infernale de la rue Nicaise, l'arrestation de Cadoudal, la conspiration de Malet (*)), c'est à Paris qu'entrent les Alliés (non, pas ceux-là) en 1814 et c'est de Paris que Napoléon veut faire une vraie capitale moderne.

L'exposition couvre tout ça, événements, organisation de l’État, nouvelles institution, vraiment exhaustivement semble-t-il, avec des objets (vous aviez déjà vu un vrai maroquin de ministre vous ? moi pas), des lettres (par exemple les proclamations et l'interrogatoire de Malet, des lettres de Napoléon, etc), des gravures, des dessins, des tableaux, des assiettes, des décorations, des maquettes, des objets séditieux (comme ce portrait de Louis XVIII qui s'ouvre en deux volets sur un portrait de Napoléon).

Une seconde partie (avec de la moquette à abeilles et des murs rouges) évoque la cour, les commandes réalisées pour les palais impériaux, dans quoi on vit (une chambre est reconstituée) et ce qu'on porte (plusieurs prêts de Galliera : robes, châle en cachemire, habits d'apparat). Enfin, les dernières salles parlent plus précisément du projet napoléonien pour Paris (ce qui recoupe le thème de la conférence dont j'ai parlé plus haut) : les évolutions voulues (beaucoup de constructions d'utilité publique, souvent détruites plus tard, et des monuments évidemment). L'exposition se termine sur une évocation posthume de l'empereur (sa légende, son tombeau) avec un curieux lien avec le musée, ce cercueil miniature sculpté dans le bois du cercueil rapatrié par un ébéniste dont un des descendants est devenu conservateur à Carnavalet. On peut voir aussi des morceaux de la colonne Vendôme, récupérés lors de la Commune où elle fut abattue (je ne savais pas qu'on en avait gardé, ça veut dire potentiellement que ce sont aussi des bouts de canons d'Austerlitz, ce qui est plutôt cool en fait).

Bref, une exposition très très complète, avec beaucoup de choses à voir, et à laquelle on peut vraiment venir les mains dans les poches car tout est expliqué y compris le contexte historique de départ.

Site de l'exposition

(*) J'aime bien celle-ci, ce sont les types qui ont voulu profiter que tout le monde était en Russie pour annoncer que oups ballot l'empereur était mort, heureusement ils avaient été désignés pour faire l'intérim. Ça a mal fini et le parrain de Victor Hugo, le général Lahorie, qui avait vécu caché au fond du jardin des Hugo pendant un moment, fait partie des fusillés.

En plus de l'exposition consacrée à Napoléon et Paris, deux installations temporaires sont visibles en ce moment au musée Carnavalet : des installations contemporaines de Nathalie Auzépy et une petite exposition temporaire consacrée au Congrès de Vienne.

Nathalie Auzépy au musée Carnavalet, DDays 2015 (jusqu'au 5 juillet 2015)

Apparemment tous les ans dans le cadre des Design Days il y a des installations. Ici, trois si je ne me trompe : des "arbres" ajourés dans la cour (je ne les ai pas vus de près, j'ai oublié d'y retourner), des installations autour de tableaux dans une des galeries, et un "arbre de vie" dans la salle de bal. Ça marche plus ou moins. L'"arbre de vie" est une structure en bois avec des cordes tendues, on peut faire ploinc ploinc dessus. Les installations autour des tableaux (intitulées "Paris est une femme" ) sont un peu plus rigolotes, c'est un élément de tableau mis en relief avec un son associé par exemple, de vieux téléphones en bakélite où on peut entendre une voix, des jambes ajoutées sur des écrans pour faire la "moitié inférieure" de portraits coupés à la taille (cet exemple-là ne marche pas du tout). Finalement, le truc le plus "efficace" c'est une "ambiance sonore et olfactive" (une jardinière de roses qui sentent fort la rose) devant le Soirée au Pré Catelan de Gervex, qui donne vraiment envie de s'arrêter et de traîner devant le tableau. Les autres font plus "gadget" ou ne sont pas vraiment adaptées au tableau (je trouve).

Le Congrès de Vienne, l'émergence d'une nouvelle Europe (jusqu'au 30 août 2015)

Bon, là, contrairement à l'exposition Napoléon, si vous n'êtes pas très au point en histoire, vous pouvez avoir un peu de mal à raccrocher les wagons

C'est une petite exposition un peu loin dans le musée (juste avant la galerie de protohistoire) mais bien fléchée, de deux salles, qui parle de ce congrès qui a lieu entre 1814 et 1815 (y a un petit problème entre mars et juin 1815 ) pour redessiner l'Europe après la chute de Napoléon. Pas mal de documents ont été prêtés par les Archives Nationales donc c'est très instructif pour comprendre comment la diplomatie internationale s'est un peu mise en place à l'époque, et si on aime les vieux papiers (lettres ou surtout traités avec sceaux géants) on est servi. Le tout est assaisonné de citations des lettres de Talleyrand, qui ont l'air assez savoureuses Par contre, les cartels sont peu lisibles pour les gros miros.

