KI AVEYRON LOZERE J1
Today is a newwwww dayyy
<<PIP PIP PIP PIP>>
6h15 , ma montre connectée Versa 2 de bourgeois vibre à mon poignet, j'aurais du l'attacher ailleurs tiens
Dans un reflexe de survie instinctive, ma main cherche dans le noir une chose longue et dure.
Non, pas Maca, mais ma Quézac
J'ai mal au crâne, je sens encore le cigare (j'en ai fumé troooooop) et la vinasse
Au moment ou je déclipse ma bouteille dans un pschiiit délicat, j'entends l'écho de ce son si agréable : Maca est réveillé, et commence sa journée par le même bilan : nous sommes desséchés et complètement vaseux.
Un demi litre roté plus tard, direction la douche et le petit dej.
On s'est fixés un objectif fort : on roule à 9h.
8h : ça mange, cali dort encore.
9h : ca démonte des potences, refait les pressions des pneus et des fourches.
10h : on décharge les portes vélos au Rozier où l'on retrouve _Sylvain_AE avec son magnifique VTTAE TS de touriste selle basse mode turbo.
Dans un élan de fierté il déclare "j'utiliserai pas le moteur de toute la sortie". On y reviendra
10h20 : Décollage MOFOZZZZZZZ
https://youtu.be/5NQ73wtYOw8
Cette journée s'annonce belle, dans le respect du planning horaire prévu comme nous le verrons par la suite.
Rappel : 44km / 1,595m. Un paille quoi, surtout en lendemain de cuite
https://www.strava.com/activities/4177159522
Nous attaquons donc la montée qui quitte le Rozier par la route : 7km / 400 d+ sur de la route puis du sentier gentillet.
1h23 plus tard, nous arrivons en haut de cette première ascension déjà très ralentie par les moultes arrêts :
J'enlève ma veste / je règle ma selle / je règle mon guidon / je refais la pression / j'ai pas mes outils / je remets ma veste etc...
Bref, on prend le temps, on est nombreux, c'est le jeu et on a le temps de toute façon.
Après tout , il ne fera nuit que dans 8h30 !!!! On est large
Dès la première montée j'ai presque bu toute mon eau, tellement je suis sec de la veille au soir
Arrivés en haut du col, il pleut, il y a du vent, nous décidons donc d'en profiter et restons là, dans ce magnifique et humide endroit : Fanny a cassé son dérailleur dans le dernier raidillon 500m plus bas, il faut mécaniquer.
#çacommencebien .
Madame Pierro nous propose un atelier squats / burpees pour s'occuper et se rechauffer NON MERCI ! j'préfère manger un dwich au pâté.
Cali prend mon VTTAE et descend en vitesse réparer avec le groupe resté en arrière : la pauvre Fanny finira la journée sur 3 vitesses courtes...vitesse plafonnée sur plat : 9kmh à 180tr/min
Au moins elle peut monter.
Nous renfourchons les spads, direction une petite cuvette sur route, et 100d+ plus tard, nous accédons à la première descente de 8km / 500 d- qui s'annonce sympa et joueuse.
Une première descente un peu technique, mais pas trop, endurisante, mais pas trop, avec pas mal de caillasse. Je découvre mon vélo transformé après les modifs et suis super content même si on se fait quand même un poil brasser.
13h30, fin de la descente, les ogres s'affament, nous décidons de faire la pause repas à l'abri des quelques gouttes d'un muret à La Roque Sainte-Marguerite.
Le paysage n'est pas foufou mais déjà on mange donc c'est bien
14 h : on redécolle, il y a un petit 300d+ un peu raide sur la digestion à passer pour accéder à une nouvelle descente assez courte.
_Sylvain_AE_ commence à tirer la langue, il goûte à ses premiers 1000d+ en VAE sans moteur et se dit que les 600 restant seront peut être un peu corsés
Tout le monde digère pépouze dans la remontée prise à rythme tranquille.
14h40 : 2nde descente, beaucoup plus typée enduro, dans du sous-bois. Le single est étroit, humide, farci de racines qui ne demandent qu'à nous guider dans le fossé.
Les épingles en devers avec des marches demandent bcp de technique, je passe pas mal de passages à pied à coté du vélo.
L'exposition n'est pas abusée mais c'est déjà pas mal technique
A la fin de cette descente on atterrit en surplomb de la rivière, au Moulin de Corp" : l'endroit est SUBLIME :love.
Après la petite pause où tout le monte raconte comment il est passé prêt de la mort, nous attaquons la toute dernière montée, qui attaque par de la route, puis un méchant raidillon, puis de la DFCI.
