Bonjour,
Sur le topic immo-krach (et des échanges avec neo world) et la constatation de nouvelles incitations du gouvernement de limiter la consommation de gaz, via les "obligations" demandées aux fournisseurs d'énergie (qui les reportent sur leurs clients), des interrogations naissent pour beaucoup de propriétaires, qu'ils soient ou pas occupants (car si le locataire doit payer plus cher son gaz, le logement sera sans doute moins facilement louable).
Elles naissent d'autant que jusqu'à présent, celui qui restait au gaz n'était pas incité à changer sa chaudière gaz avant une grosse panne, car le coût de remplacement, le gain en confort, parfois l'esthétique. Si éligibles aux aides, le besoin de faire plusieurs chantiers… le ROI (Return on Investment...) était incertain voir inexistant.
Là, 3 tranches ont été créées, avec des consommations annuelles "gaz+électricité", "A" (sous les 4000 KWH, "B" jusqu'à 30000 et "C" au dela). La "taxe" ou "amende" des tranches B et C est égale pour le moment, mais il est déjà prévu de les différencier... Donc l'impact est de 7 ou 8 euros sur une facture mensuelle d'après les exemples fournis. A ce jour...
On y ajoute les +/-300 € d'abonnement du gaz (après, avec une PAC, il faudra peut-être prendre un abonnement EDF à 12 Kw au lieu de 9... mais bon, ça ne fait pas 23 €/mois de surcoût).
Je prends mon cas.
Maison des années 70, combles isolées mais pas les rampants, doubles vitrages récents, VMC, chauffage mixte gaz+bois (chaudière "récente" haute performance), murs peu isolés, en IDF (pour préciser les températures, genre 10 jours à -1°, pas de grand froid donc). Eau chaude par cumulus électrique. Habitant une zone humide, le poêle assèche bien l'air (on a déjà un déshumidificateur au sous-sol).
Au niveau entretien, la chaudière a 15 ans et me coûte 250 € d'entretien par an (nettoyage et pièces, joints, bougies ou autres selon...). Bref quasiment rien.
Les panneaux solaires comme les voisins, ce serait compliqué car le toit a deux casquettes. Donc ce n'est pas un point d'amélioration de la facture énergétique.
Au niveau des factures et de la consommation annuelle, par rapport aux 3 catégories, je suis pile au milieu de la "B", mais... l'hiver 2024-2025 a été clément + je brûle 5-6 stères par an. A 1500 KWH le stère en équivalent, ça fait 8000 KWH. Bref, la dépense chauffage globale est de 20.000 KwH, plus l'électricité, je suis quasiment en catégorie "C". Avec pour le gaz un pic à 3.000 KWH au mois de janvier (juste le gaz...)
Bref ça fait réfléchir si la taxe augmente. Même si la fiabilité de ma Frisquet et son faible coût de fonctionnement, voilà quoi.
Le pellet : bof. En plus du bois, il faudrait stocker et manipuler les sacs. Et le coût approche celui d'une PAC AIR/EAU. Surtout que l'on conserve le poêle à bois, pour assurer une chaleur minimale quand le chauffage principal tombe en panne. Un collègue a galéré il y a quelques années pour trouver une pièce de rechange pour un boitier de commande de sa PAC. Son réparateur a mis plus de 2 semaines à récupérer un truc compatible.
Deux solutions à minima semblent évidente en cas d'abandon du gaz.
1) installation d'une "grosse et unique" (grosse ou moyenne...) PAC AIR/EAU reliée aux radiateurs existants. Peu de travaux, installation en une journée avec purge/nettoyage des radiateurs actuels.
2) installation d'une "petite" PAC AIR/EAU reliée aux radiateurs existants et ajout d'un second module PAC AIR/AIR pour l'étage. Avec la mansarde, les rampants non isolés, en juin les 30° ont vite été atteints dans les chambres. La PAC AIR/AIR donnant sur le couloir du R+1 rafraichirait un peu l'été et l'hiver, complèterait la PAC AIR/EAU. La clim de l'étage oblige à passer les tuyaux sur la façade extérieure, c'est pas beau mais c'est pratique et ça se fait quand même...
3) on démonte tout, des split partout : oui, ok, changement de décor, maison entièrement climatisée, on gagne de la place au mur en enlevant les radiateurs, mais il faut poser les Split, les relier aux blocs, donc faut refaire les murs, et boucher les trous dans le sols. La facture explose sauf à vivre avec des "fissures" rebouchées dans chaque pièce…
4) en option, démontage du cumulus pour un thermodynamique : c'est pas le même encombrement.
Mon chauffagiste installe des INTUIS/AUER, marque française moins connue que Daikin ou Mitsubishi, qui a de l'entrée de gamme à 6 K et le haut à plus de 25 hors pose. Bref, dans mon cas, on doit être à minima à 15
D'autres travaux sont plus ou moins exclus (il reste les rampants et l'ITE en fait) donc aucune aide (à part celles accordées à tout le monde sans conditions de ressources ou travaux liés)