Sur le ton de l'humour je ne doutes pas qu'il y a des ingé R&D qui seraient d'accord d'échanger avec toi, les prestataires de chez Renault par exemple, ou d'autres carrément pressés comme des citrons dans la SSI du loubard du coin.
Je peux te faire partager un peu mon expérience car j'ai vécu une situation du même genre avec une décision difficile à prendre: quitter une situation confortable (matériellement et intellectuellement mais dans l'inertie de la grosse entreprise: la 1ere du CAC40) où j'étais sur des rails pour partir à l'aventure de la création d'entreprise.
C'est pas facile de franchir le pas:
J'en étais arrivé à regretter d'avoir obtenu et connu cette situation confortable car si tel n'avait pas été le cas je n'aurais jamais eu à me poser de questions (pas de remords possibles) et j'aurais direct tracé ma route sur le chemin de l'aventure.
Une fois prise cette route et après avoir connu ce job "top" et qu'on navigue en période d'incertitude il y a parfois une ptite voix dans la tête qui résonne (est ce que t'as pas fait la connerie de ta vie, est ce que t'as pas fait la connerie de ta vie ).
Je n'avais pas bien mesuré combien certains aspects de mon ancien job allaient me manquer et dont je n'avais pas pris pleinement conscience lorsque j'étais en poste (interculturalité, progresser tous les jours au contact de gens brillants....)
Dans ton cas peut être que l'aspect que tu sois un peu ton propre boss qui pourrait par exemple te manquer.
Mais une fois mes premiers objectifs atteints j'espère que je me dirais ptain j'aurais du me barrer depuis longtemps ça ferait déja X ans que je m'éclate.
Je pense que mon choix était plus difficile que le tient car je me sentais bien dans mon job et par conséquent j'avais beaucoup à perdre car j'étais déjà heureux et épanoui mais j'avais l'espoir de m'épanouir encore d'avantage et concilier certains aspects de ma vie mais au prix d'une importante prise de risques.
Apparemment tu n'as pas bossé en tant que salarié dans le privé pendant une longue durée, il y a cet aspect là aussi à méditer, peut être prendre une année de césure (je sais que c'est possible chez les fonctionnaires). Dans le privé il existe le meilleur mais aussi le pire.
Bantou a écrit :
J'aime les défis, les progrès technologiques et le sentiment du travail bien fait.
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Il faudra trouver la bonne boite (elles existent).
Mais dans beaucoup par les temps qui courent c'est la money le fil directeur pas la qualité du travail, il faut vendre avec le plus de marge même de la merde et dans ce cas le profil très technique, très bon, le sentiment du travail bien fait il ne l'a pas du tout et parfois il va même à l'encontre de sa conscience, il y a eu pas mal d'articles dans la presse à ce sujet ces derniers temps. Il faut être conscient que si tombes mal ça peut arriver.
T'as pas pensé à reprendre une thèse et devenir chercheur maitre de conf ?
Là tu pourrais concilier enseignement , cerveau qui tourne à plein , excellence technique , en plus c'est un métier qui a du sens si on l'exerce avec passion. Il y a des réformes encours qui devraient rendre le taff mieux valorisé et plus attractif.
Mais comme dit le proverbe mieux vaut des remords que des regrets.
Et il y a plusieurs vies dans une vie.