C'est un peu mort ici
 
Je viens de voir une affiche dans le métro : ce sont les "derniers jours" de l'exposition du musée d'Orsay Pierre Bonnard. Peindre l'Arcadie. Je ne la verrai probablement pas, j'aurais bien aimé mais plus par acquit de conscience qu'autre chose (pas ma came). Cela dit, j'y avais fait un rapide passage et elle avait l'air assez riche.
 
Et vous, qu'allez-vous manquer ?  
 
(Et sinon, ce week-end, j'ai vu ceci et C42TAIT TROP BIEN §§§)
 
Edit :

Hello !!  
 
Je suis tombé sur l'affiche de "L'Inca Et Le Conquistador" au Quai Branly, ça a l'air bien  

Oui, ça me dit vraiment beaucoup et j'hésitais à proposer une ki-inca en fait

Il faut que je fasse la liste à jour des grosses expos du moment et de ce qui se termine bientôt aussi.

Je propose qu'on ajoute le critère du niveau de climatisation dans la note globale de chaque expo

Apparemment nouveau tarif pour le Louvre. Un seul prix 16€ pour avoir accès à tout : expo permanentes et temporaires.
 
D'ailleurs les bénéficiaires du tarif gratuit auront aussi accès aux expos temporaires.
 
Plutôt bonne nouvelle je trouve.

La politique du Louvre sur les expositions va aussi changer.  
 
Actuellement, il y a deux grosses expositions payantes par an dans le Hall Napoléon et plein de petites expositions gratuites dans divers endroits du musée (salle de la chapelle, salle de l'aile Richelieu, les deux espaces pour les expos de dessin).
 
Le projet annoncé par le Président du Louvre c'est de regrouper toutes les expositions au même endroit : Hall Napoléon + les salles sur l'histoire du Louvre qui sont juste au-dessus. Les expos proposées seront globalement moins nombreuses, plus petites et plus centrées sur les collections.

Spas 15 boules le tarif unique ?

Ah p'tet, j'sais plus bien j'avais le cerveau grillé par la chaleur quand on a entendu l'information.

Une kidété ?

Ça me dirait bien et je pourrais faire un sondage, par contre si on fait un sondage pour la date et un sondage pour le thème, on va pas s'en sortir. Si tout le monde fait une ou deux propositions thème+date, on pourrait faire un sondage sur les propositions et voir ce qui sort ?

Par exemple on pourrait proposer : Kilouvre statuaire grecque (ou peinture italienne, ou ce qu'on veut) le vendredi 24 juillet au soir ou Kiinca le jeudi 30 juillet au soir (et/ou des trucs en août).

Vous avez des propositions pour des expos ou visites et des dates ? A six ou huit propositions je fais un sondage et on regarde ce que ça dit.

Edit : aaaAaAAAAA y a Velazquez qui se termine super bientôôôt, je vais devoir y aller cette semaine.

pour les ceussent qui viendront se beronzer les fessiots chez les Bertons en août :  
 
Le musée à l’heure de l’Hermione - du 10 au 17 août
 
À l’occasion de l’escale de la frégate de La Fayette et à quelques mois de l’exposition Brest, port de la Liberté* le musée se met à l’heure de l’Indépendance américaine !
 
Partenariat tarifaire : le billet de visite du navire vous offre le tarif réduit au musée. Offre valable du 11 au 22 août, sur présentation du billet.
 
Visites thématiques : des visites commentées Brest au temps de l’Hermione sont proposées toute la semaine au musée, à 10h30 et 16h
Tarif : droit d’entrée + 3.50 €  
 
Hors les murs : dans le village à terre, quai Malbert, découvrez une exposition sur la Guerre d’Amérique coproduite par le musée et la ville de Brest.
 
