Citation :
Cette affaire juridique singulière a fait le tour du monde. Après une première décision en défaveur du salarié, la justice lui a finalement rendu raison. Explications.
C'est une affaire juridique made in France qui a fait parler d'elle bien au-delà de nos frontières… Elle a même fait le tour du monde, confie ainsi au Parisien l'avocat Maître Olivier Bongrand. Pourquoi ? Parce que cette affaire comporte tous les ingrédients nécessaires au buzz…
Ne pas être fun peut rapporter gros !
Les valeurs d'entreprise, la fête – c'est un euphémisme – et l'argent… Cela pourrait même inspirer un réalisateur en quête d'inspiration pour une comédie grand public. La Cour d'appel de renvoi de Paris a en effet ordonné la réintégration d'un salarié qui avait été licencié pour ne pas avoir été « fun au travail.»
Et ce n'est pas tout : la justice a condamné son employeur à lui verser près de 500.000 euros à titre d'indemnité (496 298,79 euros précisément) pour nullité de son licenciement… Ne pas être fun au travail, cela peut donc rapporter gros !
«Incitation à divers excès et dérapages»
Revenons en novembre 2022, période à laquelle la cour avait déjà statué en faveur du plaignant, que nous appellerons « monsieur T », en indiquant qu'il avait le droit de ne pas participer aux « pots » de fin de semaine organisés de façon très régulière dans les bureaux de son employeur... En effet, ce salarié, consultant embauché en 2011, avait été licencié pour insuffisance professionnelle et « désalignement culturel » vis-à-vis des valeurs « fun and pro » prônées par l'entreprise.
Il avait notamment critiqué l'organisation de – je cite et j'ouvre les guillemets – « séminaires et pots de fin de semaine générant fréquemment une alcoolisation excessive encouragée par les associés qui mettaient à disposition de très grandes quantités d'alcool, et par des pratiques prônées par les associés liant promiscuité, brimades et incitation à divers excès et dérapages »…
https://emploi.lefigaro.fr/vie-bure [...] r-20240514
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