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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°23703456
perrout
BBQs everyday
Posté le 22-08-2010 à 23:26:24  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

InitBB a écrit :

Bonsoir !
...


 
Je trouve ca plutot pas mal. On peut detecter une certaine richesse du vocabulaire, maitrise de la langue et de la culture.
J'ai cependant l'impression que tu forces un peu le style en tentant des phrases a rallonge. La premiere notamment :
 
Le lycée privé La Bourdonnais, perdu autant qu’on peut (puisse?) l’être au cœur d’un quartier huppé du centre de Paris, savoure en France une notoriété qui ne connaît que si peu de concurrence qu’il serait futile de prendre le temps de s’en soucier ici.
 
4x qui/que, ca allourdit.
Il y a aussi quelques fautes que je n'ai pas relevees ("la liste des priorités que je m’étais fixées" par exemple)
Desole pour l'absence d'accents, clavier qwerty oblige.
Bonne continuation!


---------------
I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
mood
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Posté le 22-08-2010 à 23:26:24  profilanswer
 

n°23704311
Nashii89
Debian Powerfull Imagination
Posté le 23-08-2010 à 01:32:05  profilanswer
 

Je trouvais bien le "qu'on peut" (qui est tout à fait correct en français), mais je suis d'accord pour la lourdeur.
 
Je n'aime pas du tout le "cependant, pour des raisons que j’évoquerai plus tard, il serait temps d’y mettre fin aujourd’hui." par contre. L'énoncé était vraiment agréable à lire, mais d'un coup passer à la première personne y nuit, à mon sens.
 
Là comme ça, je n'ai pas d'autre remarque (j'ai lu en coup de vent pour être honnête) :)
 
En tout cas, je trouve que le sujet est attrayant !
Bonne continuation.


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Debian Addict - Vista Victim .. - Etudiant Ingénieur [Le Pas-Blog - Relations Ecrites]
n°23704317
perrout
BBQs everyday
Posté le 23-08-2010 à 01:33:10  profilanswer
 


 
Pour repondre a ta question, je pense que oui, j'aurais envie de connaitre la suite. Deux raisons :
- dans cette intro, la derniere phrase laisse planer un certain suspense. De maniere assez inattendue, tu franchis un grand saut chronologique (de 17 a 23 ans), ainsi qu'un changement d'ambiance radical (d'un certain prestige lie aux cicerons, on passe a un debut de suicide). On demande a savoir ce qui s'est passe entre temps.
- l'univers de cicerons et visiblement de la famille du heros semble entoure de pouvoir, on reclame que tu racontes ce qu'ils font de cette puissance. Eventuellement devoiler des mysteres/secrets de ces hautes spheres.
Voila mon avis, en attendant des autres... [:totozzz]


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I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
n°23708024
Borabora
Dilettante
Posté le 23-08-2010 à 13:40:08  profilanswer
 

InitBB a écrit :

Mise à part le côté littéraire du texte par contre, est ce que ça donne envie de connaître la suite ou non ? Dans le dernier cas pourquoi ?


Ce que tu appelles le "côté littéraire", c'est le style ? Si c'est le cas, comment veux-tu le "mettre à part" ? Un livre n'est pas un scénario. Si je n'ai pas envie de lire la suite (j'ai déjà eu du mal à lire le texte entier), c'est précisément parce que c'est affreusement mal écrit. [:spamafoote] C'est lourd, c'est bancal, plusieurs phrases n'ont ni queue ni tête. Il faut dégraisser et revoir ta syntaxe. Lis ton texte à voix haute, sa lourdeur et son incohérence vont te sauter aux oreilles.
 
Pour ce qui est du récit raconté dans les supposées dernières minutes de la vie du narrateur, c'est du déjà lu/vu un paquet de fois. Mais peu importe.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°23712443
Borabora
Dilettante
Posté le 23-08-2010 à 19:18:37  profilanswer
 

InitBB a écrit :

Pour ce qui est de ta dernière remarque par contre, est ce que tu lis le début d'un livre en t'arrêtant dès que tu crois tomber sur quelque chose de déjà vu ? Ou juste lorsque tu estimes que c'est très mal écrit ?


Non, peu importe le déjà lu si le traitement est intéressant.

Citation :

EDIT : Je suis en train de relire toutes les pages que j'ai jusqu'à présent écrit et c'est frappant de remarquer à quel point lire avec un nouveau regard permet d'appréhender les choses différemment. Mon texte fera probablement plus que les 2/3 de ce qu'il faisait auparavant après ça, mais j'ai l'impression d'avoir appris quelque chose de vraiment fondamentale donc : :) :)


Tu as trois choses à travailler, à mon avis :
 
* Ta syntaxe : n'essaie pas dire trois choses différentes dans la même phrase. Fais trois phrases.
 
* Le style : il est désuet et ampoulé. Ca peut être un choix esthétique, mais plus personne n'écrit comme cela depuis un siècle.
 
* Tes qualificatifs sont bizarres et souvent à côté de la plaque. Un suicide n'est pas "doux" (l'oubli procuré par le suicide peut être désirable, mais de là à qualifier de "doux" le fait de se jeter du haut d'un immeuble et faire un gros splat sur le bitume...  :pt1cable: ), un lycée n'est pas "perdu" alors qu'il est en plein centre de Paris et qu'il jouit (et non "savoure" ) d'une grande notoriété, des "yeux enjoués" qui ne "pouvaient nous trahir" ne veut rien dire, on n'excelle pas "partout" mais "en tout", des "projets" qui ne "négligent pas", ça ne veut rien dire non plus, "au mieux un concurrent féroce pour la dernière place" pour dire que c'était le dernier des soucis est alambiqué et presque un oxymore, etc.

Citation :

C'est toujours un peu difficile à digérer les remarques secs


Tu nous as demandé d'être "sans pitié !" [:spamafoote]


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Qui peut le moins peut le moins.
n°23729921
perrout
BBQs everyday
Posté le 25-08-2010 à 01:31:22  profilanswer
 

En fait, je viens de relire quelques pages de ce topic et viens de decouvrir le caractere souvent sec des remarques.
Pour rebondir:

Citation :


* Ta syntaxe : n'essaie pas dire trois choses différentes dans la même phrase. Fais trois phrases.


 
D'accord, j'avais dit +/- la meme chose.
 

Citation :


* Le style : il est désuet et ampoulé. Ca peut être un choix esthétique, mais plus personne n'écrit comme cela depuis un siècle.


 
Peut-on reelement critiquer un style? Cela appartient a l'auteur, je pense. Maintenant, il peut plaire ou non, faire vendre ou non. Si on veut etre lu, c'est certain il faudra adopter un style accessible.
Autre question, si le style propose ici est desuet et que "plus personne n'écrit comme cela depuis un siècle", comment faut il ecrire aujourd'hui? A la Houellebecq ? (j'entends deja des grincements de dents [:omgwtf] )
J'ai l'impression (peut etre fausse) que cette remarque s'apparente a : "Quoi? Tu fais de la musique classique? Mais, enfin, plus personne ne compose comme cela depuis un siecle"
 

Citation :


Tes qualificatifs sont bizarres et souvent à côté de la plaque


 
Tout ce qui est cite ensuite est completement vrai. J'ai du lire en diagonale, desole [:hephaestos].
Autant ecrire s'apprend, autant critiquer aussi. Je serai plus attentif la prochaine fois.
Cela n'empeche: bonne continuation a l'auteur en herbe.
 


---------------
I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
n°23792769
Ecriturede​l
Posté le 31-08-2010 à 02:36:37  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°23928393
Ecriturede​l
Posté le 12-09-2010 à 20:04:17  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°23932307
Merome
Chef des blorks
Posté le 13-09-2010 à 08:35:48  profilanswer
 

Ecrituredel a écrit :


 Pourquoi mon nom n'est-il pas le premier de la liste? Suis-je moins important  :D  
 Bon, sans déconner, ce que j'ai pas trop aimé et/ou qui est une faute (syntaxe, ponctuation, grammaire, peut importe) je l'ai mis en gras. Alors il y a toujours quelques fautes de syntaxe mais on décèle une grande amélioration depuis l'autre fois, ce qui est plutôt bien. Le texte me paraît moins difficile à lire, malgré que certains passages restent lourds. Pour les phrases qui ne veulent rien dire, je ne juge pas, ici où avant, puisqu'il n'est pas rare que je ne comprenne pas certaines phrases et les trouvent vide de sens (même chez certains grands auteurs).
 Les autres en auront sans doute plus à dire, mais je n'ai fait qu'un survol, alors je laisse à leurs soins de faire le reste du travail. Salut  :hello:


 
Outch ! :ouch:


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23939122
Borabora
Dilettante
Posté le 13-09-2010 à 18:56:06  profilanswer
 

InitBB a écrit :

J'ai beaucoup appris la dernière fois. Je ne sais juste pas si j'ai vraiment réussi à mettre en oeuvre ce que je pense avoir compris. Alors votre avis serait vraiment le bienvenu, et j'espère recevoir des critiques aussi franches que les dernières !


