Reprise du message précédent :

ils ont laché l'affaire après combien d'essai ?

Je sais pas vraiment...
Ma mère avait 32 ans quand elle m'a eue, elle a du arrêter vers 35 ans, c'était un peu considéré comme une limite à l'époque...

 
je disait ça dans l'optique du "parent unique" , aprés que les parents soient du même sexe ou pas , à partir du moment que l'enfant est heureux et équilibré, c'est tout ce qui compte  

ya une gene sur ce sujet quand t'en parle avec tes vieux ?

+1 mais athanasepercevalve est maigrichon   il apas mangé assez de soupe

Ben stadire que mon père il est pas trop au fait des détails, pis on a d'autres sujets de discussion, et ma mère, elle est morte (donc oui, c'est gênant )

morte de quoi, tjs si c pas indiscret, comme quoi ton pere qui est bourré de defauts est tjs la (comme quoi ... )

Cancer, classique.
Oué mais v'là la qualité de vie, quoi

cancer de ? le plus important de ne rien regreter !

 
en même temps on est vivants et sur terre, alors autant le crier [ smileyquicrie]

Je viens de finir ce livre, et il est vraiment interessant. Il y a d'abord un historique sur le don de sperme (avant/apres la création des CECOS), puis un topo sur la façon de travailler de l'auteur : recherche d'enfants conçus par IAD, questions posées lors de l'entretien, le choix délibéré de ne rencontrer que les enfants (et pas les parents par exemple) et ce que cela implique en terme de subjectivité, l'important étant plus le ressenti de ces enfants que de reconstituer l'histoire par recoupements. Viennent ensuite les témoignages, puis une conclusion qui ne m'a pas vraiment étonné.
 
L'auteur défend principalement l'anonymat du donneur et insiste sur le fait que plus la révélation du mode de conception est tardive, plus l'enfant a du mal à l'integrer. Le secret est tres souvent (trop à mon humble avis) de mise, il est courant que les oncles/tantes/grand parents ne soient pas au courant, ou que l'enfant ne sachent pas s'ils le sont, bref on a l'impression que le sujet est un peu tabou (ce que je trouve dommage).
 
On a aussi l'impression que la stérilité du pere est un sujet difficile à aborder et ajoute un peu d'appréhension à ce dernier, c'est souvent la mere qui dévoile le secret de la conception.
 
Enfin, pour beaucoup d'enfants ont tres bien integré leur histoire : ils ont deux parents qui ont décidé d'avoir un enfant ensemble, la conception est particuliere, elle est souvent vue au moment où les parent prennent la décision de l'IAD, et qu'ils rencontrent un médecin du SECOS pour initier les démarches. Le donneur n'est pas un voisin, ni le facteur, c'est une épouvette pleine de paillettes, fruit de la générosité d'un anonyme qui veut le rester.
 
La question des freres et soeurs est aussi largement abordée, et sur les avantages/inconvénients d'utiliser le même donneur pour une fratrie (ce qui n'est pas le cas au SECOS). Finalement, l'auteur est convaincant sur le fait qu'il vaut mieux que les freres et soeurs soient issus de donneurs différents, cela évite de personnifier le donneur dans le schma papa, maman et le donneur. Il reste d'autant plus anonyme et discret.
 
Un tres bon livre, interessant et facile à lire, je le conseille à tous, en particulier ceux qui se posent des questions sur leurs origines, la valeur du patrimoine génétique et ce qui compte le plus entre l'inné et l'acquis sur la façon dont ils se sont construits.
 
ps: lorelei j'ai reperé ton témoignage, j'aimerais beaucoup avoir ton avis quand tu auras lu le livre, est-ce que tu en es satisfaite, te corresponds-t-il ?

J'en suis moyen satisfaite, je dois avouer... On en a discuté, c'est aussi une photographie de moi à ce moment-là, et l'attachement particulier que je ressentais envers ma mère et qu'il a remarqué était en fait très lié à l'époque: ma mère venait d'apprendre qu'elle avait fait une rechute dans son cancer. Il m'a confirmé que j'avais complètement oublié de lui dire et que ça changeait un peu les choses, oué...

Dommage, même si ça n'enleve pas sa valeur à ton témoignage, que tu ne t'y reconnaisse pas completement. Il ne te l'a pas fait relire avant la publication ?
 
Pour en revenir au livre, je trouve dommage qu'il n'y ait pas de témoignages d'enfants qui ont été conçus par IAD sans la présence d'un pere, et donc désirés et élevés par leur mere seule.
 
Je trouve aussi que le sujet de l'hérédité du capital génétique aurait mérité d'être un peu plus approfondi. Car tout de même, les paillettes ne sont pas qu'un moyen de féconder un ovule, il y a aussi là dedans tout un ensemble de gênes dont les enfants ont hérité.
 
Enfin, c'est lié, la dualité entre l'inné et l'acquis aurait peut-être mérité qu'on s'y attarde un peu plus.
 

 
Tres bonne idée, il est bien possible que j'en occupe prochainement.

Dommage que ce sujet n'interesse pas plus de monde... un petit up pour lui donner une seconde chance !

Tiens, on va faire remonter un peu
 
De mon point de vue, j'apprendrais que je suis le fruit d'une insémination, ça ne changerait pas le regard que je porte sur mes parents, et mon père / ma mère le resteraient.  
 
Par contre, j'ai avec ma femme eu un peu de mal à mettre en route la machine à bébé (même si maintenant j'ai le délai de livraison), et je dois avouer que c'est con, mais au-delà de l'aspect technique, le fait d'adopter (pas insémination, on avait un problème d'utérus) me dérangeait.  
 
Ca m'embêtait vraiment de ne pas transmettre mes gênes, de ne pas avoir un gamin qui soit à la fois ma femme et moi, génétiquement parlant.  
 
C'est fou comme parfois nous sommes tenus par notre condition animale...