brett16 | aurisantalpha a écrit :
Bonjour,
Je travaille actuellement en France mais ma boite (biotech) me propose de prendre la direction financière de notre filiale en suisse (30 personnes), c'est un poste avec 10 personnes à gérer. On me propose un contrat local. J'ai aucune idée de ce à quoi je m'expose (sécurité sociale, retraite, différentiel de niveau de vie et prix des locations à Genève, impots sur le revenu...)
Si quelqu'un peut me donner quelques tuyaux... la rémunération que je peux prétendre dans ce secteur...
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Tout d'abord il faudra que vous choisissiez votre statut : expat ou frontalier. Donc résident en Suisse ou résident en France.
Concernant la Suisse, il y aurait beaucoup de choses à dire. Sachez qu'il s'avère de plus en plus difficile d'y décrocher un emploi, donc vous avez une chance que n'ont pas d'autres personnes. Mais soyez aussi bien conscient que la vie y est hors de prix (pour ceux qui sont habitués au coût de la vie en France).
Egalement bon à savoir : la Suisse alémanique regroupant 75% de la population active, la maîtrise de l'allemand, si elle n'est pas indispensable, est malgré tout très importante si vous espérez poursuivre votre carrière dans le pays.
Pour revenir à la question du statut, expat ou frontalier, disons que frontalier est peut-être le statut le plus simple administrativement parlant (vous ne changez pas de pays) et le plus intéressant financièrement (vous travaillez en Suisse !). Mais on n'a rien sans rien : les contraintes sont nombreuses. Il faut en effet habiter en France voisine, rentrer chez vous tous les soirs, etc.
Dans le cas où vous choisiriez le statut de frontalier, le cas de Genêve est un cas un peu particulier.
En effet, c'est le seul canton où vous pouvez travailler sur tout le territoire et résider à une quarantainne de km de la frontière (jusqu'à Annecy). Pour ce qui est des impôts, vous paierez une partie sur la Suisse - à la source, selon votre état civil (célibataire ou marié) - et une partie sur la France. Vous cotiserez donc pour l'assurance vieillesse suisse que vous toucherez à votre retraite, et pour le chômage... dont vous ne verrez jamais la couleur ! car c'est à nouveau vers la France qu'il faudra se retourner. Donc vous ne toucherez le chômage et votre retraite que sur la France... et aux barêmes français !
Malgré cela, vous gagnerez toujours plus d'argent qu'en France, à travail égal. Mais ne vous emballez pas, ça se sait. La crèche pour vos bambins vous sera, par exemple, facturée plus chère qu'à votre voisin de palier qui travaille en France. Certaines assurances peuvent également se révéler plus onéreuses. En d'autres termes, moins vous crierez sur les toits que vous êtez frontalier, moins on vous regardera comme la poule aux oeufs d'or... que vous serez fatalement !
Si certaines subtilités du système vous échappent, il vous est toujours possible de prendre contact avec des organismes comme le "Groupement des frontaliers" à Annermasse, pour ne citer qu'un exemple.
Voilà. |