Bonjour,
on lit beaucoup de déceptions sur ce forum par rapport au travail jusqu'à ce que certains évoquent une réorientation.
Je voulais savoir si c'était une lame de fond ou s'il s'agissait d'une minorité.

réorientation, ancien ingénieur élec en SSII je suis devenu prof et ma vie familiale, sociale et professionnelle s'est améliorée de manière spectaculaire.

qu'est-ce qui ne te plaisait pas dans ton metier d'ingenieur ?

 
Le manque de possibilité du choix de travail, SSII ou rien, la localisation géographique Paris ou Grenoble sinon rien, les horaires 50h semaines et 10j de rrt, la j'ai 20h semaines et 3 mois de vacances pour une perte de salaire de 300euros par mois seulement, je suis plus ou moins mon propre patron, je gère ma classe et j'ai une assez grande liberté dans le choix de mes cours même si le programme est imposé.
Enfin bref un tas de petits trucs comme çà qui font que le matin tu es content d'aller travailler.

Bonjour, moi j'ai carrément plaqué mon premier boulot il y a quelques mois. J'avais été embauchée après mon stage de fin d'études et j'étais encore en période d'essai quand je suis partie.  
En fait, une fois en CDI, mes relations avec mon boss se sont considérablement dégradées: plus de responsabilités donc plus de pression, et un patron lunatique qui ne prenait pas le temps de nous former. J'étais une jeune diplômée livrée à moi-même, sans structure, et réprimandée au premier faux pas (fort et devant tout l'open space de surcroît)
 
Ce travail me détruisait à petit feu: je perdais confiance en moi face à ce patron qui m'infantilisait et étais devenue incapable de prendre des initiatives. En parlant à mes proches, je me suis rendue compte que cette situation n'était pas normale (toute seule, j'étais plutôt arrivée à la conclusion que je n'étais bonne à rien   )
 
J'ai donc posé ma démission et me sens beaucoup mieux depuis! J'ai retrouvé un emploi très vite, ce qui m'a redonné de l'aplomb.  
Tout ça pour dire que lorsque l'on est malheureux au boulot, on a tendance à être fataliste et à douter de tout, en particulier de ses capacités à rebondir. Mais j'encourage vivement ceux qui se retrouvent dans cette situation à être proactifs, soit pour changer les choses sur leur lieu de travail actuel, soit pour se motiver à en trouver un autre! les opportunités ne sont pas si rares que ça  

Bonjour,
 
Ingénieur en développement informatique, je suis de plus en plus dégoûté par la profession. Ayant suivi la classique voie « classes préparatoires/école d'ingénieur » par amour des sciences, j'ai rapidement déchanté en intégrant le monde du travail : marché bouffé par les SSII et autres sociétés de consultants proposant généralement des missions totalement merdiques aussi bien sur le plan technique que sur le plan humain, horaires assez démentiels affectant considérablement la vie familiale et les loisirs, difficulté à concilier job correct et géographie (à moins d'affectionner la vie parisienne, ce qui n'est pas mon cas), etc.
Quitter la technique pour un poste plus axé sur la gestion de projet et le management ne m'attire pas non plus (j'ai énormément de mal à concevoir comment des gens ayant goûté à des mathématiques belles et pointues arrivent à s'épanouir en remplissant des tableaux Excel et en appliquant des règles de trois...).
 
Bref j'en suis à mon troisième poste en moins de deux ans d'expérience professionnelle (et en train de suivre un processus de recrutement pour en occuper un quatrième) et ne trouve toujours aucun épanouissement. Je ne trouve pas mon compte (intellectuellement parlant) à pisser du code Java, le fonctionnel caché derrière m'intéresse encore moins, le jargon technico-commercial vaseux que j'entends à longueur de journée (propale, copil, coprod, etc.) me file la nausée. Bref je ne pense pas non plus faire long feu dans ce monde-là et envisage aussi la reconversion vers l'enseignement (voie que j'aurais probablement suivie si j'avais su imposer ma volonté à mes proches il y a quelques années — Tu es bon en maths, tu seras ingénieur mon fils).

