Les deux personnalités mentionnées dans le titre du sujet ne sont évoquées qu'à titre d'exemple. On pourrait aussi citer Finkielkraut, R. Camus, Houellebecqu, Nahon ...
Je tiens à rappeler l'existence de l'article suivant : " La liberté dexpression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent lEtat ou une fraction de la population" (arrêt Handyside, Cour européenne des droits de lhomme, 1976)
Aujourd'hui, toute affirmation, toute déclaration, tout sous-entendu meme allant à l'encontre du "politiquement correct" est de facto sous la menace permanente des lobbies communautaristes narcissiques. Plus que cela, il se construit dans notre pays une dictature de la bien-pensance qui remet en cause la santé de notre "démocratie libérale". Cette situation dramatique traduit l'immaturité du monde associatif et surtout la mise sous tutelle judiciaire progressive de notre intelligence et de notre esprit critique.
La responsabilité première de cette dérive incombe aux gouvernements successifs, de gauche comme de droite, qui, par lâcheté, complaisance, clientélisme et aliénation aux oukases médiatiques, ont multiplié à linfini ce quil faut bien appeler les délits dopinion. Mais non content davoir restauré la censure, ce même législateur a décuplé son efficacité en permettant systématiquement à des associations se proposant par leurs statuts de lutter contre le fléau de la mal-pensance, de porter plainte contre les dissidents.
Comment pourrions-nous donner des leçons à la Turquie ou à la Chine en matière de droits de lhomme si nous laissons envoyer nos journalistes et nos intellectuels en correctionnelle ?