Compte-rendu du Salon de la HiFi by Muzah
avec en Guest Star Cocorezo, Cirius, Johnix (souvenez-vous de la commande bananes), Aldialo et DTSman l'homme invisible du dimanche matin, ainsi que logoss en Shadow Man
Mais comment débuter un compte-rendu de Salon HiFi ? Par mon départ en trompette à 4H00 du matin depuis ma chère Bretagne pour me pointer à 11H tranquillou au Sofitel, une fois garé peinard au parking de la mairie d'Issy-les-Moulineaux. Heureusement.
Arrivé sur les lieux, en retard d'une bonne heure, forcément, pas de larrons, partis oreilles au vent dans les méandres du salon. Il fallut quelques coup de fils pour se remettre la main dessus, les ayant déniché où ? Au stand Real Cable Et après c'est à moi qu'on reproche d'avoir pris de la documentation. Passons
J'ai commencé avant de rencontrer les autres par le stand Cabasse, clairement celui qu'il ne fallait pas fréquenter avant la fin du Salon ormis le stand Pierre-Etienne Leon si l'on ne voulait pas être blasé. La photo de Cirius parle pour nous : 200kg de bonne volonté dans le grave avec le 55 cm "amélioré" qui équipe depuis 20 ans la salle de la Géode. Le rendement étant réduit à 98db (104 en temps normal, mais là le caisson ne fait pas 3 mètres cube ) La première écoute a bien-entendu fait très forte impression, associé aux Baltik II, ça donne grave, c'est le cas de le dire. Quelques poussières chutent du plafond du Sofitel qui se demande si on va pas nous refaire le coup du film "Tremblement de Terre" ... Au troisième morceau, l'écoute est beaucoup plus équilibrée, avec une coupure de -6db entre 10 (!!!) et 60hz. On s'approche de la perfection des grands systèmes sans pour autant être au top. Ecoute un peu trop démonstrative mais on se fait plaisir, c'est le principal. Par contre 13.000 le caisson, il va être temps de ramener des chinois à Brest, Georges, parce que là ça craint
Et puis ça rentre pas dans ma Clio Tuningue Teutch alors
C'est quoi ce CR sans photo ? T'es venu les mains dans les poches !
Patience. Ensuite un tour à côté pour les petites Diapason. Petit Pimousse au rapport ! A côté du mastodonte Cabasse, c'est vraiment un suppositoire à caisson la puce de Diapason. Certes le registre medium-aigû est cohérent mais bon, ça s'arrête là. Et qu'on ne vienne pas me raconter qu'elles n'ont pas été rodées. A moins que les câbles délicatement posés sur des pitis ponts avec des élastiques ne l'étaient pas, eux, ni-même les câbles électriques au même régime ... Par contre ça rentre dans la Clio. Mais je m'en fout, je n'ai pas de Clio.
Ensuite l'écoute NAIM.
Alors NAIM c'est la démesure totale, dans le mauvais sens du terme. Comme je l'ai esquissé dans le topic sur les charlatans de l'audio, NAIM avait posé contre le mur du fond d'un des plus vaste salon de l'exposition une paire d'enceintes qui semblaient acculées par une horde d'audiophiles qui bavaient, excités par un marchand de tapis en santiags qui avait au bas-mot 10 pochettes de 250 CDs, soit toute la collection de Pascal Nègre non-piraté (sisi ! L'exception de ce Salon ...). Il demandait à chacun ce qu'il voulait écouter et ça nous a permis d'avoir les biteuls, du Classique, du Jazz (pour changer ) et une ou deux galettes rigolotes. Le tout sur une chaîne AIWA NAIM bien-sûr. Et c'est le drame ! Les enceintes, dans un environnement clairement trop grand pour elles donnaient tout ce qu'elles pouvaient et le donnait mal. Ainsi un rendu criard avec des basses écourtées ou molles, des voix pas sexy du-tout, ont agressé mes pavillons. Mes oreilles et moi-même avons pris congé. Dommage.
Et toujours pas de photo.
Ensuite un passage chez Jean-Marie Reynaud, le barbu avec sa tenue d'acadien, venu avec 5 offrandes au Dieu Musique. Notre chasse à l'ésotérique commence, comme prévu avant ce salon. Et pourtant, là, ça commence bien. Les enceintes, au rendu clair, sans doute parce qu'alimentées par une chaîne ATOLL qui ne les aidait pas vraiment, étaient tout de même reliées par des câbles ressemblant fort à du câble microphone professionnel. Blindé, certes, et souple, épais de 6-7 millimètres, bref pas vendeur du tout.
