Bon.
1- Ne pas paniquer.
2- Savoir que les employeurs ont "peur" des prud'hommes, et qu'il feront tout pour ne pas y aller. Dans ton cas, si l'employeur perd aux prud'hommes au motif qu'il harcèle ses salariés, c'est très mauvais pour l'image de marque, surtout pour une grosse boîte. Une procédure est longue (un à deux ans), et si l'employeur perds, il risque de devoir payer non seulement des indemnités, mais également tous les frais liés à la procédure (les siens comme les tiens). Ca peut faire très, très cher.
3- Contacte absolument un syndicat. Un simple coup de téléphone suffit à poser quelques bases. Il y a des CGT/CFDT/FO pour les cadre. Pas besoin d'être syndiqué, répondre au téléphone ils le font gratuitement et sans contrepartie.
4- contacte également un délégué du personnel ou un membre du CE.
5- si tu ne tient pas à rester dans ta boîte, il se peut que ce licenciement soit au final un opportunité de négociation "à l'amiable" (licenciement officiellement pour cause réelle et sérieuse ou faute grave, surtout pas lourde, sinon pas d'Assedics!). Il est bien évident que l'employeur fera tout pour tout te mettre sur le dos et payer le moins possible. A toi de te défendre, d'estimer combien tu peux demander (à voir justement avec les syndicats).
Pour donner une première idée, un débutant qui a moins de deux ans d'ancienneté dans la boîte peut espérer trois mois brut (attention, dans ce genre de cas, on parle TOUJOURS de salaire brut, car l'employeur ne paie pas de charges sur une indemnité - le fait que tu ne pais pas d'impôts n'est pas un argument). Quelqu'un qui a quinze ans dans la boîte et occupe un poste important peuut espérer deux ans de salaires (toujours brut).
6- l'employeur te convoque une première fois pour te signifier son intention de te licencier. Mais il ne peut pas te licencier à cet entretien-là, il y a un delais minimum (je ne sais plus combien, quelques jours) et maximum (un mois, au-delà il faut recommencer la procédure). Je parle bien du délais entre l'entretien préalable et la prise de décision, pas du préavi qui commence après la prise de décision. Ton licenciement effectif sera annoncé lors d'un second entretien. Pour ce second entretien, il faut essayer de se faire accompagner par un délégué syndical ou, à défaut, un membre du CE. Ce n'est pas une obligation mais on ne peut pas te l'interdire. Pour avoir déjà vécu un licenciement, croiss-moi ça aide vraiment de ne pas être seul face à l'employeur (en général ils sont deux, et te font le coup du "gros dur" et du "conciliant" ).
6- essai de savoir si d'autres collègues sont aussi dans le même baateau, vous aurez bien plus de poids à plusieur.
Message édité par nick zefish le 01-06-2006 à 21:35:19