* Brest, port de la Liberté. Au temps de l’Indépendance américaine : exposition présentée au musée national de la Marine à Brest du 10 juin 2016 au 2 janvier 2017

Dites, quelqu'un a été voir l'exposition sur le Pressionnisme ? http://www.pinacotheque.com/index.php?id=5

 
Non et il y a peu de chances, a priori ça me botte pas trop. Mais le nom est rigolo

Dans la série on fait tout au dernier moment :

Velázquez (Grand Palais, Paris, jusqu'au 13 Juillet 2015)

Exactement le genre d'exposition où je vais en traînant un peu les pieds, non pas parce que le sujet m'intéresse vraiment mais parce que je me sentirais trop coupable de manquer l'exposition. Et en fait, ça s'est bien passé

Grande exposition, donc qui fait peur au début et peut décourager (j'ai entendu un groupe de visiteurs qui descendait l'escalier vers la deuxième moitié de l'exposition en même temps que moi s'exclamer : "OH NON §§§ il y en a encore" ), surtout quand on n'est pas particulièrement féru de peinture et en particulier de peinture espagnole. L'exposition paraît au début un peu "scolaire" avec une salle sur la formation et le maître de Velazquez (Pacheco) puis une salle sur les scènes de genre du début de la carrière du peintre. Les tableaux ne paraissent pas toujours marquants même si on commence à comprendre ce qui se passe, avec les différences par rapport à Pacheco par exemple : c'est bien que l'exposition présente plusieurs versions du même type de tableau (une Immaculée Conception, à la mode à l'époque), ce qui permet de commencer à voir l'aspect plus libre, plus souple de la peinture de Velázquez.

Néanmoins, on se dit fouyaya, ça va peut-être être un peu long. Heureusement, il y a deux "déclics" qui se font (en tout cas pour moi) : "la découverte du caravagisme" (le titre de la salle) avec Jusepe de Ribera et le Saint Jean Baptiste de Cavarozzi et la salle consacrée à l'infant Baltazar Carlos (qu'on voit grandir sur les portraits que lui consacrent Velásquez et son élève del Mazo). Une salle sur la mythologie présente aussi une explication intéressante : les quatre tableaux de la filiation du Démocrite sont présentés avec une explication : le tableau de Rubens, la copie par del Mazo, l'Homme au verre de vin de l'atelier de Velázquez puis la version modifiée pour devenir le Géographe ou Démocrite.

C'est vachement bien quand une exposition explique les choses

La deuxième partie, après la salle consacrée à une mise en parallèle de l'Hermaphrodite endormi et de la Vénus au miroir, est consacrée à la fin de la carrière de Velázquez : portraits de membres de la cour, portraits de la famille royale, le très frappant portrait ("troppo vero" ) du pape Innocent X. C'est là que sont parmi les toiles les plus connues, l'infante Marie-Thérèse, l'infante Marguerite en bleu, la reine Marie-Anne d'Autriche (etc) et, je trouve, les plus frappantes. Les successeurs de Velázquez et del Mazo ferment la marche, et l'exposition se termine sur quelques toiles de Velázquez lui-même (le Cheval blanc et des autoportraits).

C'est donc complet et dense, et on a un peu peur au début. Au final, j'ai passé un bon moment et appris des choses. La scénographie est très classique, pas de fantaisies. Les cartels sont parfois peu lisibles pour peu qu'on n'ait pas des yeux de vingt ans en particulier c'est toujours vraiment dommage quand on "arrive" sur un tableau de ne pas pouvoir en lire le cartel parce qu'il est de l'autre côté donc trop loin. Les explications sont appréciables, par contre il aurait pu etre intéressant d'en avoir un peu plus. Par exemple, quand on nous dit que del Mazo est "le seul à avoir vraiment compris les enjeux esthétiques de la peinture de Velázquez quand bien même cette clairvoyance devrait le ramener à ses propres limites", on a un peu envie de répondre "et vice-versa" Je regrette toujours aussi quand un parallèle est fait dans un cartel avec une œuvre qui n'est pas présentée et qu'on n'en met pas une petite vignette en noir et blanc sur le cartel, ça éviterait de googler après.

Ah oui, et on peut regretter que Velázquez et del Mazo aient eu à peindre des Habsbourg un peu bizarres et pas une famille royale de dieux grecs, mais bon, c'est le jeu ma pauvre Lucette.

Site de l'exposition

Edit : j'ai oublié le point affluence, toujours critique au Grand Palais. En fait, c'est une question de stratégie. En gros, j'étais là vers 16h50 en semaine, jour de nocturne. Attente annoncée, 1h30, mais je comptais sur le chassé-croisé des visiteurs de l'aprem qui partent avant que les visiteurs du nocturne arrivent. Au final, j'ai attendu 35 minutes avant d'entrer dans le bâtiment (donc avant achat des billets, mais il y avait peu de queue dedans) donc beaucoup moins que prévu. A ma sortie, vers 19h35, il y avait BEAUCOUP plus de monde et un temps d'attente annoncé de 3h, qui me paraît relativement réaliste puisque c'est le gros des troupes de César des gens qui viennent après le boulot. Donc comme d'hab faites gaffe avec les expos monstre du Grand Palais.