Photoôô :
Pas beau la photo ? Pas grave. Et puis je n'ai rien d'autre donc on fera avec, merci. Donc l'écoute des Offrandes est plutôt décevante, bien qu'étant l'une des seules à nous faire profiter du SACD et sans doute la seule à nous le faire écouter sur 5 enceintes. 5 amplicateurs ATOLL étaient à l'oeuvre, avec LE préampli 5.1 ATOLL. J'écris LE parce que c'est le seul, pas parce que c'est une révolution. D'autant que l'écoute s'est déroulée dans des conditions désastreuses malgré la qualité d'enregistrements rares en multicanal. Beaucoup de trop gens, debouts, cachaient les enceintes de derrière. Dommage.
Ensuite une petite marque qui résume bien la tendance 2004 dont nous avions ressenti les prémices en décembre dernier : on conçoit en Europe, en Australie et on fait fabriquer en Chine. Ainsi va pour les amplificateurs MELODY conçus en France et bobinés en Chine, les enceintes Consonnance dont les HP sont fabriqués au pays du Soleil Levant (Ha non, c'est pas le Levant, c'est autre chose, je ne sais plus. On est pas couché). Ces enceintes ont la particularité d'articuler leur médium aigû autour d'un tweeter cône en papier alors que toutes les enceintes du salon ou presque ne jurent que par le dôme (JMLAB) ou le pavillon (BC ACOUSTIC). Avec les amplificateurs à tubes MELODY, ces enceintes haut-rendement nous donnent un véritable son chaud années 60 très agréable sur les voix. Cocorezo et Johnix, alors placés sur les chaises du premier rang ont noté une particularité amusante : alors qu'ils étaient côte-à-côte au milieu, celui à droite n'entendait que l'enceinte de droite et inversement, et ce de façon distincte. Je n'ai pas eu le temps de vérifier.
Alors après c'est la deuxième grande claque du salon, et sans doute l'écoute sur laquelle il aurait fallut rester avant d'aller dormir pour faire de beau rêves de concerts acoustiques en direct dans son salon. Vous aimez le piano ? Votre petit dernier s'est mis à la clarinette ? La trompette vous épate et la contrebasse vous escagasse et l'alto vous rend marteau ? Alors c'est bien ce genre d'enceintes qu'il vous faut, accompagnées comme il se doit par les amplificateurs McIntosh, indispensables compagnons de route. Une écoute de toute beauté pour les enceintes NOBILIS de JEAN-PIERRE LEON qui vous laisse exactement comme ça :
d'abord puis quand le piano joue, heureusement que personne ne vous regarde. Car votre air un peu con trahirait votre envie de faire un casse immédiatement à la bijouterie de l'hôtel. Je n'avais jamais entendu un piano rendu de cette manière, ni même les guitares, violons qui ont suivi. Pas une autre écoute de tout le salon pour arriver à ce niveau. Je suis sans doute bon public, et pourtant les discussions qui s'en suivirent avec Cocorezo qui était béat durant le quart d'heure d'écoute ainsi que Cirius et Johnix ne laisse aucun doute sur les véritables capacités de ces enceintes. Une phrase pour résumer l'ensemble des qualités des NOBILIS : le piano sonne vrai à niveau réel.
Maintenant, couchez les enfants, fermez les yeux de votre belle-mère et enfermez le chat.
Avant de terminer cette première partie de CR, un petit film d'horreur, ce que nous n'aurions jamais dû voir et finalement ce quenous recherchions depuis le début : des traces indéniables de charlatanerie manifeste ! Et c'est DYNAUDIO qui décroche le pompom avec le fameux (fumeux ?) cylindre-sandwich de bois qu'on colle derrière l'enceinte (ou n'importe où dans la pièce comme j'ai pu le lire dans la NRDS il y a quelques années, il va falloir faire quelques recherches ...) pour briser les ondes malignes et rendre toute sa splendeur au son.
Et ce n'est que le début.
Message édité par muzah le 12-10-2004 à 00:07:23
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un instant monsieur ça-va-chier