RaMo | Zephhh a écrit :
Salut max, je suis aussi élève de TS et je suis confronté au mm problème lol. Je sais que plus tard je voudrais bosser dans les finances, économies enfin dans le commerce en général. Auparavant je voulais faire une prepa HEC voie S pour intégrer une top 3, et puis finalement je commence à me dire que je vais faire une MPSI puis essayer en taffant dur en prepa d'avoir une ecole d'ingé groupe A pour ensuite faire un master de commerce, ce qui est apparamment bien aimé des recruteurs. Je crois que la fillière scientifique est très favorisée, pour sa méthodologie par les DRH.
Enfin bon je suis encore au même stade que toi, j'hesite par peur de ne pas décorhcer une centrale, mine-pont et pouvoir faire ensuite un diplome complémentaire d'économie... et de faire toute ma vie un boulot qui me plaira pas. Mais bon je pense que qui ne tente rien n'a rien, et j'ai peur de me retrouver à 80 ans en me demandant "et Si ?", alors pour l'instant je pense que je vais tester MPSI et advienne que pourra.
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Bon, 2 points importants à considérer :
- Dire qu'on veut travailler dans le management, la finance, l'économie ... est très vague et dénotte d'un certain manque de maturité. En terminale, cela n'a rien de choquant, mais avant de vous engager dans une voie, bien plus que les débouchés finaux, il faut examiner l'intérêt que vous avez pour les études en elle même. Je m'explique, on voudrait travailler en finance, mais en finance, il y a plusieurs métiers. Des métiers quantitatifs et d'autres plus qualitatifs. Pour les uns, le besoin en maths et informatique et important, pour les autres plus une formation purement financière et économique. Tous les chemins mènent à Rome, mais on peut également entrer à Rome par plusieurs portes avant d'atteindre le centre ville. Donc si vous n'aimez pas les maths et les physiques et que vous n'y êtes pas doués, inutile d'aller se fourvoyer en classes prépa scientifiques. Autre chose, l'économie ne s'apprend pas en école en général, ni ingénieur ni commerce. Quelques notions en Ecoles d'ingé généralistes, beaucoup plus en école de commerce. Mais quand on veut devenir économiste, on passe par la fac et on fait une thèse. On me dira que beaucoup d'économistes sortent d'HEC, certes mais c'est qu'ils ont enchaîné par une thèse derrière, la case HEC étant une case de prestige qui enrichit le CV. Pour le management, il faut arrêter de fantasmer, on t'apprend pas à devenir manager quelque soit l'école. On t'y sensibilise, surtout dans les écoles de commerce (des fois pour justifier les frais de scolarité dans certaines petites écoles de commerce) et un peu dans les écoles d'ingénieurs généralistes. Mais pas tout le monde sera chef et manager et deviendra PDG. Ce monde a besoin également d'experts pour faire tourner les boites (techniques, financiers ...). Et de plus, on est pas Manager à la sortie d'école quelque soit l'école. On fait ses preuves en "grouillot", on progresse, on te fait confiance et là on gravit un échelon. Il y a les ascenceurs, mais faut être bien pistoné ou avoir la chance de tomber au bon moment au bon endroit avec les bonnes personnes et que tout marche bien (c'est la dynamique du succès).
- Faire des projections du genre, je fais une école d'ingénieurs de groupe A et j'enchaine par un Master en commerce est maladroit. Quand on est ingénieur du Groupe A, les entreprises n'attendent pas nécessairement beaucoup plus. Certes, c'est toujours un plus, mais j'en vois pas l'utilité pour évoluer dans le même registre de progression de carrière qu'un HEC ou un ESSEC. Les entreprises savent que ces ingénieurs ont de l'ambition et assez d'ouverture d'esprit pour apprendre et progresser quelque soit le domaine. Il y a les ingénieurs de groupe A qui veulent devenir expert dans un certain domaine et savent ce qu'ils veulent, c'est aussi apprécié. Pour les autres, quand on les recrute, c'est un pari pour l'avenir, assez indépendant du simple premier boulot qu'on te file. Les MS après école d'ingénieur ont quatre utilités :
1. Permettre à des ingénieurs venant de plus petites écoles d'accéder au même statut qu'un ingé de groupe A. Malheureusement, on ne fait pas confiance en début de carrière à la personnalité d'une personne venant d'une ENSI d'Electricité ou de Telecom pour l'inscrire dans le même plan de carrière que le groupe A. On peut être brillant en venant d'une petite école. C'est pas parce qu'on a mieux réussi des concours de math qu'on sera meilleur en entreprise. C'est dommage, car c'est le système élitiste français qui veut cela.
2. Permettre à des gens une reconversion de carrière totale à la fin de leur école d'ingénieur après qu'ils se soient rendu en école d'ingénieur qu'ils se sont trompés de voie. Là, on affiche clairement quand on est recruté qu'on est riche de 2 expériences différentes mais que la seconde est celle dans laquelle on veut s'engager.
3. Se constituer un carnet d'adresse et une nouvelle ligne qui plaira aux entreprises car il est assez probable que ton CV atterisse entre les mains d'un DRH issu d'HEC ou de l'ESSEC. Donc il se sentira plus "proche" de toi.
4. Acquérir une certaine culture générale et une ouverture à d'autres disciplines. Mais là, il suffit de s'intéresser en général et être ouvert en entreprise pour en apprendre autant sinon plus. C'est beau un cours de Management ou de communication, mais ce qui compte c'est que tu saches appliquer. En management, on t'apprend par exemple à être à l'écoute de ton collaborateur, valoriser ses idées ... Mais c'est aussi du bon sens qu'on apprend à appliquer une fois en situation en entreprise.
Sinon, c'est inutile de payer 10000 de MS et perdre une année de salaire. Il y a certain DRH qui y voient même un certain manque de maturité (je sais pas ce que je veux et ce que je vaux, donc je ratisse large). J'ai entendu un directeur d'une école d'ingé de premier plan dire que quand on s'engage dans ce genre de MS, c'est une marque de manque de confiance en soi. Quand on a un diplôme d'ingénieur de ce genre d'école surtout, on fonce, on s'affirme et on progresse. C'est le travail qui paie, pas les diplômes.
L'investissement qui me parait valoir le coup, c'est un très bon MBA après quelques années de travail. Mais là encore, ça dépend de sa progression de carrière. Si on est sur le bon chemin, inutile de payer 45000 et sacrifier une année de salaire encore. Par contre, si la voie est congestionnée, alors rien de mieux pour relancer sa carrière. Mais bon, inutile de programmer un MBA pareil en début de carrière, d'abord faire tout pour réussir son début de carrière et s'affirmer. Le mot clé, c'est le travail et la persévérance. |