Allez il faut aussi que je vous parle des momies parce que c'est trop rigolo

Ancient lives, new discoveries (British Museum, Londres, jusqu'au 12 juillet 2015)

Pour résumer, une momification (volontaire) "standard" c'est un bonom mort, qu'on dessèche, dont on traite souvent les organes mais pas toujours (par exemple on peut retirer le cerveau, qui n'est pas important pour les égyptiens, et momifier à part les organes internes), qu'on enveloppe de bandelettes avec des amulettes partout (mais pas toujours), et qu'on recouvre d'un cartonnage (des épaisseurs de papyrus recyclé ou de tissus plâtrés et peints). C'est ca bazar qu'on range dans des cercueils ou des sarcophages (un ou plusieurs). Évidemment, on dit ça comme ça mais y en a pas deux pareil,
alors la notion de standard, mvoyez.

Le British Museum en possède une grande collection qui d'une part n'a pas été débandelettée, d'autre part n'a pas moisi comme celles du Louvre (qui est un peu jelly, du coup). Le problème du débandelettage étant que si vous déshabillez votre momie vous pourrez savoir à quoi elle ressemble, comment elle a été momifiée, qui c'est, quels organes il ou elle a, quelles amulettes, mais c'est un procédé destructeur. Et si vous ne les débandelettez pas, bah vous ne savez pas ce qu'il y a dedans.

Le British Museum a donc choisi huit momies de plusieurs époques et styles différents (acquises pour la plupart à la fin du XIXe siècle) et les a fait tomographier. Et c'est vachement cool. Deviennent alors visibles les couches de bandelettes, les chairs qui restent, le squelette, les amulettes, les organes qui restent, les accidents de momification, les pathologies. Pour chacune des momies, de grands écrans présentent une petite vidéo "navigant" dans les couches reconstituées et des écrans plus petits permettent la navigation dans une portion choisie, en général pour répondre à une question (du type "saurez-vous trouver les restes de cerveau du monsieur ?" ). Dans chaque salle, une ou deux vitrines présentent également des objets en lien avec un thème autour de la momie du moment.

Point de vue pathologie, un point commun de toutes les momies est une hygiène dentaire atroce. Ils ont tous des abcès ignobles, des dents usées ou tombées, on a mal rien que de voir les gros trous dans leur mâchoire. Quelques-uns d'entre eux ont de l'athérosclérose (dépôts dans les artères), ce qu'on ne s'attendrait pas forcément à trouver là.

Chaque momie a un petit "secret", quelque chose qui apparaît à la tomographie et qui sert de thème à la salle en général. Pour "l'homme préservé dans le sable" (qui date de -3500 et qu'on voit recroquevillé dans une vitrine rectangulaire) c'est un âge, des organes internes toujours présents, peut-être même un peu de nourriture dans son intestin. Les notions sont expliquées : qu'est-ce que la symphise pubienne et comment on s'en sert pour donner un âge aux corps. Les limites de la méthode aussi : on n'est pas sûrs qu'on interprète bien ce qu'on voit et parfois on ne sait pas (quel est cet objet sur son ventre ?). On trouve des choses, des reliefs, des volumes, mais ils ne sont pas toujours identifiables.

Chez "l'homme embaumé pour l'au-delà", c'est un morceau d'outil qui a été cassé dans sa tête au nettoyage du cerveau, ce qui sert de prétexte à une vitrine sur la momification. Non loin, des vases canopes fermés ont été analysés et on peut y découvrir, recouvrant un poumon momifié, un cartonnage miniature. Tamut, elle, est couverte d'amulettes prises entre ses bandelettes, et qui ont pu être imprimées en 3D à partir des scans.

Padiamenet a eu moins de chance, sa tête s'est détachée (oups) et ce sont deux grosses tiges fichées dans son corps, déplaçant ses côtes, qui la maintiennent en place. Il était également trop grand pour son cartonnage, qui a dû être rallongé en catastrophe. Tjayasetimu, elle, enfermée dans un cartonnage de dame, est une petite fille de sept ans qui ne le remplit qu'à moitié. Elle est suivie d'une mystérieuse momie d'époque romaine en (vachement chouette) pyjama rembourré et d'une momie d'un petit enfant de deux ans. Revenant à la momification "accidentelle", la dernière de l'exposition est une femme chrétienne soudanaise tatouée aux initiales de saint Michel et morte vers 700.

