Salut LaetiTIA, voici les quelques remarques que je peux faire :
Citation :
C’était une journée comme les autres. Enfin, comme celles que je connaissais depuis presque six mois. Une journée heureuse. Je portais la petite robe rouge que tu m’avais offerte lorsque j’avais dis que je me trouvais beaucoup trop grosse depuis que j’avais atteint les six mois de grossesse. Je me souviens tu m’avais dis que tu me trouvais rayonnante dedans. Je l’aimais bien cette robe, je me sentais légère avec, j’aurai presque pu m’envoler ! Mais surtout, je l’aimais parce que c’était toi qui l’avais choisi.
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Fais des phrases plus courtes. Les propositions subordonnées sont difficiles à maîtriser car elles deviennent vite lourdes et incompréhensibles. Aussi, d'un point de vue narratif, évite de trop décrire un objet qui n'aura aucune importance dans la suite de l'histoire. Enfin, fais attention à l'accord des participes passés (dans le segment "c'est toi qui l'avais choisie", choisi prend un E).
Citation :
Je me souviens tu m’avais dis que tu me trouvais rayonnante dedans.
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Premier d'une (trop) longue série, le participe passé du verbe "dire" est tout le temps mal orthographié dans ton extrait. C'est une faute rédhibitoire.
Citation :
C’était dommage, j’aurai trouvé ca romantique moi d’accoucher le jour de l’anniversaire de notre rencontre.
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La cédille de "ça" n'est pas optionnelle. Attention aux conditionnels mal orthographiés. L'introduction du discours indirect libre est maladroite ("c'était dommage"... C'est un peu bizarre comme tournure, non ?)
Citation :
Car il nous en a fallu du temps pour nous mettre définitivement ensemble tous les deux. Déjà six mois que nous vivions réellement ensemble.
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2 fois "ensemble" à quelques mots d'intervalle. Une fois que tu as fini d'écrire une longue portion de texte, lis-la à voix haute. C'est là que tu te rendras compte des erreurs et/ou répétitions. Utilise les adverbes en -ment avec parcimonie, ce sont des mots qui alourdissent les textes et rendent la lecture lassante à la longue.
Citation :
parmesan
fondant également appartement
appartement
tant tellement
simplement vraiment
moment craignant pourtant
seulement
tellement Tellement
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Un texte, ce n'est pas qu'un méli-mélo de phrases (bien) écrites qui racontent une histoire. Un texte doit avoir un rythme, une musicalité. Dans un seul paragraphe, j'ai relevé un nombre considérable de mots avec la terminaison [an]. C'est un son désagréable, nasal, qui ne fait pas rêver. Et encore une fois ce problème d'adverbes. Il faudrait retravailler le rythme et trouver des alternatives aux adverbes. En particulier pour "tellement", que tu utilises beaucoup, beaucoup trop !
Citation :
Au final, c’était juste sublime
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Anglicisme, c'est une structure qui n'existe pas en français malgré l'usage qui en est fait depuis quelques temps. Raye-la de ta liste !
Citation :
En début d’après midi, je m’étais enfin décidé à sortir. J’avais terminé de préparer le repas et je m’étais dis qu’il manquait des fleurs pour cette journée si particulière. J’ai donc pris le bus pour Nice pour aller chez le fleuriste que j’aimais tant. Tu rigolais à chaque fois ! Pour toi, les fleurs étaient toutes les mêmes, tu ne comprenais pas que j’aille si loin pour un simple bouquet ! Mais je les trouvais différentes la bas. Elles avaient cette couleur unique, cette odeur unique et la boutique était tellement belle.
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Tu utilises le verbe "aimer" beaucoup trop souvent. On a bien compris que la vie est belle pour ton personnage mais ce manque de nuance la rend plate, sans relief aucun. Personne ne se passionne pour quelqu'un dont la vie est parfaite (même si, oui, j'ai conscience qu'elle meurt avant la fin du chapitre ). Elle est ennuyeuse, elle aime tout, adore tout, elle n'est tout simplement pas crédible. Un peu de nerf, que diable !
