Bon voilà je le poste. Je crois que c'est un peu trop haché comme j'ai tendance à écrire comme ça et je sais qu'il faut pas trop. Mais bon je vais vous laisser juger.
Les océans chantent, parlent et murmurent. Ils abritent un royaume de lumière où poissons et hippocampes y dansent sans cesse. Des trésors se cachent dans le sable et dans les creux des rochers de coquillages.
Un paquebot fend les vagues, immense, royal. Sa carrure impressionnante nétait pourtant rien dans cette immense étendue deau. Le capitaine tient la barre, fier comme un enfant. A la proue, une petite fille pleure... de rien. Les larmes séchappent de ses yeux et parcourent ses petites joues rosies par le vent marin. Elle est là, seule et ne pense plus à rien. Le paysage sétend à linfini devant elle. Les dauphins bondissent au-dessus de leau et laccompagnent, au bout du monde, au bout de rien. Une rose naît parmi les nuages et surveille dun regard bienveillant lenfant filant au dessus des vagues. Elle détourne soudain la tête avant de sélancer dans une course folle. Elle gravit quatre à quatre des escaliers, faillit tomber sur le parquet ciré, se rattrape de justesse, et continue sa course insensée. Arrivée à larrière du navire, elle hôte ses souliers précipitamment et dénoue ses cheveux. Les passants comprirent trop tard les intentions de la fillette. Elle se retourne et leur sourit une dernière fois avant le grand plongeon.
Les eaux lengloutissent vers un paradis de couleur et de bonheur. La joie parcoure tout son être. Elle reconnaît ceux qui avaient toujours été ses amis. Poissons et tortues, dauphins et requins.
Telle une sirène, elle ondule dans les abysses. Toujours plus loin, toujours plus profond. Son cur saccélère, des pensées vides de tout la submergent. Une force, un quelconque sortilège, la mène vers un lieu secret, un lieu mystérieux au milieu des rochers et des algues, vers un lieu plus éblouissant que jamais. Elle a quitté les eaux pour un monde nocturne, un monde si beau. Une boule naît dans sa gorge, les larmes lui viennent aux yeux. Ses longs cheveux dégoulinent le long de son dos, sur sa peau bronzée. Elle avance lentement dans lherbe fraîche et douce à ses pieds. Une cascade reflète la divine lumière de la lune. Les arbres fleurissent sur les rives du torrent. Des rires guident la fillette au cur de la forêt, des rires cristallins. De petits rongeurs senfuient sur son passage, grimpant aux troncs ou se réfugiant dans des terriers. Elle se retourne soudain, cherchant des yeux les enfants des bois qui se sont tu à son approche... et ont disparu. Elle continue son chemin, remonte la pente, escalade des rochers, traverse des cours deau... Les loups hurlent au clair de lune, les chouettes se réveillent, les chauves-souris virevoltent dans tous les sens.
Une caverne se dessine derrière les arbres au milieu des rochers où les secrets du passé y sont bien gardés. La fillette curieuse, sen approche. De la mousse pousse sur les pierres à lentrée de la grotte. La roche seffrite par endroit. La petite fille sy aventure.
Elle parvient dans une vaste salle, étrange, magique. Stalactites et stalagmites semmêlent en une superbe architecture. Un chaton venu de nulle part, se frotte à ses jambes puis se blottit au creux de ses chevilles réchauffant ses pieds nus. Elle reste ainsi, immobile, inspirant calmement. Le silence régnait de manière imposante et chaque élément, chaque être vivant le respectait comme si la terre laissait planer un message comprit de tous. La petite fille hôte son collier et le jette de toutes ses forces dans les profondeurs de la caverne. Ses perles reflètent les lumières venues de lunivers. Il termine son envol en senfonçant dans leau pure dun lac formée au fil des ans Par les stalactites. La petite fille soulève le chaton et le serre contre son cur.
Ses pieds se détachent du sol et traversent seuls la caverne. Elle se laisse emporter par livresse de la course, puis sans un bruit, sans une goutte, elle plonge dans le lac. Les lumières la guident, ses doigts se referment sur le collier. Elle senfonce davantage dans les eaux glaciales. Son corps traverse des filaments brumeux puis se perd dans la galaxie, dansant avec les astres et les lunes. Elle chante dune voix claire des chansons oubliées. Le petit chat la suit dans ses rêves. Effrayé par le noir de la nuit, il grimpe se cacher dans une poche de son pantalon. Elle rit, dun rire éclatant. Les astres se séparent, clignotent, disparaissent et laissent place au néant. La petite fille lève les bras et fait onduler son corps avec grâce. Elle tourne, tourne, plus vite, toujours plus vite. Son doux chant sélève.
Les cerfs, curieux, la dévisagent. Les renards se cachent derrière les arbres, un écureuil ébouriffe sa queue. Le chaton sort son petit museau. La fillette traverse les bois en gambadant. Elle se libère enfin de lemprise de la pesanteur et senvole en des pirouettes artistiques, frôlant la terre, frôlant les mers. Le paysage se déforme, il senfuie en traits imprécis. Elle vole toujours plus vite, toujours plus loin. Ladrénaline envahit son corps. Une ivresse lui faisant tourner la tête. Eblouit par les merveilles du monde. Parmi les oiseaux, parmi les grenouilles et les dauphins. Caressant les blés, leau, les nuages. A lhorizon, le ciel séclaircit. Les oiseaux chantent, les souries dansent. La fillette atteint les montagnes envahies par la végétation, et zigzague dans les forêts de sapins. Elle se pose délicatement dans un champ de fleurs sauvages, surplombant les vallées verdoyantes et fixant dun air de défi les plus sombres montagnes.
La fillette, sur le pont du navire, fixait toujours avec la même intensité les eaux profondes dun royaume de secrets et de merveilles. Elle avait enlevé ses chaussures et dénoué ses cheveux. Que pouvait-il bien se passer dans cette petite tête ? Le capitaine remarqua que ses longs cheveux bruns étaient humides, comme si elle sétait baignée dans locéan.
Comme si...