Complétées par des vitrines sur la momification, les amulettes, la musique, le jeu et les enfants, l'exposition est donc plutôt riche et permet au British Museum de frimer avec sa collection dont à peu près tous les objets sont issus (il y a des trucs vraiment exceptionnels, comme une très belle perruque frisottée par exemple). Et c'est vraiment très, très intéressant de déshabiller ces momies. Nous ne verrons probablement jamais un débandelettage de nos jours, mais on peut s'imaginer ce que ressentaient les débandeletteurs du dix-neuvième siècle.

Si le sujet vous intéresse, jetez un œil au Site de l'exposition qui est bourré de vidéos, de photos et d'explications.

Edit : ça m'a trop plu, j'étais comme ça tout du long

Bonus mummy :

Mais
Pour Velasquez je confirme, y avait plein de Habsbourg moches mais bien peints au Prado.
Et les momies, ça a l'air top comme expo

Pour Velázquez, j'avais oublié l'affluence, c'est rectifié. TL;DR : ça s'est passé mieux que prévu

Cool les CR comme d'hab
Celui sur les momies m'intriguent, c'est pas la première fois que tu parles de momies, t'es un genre de fan ?  

TagCR des pécores en vacances.
 
Biezdomny, guide nous vers la lumière et la connaissance, montre nous la voie et accepte l'idolâtrie de tes adeptes provinciaux, reçois ces quelques CR comme des offrandes car tu es grand    
 
Comme tout le monde ici s'obstine à rester dans le nord et que j'allais pas encore vous parler de la tapisserie de l'apocalypse (quoique j'ai fait aussi les beaux arts d'Angers et que c'est bien cool et que je vous en ai pas parlé   ) je vais tenter de vous résumer en quelques lignes mes visites lyonnaises. Oui messieurs dames, Lyon, une quasi grande ville même pour les parisiens que vous êtes tous
 
On trouve donc à Lyon : les quenelles, deux rivières, la tour LCL, une équipe de foot, des petites rues, des collines, des pubs, des ruines gallo-romaines, une jolie basilique, un nombre incroyable de bouchons, plein de gens, mon petit frère et plein de musées !
 
Viens à Lyon  
On sera bien    
 
 
 
Musée des Beaux Arts, LYON
 
Il faisait chaud, y'avait de l'ombre et une gratuité chômeur, soyons honnête je suis pas rentré poussé par la curiosité et la soif de savoir. Mais je suis sorti la tête pleine, les yeux pleins, tout plein quoi    
Le musée est sur la presqu'île, c'est hyper facile d'accès et le parc à l'entrée est joli. Me demandez pas les tarifs j'ai pas payé, par contre je peux vous dire que les audio-guides sont inclus avec l'entrée et que ça franchement ça déboite.  
Limité dans le temps je me suis retrouvé avec mon audio-guide, un plan du musée et un franc désespoir quand j'ai vu l'ampleur de la collection. J'allais encore pas savoir m'y prendre, courir partout, rien voir, rien retenir, biezdomny rirait de moi et je ne pourrais pas aller au valhalla    
HOP, queudalle, ils ont eu la super de préparer quelques parcours thématiques ! Il suffit de suivre son prospectus comme un livre dont on est le héros    , comme on traverse quand même toutes les galeries ça n'empêche pas de déambuler un peu et de s'arrêter hors du sentier choisi pour s'en prendre plein les mirettes.
 
Je voulais faire le parcours "héros"   mais y'avait plus de prospectus   du coup me suis rabattue sur "chefs-d'oeuvre".
Pour info les autres sont : "femmes", "nature/végétal", "couleurs/noir", "fleurs". A chaque fois entre 9 et 13 oeuvres à voir, la plupart ont une piste audio-guide dédiée mais pas toutes (et c'est bien con quand c'est Soulage qui passe à la trappe pour le parcours chefs-d'oeuvre )
Ben Lyon ils ont pas que des petites piècettes et des peintres mineurs ou locaux.    
J'ai pu voir sur le parcours : rodin, guimard, veronèse, rubens, géricault, gauguin, picasso, soulages.
Putain "La monomane de l'envie" de Géricault cette claque que j'ai pris, à faire tomber les murs.

cliquable
On ne voit pas que de la peinture : sculpture, marqueterie, trésors (au sens de pièces en or qu'on trouve en creusant un parking   ) et même une chambre entière (celle de madame Guimard donc). C'était fort agréable pour un zigoto comme moi qui reste décidément désespérément insensible à la peinture entre le moment ou on a arrêté de peindre notre sauveur sur des triptyques en bois et celui ou on a commencé à redevenir intéressant (avec les impressionnistes quoi ) -bon en vrai Béthsabée au Bain ça déboite, Rubens aussi d'ailleurs, en fait je crois que je pourrais me réconcilier avec la peinture en faisant gaffe à comment je visite, faut pas que je frôle l'indigestion quoi-
 
