Bonjour,
 
Je viens vous parler d'un sujet dont on n'entend quasiment pas parler dans les médias, et qui, je pense, mérite qu'on le soulève. Peut-être parce que pour une fois, "ça n'arrive pas qu'aux autres".
 
Je travaille pour une association francilienne dite "d'insertion", qui emploie et forme des ouvriers en espaces verts.
Les salariés sont embauchés en CAE (Contrats d'Accompagnement vers l'Emploi), par le biais de l'ANPE, qui délivre lesdits contrats.
 
Or j'apprends que l'enveloppe budgétaire régionale allouée à ce secteur est d'ores et déjà restreinte, à tel point que l'ANPE refuse de renouveler les CAE en ce début 2008.  
 
Celà revient à dire à une école : "Bon, ben, vous finissez votre promotion, mais l'année prochaine, plus d'élèves, hein."
 
Et des associations d'insertion de s'inquiéter sérieusement pour leur avenir...
 
Alors, qu'est ce que ça signifie?  
 
Oui, ces contrats "précaires" ne sont sûrement pas idéaux, mais ils ont quand même le mérite d'exister. Quelle est ce pays où l'on enlève aux gens les plus en difficulté toute voie de sortie, même si celle-ci n'est pas pavée d'or?
 
Je souhaiterai par ce topic lancer un débat sur le bien-fondé de telles mesures. Ce n'est pas un sujet sur lequel je suis à l'aise, faute d'éléments de connaissance, et c'est pourquoi je vous sollicite et accueille des éclaircissements, témoignages, alternatives, ou coups de gueule avec plaisir.
 
Laurent

ça n'intéresse personne?

 
 
   
 
 
Tu trouves ça insignifiant?

fallait pas s'attendre a autre chose avec un gouvernement pareil.

je trouve ca lamentable aussi qu'on arrete de financer des contrats qui rementent un pied a l'etrier a des chomeurs longue durée...

Clairement
A l'heure où l'on parle de sécuriser les parcours professionnels et de formation pro, c'est du foutage de gueule. Enfin rien d'étonnant : il faut bien réserver du boulot aux RMIstes qui finiront par se voir demander de faire des heures pour justifier leur volonté d'insertion.

tu en dis encore trop

S'il n'est plus possible d'exercer votre activité de la sorte, une modification de la structure juridique me semble le plus adéquat.

Ainsi, il est possible de transformer votre association en SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif) : http://fr.wikipedia.org/wiki/SCIC

Plus d'information et toutes les infos pratiques ici :

- http://www.alternatives-economique [...] 27916.html

- http://www.scic.coop/
Toute la documentation nécessaire est dans la partie "Document" du site.

Pour des exemples de transformation d'association en SCIC, tu peux te référer à cet article :

http://www.scic.coop/scic/liblocal [...] per607.pdf

Tu as aussi cet article sur le lien entre coopération et insertion : http://www.scop.coop/HOMEV2/libloc [...] ertion.pdf

Très intéressant El Silenci o, merci!
 
Tu t'imagines bien comme nous n'avons ni l'envie ni les moyens de devenir une entreprise ^^
 
Je vais regarder ça de très près

MA grand-mère était très active dans les missions locales, de ce qu'elle me dit, ils en ferment de plus en plus et les moyens des missions restantes sont réduits...

Je voudrais comprendre pourquoi. Il n'y a pas que du "mal" dans une politique, quelle qu'elle soit. Quelles peuvent bien être les "bonnes" intentions dans de telles mesures? Probablement que certains paramètres m'échappent..

 
Dans ce cas là, c'est cuit pour le statut SCIC...    
 
Bien que ce soit une société à vocation sociale et avec un statut particulier, c'est une société à part entière avec ce que ça implique comme contraintes et obligations légales.  
 

 
Je dirais des contraintes financières tout simplement et peut être le résultat d'une certaine politique de décentralisation. A force de confier de plus en plus de responsabilités aux régions sans transférer les budgets suffisants, celles-ci sont obligées d'effectuer des choix et de cibler leurs dépenses vers un nombre restreint d'activités.  
 
Au delà, c'est peut être une décision politique...  

J'imagine que le problème c'est le manque de financement. On a beau avoir la meilleur volonté du monde, quand ya plus d'argent, ya plus d'argent.
Maintenant, faut se demander pourquoi il n'y a plus d'argent? Qu'est-ce qui est passé avant? Sont-elles prioritaires sur l'embauche de CAE?

Ou bien est-ce une décision stratégique délibérée? Dans ce cas pourquoi?

La volonté politique, quand elle existe, se confronte souvent à un manque de moyen. La seule réponse à cela est soit de trouver de nouvelles ressources, soit de revoir ses ambitions à la baisse. C'est arithmétique non?

Pour ma part je pense plus à une mentalité à la con interprétant ces associations comme des assistés aidant des assistés qui n'ont qu'à se débrouiller.

radioactif, je ne suis pas certain que ça soit si simple. Peut-être que ce raisonnement découle à la base de problèmes financiers.
 
Comme le soulèvent les forumeurs sur les deux posts précédents, la décentralisation est une explication qui se tient, puisqu'inscrite dans la durée.
 
J'entends aujourd'hui à la radio qu'on prépare une super police pour le 93.. encore une fois les choix politiques s'orientent vers la répression plutôt qu'à une des sources du mal-être.

dans une societé qui a sacrifié l'education en la sabordant volontairement c'est pas anormal de voir de plus en plus d'assistés.

 
Oui l'éducation à été sabordé la droite en est l'unique résponsable?
 
Volontairement je ne crois pas c'est bien trop subtile et ça ne sert pas spécialement les gens qui ont pris les mauvaises décisions.
 
De tout façon les soit disant cerveau se plantent, ils volent leur salaire, la politique est devenu un parcour proféssionel bien trop juteux.

c'est clair.
le budget de l'EN est le premier poste de dépense de l'état.
On a vraiment sacrifié l'éducation.  

Dans ce cas précis ce n'est pas le budget le problème, ce sont les programmes de plus en plus indigents.