Osama | Ryan a écrit :
Le bonheur!
Notion floue dans nos sociétés occidentales, vu d'içi, la recette d'une vie heureuse tient plus du hasard qu'un ensemble de règles de conduite de vie bien déterminées et inculqués des le plus jeune age, le parraitre et l'égo prennant bien plus de place que le reste, pourtant, n'est-ce pas là le but de la vie ? le bonheur ?
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Pas tout à fait d'accord, il me semble que l'idéal de bonheur tel que la société essaye de nous le présenter est avant tout très matérialiste : beaucoup de gens sont encore persuadés que l'argent est un moyen de parvenir au bonheur, quitte à consacrer toute une vie à s'enrichir sans jamais se remettre en question.
Ceci dit on pourrait nuancer en remarquant les signes d'une volonté de "recentrage" sur soi (regain de spiritualité et de religiosité, consommation grandissante de psy, etc...) qui, sans apporter de réelle solution, sont au moins la preuve qu'un malaise se fait sentir et qu'une remise en question est nécessaire.
Ryan a écrit :
J'ai l'impression que l'éducation se base plus sur l'aspect pratique des choses que sur l'essence de ce qui fait une vie humaine pleinement satisfaisante, les gens méconnaissent généralement les causes de leur mal etre, de leur souffrance, on s'attache perpetuellement à nos causes de souffrance, sans voir ce qui pourrait nous mener à une vie heureuse en cultivant par exemple la patience, la tolérance, la compassion, l'équanimité, comme enfermé dans un cycle sans appercevoir la porte ouverte, cette formidable opportunité qui nous est donné de transcender nos visions et de vivre mieux, en applicant une série de règles pré définies, une recette du bonheur adapté à tout un chacun.
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Effectivement les gens méconnaissent les origines profondes de leur mal-être, mais je pense qu'il y a de bonnes raisons à cela. J'irai même plus loin, cette méconnaissance est bien souvent nécessaire à l'individu, elle le protège et c'est sa raison d'être : elle lui évite de se confontrer à une vérité trop lourde et trop douloureuse à supporter. J'avoue que sur ce sujet j'ai une position assez partisane puisque très influencée par les théories psychanalytiques, mais disons pour résumer que je crois que le mal être est en général un moindre mal, une sorte d'état d'équilibre pour un individu et son histoire personnelle.
Ryan a écrit :
Personne ne nous l'enseigne, et pourtant, c'est primordial je trouve, une grande partie des gens passent à coté de cette compréhension ultime des rouages de la vie et de l'intéret de cultiver tel ou tel comportement, et de rejeter tel catégories de comportement fermement, avec convition et détermination, l'égo encore une fois est mère de tout les vices, l'égo usine à production de l'ignorance et elle meme productrice de souffrance et d'incompréhension nous enferme dans nos visions étriquées nous empeche réellement d'arreter de nous considérer comme étant le centre du monde, de nous considérer comme étant plus important que notre voisins, cela nous empeche de relativiser la vie, et d'en voir les fondements, avec recul et lucidité adapté.
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Pas grand chose à dire, sinon que tu parais bien idéaliste
Ryan a écrit :
Alors pour vous le bonheur ? c'est un concept pré fabriqué et illusoire ? envisagez vous de pouvoir atteindre cet état mental stable et étant plus soumis au aléas de la vie et soumis aux obscurcissements que représente la violence, la haine, la colère ? pensez vous pouvoir vous détacher de tout cela ? pensez vous cela possible ? etes vous résigner à vivre selon votre personalité en ne changeant rien et laisser continuer d'affluer les causes de souffrances ?
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Je suis assez méfiant avec cette "course au bonheur" comme aboutissement d'une vie réussie, j'ai parfois l'impression que c'est un concept inventé de toutes pièces, une carotte pour nous faire espérer et nous faire avancer. Personnellement j'adhère plus à la notion de sérénité qu'à celle du bonheur, que je décrirai rapidement comme un état de conscience et de lucidité sur soi et sur le monde extérieur.
En particulier, il me parait important d'être capable d'arrêter de foncer tête baisser, de pouvoir ralentir, et relever la tête ne serait ce que quelques instants. Se remettre en question, soi même et le monde dans lequel on vit. Réaliser pleinement l'absurdité de notre mode de vie actuel, comme par exemple l'abrutissement généralisé des masses par la télévision. Bref, prendre de la distance, le temps de la réflexion... |