Mattier a écrit :
Moi, je te conseille plus simplement le dictionnaire. Jusqu'ici, c'est lui qui fait foi.
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Un dictionnaire ne fait que retranscrire le sens commun d'un mot pas forcément son sens le plus technique. Seul un spécialiste pourra te définir une notion de la manière la plus précise et la plus juste possible pas seulement d'un point de vue linguistique (sens communément accepté par la population à un instant t) mais aussi des conceptions juridiques et historiques. Pour l'évolution du sens du mot, je suis d'accord. Mais ce n'est vrai que dans sont acceptation profane et non dans son acceptation juridique. Ainsi pour un constitutionaliste, une monarchie est une république. D'ailleurs lfcclb pose comme conditions de la république la séparation des pouvoirs et l'absence d'hérédité. Or ces conditions peuvent être réunies par le système brittanique (séparation des pouvoirs absence d'hérédité des députés cf. la réforme de la Chambre des Lord) alors que la France ne les réunit pas (confusion des pouvoirs, transmission des responsabilités au sein d'une seule classe : la haute bourgeoisie parisienne via l'ENA)
Donc certes, sur le papier la France serait une république selon ta définition. Mais cette définition ne supporterait pas la confrontation avec les faits.
Pour la définition de démocratie c'est encore plus flagrant la différence qui existe entre le sens commun transcrite dans un dictionnaire et le sens véritable posé par les juristes les plus éminent même si anciens parfois. J'ai cité Montesquieu : ca reste la référence de base.
L'assimilation du libéralisme et de la démocratie est une grossière erreur juridique et historique. Une démocratie peut être totalitaire (exemple : communisme, régime d'assemblée sous la Terreur au XIX siècle) et une dictature peut-être libérale (despotisme éclairé par exemple). Or la définition donnée précise qu'une démocratie garantie les libertés : c'est partiellement faux. C'est en réalité un amalgame entre libéralisme et démocratie qui ne vont pas forcément de paire. En France, c'est certes un régime libéral, mais pas une démocratie.(confusion des pouvoirs alors que dans une démocratie même représentative il y a au moins une séparation souple. Les pouvoirs accordés au chef de l'Etat en France et la discipline partisane, plus la superposition des mandats, tout cela contribue à une absence totale de séparation.)
Pour l'absence totale d'efficacité de l'opposition : le financement des partis est inégal (ex. Le parti fédéraliste n'avait aucun bulletin de vote à son nom en 2002, les électeurs devaient les imprimer depuis internet) le financement occulte est un problème résolu seulement au XXI siècle !!! L'opposition n'a aucun pouvoir institutionnels au sein des institutions. Et bien sur certains dirigeants de partis politiques se sont associés à des grands industriels qui détiennent un quasi monopole dans le milieu de la presse et des média en général.
Mais si vous voulez continuer à croire que la France est une démocratie qui respecte la légalité....
Heuresemnent que même ici certains acceptent d'ouvrir les yeux et l'esprit en ne se pliant pas au message médiatique comme lfcclb, même si sur certains nos avis divergent, il prend au moins le temps de réfléchir par lui-même, et ca c'est le plus important.
1) En un mot le critère qui définit vraiment la République est la non hérédité du chef de l'Etat au sens que ce concept de République a pris dans la bouche des Révolutionnaires et des Lumières. Mais la séparation des pouvoirs correspond uniquement au libéralisme institutionnel.
2) La démocratie n'implique le libéralisme. Elle résulte d'un contrôle par les citoyens du pouvoirs qu'ils peuvent éventuellement déléguer à des représentants. On peut très bien connaitre des démocraties qui ne garantissent pas les libertés fondamentales même en présence d'une démocratie direct.
3) Le libéralisme institutionnel correspond à la séparation des pouvoirs qu'elle soit stricte ou souple. En général il est admis que le terme démocratie résume la situation d'une démocratie libérale.
4) Le libéralisme politique correspond à un état de liberté individuelle et de droits fondamentaux garantis par les institutions de l'Etat. On parle communément alors de démocratie libérale. Pour ma part je parlerais plutôt de démocratie assurant la liberté, même si cela peut apparaitre lourd.
Voir une rapide synthèse : http://secteur7th.ifrance.com
Message édité par Bleizdu le 18-09-2006 à 21:37:49