Il est 15h12, il nous reste encore 13km et 540D+ à enquiller avant la descente retour finale.
La 3ème ascencion va commencer à faire mal au moral à certains, dont Macareu qui commence à se dire que l'adage "3 montées - 3 bouteilles", si fièrement scandé la veille au soir était surement une connerie.
Sylvain_AE commence à peiner dur, n'ayant pas intuité que le VAE, cet outil du démon et des faibles en surpoids à selle mal réglées, est beuacoup plus exigeant en descente qu'un musculaire.
En cumulant les inconvénients du VAE en descente et du musculaire en montée , Sylvain_AE est en pls physiquement. Il commence alors à "activer avec parcimonie " le moteur dans la montée jusqu'au déclic.
Le déclic, c'est le petit 200 d+ à 20% qui nous attend dans un single rocailleux.
Le regard de Sylvain_AE s'assombrit, il est fait comme un rat. Perdu pour perdu, il enclenche le mode turbo et s'envole le sourire aux lèvres dans un nuage de fumée sous le regard médusé de ses camarades
A checker mais on doit pas être loin d'un KOM sur le segment
Maca au bout de savie pousse le vélo, Logic aussi....les corps commencent à s'endolorir.
La fin de la montée en faux plat montant est un supplice, Sylvain_AE et moi décidons de faire les locomotives avec nos nucléaires et on emmène Maca sur un petit 2km a 25kmh en montée , en le poussant.
Ravigoré par cet interlude bourgeois, Maca verra son moral remonté, prêt à attaquer la descente fatale.
7ème barre de céréales, en cas au pâté. Tout le monde recharge pour la dernière.
16h50, nous sommes au plus haut, il ne reste plus qu'une cuvette à descendre et remonter, pour attaquer la descente finale.
Fatigue, lassitude, pluie, froid, le groupe perd patience car la nuit n'est plus très loin. La cuvette est remontée, et à l'aube de descendre, il est déjà presque 17h30.
Le groupe de devant accélère, oublie un peu d'attendre le groupe de derrière sur le dernier plateau, le groupe de derrière se perd et se trompe de chemin.
S'en suit une cacophonie de sms / whatsapp sur qui attend qui, sachant qu'il vient d'être décidé de faire une variante de la race que tout le monde avait.
Bilan, seuls 2 du groupe de devant ont la trace, et on perdu le reste du groupe : ça va être coton de se repérer.
après une bonne demi heure d'aller retours inutiles et de sms mutuels, les deux groupes font route chacun de leur coté.
Il est 18h, il fait de plus en plus sombre, il faut maintenant descendre, et vite avant la nuit.
La descente est ultra technique : de grosses marches dans des épingles sérrés, de l'exposition, bref, faut rester concentré.
Je déraille pour la 4 ème fois de la sortie et tord définitivement ma chaine.
Etant parti dernier du groupe, je n'ai plus qu'à réparer tout seul dans mon coin, la nuit tombant.
Je dérive la chaine, me rend compte que j'ai bien 2 ou 3 maillons défoncés, je range la chaine et entame une descente sans transmission, après tout pourquoi pas.
Au bout de 5 minutes de descente, je retrouve le groupe qui vient de s'arrêter pour une ultime photo, sans trop s'inquiéter de mon absence.
L'homme, fier
Cali m'aide à remonter la chaine, ça tiendra ce que ça tiendra !
La descente est vraiment dure et je commence à ramasser physiquement.
Au détour d'une portion rapide un arbre entrave la route en biais, je me penche mais tape la tête et l'épaule => tout droit dans le fossé opposé.
Dans un dernier réflexe de survie, j'attrape un arbre, m'enroule autour, et finit couché sous le vélo, dos à mon arbre, le vélo apposé sur 2 arbres, le tout à l'horizontale, au dessu du vide.
10 s d'analyse : je peux pas sortir de là solo : la terre est meuble et si je quitte les arbres, je finis en bas.
J'attends donc Coralie, que je sais quelques épingles derrière moi. A son arrivée, elle me tracte avec le vélo hors du fossé et nous reprenons la route, qui finit par rejoindre un petit single serpentant le long du Tarn.
19h30, arrivée à la maison de nuit, tout le monde est déglingué.
Logic nous télécharge les qualifs du GP, une équipe se lance dans la commande de Pizzas, tout le monde se douche.
S'en suivra une bafrade dégueulasse de pizza somme toute moyennes, en enquillant du rouge et de la bière.
La Pizza mexicaine, qui sera au centre des discussions le lendemain...
On mate les qualifs à table, ou je m'endors par 3 fois sur ma chaise.
21h je monte au lit.
21h01 je dors.
GAME OVER .