Euhhh... je crois que c'est encore pire. [:joce]
 
Toujours les problèmes de syntaxe, toujours les rapports de cause à effet dépourvus de sens, et encore plus ridiculement grandiloquent (sans parler du nombre de fautes d'orthographe et de grammaire qui a triplé).
 

Citation :

C’est peut-être pour cela que la bâtisse ne laisse pas cette désagréable impression d’inachevée, qu’il m’arrive d’avoir lorsque je contemple une œuvre d’un artiste encore jeune.


Si tu "as" une impression d'inachevé, c'est que tu parles de toi-même. Remplace par "ressentir". Le mot "inachevé" est lui aussi inadapté à ce que tu cherches à dire.

Citation :

C’est la façade du lycée qui me plaît surtout. On ne saurait trouver meilleur exemple du style néo-classique. Elle est décorée d’un portique aux colonnes corinthiennes, coiffées de chapiteaux en formes de feuilles d’acanthes. Ce détail m’a d’ailleurs longtemps intrigué. Je n’arrivais pas à comprendre ce que ces vulgaires feuilles faisaient dans un ensemble si poétique.


On a du mal à saisir : le narrateur vient de se poser en deux lignes en connaisseur exigeant et il n'a jamais vu de feuilles d'acanthe ? Il y en a sur un million de bâtiments gréco-romains. [:spamafoote] Et puis pourquoi "vulgaires feuilles" ?

Citation :

Car les feuilles d’acanthes ne sont – il me semble – de loin pas ce qu’il y a de plus jolie.


Ouch ! :ouch:

Citation :

La mythologie, comme souvent, m’a heureusement ici permis d’échapper à mon ignorance.


La tournure est absurde. Toujours le même problème : ce que tu veux dire est très simple mais tu cherches à faire de grandes phrases tarabiscotées et ronflantes. Qui au bout du compte ne veulent plus rien dire.

Citation :

Il se trouve qu’Acanthe n’était autre qu’une nymphe, si belle qu’elle eue le malheur d’émerveiller Apollon.


Je vais prendre cet exemple, parmi bien d'autres : pourquoi le "il se trouve que" et "n'était autre que" ? Personne n'a pris Acanthe pour quelqu'un d'autre ou avancé une interprétation contraire. "Acanthe était une nymphe". Point. Tout ton texte est truffé de circonvolutions de ce genre. [:spamafoote]

Citation :

Apollon, ivre de rage et blessé dans son orgueil, transforma en guise de vengeance la nymphe en une plante épineuse.


Syntaxe, toujours. La vengeance devient le COD. Lis à voix haute ton texte, toujours. Les phrases mal gaulées te sauteront aux oreilles.

Citation :

Depuis que mon esprit est enrichi de cette histoire,


Plus péteux, tu peux ? [:joce]

Citation :

je ne vois plus rien de la vulgarité qui me gênait avant. Il semblerait que mon cœur juge les plantes de la même façon qu’il juge les femmes : il s’entiche des mystérieuses, de celles qui cachent sous leurs traits un passé fascinant.


Arrivé là, tout lecteur normalement constitué aimerait entarter le narrateur tant celui-ci pue l'auto-satisfaction puérile. C'est peut-être le but recherché, tu me diras... Mais il me semble tout de même difficile d'accrocher au récit à la première personne d'un personnage d'ado narcissique et péteux.

Citation :

Un étranger, appréciant le tableau que mes souvenirs viennent de dépeindre, se laisserait probablement tromper par l’éclat du lieu.


"Appréciant le tableau"... ?  :??: Pourquoi ce verbe ?
On ne "dépeint" pas un tableau (le verbe "dépeindre" est justement là pour rapprocher ce qui est décrit d'un tableau).
Lourdeur des "souvenirs" qui "dépeignent".
Quel éclat du lieu ? Pour l'instant, on a juste eu un laius sur une façade, donc on a du mal à voir en quoi on se "laisserait tromper".

Citation :

Il se contenterait sans doute de croire que c’est de là que vient la renommée du lycée.


Là encore, on peine à voir ce qui pousserait qui que ce soit à penser qu'un lycée privé parisien doté d'une grande renommée la devrait à sa façade néo-classique.  :heink:

Citation :

En vérité, en pensant ainsi, il commet une erreur qui ne pourrait pas être plus grande.


OMG ! :ouch:
"En pensant ainsi" : redondant et incorrect.
"En vérité" : redondant ou archaïque, dans les deux cas bancal (on n'est pas dans un récit biblique).
"Il commet" : tu étais au conditionnel, il faut continuer.
"qui ne pourrait pas être plus grande" : no comment. Franchement...  :non:
 
J'arrête là, mais le reste du texte est du même tonneau. "Ses yeux enjoués ne pouvaient masquer son plaisir", par exemple, n'a pas de sens : s'ils sont enjoués, c'est qu'ils ne cherchent pas à masquer le plaisir. "Ses yeux enjoués révélaient son plaisir" ou "Son expression austère ne pouvait masquer son plaisir". Tu t'empêtres dans des doubles négations pour faire des phrases à rallonge.
 
Globalement, cela sonne comme un mauvais récit de fantasy. Emphatique, pompeux, et terriblement cliché. Le château à la fois prestigieux et secret, le jeune prince romantique, le vieil instructeur dur mais juste etc. Le problème, me semble-t-il, est qu'il va être difficile de se sentir concerné par les équivalents réels de ce genre de personnages. S'imaginer jeune prince, ça peut faire rêver. S'imaginer jeune branleur friqué du 16ème issu d'une famille d'industriels affameurs, par contre... :whistle:


Message édité par Borabora le 13-09-2010 à 18:59:05

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Qui peut le moins peut le moins.
mood
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Posté le 13-09-2010 à 18:56:06  profilanswer
 

n°23942296
balzastone
Posté le 13-09-2010 à 22:39:32  profilanswer
 

Salut à tous,  
 
J'entame la rédaction d'un éventuel roman et je ne sais pas trop quoi en penser. Pourriez-vous me donner vos impressions ?
 
 

Citation :

Mon frère désirait aller au Eight, une boite de nuit branchouille pour bobos friqués du centre de Paris. Je ne comprenais pas un tel choix étant donné qu'il avait toujours exécré ce genre d'endroit.
 
En face de l'établissement s'agglutinait une foule compacte de laquelle se dégageait une odeur d'hormones entremêlés de parfums chimiques. Tout le monde était sur son 31. Costards et cheveux gominés pour les hommes et  jeans slims de couleurs assortis de talons aiguilles pour les femmes. On aurait cru voir un catalogue de mode la Redoute.  
 
Les mâles sortaient essentiellement en boite dans l'espoir de baiser alors que  la plupart des connasses y  venaient parader dans le but de savoir si elles étaient toujours désirables. On sentait une surexcitation mêlées de tension des deux côtés : vais-je enfin me baiser cette salope ? Vais-je être la reine de la soirée ?  
 
Je haïssais ce genre de rassemblement. Je m'y sentais très mal à l'aise, même si j'essayais de montrer le contraire.  
 
A l'entrée de la boite, comme dans tous  les nights clubs du monde, était stationné un gros black d'un mètre quatre-vingt dix avec un visage aussi inexpressif qu'un lama entrain de brouter de l'herbe un soir de pleine lune en Patagonie. Beaucoup de gens se faisaient recaler à l'entrée. Surtout lorsqu'ils étaient noirs, arabes, mal habillés, petits, gros ou moches. Autant vous dire que ceux qui accumulaient toutes ces caractéristiques essentielles pour ne pas briller en société, n'osaient même pas faire la queue.  
 
 Je pressentais qu'on allait aussi se faire finement éconduire. Finalement,  le test du videur est un assez bon indicateur de notre valeur sociale perçue. Par son biais vous pouvez à peu près deviner dans quelle catégorie vous vous situez : dans celle des personnes recommandables ou pas.  
 
Je trouvais ce cérémonial et ces jeux sociaux d'un très grand ridicule. Mais j'en souffrais terriblement étant donné que j'en étais toujours le grand perdant.  
 
Notre tour venu, le colosse nous dévisage de haut en bas et comme je le présentais, nous interdit l'accès à la boite. « Il y a trop de mecs à l'intérieur » nous lance t-il furtivement, comme si cela  faisait la millième fois qu'il prononçait cette excuse générique.  
 
«  c'est pour mieux faire passer la pilule » je lance à mon frère, en espérant susciter chez lui une réaction, mais sans grand succès. Il a l'air d'être totalement amorphe comme si plus rien ne pouvait le faire dévier de cette longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs. A quoi pense t'il ?  
 