Enfin brayf, c'est bien présenté, bien expliqué avec l'audio-guide (comme dans quasiment tous les musées que j'ai fait les peintures sont très largement sous expliquées à mon sens ) le lieu est joli, les toilettes propres, les jardins magnifiques, les consos pas trop chères (j'y suis allé seulement pour mater la  carte pour pouvoir vous le dire, remarquez l'abnégation   ), la collection est vraiment top. Bon moi par exemple j'aime bien à partir des impressionnistes et même que j'aime le contemporain, ben y'a plein de truc trop cool - mais il m'a semblé que chaque époque était quand même bien fournie (sauf médiévale mais c'est partout pareil, sauf à la National Gallery).  
 
Allez-y mayrde    
 
Et comme je suis vraiment sympa, si vous faites 4 sur un dé 6 à l'entrée vous serez obligé de tenter le parcours alternatif du moment :  
 
Dix ans d'acquisitions, dix ans de passion, 29.05 au 21.09 2015, Musée des Beaux Arts, LYON
Inclus avec l'entrée de la collection permanente;
 
En ce moment le musée met à l'honneur des pièces acquises pendant les dix dernières années, quelques soit le mode (achat, don, legs, dépôt ou dation), elles se trouvent éparpillées un peu partout dans les galeries, sont au nombre de 28 et vont de la parure de momie à un triptyque de Soulages en passant par un Cézanne, un Poussin et encore des piécettes    
 
  Attention la fin de ce post contient un jugement péremptoire et même un peu inepte sur un artiste, sauras tu le trouver ?  
 
En plus de ces presque 30 pièces vous pourrez vous penchez plus avant sur 5 mini expos s'attardant sur un artiste particulier ou un thème, les oeuvres furent acquises dans les 10 ans par le musée.
Arts graphiques : plein des petits mickeys, parfois exposés pour la première fois, c'est bien cool, j'aime beaucoup le dessin sur papier et y'en a quelques un très très beaux, oniriques, tordues ou touchants. D'autres impressionnant de technicité (rigolait pas le petit sous la coupe de David   )
Médailler : pas vu je suis passé je ne sais comment à côté    
August Morisot : c'est pas mal, je connaissais pas le monsieur qui a dédié sa vie à enseigner l'art et à se faire des vitraux pour son chez lui, comme ça, déjà que je sais pas poser du carrelage    
Georges Adilon : dont on comprend pourquoi il était "principalement" architecte tant ses grands coups de noir sur papier blanc sont tous pourris et ne valent que pour leur gigantisme (et encore seulement pour son 4 8 84 qui m'a quand même un peu laissé bouche bée)
Géneviève Asse : ou comment la sensibilité à ses raisons que la raison ignore parce que ses grands coup de blanc ou de bleu sur toile à elle m'ont complètement transporté, j'étais léger, heureux, laisse moi donc te dire ASSE... ASSE ASSE ASSE ASSE ASSE ASSE      
 
Voili voilou, demain je sacrifierai un CR du musée des confluences à dieu Biezdomny et autant vous prévenir : ce musée est une putain de tuerie sans nom, vraiment, j'en reviens toujours pas    
 

 
J'adore les momies  
 
Je sais pas vraiment comment l'expliquer clairement (et j'ai un peu bu donc il faut que je clique trois fois sur les balises et en plus ça rend sentimental), mais c'est une composition de plusieurs facteurs. D'abord ce livre qui faisait un peu peur mais qui était très bien, d'ailleurs depuis ils ont changé la couverture, les faibles). Je trouve ça vraiment cool que les gens soient arrivés jusqu'à nous parfois avec leurs ongles et leurs cheveux, parfois encore bandelettés avec un soin quasi infini.  
 
Il y a souvent la question des restes humains dans les musées qui se pose, d'ailleurs une des vitrines du BM était frappante pour ça, une tombe prédynastique restituée avec un long commentaire qui expliquait que les restes humains présentés là étaient traités avec respect et soin et monitorés de près. Ça faisait vraiment "message pour rassurer".  
 