Fait de la recherche

 
Oui j'ai bien évidemment songé à cette possibilité nettement plus enrichissante. Cependant, s'il n'est pas trop difficile de faire une thèse, décrocher un poste au terme des trois années  « d'éclate intellectuelle » est déjà plus ardu... D'autant plus que, n'étant pas célibataire, j'ai des contraintes géographiques importantes.  
D'où l'idée de la reconversion plutôt que la recherche.

 
il faut quand même pouvoir se loger et manger =)

La nourriture de l'esprit cay bien

 
 
 
C'est un peu ce qui m'est arrivé, devenu ingénieur "parce que çà fait bien" j'aime les sciences à la base mais voila le monde du travail n'incite pas a utiliser ses connaissances mais à retravailler sur des bouts de codes foireux déjà travaillés par 4 ou 5 personnes avant sois, enfin c'est ce qui m'est arrivé pendant 3 ans. Ils veulent un truc qui marche ou donne l'illusion de marcher l'important c'est que çà soit faite vite et à moindre frais le reste est accessoire.
En ce qui concerne la recherche oui c'est une bonne idée mais le nombre de postes  est très faible, très localisé (paris, grenoble pour moi) et il faut encore passer 3 ans en thèses, ce qui n'est donc pas toujours possible pour tous le monde.

 
On parie combien que je te fous dehors si je te vois foutre la merde dans un topic ?

 
dehors
 

Il y a un biais dans ton sondage.
Ceux qui sont passionnés par leur boulot ne passent pas leur temps sur les forums.
Au contraire ceux qui se font chier compensesnt par une hyperactivité forumesque.

Blague à part, je partage ce sentiment d'incongruence entre le contenu espéré du boulot (oui, encore le boulot d'ingénieur, décidemment...) et le contenu réel.    
 
La morosité de l'industrie n'y est certainement pas étrangère (délocalisation, conditions de travail en chute constante, difficultés des entreprises du secteur, emploi en berne...), qui force les entreprises à une politique trés court-termiste.    
Le manque de choix en matière de géographie est un autre handicap flagrant.

Aigoual et Zupelec : 10 jours. Le prochain, ce sera 30 jours.

 
topic mort mais ayant pourtant un fort potentiel.

wurst, tu enseignes où? enfin dans quel genre de truc? ( je sais c'est assez vague )

Je suis plutôt heureux dans mon taf, même si j'ai la désagréable impression d'être employé à 10% de mes capacités. C'est frustrant et ça me pousse à regarder les offres des autres boîtes en permanence.

Idem je suis heureux dans mon taff :  
c'est celui que je voulais faire,  
j'ai des responsabilités et une pression importantes mais cela me convient,
je ne souhaite pas en changer pour le moment,
je me trouve cependant sous-occupé, je vais tâcher d'être un peu  
plus productif.
Edit : j'ajouterai qu'il ne doit rien y avoir de pire que de ne pas s'épanouir dans son job. Je pense que dans cette situation il ne fait pas hésiter à changer de boulot ou de boîte.

 
Je suis tout à fait d'accord avec toi, cependant malheureusement tout le monde ne peut pas lâcher son job du jour au lendemain. Il y a des éléments concrets, comme les responsabilités familiales, l'âge, ou l'état du marché de l'emploi dans une branche donnée, qui peuvent faire réfléchir à 2 fois. Mais aussi des éléments plus personnels, comme la peur de "franchir le pas"...dans la boite dont j'ai démissionné, une fille qui travaillait avec moi (26 ans, bon diplôme) voulait aussi partir, mais n'y arrivait pas par peur de ne rien trouver derrière. Tout le monde lui disait que vu son profil elle retrouverait facilement quelque chose, mais l'environnement de travail de cette boite était tel (démotivation, infantilisation des employés) qu'elle avait perdu toute confiance en elle et doutait fortement de ses capacités à retrouver un bon travail. Difficile de se lancer dans ces conditions...