A peine nous nous décidons à quitter ce poulailler, qu'un vieil ami que nous avons en commun nous accoste à la façon d'un grand numéro d'animateur de jeux télé  « Comment ça va les potos ? Ca fait un bail qu'on s'était pas vu !».
Il ne me laisse même pas le temps de répondre qu'il m'enlace déjà dans ses bras. Pas d'humeur vraiment joyeuse, je feins la joie  
        « Super mec ! Tu deviens quoi ?
Ecoute, on a qu'à discuter de tout ça à l'intérieur, non ?
On aimerait bien mais on veut pas de nous !  
Pas de problème, je suis un habitué »  
 
Il avait la trentaine bien tassée, un grand sourire aux dents trop blanches pour ne pas avoir été refaites, une allure décontractée dans son costard seventeen assorti aux chicos,  une peau bronzée et un regard vide de fêtard cocaïnomane. L'ensemble lui donnait un côté flambeur à la petite semelle que l'on pourrait facilement rencontré sur les plages privés de la riviera française.
 
Notre ami salut ridiculement le videur dans un rituel très américanisé composé de grands mouvements de bras, de tapes et d'une accolade finale. Puis il lui glisse quelques mots à l'oreille et nous fait pénétrer dans la caverne d'Ali baba. En passant au niveau du videur,  celui-ci nous gratifie d'un « Passez une bonne soirée, messieurs »  comme si nous étions devenus en l'espace de quelques secondes des personnes de valeur. Nous passons devant les caisses sans payer et notre fêtard tout heureux de nous annoncer : « Va y avoir du beau monde ce soir, là. Y a toutes l'équipes de « Coup de foudre à Saint Tropez » qui vont sortir ici ce soir ! 


 

Citation :


 Je me disais qu'il ne faisait pas une bonne affaire à s'associer avec nous. Je craignais qu'il sente instinctivement cela et qu'il écourte sa soirée. Mais au fond de moi, je craignais d'avantage le fait de me savoir rejeté que de ne plus être en sa compagnie. La musique était comme dans beaucoup de boites de nuit, d'une nullité déconcertante : un mélange de house music périmée et de hip hop commercial. Mais les gens semblaient se soucier très peu de la qualité musicale : la plupart ont des goûts de chiottes et ne viennent pas pour la musique. Le volume sonore des enceintes était tellement fort que la musique devenait parfois inaudible.  Près de la piste de danse, on pouvait sentir une forte odeur de transpiration. C'était quand même mieux que l'odeur acides de clopes rances d'autrefois.  
 
Nous montons quelques marches pour accéder dans le carré VIP qui surplombe légèrement la piste de danse. Le sol en lino imitation parquet de la boite fait place ici à de la moquette noire et épaisse.  
Nous nous prenons place sur de gros poufs en lycra noir entourant une petite table basse au plateau  verre fumé. Nous sommes entourés de plantes en plastique et de statues grecques en plâtre qui donnent à l'ensemble une touche particulièrement ringarde. Le moelleux des sièges et la quasi obscurité avaient probablement dû être voulu par les gérants de l'établissement afin de créer une sorte de havre de paix autour de cet enfer, mais le caisson de basse situé à deux mètres de ma tête et qui me faisait légèrement sursauter à chaque impulsion me rappelait que j'étais bel et bien dans un night club.


Citation :


Mon frère, à moitié ivre, va voir la fille dans l'espoir de danser avec elle mais se fait éconduire assez violemment. Vexé, il l'agrippe avec force. Des amis de la demoiselle observant la scène se précipitent sur lui et le projettent sur le sol. Il se fait insulter et tout penaud retourne dans notre carré VIP.  
Comme une des amies de Nicolas plait à Michael Youn qui se trouve juste à coté de nous, celui ci propose de ranger les poufs pour former un grand cercle afin que l'on soit tous réunis.
Un des mecs des mecs de la garde rapproché de Youn sort tranquillement de la cocaïne et commence à nous en distribuer. J'ai l'œil attiré par deux gouines qui s'enlacent sur la piste de danse. Elles donnent l'impression de vouloir provoquer avec leur embrassades langoureuses et leurs regards coquins. Je me lève et vais me branler dans les immondes chiottes du night club. Quelle misère !  Je reviens à moitié défoncé, et en passant à leur niveau, je n'oublie pas de leur mettre une main au cul et de les traiter de salopes.  
De retour à ma place, mon frère me glisse à l'oreille quelques mots incompréhensibles. Visiblement, il a décollé.  
Youn commence à peloter la fille sur laquelle il a jeté son dévolu. Son attitude et son ton sont particulièrement pédants. Il n'est plus aussi drôle qu'à la télé. Tout le monde est au petit soin pour lui. Nicolas qui s'est fait voler la vedette essaye d'engager une conversation avec lui. Mais sans réel sucés. Pour la première fois de la soirée je vois sur son visage, s'afficher le soupçons d'un doute et de déception.  
 
Mon frère, le regard livide, se lève brutalement, fait quelques pas désordonnés vers les toilettes et vomis subitement en direction de Michael Youn. Sa prétendante s'en sort avec quelques goutes de vomis sur la face alors que Youn est noyé dans un mélange de vodka orange et de cacahouètes mal digérées. Il n'aurait pas pu mieux viser. En moi, je jubilais. Voir le roi des connards avec son arrogante connasse se faire souiller de la sorte me provoquait une certaine jouissance que je ne pouvais que difficilement dissimuler sous un léger rictus.  
 
Il se fait alors traiter de merde par le comédien raté et se prend une baffe. « excuse toi au moins, pauvre type » lui lance l'acteur d'un ton légèrement revendicatif.  
 
Tel un ivrogne à qui on aurait retiré sa bouteille, mon frère l'apostrophe alors de « connard », et se prend cette fois-ci un uppercut qui lui ouvre l'arcade sourcilière. S'ensuit une empoignade confuse entre lui et le bouffon médiatique. Les amis de la star venus à la rescousse, concluent rapidement l'affrontement en séparant les deux combattants et en projetant violemment mon frère contre le mur.  
 
Je ne reconnaissais plus mon frère. Le mélange d'alcool et de blanche le rendait furibard et totalement désorienté. Il suait à pleine goute et ses yeux étaient globuleux. Le dos courbé et la respiration nerveuse, il regardait à droite et à gauche comme une bête acculée prête à bondir.
 
Pour une fois que mon frère faisait bien les choses, on  nous demandait de quitter les lieux.  
« enculé, je te retrouverais fils de pute » vocifère mon frère, crachant un mélange peu ragoutant de sang et de vomis. Finalement j'avais trouvé tout cela assez divertissant et un peu plus de temps passé à l'intérieur m'aurait fait perde définitivement l'usage de mes oreilles. Au passage j'avais récupéré le numéro de téléphone de Nicolas. Il aurait peut être du travail pour moi.  
 
Pour finir cette soirée en beauté, nous décidons d'aller aux putes. Fin de soirée somme toute classique.

Message cité 2 fois
Message édité par balzastone le 13-09-2010 à 23:15:46
n°23942735
Borabora
Dilettante
Posté le 13-09-2010 à 23:02:34  profilanswer
 

InitBB a écrit :

Je crois que je vais devoir m'y mettre beaucoup plus sérieusement si je veux écrire quelque chose de bien un jour. Enfin je ne crois pas, là j'en suis certain !


T'inquiète, c'est normal. ;) Pense aux musiciens : sans même la moindre velléité de créer quelque chose, il faut des années pour seulement arriver à maîtriser son instrument. Regarde aussi l'âge auquel la plupart des auteurs ont écrit leur premier livre publiable. En dehors de quelques sempiternelles exceptions (Rimbaud, Radiguet et autres Alain-Fournier), bien peu ont fait quoi que ce soit d'intéressant avant 30 ans, voire 40. Par contre, ils avaient tous quelques milliers d'heures d'écriture au compteur. 100 fois sur le métier remettre son ouvrage blablabla... ;)


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°23942999
Borabora
Dilettante
Posté le 13-09-2010 à 23:18:39  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Salut à tous,  
 
J'entame la rédaction d'un éventuel roman et je ne sais pas trop quoi en penser. Pourriez-vous me donner vos impressions ?


Pas mon truc, j'ai décroché au bout de 15 lignes et vaguement parcouru le reste. Tu en fais des tonnes au point que ça en devient risible (sans pour autant être drôle, hélas). Genre Beigbeder meets Dr. House meets "le topic des aigris" sur H-FR ? Mais c'est peut-être de l'ironie post-moderne, j'y suis insensible.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°23943030
balzastone
Posté le 13-09-2010 à 23:21:20  profilanswer
 

C'est plutôt quoi ton style ?  
 
Mais en ce qui concerne seulement le style, tu n'aimes pas quoi ?
J'aurais vraiment aimé avoir plus de critiques sur ma façon de tourner les phrases.  
 
Pour le côté aigris, c'est dans ma nature. Je n'ai pas vraiment eu à me forcer. De plus j'ai sélectionné les moments les plus " trashs" des mes courts écrits.