Citation :
Il faisait très chaud dans le bus. Un homme à la vue de mon ventre bien rond m’avait laissé sa place assise. Je me sentais bizarre, je m’inquiétais pour le bébé. Lorsque celui-ci a bougé à l’intérieur de moi j’ai vraiment eu peur. Pourtant ce n’étais pas la première fois, mais j’ai vraiment cru qu’il se mettait en place, prêt à venir au monde. J’étais très heureuse d’être enceinte mais également très inquiète. Du jour au lendemain il nous fallait passer de deux à trois personnes. Il nous fallait apprendre à aimer un petit être que nous ne connaissions peu. Toutes les mères disent qu’elles aiment leur enfant bien avant la naissance. Moi je ne ressentais pas les choses de la même manière. Evidemment, c’était mon enfant et j’y tenais. Mais comment aurais je pu dire que je l’aimais alors que je ne l’avais jamais vu. Allait-il être mignon ? Serait-il intelligent ? Capricieux ? Tout cet inconnu me fichait une peur bleue. Heureusement que tu étais là, tu prenais soin de moi. Et je savais que toi tu aimais déjà cet enfant, et je m’en sentais tellement soulagée.
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Certaines phrases manquent cruellement de ponctuation. Exemple : "Un homme, à la vue de mon ventre rond, m'avait laissé sa place assise" me semble bien plus compréhensible avec des virgules. En revanche, quel intérêt de mettre une virgule avant le "et" dans la phrase "Et je savais que toi tu aimais déjà cet enfant et je m'en sentais soulagée" (au passage, 2 "et" au début et au milieu d'une seule phrase, ça me semble être une mauvaise idée).
Citation :
Le paysage durant le trajet de bus était magnifique.
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Même conseil que tout à l'heure, lire ton texte à voix haute t'aidera à repérer ce qui cloche. Cette phrase ne sonne pas bien, ce n'est pas comme cela qu'on la formulerait dans la "vraie vie". On dirait plutôt "Le paysage sur le trajet du bus était magnifique". En plus, on fait l'économie d'une horrible rime en [an]. Essaie aussi de diversifier tes constructions, le verbe "être" est plat-plat-plat et n'apporte aucune nuance intéressante.
Citation :
Sur le chemin j’ai vu un magasin pour bébé.
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Drôle d'appellation. "Magasin pour bébé", on imagine un magasin où des bébés iraient faire leurs courses eux-mêmes. Il faudrait peut-être étoffer tout ça, pourquoi pas "un magasin d'accessoires pour bébé" ou autre ?
Citation :
C’est en y entrant que j’ai compris que j’étais déjà une maman.
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Et encore cette terminaison en [an]. Cela ne te fait vraiment pas bizarre d'entendre tous ces [an] ?
Citation :
Nous n’avions pas encore acheté de poussette, je m’étais dis que cela pourrait te faire plaisir de me voir revenir à la maison avec cette jolie poussette verte qui trônait en vitrine. Je nous imaginais déjà tous les quatre : toi, le bébé, la poussette et moi !
Je suis donc bien évidemment repartie avec la poussette et quelques sacs de jouets et vêtements pour notre petit bébé. Je me suis rendue chez le fleuriste. Rien n’avait changé.
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Et c'est là que la logique intervient. Une femme enceinte de 6 mois, qui se rend en ville en bus, achète une poussette et des sacs de jouets ? Elle fait comment pour rapporter tout ça chez elle ? Peut-être est-il évident pour toi qu'elle se fera livrer tous ces articles chez elle, mais ça ne l'est pas pour le lecteur ! Précise-le, ça ne coûte rien. Et surtout, cela évite de tirer le lecteur hors de l'histoire.
Citation :
Ce que je regrette aujourd’hui d’être passée à la banque ce jour là à cette heure ci.
