Je vous poste un message que j'ai envoyé sur un topic concernant la politique de Monsieur Nicolas Sarkozy afin d'ouvrir un débat sur le système ultra libéral tant convoité par nos politiciens.
Il faut distinguer ce qui relève du discours politicien et le constat qui, d'une certaine manière, est posé Publiquement même s'il n'y a pas de volonté d'aller au-delà de l'étape déclaratoire...La légitimité du système, dont on nous disait depuis une vingtaine d'années qu'il était le seul système possible, c'est à dire que fondamentalement il n'y avait pas d'alternative au capitalisme tel que nous le connaissions,le capitaliste néolibéral, financiarisé et de libre-échange,cette posture du discours est aujourd'hui invalidée.
Il peut y avoir d'énormes différences dans les formes de mondialisation. Il faut une ignorance évidente,profonde, pour prétendre que la forme de mondialisation que nous connaissons soit la seule qui est possible.
Le libre-échange a ramené le capitalisme à sa vieille contradiction du 19e siècle, c'est-à-dire que les gens ont Cessé de percevoir une complémentarité entre production et consommation, entre augmentation des salaires et absorption des gains de productivité. Le libre-échange, ça veut dire que les entreprises produisent pour des consommateurs qu'elles perçoivent comme extérieurs, et donc elles ne perçoivent plus les salaires qu'elles donnent à leurs employés comme de la demande pour l'économie.. Pour l'instant, je me situe uniquement dans la perspective de la mise en place d'un modèle de capitalisme qui serait réellement cohérent, capable d'assurer le plein-emploi, et viable d'une certaine manière. Eh bien cela demande de récupérer des marges de liberté en politique économique, et cela passe par le contrôle sur les mouvements de capitaux et le protectionnisme. Tant que l'on n'aura pas fait sa révolution personnelle sur ces deux points, tant que l'on n'aura pas admis qu'il s'agit là des deux points cruciaux, tous les discours qui seront tenus sur de possibles changements, refondation, évolution, bref toutes les formules du discours politique possibles resteront des proclamations creuses et sans aucun avenir .Les politiques de plein-emploi sont possibles,mais à une condition: c'est que nous retrouvions la totalité de nos instruments de politique économique- la politique budgétaire, la politique monétaire, ET la politique industrielle. Il nous faut les trois.
Pour bien comprendre la problématique du néo-libéralisme,il convient tout d’abord de revenir sur certains points historiques afin d’avoir un sens critique suffisamment aiguisé ,justifier de raisonnements concrets et précis pour contrer les « libéraux » inconditionnels et incohérents dans leur idéologie néfaste et discriminatoire,responsable de l’appauvrissement des ménages,de l’individualisation,bref,mettre fin à la loi de la jungle,qui profite uniquement à 1% de la population mondiale,qui plus est sans espoir de redistribution équitable.
Le libéralisme,(en résumant et pour aller vite)c’est d’abord une philosophie politique qui est née au siècle des Lumières,qui assure la primauté de l’individu et déclare tous les individus libres et égaux Mais c’est aussi une doctrine économique,que l’on décline sous deux aspects :
Une présentation du capitalisme fondée sur une déclaration de principe : »la propriété privée est un droit naturel » « la recherche de l’intérêt individuel mène à l’intérêt collectif –la somme des intérêts individuels de chacun d’entre nous doit nous mener spontanément à l’intérêt collectif »Et de ce fait on peut considérer que la société,au sein de la philosophie libérale,naît de la multiplication des contrats marchands que nouent les individus.
