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500 millions de fichiers MP3 seraient actuellement disponibles en libre-service sur le web, faisant le bonheur d'au moins trois millions d'utilisateurs réguliers. Aujourd'hui, 99 % de la musique mise en ligne sur Internet est illégale, rappelle l'IFPI. Ce qui veut dire que les sites de téléchargements légaux et payants lancés par les Majors du disque - comme Musicnet (Warner, BMG, EMI) et Pressplay (Universal et Sony Music) - ne pèsent aujourd'hui que 1 % du marché du téléchargement !
Autant dire que l'industrie du disque est loin d'avoir trouvé la parade face aux clones de Napster (lire ci-dessous). Universal et Sony ont décidé récemment d'abaisser le prix des téléchargements et d'étoffer leur offre de services associés, dont la possibilité de graver les titres sur support CD. Chaque titre du catalogue Universal Music sera ainsi disponible pour 99 cents, et l'album intégral pour 9,99 dollars, alors que chez Sony Music le morceau passerait de 1,99 à 1,49 dollar dans le courant de l'été. Mais le problème reste entier : l'offre des Majors n'est pas exhaustive et donc incapable de rivaliser avec les réseaux libres... Pour contrer la copie et les circuits peer-to-peer, la plupart des maisons de disques ont commencé à tester à grande échelle des CD protégés. Mais, selon certains petits malins, un simple coup de marqueur bien placé suffirait à neutraliser le cryptage. Aussi, les majors misent aujourd'hui beaucoup sur Songbird, un logiciel conçu pour traquer les fichiers musicaux illicites proposés sur le Net. L'IFPI a ainsi fait fermer plus de 100 serveurs peer-to-peer et disparaître 700 millions de fichiers illégaux cette année. Parallèlement, plus de 9,6 millions de CD enregistrables (trois fois plus qu'en 2000) et 3 millions de CD pressés ont été saisis et 42 réseaux pirates démantelés.
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