Ce que je fait personnellement c'est que je commence par chercher le nouveau job en étant en poste et ensuite seulement je démissionne.

putain on dirait moi...
sauf que en bonus j'avais un grand frere qui avait fait math sup math spé, et un pere prof de maths...

 
prof de physique chimie dans un Lycée privé, c'est sur que la réflexion que je dois faire est bien moins poussée que dans mon ancien job niveau technique, mais niveau qualité de vie c'est incomparable. On a aussi l'impression d'être utile, de partager des connaissances même si tous les élèves ne sont pas tous autant réceptifs ^^.

 
comment s'est passée cette reconversion ? tu as fait quoi ?

un diplome d'ingé est un équivalent du master, tu peu donc passer le capes de la matière correspondante (ancien ingé en élec, mon programme de math sup math spé correspond exactement au sujets du concours du capes de physique chimie).
Je n'ai pas réussi  l'oral qui est assez dur quand on étudie chez sois (CNED) étant donné que je n'avais pas accès à un labo pour me préparer, j'ai donc trouvé une place de suppléant à l'année (j'ai les mêmes horaires mais je ne suis pas prof titulaire, si un titulaire se présente l'année suivante je dois laisser ma place)
 
Cependant avec la réduction énorme des places aux concours (-20% cette année merci sarko), les élèves eux ne disparaissent pas et ont toujours besoin de profs ce qui fait que de nombreux établissements doivent avoir recours à des suppléants faute de titulaire pour le poste.
 
je retenterai cette année le concours

 
c'est kler !
 
En tout cas, moi c'est la super galère, chaque jour de taf que je dois faire....
bcp de pression, ultra occupé, jamais une minute de répis, c'est super gavant à la longue...
et toujours des problèmes,des problèmes et encore des problèmes, ça s'arrête jamais ! du coup vie privée,
j'ai qu'une envie : pas de problèmes et quand yen a j'les règle à l'arrache, n'importe comment...

Bonjour,  
 
tout d'abord je voulais vous remercier de votre participation au sondage. Je pense le laisser ouvert encore un peu (108 votes, ce n'est pas beaucoup) même si j'accorde moins d'importance au résultat final (biais, pas de méthodologie etc) qu'aux discussions que cela engendre.  
 
Personnellement, je me sens plutôt mal dans mon boulot (il suffit de lire les interventions désabusées que je fais sur ce forum ou mon blog-en signature) mais je voulais savoir si ce malaise était inhérent aux boites de presta, au métier d'ingénieur ou bien...à ma seule petite personne.  
 
De manière générale, je pense que le métier d'ingénieur est plutôt éloigné des potentiels donnés par la formation en grande école. Tout du moins, pour nuancer un peu, dans le secteur de l'industrie, les exigences du secteur font que le métier d'ingénieur est réduit à des tâches techniques finalement très répétitives au point qu'en définitive, seule la phase de l'avant projet est réellement intéressante car c'est une véritable étape de réflexion où la touche personnelle fait la différence.  
 
Je n'ose même pas comparer le métier d'ingé à la réflexion, à l'esprit scientifique gagné en classe prépa...  
 
Du coup, on a un cerveau qui est un peu comme une formule 1 roulant en ville...  
 
Je pense sans arrêt à claquer la porte, à rendre mon tablier mais j'ai trop de projets persos et d'une certaine manière, trop de projet=pas de projet faute de pouvoir se canaliser.

en gros tu dis que seul la recherche/ R&D est vraiment un métier intellectuel?   Cool
SInon tu me semble très pessimiste..ceux que tu dis dois être vrai en SSII/info mais pas partout..

 
Non je ne dis pas ça du tout. Plus exactement, ce n'est pas parce que je dis que l'emploi d'ingé dans l'indutrie est peu emballant qu'il faut en conclure que je pense que seule la recherche est un métier intellectuel.
 
Néanmoins, par rapport à mon profil, je pense effectivement que ce serait une situation plus enviable que celle d'ingé d'étude mais c'est une autre question.
 

 
Pas partout? Oui cela se peut et c'est d'ailleurs de ça que l'on discute. Malheureusement, tous ceux qui ont participé au sondage pour dire qu'ils étaient heureux dans leur job n'expliquent pas pourquoi.

Salut,
 
Je suis assez content de mon nouveau taff perso
Job de responsable technique info pour un grand groupe indus; du multi site, une équipe à gérer, des projets...
Le tout à 30 min des piste de ski et à 1heure de l'océan  
 
Par contre quelle galère le recrutement  

Sur Lyon ?

Sud sud ouest