Message cité 2 fois
Message édité par balzastone le 13-09-2010 à 23:42:47
n°23943696
Borabora
Dilettante
Posté le 14-09-2010 à 00:16:24  profilanswer
 

balzastone a écrit :

C'est plutôt quoi ton style ?


Beaucoup de choses différentes, je n'ai pas vraiment "un" style. Il y a un bon millier de bouquins que j'ai aimés, à des degrés divers, donc bon... [:spamafoote]

Citation :

Mais en ce qui concerne seulement le style, tu n'aimes pas quoi ?
J'aurais voulu avoir plus de détails.


Ca sonne à la fois faux (par l'outrance du langage) et banal. Les bobos, la branchitude et les people, perso, je m'en cogne royalement. Ce n'est pas comme si l'on m'obligeait à les subir. Pour ça que j'évoquais l'ironie post-moderne : pour s'intéresser à une diatribe contre eux (qui se limite d'ailleurs à de pauvres "connard/connasse" ), il faut déjà s'intéresser à eux.

Citation :

Pour le côté aigris, c'est dans ma nature.


Le problème de l'aigritude, c'est que c'est le sentiment le mieux partagé (les bobos, les roms, les arabes, les fonctionnaires, les gauchos, mon patron, ma belle-mère, les impôts, mon ex-femme, mon collègue, les grévistes, mon voisin blablabla...). Donc pour rendre ça plus intéressant et crédible qu'une diatribe de comptoir, de machine à café ou de topic H-FR, il vaut mieux avoir de bonnes raisons d'être aigri. Sinon, ça fait plus pleurnichard qu'autre chose, même en l'exprimant de manière très agressive. C'est d'ailleurs ce qui ressort de tout le topic "aigris", avec cette compète "OH LA LA LA PUB MACHIN SUR LA UNE ELLE ME POURRIT LA VIE !!!!", "J'ai fait 10 minutes de queue à la Poste, ma journée est foutue !" etc. Une bande d'ados attardés geignards et nombrilistes.
 
Parmi les rares romans "d'aigri" (appellation évidemment réductrice) que j'ai aimés, je pense à Jonathan Tropper. Dans l'un, il doit retourner dans le bled où il a subi une adolescence épouvantable. Dans un autre, il a perdu sa femme et écrit une rubrique intitulée "Comment parler à un veuf" entre deux bitures. Ils sont un peu tous du même tonneau. Mais toujours délectables parce que l'auteur joue autant sur l'auto-dérision que sur le cassage de l'humanité, et surtout parce qu'il fournit  à son narrateur une bonne raison d'être aigri. Sinon, on peut verser aussi dans l'humour cynique, spécialité de Christopher Buckley. Des one-liners à la pelle, des personnages majoritairement odieux, mais ça fonctionne parce que c'est drôle.
 
Mais bon, c'est juste mon ressenti, en réponse à ta question. [:spamafoote] J'imagine que ça peut plaire, vu les chiffres d'audience d'une série aussi nullarde que Dr. House...


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Qui peut le moins peut le moins.
n°23943843
perrout
BBQs everyday
Posté le 14-09-2010 à 00:35:04  profilanswer
 

En general, ca meriterait d'etre refondu ; beaucoup de tournures sont lourdes/maladroites. Mais le genre ne me derange pas trop (c'est plutot une question de gout la).
J'ai quelques problemes avec certaines phrases ou expressions :

 
Citation :

odeur d'hormones entremêlés de parfums chimiques.


Ca sent quoi une hormone?

 
Citation :

Surtout lorsqu'ils étaient noirs, arabes, mal habillés, petits, gros ou moches. Autant vous dire que ceux qui accumulaient toutes ces caractéristiques essentielles pour ne pas briller en société, n'osaient même pas faire la queue.  


- peut-on etre noir et arabe ?
- la 2eme phrase semble couler de source, est-elle necessaire?

 
Citation :

Il a l'air d'être totalement amorphe comme si plus rien ne pouvait le faire dévier de cette longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs. A quoi pense t'il ?


Cette question rhetorique est-elle appropriee? Surtout qu'on ne se soucie plus des penssees du frere par la suite. J'aurais plutot vu "Il semblait songeur" qui n'amene pas de developpement supplementaire.
Ah oui: " de toutes les couleurs" ?

 
Citation :

dans son costard seventeen


70's? seventies alors.

 

Le texte de la 2eme quote est assez faible.

Citation :

je craignais d'avantage le fait de me savoir rejeté que de ne plus être en sa compagnie


j'ai du mal  [:quineto]

 
Citation :

d'autrefois.


j'espere que le perso a au moins 40 ans pour utiliser "autrefois"  [:avant]

 
Citation :

pour accéder dans le carré VIP


acceder a qqc (j'ai pas les accents sur le qwerty)

 
Citation :

Le sol en lino imitation parquet de la boite fait place ici à de la moquette noire et épaisse.  
Nous nous ??prenons place (2x)sur de gros poufs en lycra noir entourant une petite table basse au plateau en/de verre fumé.

 
Citation :

Le moelleux des sièges et la quasi obscurité avaient probablement dû être voulu

 [:ramones]

 

paragraphe 3

 
Citation :

celui ci propose de ranger les poufs pour former un grand cercle


L'emploi de "poufs" est assez dangereux dans le contexte boite de nuit ...  [:leo_le_sdf_de_ss3:1]

 

Dans ce 3eme paragraphe, beaucoup de phrases/faits sans veritable lien de cause a effet. Phrases courtes. Un peu de liant et quelques adverbes seraient apprecies.
Exemple:

Citation :

Youn commence à peloter la fille sur laquelle il a jeté son dévolu. Son attitude et son ton sont particulièrement pédants. Il n'est plus aussi drôle qu'à la télé. Tout le monde est au petit soin pour lui. Nicolas qui s'est fait voler la vedette essaye d'engager une conversation avec lui. Mais sans réel sucés.

 
Citation :

un uppercut qui lui ouvre l'arcade sourcilière


Un uppercut (de bas en haut, "usually aims at the opponent's chin" d'apres wikipedia  [:doc petrus] ) qui ouvre une arcade ?

 
Citation :

Pour une fois que mon frère faisait bien les choses


J'adore cette phrase  :D

 

De maniere general, j'aurais prefere que tu accentues l'aspect aigri/critique des descriptions si c'est sur quoi tu veux t'attarder. Je trouve ca un peu "gentillet" si ce sont les passages "trashs". De plus, degueuler sur le monde de la nuit, superficiel par essence, c'est assez facile, je pense (Michael Youn est tout de meme une cible tres facile). Enfin, comme tu le dis, tu as certainment d'autres passages donc je ne m'avance pas trop sur le sujet...
Enfin, bien sur, il y a un certain nombre de coquilles orthographiques (a relire attentivement de ce cote la). (que l'on pourrait facilement rencontré sur les plages privés  [:delarue5], Y a toutes l'équipes de « Coup de foudre à Saint Tropez » qui vont sortir ici ce soir !  [:churros norris] "d'avantage" ... et j'en passe)

 

bon courage pour la suite

  



Message édité par perrout le 14-09-2010 à 00:38:54

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I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
n°23943872
perrout
BBQs everyday
Posté le 14-09-2010 à 00:40:52  profilanswer
 

Borabora a écrit :


J'imagine que ça peut plaire, vu les chiffres d'audience d'une série aussi nullarde que Dr. House...


 
Pas ca borabora, pas Dr.House  [:fegafobobos:2]  
 


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I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
n°23944070
Ecriturede​l
Posté le 14-09-2010 à 01:33:44  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°23944106
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 01:43:39  profilanswer
 

Citation :

Ca sonne à la fois faux (par l'outrance du langage) et banal.


En gros, les mots vulgaires donnent l'impression qu'ils ont été rajoutés uniquement pour donner un effet " trash ", sans trop se soucier de leurs justifications ?  
Banal, car ce style est déjà répandu ?
En gros, tu as l'impression que j'ai voulu me la jouer original alors que pas mal de monde fait déjà la même chose en pensant faire dans l'originalité ?  
Et si je te dis que ce style vulgaire est mon style dans la vie de tous les jours et qu'il n'est donc pas calculé ( donc faux ) ? Tu me répondras que tu n'es pas censé savoir cela et qu'au final on a l'impression que c'est du bidon et tu auras bien raison. A moi de faire en sorte que l'on n'ait pas cette impression.  
 
 

Citation :


Le problème de l'aigritude, c'est que c'est le sentiment le mieux partagé (les bobos, les roms, les arabes, les fonctionnaires, les gauchos, mon patron, ma belle-mère, les impôts, mon ex-femme, mon collègue, les grévistes, mon voisin blablabla...).


