gronky a écrit :
Hum... Qui prendra la place des mecs en place actuellement? Une nouvelle fournée de "good guys" pleins de bonne volonté et désireux de faire progresser le bien commun, se révèlant comme par magie grace à un changement de système politique? Je ne crois pas. Si tu changes le système actuel, il faudra de toutes manière que les types actuellement au pouvoir mettent le grain de sel dedans et ce, à leur avantage. On ne change pas une constitution comme ça. Après, il reprendront simplement leur place au sein du nouveau système. A un autre poste.
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Donc on ne peut rien faire? Après 2 siècles de progression (avec des hauts et des bas), on est arrivé au maximum qu'on puisse espérer?
Je ne crois pas, pour la bonne raison que rien ne montre qu'on ait atteint les limites de la démocratie. Trop souvent, on a des gouvernements qui ne répondent pas à l'attente d'une majorité de citoyens.
Rien que le système majoritaire, c'est une absurdité. On se retrouve régulièrement avec une gouvernement qui veut avancer dans un sens que les français n'approuvent pas, et les contre-pouvoirs l'en empêchent. Résultat, on n'avance pas, on se contente de moduler légèrement le budget entre les différents secteurs. Et de traiter quelques problèmes dont la solution est parfois évidente, parfois inefficace pour laisser le problème au gouvernement suivant, souvent un mélange des 2. Mais imposible de faire une vrai réforme, ça finit toujours par un camp qui veut aller trop loin dans son sens, et l'autre qui bloque parce qu'il est là pour ça vu qu'il n'a aucun pouvoir pour participer aux décisions. Avec de la proportionnelle, on pourrait avoir des partis + indépendants, représentant chacun leur électorat, au lieu d'avoir un parti unique qui doit essayer de ne déplaire à personne. On pourrait écouter les idées de chaque petit parti sans qu'il doive choisir entre se corrompre en épousant l'idéologie du parti de gouvernement, ou rester dans une opposition non-constructive car non écoutée et qui n'a pas de poids au parlement.
Il faut aussi renforcer le pouvoir du parlement pour qu'il ait d'autres choix que d'approuver ou de refuser la politique d'un gouvernement qui ne représente rarement ne serait-ce que la moitié des français. Et encore une fois, tenter de faire quelquechose qui ne plait qu'à une petite moitié du pays, c'est se heurter à une opposition qui empêche d'avancer ou, dans le "meilleur" des cas, faire passer une mesure qui sera annulée par le gouvernement suivant.
Quant aux présidentielles, on a quasiment le même problème. Il faut faire taire les petits partis pour que tout le monde soit derrière le même candidat. Et forcément, faire taire des petits partis, c'est mauvais pour la démocratie, et pour le taux d'abstension. Les petits partis ont le choix entre faire une alliance dès le premier tour en oubliant une partie de leurs idées (ce qui supprime quasiment l'intérêt de leur parti par rapport au parti "de gouvernement" qu'ils soutiennent), ou participer à la défaite du candidat éligible qu'ils préfèrent en gardant leurs idées et en récoltant les voix qui approuvent ces idées.
Il faudrait au moins un 3è tour pour permettre des alliances progressives, et permettre à chacun de donner du poids au candidat qu'il préfère, au lieu de devoir voter pour celui qu'il déteste le moins parmi les 2 partis "de gouvernement".
Actuellement, au premier tour, on doit voter de manière stratégique pour perdre le moins possible, au lieu de voter pour sa préférence.
C'est urgent de faire en sorte que les citoyens puissent exprimer réellement leur volonté au lieu de n'avoir que 2 choix possibles. Sinon on se condamne au bipartisme, le temps que l'abstension monte suffisemment pour qu'un extrêmiste arrive au pouvoir.
Message édité par wave le 10-10-2005 à 03:56:49