Quand je vois une momie, j'aime me dire que dans les bandelettes (ou sous mes yeux si la momie est nue) il y a vraiment quelqu'un, et ça me rend un peu triste de ne pas savoir qui c'est, mais c'est pas vraiment grave parce qu'un jour, à force d'analyses et de recherches dans les archives, on saura peut-être. Et ce sont des gens, en ce qui concerne les égyptiens en particulier, qui étaient terrifiés par la mort et la disparition, et qui sont préservés sous les yeux de chacun maintenant. Et comme un des trucs terribles qui peut arriver à l'égyptien mort c'est d'être oublié (QUE TON NOM NE SOIT PLUS §§§), de les voir eux en particulier dans un musée je trouve que ça leur va particulièrement bien, parce qu'au lieu du visiteur occasionnel dans la chambre funéraire qui dit la formule, ce sont des millions de gens qui prononcent leur nom maintenant, probablement pas si bien qu'à l'époque, probablement pas avec les offrandes auxquelles on s'attendrait (ça doit être vachement dépaysant comme au-delà pour une momie de 800 avant notre ère) mais avec une puissance de frappe imprévue
 
Et puis la survie dans l'au-delà c'est tellement central dans la pensée des égyptiens que la momie c'est vraiment un des buts ultimes dans la vie. Bon, il y a "être enterré en Egypte" aussi et là c'est raté, j'espère qu'ils s'en sont remis depuis, les pauvres.  
 

 
Ils sont vachement bien tes CR, c'est toujours un plaisir à lire (et c'est pas la peine de te sentir obligé de jeter des fleurs partout ).
 
Je trouve vraiment sympa l'idée des parcours, ça peut donner une clé et permettre de voir le musée différemment, j'ai l'impression qu'au bout d'un moment c'est assez facile de tomber dans le schéma "je suis le mur de droite collé comme une bernique et je regarde les œuvres une par une". En outre, ça peut permettre de regarder différemment les œuvres (à la National Gallery il y a "quelques" années ils avaient un parcours "gueule de bois" avec que des tableaux complètement chelou, j'ai beaucoup ri). Ça peut permettre également d'aller vers des choses qu'on ne connaît pas et qu'on n'irait pas voir spontanément (on peut avoir tendance à rester dans sa "zone de confort" esthétique et louper des trucs, même au Louvre il y a des œuvres que je ne vois quasiment jamais à cause de ça).
 
Merci beaucoup en tout cas, j'ai déjà été à Lyon mais jamais dans les musées et ça donne vraiment envie !

Ouais les parcours c'est la vie, les musée font plein d'effort la dessus je trouve et persos ça m'a redonné pas mal goût. Quand j'ai pas un connaisseur avec moi ça me permet vraiment de sortir de là avec "quelque chose" et pas seulement un vague souvenir de dizaines de tableaux ou objet que j'aurai oublié le lendemain.
 
La part exemple le Géricault et le Picasso je suis pas prêt de les oublier ! Après faut pas oublier de flâner quand même
 
Du coup demain j'essai de te parler des momies du musée des confluences

Ce CR !! On attend les momies...

 
HHHHAAAAAAAA je vais crever de jalousie, j'ai hâte

Dans le sujet "momies" (et il me semble qu'ils en ont à Lyon justement parmi celles du bouquin) il y a eu une somme publiée aux éditions du Louvre il y a quelques années : Antinoé :

C'est un pavé énorme avec un prix énorme aussi donc très intéressant à feuilleter en bibliothèque

La ville d'Antinoé avait entre autres un grand cimetière copte (chrétien) dans lequel ont été enterrés plein de gens qui ont séché là et se retrouvent dans un état de conservation exceptionnel, en particulier avec énormément de textiles. C'est vraiment la classe (et les coptes sont très très bons en textiles). Si je me souviens bien, il y a eu une "répartition" des œuvres entre de nombreux musées français, et plusieurs musées de province ont des momies d'Antinoé. Je ne sais pas si celles de Lyon sont au musée des Confluences, tu nous raconteras

Et dans la série il n'y a pas qu'à Paris (même si la distinction peut apparaître un peu fine ) j'ai visité la Fabrique de la ville à Saint-Denis (site). Il s'agit du projet qui entoure le site archéologique de l'îlot Cygne (juste à côté de la basilique de Saint-Denis) : accolé au site de fouilles se trouve un bâtiment couvert d'un échafaudage, et pour cause il est complètement éventré. Lors de travaux pour un centre d'accueil, les archéologues ont découvert que le petit immeuble un peu moche qui ne paie pas de mine avait en fait une structure médiévale. On peut donc grimper autour et voir la charpente mise à nu, et la visite guidée fournit de nombreux commentaires puisqu'il y a eu recherche dans les archives et que différents propriétaires, usages et modifications du bâtiment ont pu être retrouvés, le liant à des événements comme par exemple la prise de Paris en 1870. C'était bien intéressant puisque justement les modifications du bâtiment accompagnent l'évolution de la ville.