Tu aurais pu tout aussi bien rajouter les riches, les gens de droite, TF1, les fachistes, les américains, etc. T'es de gauche, je présume ?  :)  
 

Citation :


Pour ça que j'évoquais l'ironie post-moderne : pour s'intéresser à une diatribe contre eux (qui se limite d'ailleurs à de pauvres "connard/connasse" ), il faut déjà s'intéresser à eux.  


Il peut souvent y avoir un énorme écart entre ce que l'on pense véhiculer et ce que perçoit l'auditeur.  
Les passages que j'ai cité se passent en boite de nuit, mais les critiques du narrateur ne sont pas essentiellement axés sur le monde de la nuit, mais plutôt sur les rapports humains. J'aurais pu poster un extrait dans lequel il enrage contre les boulangères.  
 
"Connard" et "connasse" ne sont là que pour donner un effet de style. Il ne s'agit pas d'insultes à proprement parlé. Il aurait pu tout aussi dire bien " mec " ou " fille ". J'aime jongler entre langage convenu et grossièreté pour tenter ( je ne dis pas que j'y suis arrivé ) de donner du relief à mes écrits ( quel melon vous allez dire ... ) en interpelant.  
 

Citation :


Donc pour rendre ça plus intéressant et crédible qu'une diatribe de comptoir, de machine à café ou de topic H-FR, il vaut mieux avoir de bonnes raisons d'être aigri.


Le problème est que tu ne connais pas la vie du narrateur et donc ses raisons d'être aigri. Quand bien même, je ne vois pas en quoi il serait problématique de constater que le narrateur soit un pleurnichard, un mec absolument chiant ou un abrutis qui raconte des conneries.  
Mais on est vraiment ici dans la catégorie des goûts et des couleurs.  
Ca a toujours un coté pathétique de vouloir justifier une oeuvre, aussi pourrie soit-elle.  
 
Je te remercie de m'avoir répondu. Je vais allé voir de plus près ces bouquins.

Message cité 1 fois
Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 02:33:58
n°23944111
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 01:45:51  profilanswer
 

Citation :

Après avoir lu la première phrase de balzastone, ça m'a fait pensé à un mauvais Bukowski...  
 
Plutôt décevant quoi.


Pourquoi mauvais ?  
En quoi cela t'a déçu ? Tu aurais espéré voir quoi ? Ou alors, qu'as tu vu qui ne t'a pas plu ?

n°23944301
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 02:25:48  profilanswer
 

Citation :

beaucoup de tournures sont lourdes/maladroites.


Tu as cité les tournures essentielles ?  
Si ce n'est pas le cas, la plupart des lourdeurs et maladresses sont imputables à quoi, selon toi ?  
A un mauvais agencement des mots ? A des phrases trop longues ? etc ?  
 

Citation :

- la 2eme phrase semble couler de source, est-elle necessaire?


Oui, car les gens qui ne sortent pas en boite de nuit, aurait pu croire que les gros, moches, noirs ET arabes pouvaient tenter leur chance. Et il s'agissait d'une phrase se voulant un peu ironique. Mais peu importe. C'est un échec car elle n'a pas été perçu comme telle.  
 

Citation :

de cette longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs


Ca ne se dit pas " toutes couleurs " ?  
 

Citation :

au plateau verre fumé


idem ? A la base, j'avais écrit " au plateau en verre fumé", mais j'ai viré le " en " pour alléger le texte. Ce n'est plus trop français, du coup ?  
 

Citation :


Cette question rhetorique est-elle appropriee? Surtout qu'on ne se soucie plus des penssees du frere par la suite.


Plus, dans la suite immédiate, certe ... Mais avant et après le passage de la boite, le narrateur se soucie de ce que pense son frère. De plus, il passe son temps à scruter ses moindres faits et gestes. Ce qui montre qu'il est tout de même préoccupé par lui.  
 

Citation :


je craignais d'avantage le fait de me savoir rejeté que de ne plus être en sa compagnie


Y a t'il des fautes syntaxiques ou est ce le style que tu trouves tout simplement lourd ? Comment l'aurais tu rédiger ?  
 

Citation :

j'espere que le perso a au moins 40 ans pour utiliser "autrefois"  [:avant]


C'est étrange ça. Tu as quel âge ? Tu n'utilises jamais "autrefois" ? J'ai moins de 30 ans et j'utilise très souvent "autrefois". Cet "autrefois" t'as vraiment sauté aux yeux ou tu cherches la petite bête ?  
 

Citation :

C'était quand même mieux que l'odeur acides de clopes rances d'autrefois.  


Je trouve l'utilisation "d'autrefois" plus belle que l'utilisation " d'avant " . Je trouve que ça fait plus fluide et naturel.  
Tu aurais formuler la phrase de quelle manière ?
 

Citation :


Le moelleux des sièges et la quasi obscurité avaient probablement dû être voulu


Fautes syntaxiques ? Lourdeurs ?  
Comment aurais tu rédigé la phrase ?  
 

Citation :


De maniere general, j'aurais prefere que tu accentues l'aspect aigri/critique des descriptions si c'est sur quoi tu veux t'attarder.


Mais si le narrateur n'avait pas plus de choses à dire que ça comment fait on ? De plus je pense que de rajouter d'autres critiques auraient probablement ralenti le déroulement de l'action.  
 

Citation :

Je trouve ca un peu "gentillet" si ce sont les passages "trashs".


Tu aurais dit quoi par exemple pour rendre ça moins gentillet ?  
 

Citation :


De plus, degueuler sur le monde de la nuit, superficiel par essence, c'est assez facile, je pense (Michael Youn est tout de meme une cible tres facile).


Ce n'est pas parceque que quelque chose est  "facile" que je vais me priver de le faire. De plus, le narrateur critique plus ou moins ce qu'il voit ( tu n'es pas censé le savoir ), et s'il s'était retrouvé dans une boucherie, il aurait fait la même chose.  
 
Je parle de Michael Youn car je l'avais croisé en boite de nuit ... Mais là encore, tu n'es pas censé savoir cela.  La boite de nuit n'est qu'un terrain de jeux social de plus.
 
De toute façon, je ne possède pas un bagage culturel vraiment suffisant pour pouvoir juger pertinemment de ce qui différencie un bon texte d'un mauvais. Si c'est comme pour les chasseurs, je suis mal barré.  
 
Pour finir, j'ai l'impression que des textes que j'ai lu ici et que je trouvais franchement mal rédigés, très clichés ( je pense aux romans de SF ou de fantastique ) et chiants avaient plus de succès que le mien. C'est assez inquiétant car ça voudrait dire que je suis totalement à coté de la plaque et que tout ce que je pensais être " bien " ou " mauvais " ne l'était pas vraiment dans le regard de la majorité.
 
J'ai tendance à utiliser beaucoup de conjonctions de coordination ( ainsi, donc, or, alors ) pour commencer mes phrases. Est-ce une tare ?  
 
Je te remercie beaucoup pour ta critique ( bien fun parfois )  !  :hello:

Message cité 1 fois
Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 03:45:23
n°23944544
Ecriturede​l
Posté le 14-09-2010 à 04:39:50  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°23944571
perrout
BBQs everyday
Posté le 14-09-2010 à 05:32:45  profilanswer
 

Ecrituredel a écrit :


 
Pourquoi mauvais? Parce que t'es pas Bukowski, donc c'est sur que c'est un genre de mauvais Bukowski.  :o  
 
Déçu, de un par l'orthographe, de deux par le style aigris, ce qui n'est pas mal en soit, mais qui ne sous-entend aucune réflexion. On a simplement l'impression que tu dis ces cons, ces connes, le monde est con et je l'aime pas. En gros c'est surtout ça.


 
Pour rebondir et repondre a balzastone, c'est plutot ca que je reprochais, il faut aller plus loin que "ces connards" et expliquer le pourquoi. Personnelement je dissequerais chaque details pour expliquer pourquoi ils me font gerber.
Autres reponses:
- j'ai aussi moins de 30 ans et ne dis jamais autrefois, meme pour me rememorer l'epoque benie des chevaliers du zodiaque
 

Citation :

je craignais d'avantage le fait de me savoir rejeté que de ne plus être en sa compagnie
 
Y a t'il des fautes syntaxiques ou est ce le style que tu trouves tout simplement lourd ? Comment l'aurais tu rédiger ?  


Je sais pas moi: "Le rejet m'etait plus insupportable que l'absence de compagnie" ?
 
Sinon, il ne faut pas prendre mal les critiques que l'on fait et te croire inferieur aux autres recits de ce topic. Il y a que tu es le seul a voir posté depuis un petit bout de temps, du coup tu es sous tombé dans l'arene, tel le chretien face aux lions du Colisee... [:lionsorento:1]  
 


Message édité par perrout le 14-09-2010 à 05:33:06

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I live on the frozen surface of a fireball where cities come together to hate each other in the name of sport.
n°23946295
Borabora
Dilettante
Posté le 14-09-2010 à 11:36:41  profilanswer
 

Pas le temps de répondre en détail (il faut que j'aille vendre des livres  :D ), donc pour l'instant :

balzastone a écrit :

De toute façon, je ne possède pas un bagage culturel vraiment suffisant pour pouvoir juger pertinemment de ce qui différencie un bon texte d'un mauvais.


