C'est dommage c'est un mec un peu à part même si on réussi pas à tous les coups, je pense que le portage de silent hill au cinoche peut valoir le détour.
P.S. : Chacun ses gouts bien entendu
En seulement deux longs métrages, "Crying Freeman" et "Le pacte des loups", Christopher Gans est devenu pour le cinéma français une exception, une créature aussi étrange que sa bête du Gevaudan.
Cinq millions de spectateurs ont déjà vu "Le pacte des loups", nouveauté visuelle pour le cinéma français. Film au découpage rapide, aux prises de vue aériennes et plongeantes, avec cinémascope flamboyant et grandes orgues, mais tourné avec des acteurs et des capitaux français. C'est également le plus gros budget déclaré à ce jour :200 millions de francs ! Cet objet expérimental, selon son auteur, mêle reconstitution historique et kung-fu, fantastique et rocambolesque.
"Le pacte des loups" est le rêve réalisé de ce cinéphile compulsif depuis toujours. A 14 ans à Antibes, fils d'une mère au foyer et d'un père VRP, il veillait la nuit pour guetter le changement d'affiche du cinéma en face de chez lui. Le collégien dévoreur de westerns de Sergio Leone, de film d'horreur italiens et de kung-fu de Hong-Kong, traversait la frontière pour aller voir à Vintimille les fils qui ne traverseraient jamais les Alpes.
Le déclic de sa vocation :"Phantom of paradise". Comme il le dit lui-même :"Tous les matins, je me suis levé en me disant que je réussirai l'Institut des Hautes écoles cinématographiques."
En attendant, il filme en super-8, dans l'arrière pays cannois avec ses copains, des exploits inspirés de son idole : Bruce Lee. A 18 ans, il est le plus jeune reçu de sa promotion à l'IDHEC. Mais il est vite déprécié par ses collègues, car il est de bon ton de préférer la nouvelle vague aux péplums italiens... D'ailleurs le CNC (Centre National de la Cinématographie) lui refuse une avance, à sa sortie, pour un projet de court métrage ! Selon Gans :"Ils ont jugés mon travail trop soigné, ils auraient préférés des bouts de papiers gras bourrés de fautes d'ortographes, plutôt qu'un story-board nickel." Ainsi, il comprend que sa carrière ne pourra pas démarrer de sitôt en France et il décide donc de s'exiler. Il défend ses rêves dans "Starfix" le magazine qu'il crée à 22 ans . A 36 ans, des producteurs japonais lui confient la réalisation de "Crying Freeman", un polar adapté d'un célèbre Manga. A Vancouver, en anglais et en 40 jours, il réalise un film d'un budget de 30 millions de francs. Un tournage pas -10° la nuit (qui tombe à 15h30) et des tensions au sein de l'équipe de tournage. Les critiques saluent sa maîtrise esthétique. Christophe est rassuré, mais ce tournage n'était rien en comparaison de ce qui l'attends ! Son deuxième film :"Le Pacte des Loups", son "Titanic" à lui est un vrai challenge pour cet homme qui aime relever les défis. Le début du tournage est accompagné de folles rumeurs : 85 décors différents, les Pyrénées sous la boue et la pluie, 617 fiches de paie à gérer, six semaines de retard dues à la météo et aux effets spéciaux ! C'était la première fois qu'un projet d'une telle ampleur voyait le jour en France. Pendant 5 mois, Gans ne vit que pour son film, Samuel Hadida (l'un des producteurs) saluera l'acharnement de Gans. L'apôtre du world cinéma populaire, bourré de références aux films de son enfance, a gagné son plus vieux pari. Lorsque les investisseurs lui accordent (Canal+) les moyens à la hauteur de ses ambitions, on retrouve sur le plateau, un chef opérateur danois, des effets spéciaux anglais et un chorégraphe de Hongkong ! On retrouve aussi Marc Dakascos, héros de "Crying Freeman". Le cinéaste est comblé, mais l'homme reste un mystère. Il voit en moyenne 3 films par jour. Son but, au-delà des 200 millions du budget du Pacte, c'est :"D'obtenir pour chaque film, ne serait-ce que quelques secondes d'intensité et de rêve". Mais en perfectionniste majeur, il décide de remonter certaines séquences du film et de ressortir "Le Pacte" cet été au mois de juillet avec 10 minutes en plus, donc?patience !
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-= Fight =-