La photo qui traîne un peu partout est ancienne, le site archéologique (au premier plan et qui se visite aussi) et aujourd'hui beaucoup plus étendu et creusé (et il n'a pas encore livré le trésor d'informations qu'on sait être en-dessous) :

Ah oui j'avais fait ça pendant paris face cachée c'etait top ! On commence dans le noir qu'avec des lampes torches comme des découvreurs /7ans

Y a du bon CR !
Bon, les zenfants, l'heure est grave. Avec Monsieur, on va passer 2 semaines en route-tripe dans le chnord de l'Italie fin août et faut songer à se préparer.
Le trajet n'est pas defini, mais grosso modo on va faire une boucle qui passe au Nord dans la région des lacs et rentrer en passant plus au sud.
On n'a pas arrêté le choix des étapes parce qu'il y a beaucoup de choses à voir (Turin, Bologne, Parme, Venise, Gênes, Milan...) et va falloir fouiller un peu.
Les suggestions de choses à visiter (musées, chatals, monuments divers etc.) sont les bienvenues, les conseils en endroits à ne pas rater ou à zapper volontiers le sont également.
Je rémunèrerai en CR circonstanciés

A Venise, outre les coins hyper classiques type palais ducal (wooooooo) et compagnie (vu que la moindre église dégueule de Tiepolo et de Veronese), j'ai un particulièrement bon souvenir de la Ca' Mocenigo (musée du costume, ça pourrait t'intéresser) et de la Ca' Pesaro (musée d'art oriental). En particulier, la Ca' Pesaro ne fait pas du tout partie des attractions "de base", beaucoup de gens ne pensent pas à y aller et il y avait très peu de monde (et une sacrée collection d'armures japonaises !).

A Turin, il y a le Museo Egizio, c'est la plus grosse collection d'Europe et il y a vraiment du lourd, en plus je crois qu'ils ont fait plein de changements pour le mettre en valeur. C'est définitivement un endroit où je veux aller un jour. Mais bon, faut aimer les vieux trucs

Edit : ah, et important pour Venise c'est la bouffe, surtout se procurer un bon guide avec de bonnes adresses, quitte à se perdre dans les petites ruelles. Ça change la vie !

Noté ! Merci m'dame

Pour Venise, je viens plussoyer pour le musée du costume que je n'ai pas eu le temps de faire mais qui est hautement recommandé par les passionnés du sujet. J'ai beaucoup aimé le musée Correr qui fait le tour de la place St Marc et particulièrement leur cafet qui est très bon marché et avec vue imprenable sur la place.

Bon j'ai pas eu le temps de faire mon CR des confluences, je tente de faire ça au retour de rando dans 15 jours

J'ai vu un musée totalement wtf à glasgow. Les types ont tout mélangé partout. On trouve dans une salle des elephants empaillés avec un avion de guerre accroché au plafond, une coupe d'arbre en face d'un tableau, des robes devant une vieille voiture, des tickets de rationnement de la guerre a côté d'une combinaison pour se sentir comme les vieux. Et un Dalí, 2 Rembrandt, 2 van Gogh des Matisse qui se demandent ce qu'ils font là.

Hello !

J'aimerais aller au musée Marmottan-Monet, mais je vois que les billets coupe-file ça n'existe que pour les expos temporaires.

Il y a du monde en ce moment à ce musée ?

C'est une excellente question, à laquelle je n'ai pas de bonne réponse. Dans mon souvenir, pour les grosses expos (gros trucs impressionnistes qui font vendre) il y a pas mal de monde, mais c'est un souvenir de quand j'avais douze ans et que j'ai croisé ma prof de SVT à l'expo Pour Impression, soleil levant plus récemment, j'ai fait la visite en nocturne et hors vacances et il n'y avait vraiment pas grand-monde. Je dirais que hors grosse expo super glam il n'y a pas forcément beaucoup de monde, c'est un musée relativement peu connu, je croise régulièrement des gens qui n'en ont jamais entendu parler.

cet été je travaille dans un petit site historique du Finistère, l'ancienne abbaye Saint-Maurice. Comme le secteur appartient au Conservatoire du Littoral il n'y a pas de volonté de mettre en avant le patrimoine bâti, ce que personnellement je trouve dommage (mais bon, je suis vacataire), mais j'ai la satisfaction personnelle d'avoir ce lieu rien que pour moi tout seul deux fois par jour, quand j'ouvre et quand je ferme