C'est un peu le problème de tous les gens qui postent ici et de manière plus générale de la plupart des impétrants romanciers. [:spamafoote]

Citation :

Pour finir, j'ai l'impression que des textes que j'ai lu ici et que je trouvais franchement mal rédigés, très clichés ( je pense aux romans de SF ou de fantastique ) et chiants avaient plus de succès que le mien. C'est assez inquiétant car ça voudrait dire que je suis totalement à coté de la plaque et que tout ce que je pensais être " bien " ou " mauvais " ne l'était pas vraiment dans le regard de la majorité.


En ce qui me concerne, je trouve à peu près tout ce qui est posté ici lamentable. Et c'est logique : quelqu'un doté d'un tout petit peu de talent et d'expérience n'aurait jamais l'idée de publier des extraits sur un forum, et encore moins un forum comme celui d'H-FR. On a donc essentiellement des ados ou des adulescents qui ont au mieux 40 ou 50 heures d'écriture derrière eux, ont lu moins de 20 romans dans leur vie (sans compter les prescriptions scolaires) et qui se précipitent ici dès qu'ils ont réussi l'exploit d'achever leurs 3 premières pages Word (assorties du sempiternel "ne faites pas attention aux fautes" ).
 
Après, tu as un peu le même problème qu'InitBB. Un gamin qui prétend réécrire Eragon, Harry Potter ou le SDA, c'est nul mais ça ne prête pas à conséquence. Ca lui passera aussi vite que ça lui est venu et la trilogie projetée s'arrêtera de toute façon au 1er chapitre (quand elle ne s'arrête pas au synopsis). Mais si ça a plus de prétentions que mettre en scène un JDR fantasy, il faut forcément assurer plus, et l'on s'expose à plus de critiques. Ou tout au moins à des critiques venant de gens un peu plus matures que ceux qui s'emballent devant la millionième histoire d'orphelin qui est en réalité un prince abandonné à sa naissance mais qui va accomplir son destin en sauvant le monde des forces du mal.  [:spamafoote]
 
[:rofl]

Message cité 2 fois
Message édité par Borabora le 14-09-2010 à 11:39:22

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Qui peut le moins peut le moins.
n°23946977
Borabora
Dilettante
Posté le 14-09-2010 à 12:55:33  profilanswer
 


Ben si les gens qui "aiment bien" sont de ceux qui ne savent pas lire plus de 15 lignes de texte sans zapper, il est mal barré.  ;)


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Qui peut le moins peut le moins.
n°23947064
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 13:05:38  profilanswer
 

Citation :

Pourquoi mauvais? Parce que t'es pas Bukowski, donc c'est sur que c'est un genre de mauvais Bukowski.  :o  


Le problème est que je ne fais pas de Bukowski. Je ne me suis jamais mis dans la tête d'en faire. C'est mon style. C'est tout.  
J'écris beaucoup sur les forums ( pas celui là ) et à force, sans m'en rendre compte je me suis crée un " style " mêlant vulgarité et phrases mieux tournées.  
 

Citation :


Déçu, de un par l'orthographe,


Par l'orthographe ou la syntaxe ?  
 

Citation :


de deux par le style aigris, ce qui n'est pas mal en soit, mais qui ne sous-entend aucune réflexion. On a simplement l'impression que tu dis ces cons, ces connes, le monde est con et je l'aime pas. En gros c'est surtout ça.


Oui, évidemment, ce n'est qu'un extrait. Je ne peux pas tout y mettre. Dans le roman on comprendra pourquoi il n'aime pas le comportement des gens. Mais je trouve que ce n'est pas du tout naturel de tout expliquer du premier coup, à la manière d'une mauvaise série. Le lecteur doit découvrir peu à peu les raisons qui poussent le narrateur a être aussi aigri.
C'est un roman à la première personne qui n'interdit pas l'illogisme ou l'absence de justification des détestations de l'auteur.  
Le pire est qu'il y a déjà des éléments de réponses saupoudrés par ci par là : le rejet ...


Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 13:32:47
n°23947116
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 13:10:47  profilanswer
 

Citation :

Et c'est logique : quelqu'un doté d'un tout petit peu de talent et d'expérience n'aurait jamais l'idée de publier des extraits sur un forum, et encore moins un forum comme celui d'H-FR.


Pour quelle raison est ce logique ?  
Il existe des forums spécialisés peut être ?  
 

Citation :


 Après, tu as un peu le même problème qu'InitBB. Un gamin qui prétend réécrire Eragon, Harry Potter ou le SDA, c'est nul mais ça ne prête pas à conséquence.


Où as tu vu que je prétendais réécrire quelque chose ?  
 
Tu n'as pas trop l'air d'aimer les adolescents ! Ils t'ont fait quoi ?

Message cité 1 fois
Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 13:44:54
n°23947429
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 13:43:34  profilanswer
 

Sinon, en ce qui concerne à proprement parlé la rédaction.  
Etes vous d'accord avec ces quelques règles ( liste non exhaustive ) ?
 
Faire des phrases courtes ( ne pas hésiter à enlever des mots qui n'apportent rien )
Elaguer un maximum dans l'intention de rendre le texte fluide.  
Eviter un maximum les mots pompeux quand ils ne se justifient pas.  
Toujours préférer la simplicité à la complexité.  
Faire des phrases claires.  
Eviter les redites.  
Ne pas hésiter à faire usage d'un mot qui peut en substituer plusieurs.  
Ne pas abuser du participe présent et des adverbes ( surtout qui se terminent en - en )
 
 
Auriez vous d'autres recommandations à suivre ?

Message cité 1 fois
Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 13:57:09
n°23947534
Merome
Chef des blorks
Posté le 14-09-2010 à 13:51:10  profilanswer
 

Borabora a écrit :


 
En ce qui me concerne, je trouve à peu près tout ce qui est posté ici lamentable. Et c'est logique : quelqu'un doté d'un tout petit peu de talent et d'expérience n'aurait jamais l'idée de publier des extraits sur un forum, et encore moins un forum comme celui d'H-FR. On a donc essentiellement des ados ou des adulescents qui ont au mieux 40 ou 50 heures d'écriture derrière eux, ont lu moins de 20 romans dans leur vie (sans compter les prescriptions scolaires) et qui se précipitent ici dès qu'ils ont réussi l'exploit d'achever leurs 3 premières pages Word (assorties du sempiternel "ne faites pas attention aux fautes" ).
 


 
Je viens d'autopublier mon troisième roman, sans prétention, et sans talent. J'ai plutôt l'impression d'évoluer à l'envers : ce que je gagne en technique d'écriture, je le perds en fraicheur, spontanéité et originalité.
À mon sens, il faut se méfier des critiques et se fier beaucoup à son instinct. Certaines parties de mes écrits sont considérés comme nuls par certains lecteurs, alors que d'autres trouvent que c'est précisément ça qui est bien.
 
Enfin, j'imagine que quand on a du talent, on arrive à gérer tout ça.
 
Juste par curiosité, Borabora ? Le dernier Houellebecq, tu en penses quoi ? Et comment analyses-tu son succès ?


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°23947612
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 13:55:53  profilanswer
 

Merome, qu'as tu pensé de mes extraits ?  
Lâche toi !  
 
PS : Bien évidement qu'il faut faire la part des choses. Je ne vais pas appliquer bêtement toutes les recommandations que l'on me prodigue.


Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 14:18:34
n°23948109
Merome
Chef des blorks
Posté le 14-09-2010 à 14:25:26  profilanswer
 

Gras souligné : les fautes d'orthographe que j'ai vues.
Gras suivi de parenthèses : mon avis sur le style ou la syntaxe.
 
Avis global : un peu comme les autres, pas intéressé par le style beigbeder/Houellebecq archi revu ces temps-ci. Le mélange de vulgarité ("connasses", "salopes"...) et de pseudo-style littéraire (deux fois le verbe "éconduire" dans ces passages, par exemple) ne semble pas fonctionner.
 
Cela dit, pour ne pas être totalement négatif, il y a des trucs publiés qui me donnent la même impression. D'où mon conseil précédent : fais avant tout ce qu'il te plait et démerde toi pour trouver un public qui aime. Si ton but n'est pas de vivre de tes écrits, alors l'essentiel est de te faire plaisir en écrivant.
Sans être un grand écrivain, tu as sans doute la possibilité de faire ressentir des choses à des gens. C'est peut-être dix personnes dans le monde, mais c'est déjà ça. Vive internet et la longue traine...
 
 

balzastone a écrit :

Salut à tous,  
 

Citation :

Mon frère désirait aller au Eight, une boite de nuit branchouille pour bobos friqués du centre de Paris. Je ne comprenais pas un tel choix étant donné qu'il avait toujours exécré ce genre d'endroit.
 