Un discours normatif du capitalisme que l’on peut résumer par « rien ne doit entraver le marché rien ne doit entraver son fonctionnement et donc l’Etat doit être réduit à sa plus simple expression c'est-à-dire doit se limiter à garantir que les règles du jeu sont respectées par tous et sanctionner éventuellement les agents qui contreviendraient à ces règles
Il y avait avant le 18e siècle une sorte de pré-capitalisme que l’on peut qualifier aussi de « capitalisme marchand » A partir du moment où la route du Japon,de l’Inde et des Amériques étaient ouvertes,la bourgeoisie commerçante s’était considérablement enrichie en faisant du négoce à travers le monde Il –y a eu après cette accumulation de richesses une mutation des capitaux,où l’on a investit dans la production,ce qui a donné naissance à l’industrie et a amené à la révolution industrielle.Les premiers connus pour avoir réfléchis sur la question de ces nouvelles directives sont connus sous le nom de Adam Smith,David Ricardo,Jean Baptiste Say pour la France etc..
La mondialisation que l’on connaît aujourd’hui mérite quelques explications.Tout d’abord, Il faudrait peut-être revenir quelques instants sur le terme "mondialisation". Quand on parle de mondialisation, on fait allusion à trois phénomènes :
-la mondialisation des échanges commerciaux (les échanges de biens et de services à travers le monde),
-la mondialisation des capitaux (c'est-à-dire le fait que l'argent peut circuler avec une grande facilité aujourd'hui à travers le monde, dans tous les pays),
-et enfin le développement mondial croissant des grandes firmes, celles que l'on appelle les multinationales.
La mondialisation libérale, on peut la dater de la fin des années 70, au moment où le capitalisme était en crise. Le capitalisme était en crise parce que :
- il y avait de l’inflation, qui a été exacerbé par les chocs pétroliers de 1973 et de 1979,
- et il y avait un partage des richesses dans l’économie qui était relativement favorable aux salariés qui, à l’époque, étaient dans une position de rapport de force relativement en leur faveur.
- il y avait une chute des taux de profit des entreprises,
Ce qu’Il faut bien comprendre,c’est qu’Il y avait besoin d’assainir l’Economie qui, effectivement, connaissait des problèmes graves en terme de croissance ralentie, d’inflation. Mais, en fait, ce qui c’est passé c’est que ce sont les détenteurs de capitaux qui voyaient la rentabilité de leurs investissements baisser qui ont fait pression pour redresser la situation
A la fin des années 70, à Tokyo ,il y a eu un sommet de ce que l’on appelle le G7,entre le 6 et 9 juin 79 pour être plus précis, groupe des 7 principaux pays industrialisés, dominé par les Etats-Unis de Ronald Reagan et la Grande Bretagne de Margareth Thatcher. L’idée était de briser le rapport de force qui avait été favorable aux salariés jusqu’ici, pour restaurer l’avantage aux détenteurs de capitaux. Et en fait derrière tout cela , il y a une approche idéologique que nous appelons le néo-libéralisme. C’est-à-dire qu’il faut faire reculer absolument l’emprise de l’état, des syndicats également, des salariés en général, parce que du point de vue des entrepreneurs, des grandes entreprises en particulier, tout ces intérêts sociaux, économiques de l’état et des salariés brisaient la liberté des entreprises.
Et donc, on a décider de prendre des mesures :
- Il fallait restaurer la concurrence,
- Il fallait libéraliser les mouvements de capitaux, donc supprimer le contrôle des capitaux,
- Il fallait libéraliser le commerce, supprimer les barrières douanières
- Il fallait de manière générale faire reculer l’emprise des Etats, par exemple en faisant baisser les impôts, moins de prélèvements obligatoires, privatiser les entreprises - rendre les entreprises donc au privé - , d’une manière générale réduire l’ensemble des services publics
Un des pères fondateurs de ce néo-libéralisme s'appelle Milton Friedman et est à l'origine d'un concept macro-économique,le NAIRU,qui part du principe que si le taux de population descend en dessous du seuil de 8% de la population,l'inflation repartirait,c'est à dire qu'une catégorie de la population est retirée par définition de l'emploi.
No Accelerating Inflation Rate of Unemployment.
donc a question est simple:
Etant donné que par définition,le plein emploi est incompatible avec les fondements même du néo-libéralisme,doit on continuer à tolérer cette politique?