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D'un point de vue visuel, cette phrase n'est pas jolie. 3 "à", dont deux l'un à côté de l'autre... D'un point de vue syntaxique non plus, d'ailleurs. Sinon, ne pas oublier le tiret entre "jour" et "là".
Citation :
On dit souvent qu’il vaut mieux mourir subitement plutôt que de souffrir longuement d’une maladie. Je ne suis pas d’accord. Si j’avais pu prévoir un seul instant que je perdrai la vie ce jour là, j’aurai vécu différemment. Si quelqu’un avais pu me prédire que je serai une victime lors d’un braquage ce jour là, j’aurai fait mon possible pour te laisser dans de bonnes conditions. Je t’aurai préparé à mon départ, j’aurai tout arrangé pour que tu y survives.
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Ce sempiternel problème d'adverbes. Le paragraphe est aussi une catastrophe niveau conjugaison, il est impératif que tu saches maîtriser le conditionnel. Sans parler de "si quelqu'un avais" qui aurait dû être remarqué dès la première relecture.
Citation :
Cela s’est passé tellement vite.
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Tellement, tellement, tellement. STOP !
Citation :
Je n’ai rien eu le temps de comprendre.
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"Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui arrivait / se passait."
Citation :
Je n’ai même pas vu que l’homme derrière moi sortait son téléphone pour prévenir la police. Je n’ai pas pu voir que l’homme en cagoule tirait dans sa direction.
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La 2e phrase devrait commencer par la même tournure que la première, pour un effet de continuité et pour offrir un meilleur contraste. "Je n'ai pas même pas vu que l'homme en cagoule..." Quoi qu'il en soit, il faut changer la structure de la deuxième phrase car elle n'est pas bonne.
Citation :
C’est alors au moment où j’ai perdu les eaux que je me suis aperçue qu’il y avait du sang sur ma robe au niveau de ma poitrine.
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Syntaxe très mauvaise, sans parler de l'accumulation de termes redondants. "alors" = "au moment", donc inutile de placer les deux dans la même phrase.
Voilà à peu près les doléances que je peux te faire.
Du point de vue de l'histoire, je n'ai pas grand chose à dire, je ne peux pas juger la qualité de ton intrigue sur un si court extrait. Ce que je peux souligner par contre (mais je l'ai déjà fait), c'est que ton personage est vide. Déballer son bonheur ne la rend pas intéressante, au contraire. Il nous manque aussi quelques descriptions physiques qui pourraient nous aider à la visualiser. Mais des descriptions discrètes, pas des phrases du genre "Je suis brune, avec les cheveux coupés au carré". Essaie de les incorporer de manière subtile, intelligente. Ensuite, côté intrigue, c'est ton goût, ce que tu as envie de raconter et d'exprimer donc je ne discuterai pas de cela.
Sinon, je ne peux te donner que deux conseils pour t'améliorer. Lire et écrire. Tout le temps. La passion, tu l'as et c'est indéniable. Pour le talent, il va falloir que tu travailles encore sans relâche. Apparemment, tu as envie d'être éditée et c'est bien que tu essaies d'atteindre ton but. Après, il faut que tu prennes conscience que, tel quel, ton extrait est impubliable. Je ne te dis pas ça pour te décourager, au contraire. C'est en apprenant de ses erreurs que l'on avance. Maintenant que tu as conscience de tes faiblesses, tu sais vers quelle direction avancer pour te perfectionner. De plus tu es très jeune, il est peu probable que tu sois publiée avant tes 30 ans voire plus (sauf cas exceptionnel, mais c'est très rare). Certains écrivains mettent plus d'une dizaine d'années à accoucher de leur premier roman. Alors réfléchis bien, demande-toi si tu te sens la force de passer du temps sur cette histoire. Entraîne-toi à écrire des petits textes, des nouvelles. Et au fil du temps, rallonge la longueur de tes écrits. Un roman est un projet très ambitieux, laisse-lui le temps de se développer.
Bon courage !