En face de l'établissement s'agglutinait une foule compacte de laquelle se dégageait une odeur d'hormones entremêlés de parfums chimiques. Tout le monde était sur son 31. Costards et cheveux gominés pour les hommes et  jeans slims de couleurs assortis de talons aiguilles pour les femmes. On aurait cru voir un catalogue de mode la Redoute.  
 
Les mâles sortaient essentiellement en boite dans l'espoir de baiser alors que  la plupart des connasses y  venaient parader dans le but de savoir si elles étaient toujours désirables. On sentait une surexcitation mêlées de tension des deux côtés : vais-je enfin me baiser cette salope ? Vais-je être la reine de la soirée ?  
 
Je haïssais ce genre de rassemblement. Je m'y sentais très mal à l'aise, même si j'essayais de montrer le contraire.  
 
A l'entrée de la boite, comme dans tous  les nights clubs du monde, était stationné un gros black d'un mètre quatre-vingt dix avec un visage aussi inexpressif qu'un lama entrain de brouter de l'herbe un soir de pleine lune en Patagonie (ah ah  [:absolut_limon] ). Beaucoup de gens se faisaient recaler à l'entrée. Surtout lorsqu'ils étaient noirs, arabes, mal habillés, petits, gros ou moches. Autant vous dire que ceux qui accumulaient toutes ces caractéristiques (Coluche Inside ?) essentielles pour ne pas briller en société, n'osaient même pas faire la queue.  
 
 Je pressentais qu'on allait aussi se faire finement éconduire. Finalement,  le test du videur est un assez bon indicateur de notre valeur sociale perçue. Par son biais vous pouvez à peu près deviner dans quelle catégorie vous vous situez : dans celle des personnes recommandables ou pas.  
 
Je trouvais ce cérémonial et ces jeux sociaux d'un très grand ridicule. Mais j'en souffrais terriblement étant donné que j'en étais toujours le grand perdant.  
 
Notre tour venu, le colosse nous dévisage de haut en bas et comme je le présentais, nous interdit l'accès à la boite. « Il y a trop de mecs à l'intérieur » nous lance t-il furtivement, comme si cela  faisait la millième fois qu'il prononçait cette excuse générique.  
 
«  c'est pour mieux faire passer la pilule » je lance à mon frère, en espérant susciter chez lui une réaction, mais sans grand succès. Il a l'air d'être totalement amorphe comme si plus rien ne pouvait le faire dévier de cette longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs (de quoi ?). A quoi pense t'il ?  
 
A peine nous nous décidons à quitter ce poulailler, qu'un vieil ami que nous avons en commun nous accoste à la façon d'un grand numéro d'animateur de jeux télé  « Comment ça va les potos ? Ca fait un bail qu'on s'était pas vu !».
Il ne me laisse même pas le temps de répondre qu'il m'enlace déjà dans ses bras. Pas d'humeur vraiment joyeuse, je feins la joie  
        « Super mec ! Tu deviens quoi ?
Ecoute, on a qu'à discuter de tout ça à l'intérieur, non ?
On aimerait bien mais on veut pas de nous !  
Pas de problème, je suis un habitué »  
 
Il avait la trentaine bien tassée, un grand sourire aux dents trop blanches pour ne pas avoir été refaites, une allure décontractée dans son costard seventeen assorti aux chicos,  une peau bronzée et un regard vide de fêtard cocaïnomane. L'ensemble lui donnait un côté flambeur à la petite semelle que l'on pourrait facilement rencontré sur les plages privés de la riviera française.
 
Notre ami salut ridiculement le videur dans un rituel très américanisé composé de grands mouvements de bras, de tapes et d'une accolade finale. Puis il lui glisse quelques mots à l'oreille et nous fait pénétrer dans la caverne d'Ali baba. En passant au niveau du videur,  celui-ci nous gratifie d'un « Passez une bonne soirée, messieurs »  comme si nous étions devenus en l'espace de quelques secondes des personnes de valeur. Nous passons devant les caisses sans payer et notre fêtard tout heureux de nous annoncer : « Va y avoir du beau monde ce soir, là. Y a toutes l'équipes de « Coup de foudre à Saint Tropez » qui vont sortir ici ce soir ! 


 

Citation :


 Je me disais qu'il ne faisait pas une bonne affaire à s'associer avec nous. Je craignais qu'il sente instinctivement cela et qu'il écourte sa soirée. Mais au fond de moi, je craignais d'avantage le fait de me savoir rejeté que de ne plus être en sa compagnie. La musique était comme dans beaucoup de boites de nuit, d'une nullité déconcertante : un mélange de house music périmée et de hip hop commercial. Mais les gens semblaient se soucier très peu de la qualité musicale : la plupart ont des goûts de chiottes et ne viennent pas pour la musique. Le volume sonore des enceintes était tellement fort que la musique devenait parfois inaudible.  Près de la piste de danse, on pouvait sentir une forte odeur de transpiration. C'était quand même mieux que l'odeur acides de clopes rances d'autrefois.  
 
Nous montons quelques marches pour accéder dans le carré VIP qui surplombe légèrement la piste de danse. Le sol en lino imitation parquet de la boite fait place ici à de la moquette noire et épaisse.  
Nous nous prenons place sur de gros poufs en lycra noir entourant une petite table basse au plateau  verre fumé. Nous sommes entourés de plantes en plastique et de statues grecques en plâtre qui donnent à l'ensemble une touche particulièrement ringarde. Le moelleux des sièges et la quasi obscurité avaient probablement dû être voulu par les gérants de l'établissement afin de créer une sorte de havre de paix autour de cet enfer, mais le caisson de basse situé à deux mètres de ma tête et qui me faisait légèrement sursauter à chaque impulsion me rappelait que j'étais bel et bien dans un night club.


Citation :


Mon frère, à moitié ivre, va voir la fille dans l'espoir de danser avec elle mais se fait éconduire assez violemment. Vexé, il l'agrippe avec force. Des amis de la demoiselle observant la scène se précipitent sur lui et le projettent sur le sol. Il se fait insulter et tout penaud retourne dans notre carré VIP.  
Comme une des amies de Nicolas plait à Michael Youn qui se trouve juste à coté de nous, celui ci propose de ranger les poufs pour former un grand cercle afin que l'on soit tous réunis.
Un des mecs des mecs de la garde rapproché de Youn sort tranquillement de la cocaïne et commence à nous en distribuer. J'ai l'œil attiré par deux gouines qui s'enlacent sur la piste de danse. Elles donnent l'impression de vouloir provoquer avec leur embrassades langoureuses et leurs regards coquins. Je me lève et vais me branler dans les immondes chiottes du night club. Quelle misère !  Je reviens à moitié défoncé, et en passant à leur niveau, je n'oublie pas de leur mettre une main au cul et de les traiter de salopes.  
De retour à ma place, mon frère me glisse à l'oreille quelques mots incompréhensibles. Visiblement, il a décollé.  
Youn commence à peloter la fille sur laquelle il a jeté son dévolu. Son attitude et son ton sont particulièrement pédants. Il n'est plus aussi drôle qu'à la télé. Tout le monde est au petit soin pour lui. Nicolas qui s'est fait voler la vedette essaye d'engager une conversation avec lui. Mais sans réel sucés. Pour la première fois de la soirée je vois sur son visage, s'afficher le soupçons d'un doute et de déception.  
 
Mon frère, le regard livide, se lève brutalement, fait quelques pas désordonnés vers les toilettes et vomis subitement en direction de Michael Youn. Sa prétendante s'en sort avec quelques goutes de vomis sur la face alors que Youn est noyé dans un mélange de vodka orange et de cacahouètes mal digérées. Il n'aurait pas pu mieux viser. En moi, je jubilais. Voir le roi des connards avec son arrogante connasse se faire souiller de la sorte me provoquait une certaine jouissance que je ne pouvais que difficilement dissimuler sous un léger rictus.  
 
Il se fait alors traiter de merde par le comédien raté et se prend une baffe. « excuse toi au moins, pauvre type » lui lance l'acteur d'un ton légèrement revendicatif.  
 
Tel un ivrogne à qui on aurait retiré sa bouteille, mon frère l'apostrophe alors de « connard » (apostropher de quelque chose ?), et se prend cette fois-ci un uppercut qui lui ouvre l'arcade sourcilière. S'ensuit une empoignade confuse entre lui et le bouffon médiatique. Les amis de la star venus à la rescousse, concluent (mettent fin, plutôt ?) rapidement l'affrontement en séparant les deux combattants et en projetant violemment mon frère contre le mur.  
 
Je ne reconnaissais plus mon frère. Le mélange d'alcool et de blanche le rendait furibard et totalement désorienté. Il suait à pleine goute et ses yeux étaient globuleux. Le dos courbé et la respiration nerveuse, il regardait à droite et à gauche comme une bête acculée prête à bondir.
 
Pour une fois que mon frère faisait bien les choses, on  nous demandait de quitter les lieux.  
« enculé, je te retrouverais fils de pute » vocifère mon frère, crachant un mélange peu ragoutant de sang et de vomis. Finalement j'avais trouvé tout cela assez divertissant et un peu plus de temps passé à l'intérieur m'aurait fait perde définitivement l'usage de mes oreilles. Au passage j'avais récupéré le numéro de téléphone de Nicolas. Il aurait peut être du travail pour moi.  
 
Pour finir cette soirée en beauté, nous décidons d'aller aux putes. Fin de soirée somme toute classique.




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Ceci n'est pas une démocratie
n°23948542
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 14:49:00  profilanswer
 

Je te remercie d'avoir pris le temps de me répondre !
 

Citation :

qu'un lama entrain de brouter de l'herbe un soir de pleine lune en Patagonie (ah ah  [:absolut_limon] )


J'aurais dû m'arrêter à " laman entrain de brouter de l'herbe " ou carrément virer la comparaison avec un lama ?  
 

Citation :

longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs (de quoi ?)


Ce passage parait trop pédant et/ou hors propos ?  
 

Citation :


Les amis de la star venus à la rescousse, concluent  (mettent fin, plutôt ?) rapidement l'affrontement en séparant les deux combattants et en projetant violemment mon frère contre le mur.  


Je continue à penser que c'est mieux " concluent ".  Je trouve " mettent fin " trop fade.  
 

Citation :


Le mélange de vulgarité ("connasses", "salopes"...) et de pseudo-style littéraire (deux fois le verbe "éconduire" dans ces passages, par exemple) ne semble pas fonctionner.


Selon toi, est-ce que  ce mélange peut fonctionner s'il est bien exécuté. Comment aurais-je dû formuler mes phrases pour que cela fonctionne ?  
 
Quels sont les écrivains / style que tu apprécies actuellement ?  
 

n°23948581
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 14:51:35  profilanswer
 

Vous en avez pensé quoi de "Grand Père" de costes ?

n°23950822
Merome
Chef des blorks
Posté le 14-09-2010 à 17:39:35  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Je te remercie d'avoir pris le temps de me répondre !
 

Citation :

qu'un lama entrain de brouter de l'herbe un soir de pleine lune en Patagonie (ah ah  [:absolut_limon] )


J'aurais dû m'arrêter à " laman entrain de brouter de l'herbe " ou carrément virer la comparaison avec un lama ?  


 
Je sais pas. L'idée c'est que les comparaisons avec des trucs improbables sont usées.
 

balzastone a écrit :


Citation :

longue ligne droite aseptisée de toutes couleurs (de quoi ?)


Ce passage parait trop pédant et/ou hors propos ?  


 
En fait, je comprends pas la métaphore. Mais c'est peut-être moi.
 

balzastone a écrit :

Les amis de la star venus à la rescousse, concluent  (mettent fin, plutôt ?) rapidement l'affrontement en séparant les deux combattants et en projetant violemment mon frère contre le mur.  [/quote]
Je continue à penser que c'est mieux " concluent ".  Je trouve " mettent fin " trop fade.  


 
Conclure un affrontement ne me parle pas. Conclure un accord, oui, mais du coup, c'est le sens inverse. C'est pour ça que ça me choque peut-être.
 

balzastone a écrit :


Citation :


Le mélange de vulgarité ("connasses", "salopes"...) et de pseudo-style littéraire (deux fois le verbe "éconduire" dans ces passages, par exemple) ne semble pas fonctionner.


Selon toi, est-ce que  ce mélange peut fonctionner s'il est bien exécuté. Comment aurais-je dû formuler mes phrases pour que cela fonctionne ?  


 
"La critique est aisée, mais l'art difficile". Ce n'est pas parce que je ne sens pas ce que tu as écrit que je suis capable de faire mieux. Et puis, il y a toujours cette satanée histoire de goût et de couleur. Ca se trouve un lecteur va te dire que c'est précisément ça qu'il adore chez toi.
 

balzastone a écrit :


Quels sont les écrivains / style que tu apprécies actuellement ?  


 
Je lis assez peu et beaucoup de trucs traduits de l'américain, et je ne m'intéresse que peu au style lui-même. C'est le scénario qui prime pour moi. J'aime bien Ken Follet, mais on ne peut pas dire qu'il y a du style.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23952222
Profil sup​primé
Posté le 14-09-2010 à 19:46:15  answer
 

balzastone a écrit :

Etes vous d'accord avec ces quelques règles ( liste non exhaustive ) ?


 
Sûrement pas ! Un genre de cahier des charges que toutes les fictions devraient respecter, et alors on n'aurait que des romans de moins de X pages (le lecteur trouve ça trop long sinon), avec des phrases de moins de Y mots (le lecteur suit plus sinon), dans un jeu de moins de Z vocables (le lecteur trouve ça trop relou sinon) ?
 
J'exagère :D mais je trouve que des règles systématiques peuvent être valables éventuellement pour Khaÿvin (l'auteur de l'extrait posté par PDB peut-être :o ) parce qu'il a sérieusement besoin d'être cadré, mais dans les livres que je lis au quotidien je n'ai pas du tout envie de ça.  
 
Plus précisément :
 

balzastone a écrit :

Faire des phrases courtes ( ne pas hésiter à enlever des mots qui n'apportent rien )


Pas forcément. Il y a des tas de textes magnifiques avec des phrases longues, ce qui est important c'est que les phrases soient bien rythmées pour qu'on les lise avec plaisir.
 

balzastone a écrit :

Elaguer un maximum dans l'intention de rendre le texte fluide.


Pourquoi pas, mais un texte touffu peut être fluide aussi. En ce qui me concerne j'adore les descriptions, OK le grand Zazac ou Totorugo pourraient s'abstenir de passer du temps à décrire les choses, ben ça serait moins bien. Ils pourraient aussi faire des phrases plus courtes et utiliser moins de mots compliqués d'ailleurs, on dirait qu'ils veulent nous fatiguer exprès :o
 

balzastone a écrit :

Eviter un maximum les mots pompeux quand ils ne se justifient pas.


Beaucoup d'auteurs n'ont pas l'air de faire facilement le distinguo entre les mots pompeux ou pas, et quand ils se justifient ou pas. Tu entends quoi par pompeux exactement ?  
 

balzastone a écrit :

Toujours préférer la simplicité à la complexité.


Nnnnaaaaaaaaan  [:fegafobobos:2] tu n'aimes pas les livres qui te stimulent intellectuellement, qui te font découvrir des choses auxquelles tu n'aurais pas pensé, qui font tourner la machine à idées ? J'ai pas envie de lire l'étiquette de lavage de mon jean  [:delarue5]  
Pourquoi pas, mais pas toujours !
 

balzastone a écrit :

Faire des phrases claires.


Ouais, ça se tient. Mais Mallarmé c'est vachement bien  [:fegafobobos:2] ²
Tu peux faire des phrases pas claires si elles sont poétiques, si elles évoquent quelque chose, si elles décrivent un état d'esprit. Par exemple, si tu veux décrire un trip, tu vas vraiment faire "des phrases claires" ? :D
 

balzastone a écrit :

Eviter les redites.


OK, sauf éventuellement procédé stylistique, je pense qu'on peut être d'accord sur celui-là.
 

balzastone a écrit :

Ne pas hésiter à faire usage d'un mot qui peut en substituer plusieurs.


Là j'ai pas trop compris  [:delarue5] Tu penses qu'il faut utiliser "dire" 700 fois parce qu'il se substitue bien à parles/raconter/répéter/murmurer/etc ?
 

balzastone a écrit :

Ne pas abuser du participe présent et des adverbes ( surtout qui se terminent en - en )


OK, parce que ça c'est lourd des fois.  
 

balzastone a écrit :

Auriez vous d'autres recommandations à suivre ?


 
Bah pas trop, si ce n'est de lire et d'analyser tes lectures et ce qui t'y plaît dans le style des auteurs. De "dire" tes phrases aussi, à voix haute, pour y caser de la respiration. Sinon stou, j'y connais rien moi.

n°23953068
balzastone
Posté le 14-09-2010 à 21:07:32  profilanswer
 

Citation :

Ah, et sinon, balzastone, pourquoi ne relèves-tu que les critiques négatives? Je me pose la question en toute neutralité.


Car on ne m'a quasiment fait que des critiques négatives ! Même les compliments n'en étaient pas : " tu es très mauvais, mais qui sait ? Tu trouveras peut être deux aveugles illettrés sur terre qui aimeront ton style. Courage ...  " .
 
Le seul vrai ( et encore ... je me demande si ce n'était pas de l'ironie ) compliment était trop court pour que je puisse rebondir dessus.

Message cité 2 fois
Message édité par balzastone le 14-09-2010 à 21:09:07
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