halman Voler, rien d'autre que voler! | Zaib3k a écrit :
Pdt mes études, je m'imaginais mal travailler à temps plein et c'est passé tout seul ... Aujourd'hui, j'ai du mal à imaginer qu'il va me falloir bosser encore 40 ans. Et vous ?
Je vais faire en sorte de pouvoir "prendre ma retraite" qd j'en aurai envie. Ca ne sera probablement pas facile, du moins pas rapide, mais je pense que ca reste jouable.
Je sais qu'ici il y a pas mal de 20/30 ans, donc bcp de personnes en début de carrière. On a surement qq profil de base :
- dans 20 ans, je serai mort
- J'adore mon job et je ne m'arrêterai que qd mon corps m'y obligera
- c'est foutu, on devra trimer jusqu'à ce que mort s'en suive
- dans 2 ans je rentier et je merde
- je verrai bien ...
- ...
Vous êtes dans quel cas ?
Avez vous déjà des projets à horizon "retraite" ?
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Bonjour.
Quand j'avais 20 ans j'étais paniqué à l'idée de travailler jusqu'uà 60 ans dans un bureau ou une usine, malade à crever.
Et finir comme mes oncles et tantes, au coin du feu, dans un fauteuil toute la journée, une vraie galère pour simplement aller faire leurs courses, tellement épuisés, usés, mal partout (attention au gras, attention au sel, t'as bien pris tes médicaments, bois pas trop de vin...) après avoir bossé 40 ans dans la même boite au même boulot de galère (c'était le genre à l'époque), jamais de la vie.
Je voyais autour de moi des gens partir à la retraite dans un état tel qu'ils mourraient au bout de quelques mois ou quelques années.
J'ai même vu des copains pilotes de chasse devenir gravement dépressifs à 35 ans quand ils ne pouvaient plus voler, retraite ou santé.
Encore aujourd'hui beaucoup de mes collègues aides soignant meurent 3 mois après leur retraite, même si apparement ils n'avaient pas de gros problème de santé, usés par un boulot de merde, avec des cadres completement cinglées.
Ils avaient passé 10 ans à construire une maison en Provence, en Bretagne ou aux Antilles. A peine à la retraite, ils n'en profitent pas. Infarctus.
J'ai tout fait pour ne pas moisir dans un bureau ou une usine, engagé à l'armée, des boulots dans 3 boites d'interim, n'impore quoi de préférence, puis aide comptable, astronome amateur, pilote de planeur, programmeur et dépanneur free lance, plus ou moins en même temps.
Mais c'est raté.
Au bout de 15 ans d'aide soignant, infarctus, dépression, etc, comme beaucoup de mes collègues. Et encore j'oublie les hernies discales et suicides et autres joyeusetés qui pourrissent la vie.
Le nombre de collègues qui se suicident est hallucinant. Je n'arrive même plus à faire la liste tellement il y en a.
Pas un mois sans que j'apprenne qu'un de mes collègue a un cancer, un infarctus, une hernie discale ou fait une grave dépression.
Les gens qui ont la santé pour bien vivre centenaires sont rares, les enarques à la Sarkozy s'en foutent bien. Faire crever le peuple au boulot c'est tellement normal pour ces gens là. Dans notre métier on se dit souvent qu'on va soit crever au boulot, ce qui est quasiment le cas, soit continuer à bosser à 65 ans avec des cannes et des déambulateurs. Ca fait classe dans un hôpital, faire des soins avec la canne, essayer de soulever des patients et ne pas pouvoir...
J'ai plein de collègues qui bossent avec des ceintures lombaires et hernières sous leurs blouses. Et certaines à 35 ans ont déjà des bas de contentions pour la circulation sanguine ! Ce que le public ne voit pas, c'est qu'il n'y a pas d'infirmières et d'aides soignants de plus de 50 ans (il y en a quelques unes mais ce sont des cas). Nous finissons tous "reclassés" en administratif, à la lingerie, à l'animation où à des postes d'accueil parce que la santé lache à partir de 40 ans.
Beaucoup font l'école des cadres et deviennent des surveillantes completement cinglées. Elles ont tout oublié de leur période de soignantes et traitent leurs anciennes collègues comme des esclaves...
La meilleure sollution c'est de gagner beaucoup de fric et de prendre sa retraite cool à 30/40 ans, pas détruit par le boulot.
Faites des études, gagnez du fric et partez vivre cool peinard au soleil avec votre famille.
Le chanteur Antoine, c'est lui qui a tout bon.
J'ai une collègue qui a fait ça. Son mari fait un travail qui lui rapporte énormément. Elle bosse à mi temps, cool, et à 50 ans ils sont partis à la retraite. A 50 ans elle est super mignonne, (une blonde aux yeux bleux, toute fine, sportive) tout le monde lui en donne 15 de moins et pourtant elle est grand mère, elle a un coeur en super santé, ils sont partis vivre peinards dans le sud de la France. Et nous comme des cons on est bien détruits.
Le problème c'est qu'à 20 ans on est persuadés qu'on aura pas de problème de santé et qu'on saura révollutionner son métier et faire des grandes choses. On croit dur comme fer qu'on ne sera pas "comme tout le monde". Le problème c'est qu'avec l'inertie ambiante à tous les niveaux cela ne marche pas. On a tous fait, inventé, instauré des trucs biens qui promettaient (quelques collègues touvaient cela génial) mais personne n'en a rien eu à foutre et tout est tombé à l'eau. Les collègues qui vous succèdent s'en foutent et laissent tomber ce que vous avez fait, même si c'était top au point, rodé, bien organisé, bien lancé depuis des années, tout le monde bien habitué.
Ca dégoute définitif.
Résultat on leur tire un bras d'honneur et les arrets maladies et j'en foutisme pour ne plus se tuer au boulot on leur balance dans la tronche sans bavure les pires horreurs et à la moindre réflexion de travers on les envoit paitre tellement violement que les gens vous disent de vous calmer, mais non, c'est trop, qu'ils aillent se faire voir.
Trop c'est trop. Les gens ne se rendent pas compte que si on fait une dépression ou un infarctus, ce n'est pas parce qu'il pleut ou que la couleur des murs ne plait pas, mais que c'est à cause d'eux.
Les seuls trucs qui fonctionnent (enfin qui fonctionnent...) ce sont ceux installés par la hiérarchie. Quand ça vient de la base, c'est l'indifférence totale, même si cela fonctionne, que les collègues et les patients sont contents.
Résultat, crévés usés avant l'âge, plus rien à foutre de rien et vivement cette putain de retraite de merde même avec seulement 700 €.
Avant j'étais du genre jamais d'arret, jamais malade, je faisais tout ce qu'on me demandait, les heures sup aucun problèmes, cours du soir (en donner et en prendre, former les collègues et prendre des formations), finir les buddgets, la régularisation des immos et des stocks et la compta analytique à 21 heures avec les collègues, je trouvais ça cool. Surtout que la compta après l'armée c'est le club med. Tellement le club med qu'au bout de 5 ans on s'emmerde et on va voir ailleur tellement c'est toujours pareil. (Même si le mercredi après midi ma collègue se changeait à poil devant moi pour foncer rejoindre son mari dans une tenue sexy) Aujourd'hui, je suis crevé à 16 heures, je me barre.
Le jeudi ou le vendredi je ne tiens plus debout, et hop un arret maladie.
Je sature, et hop une semaine d'arret.
Mon médecin de famille qui connait mes problèmes de santé me le disait lui même, vous venez je vous arrete, avec ce que vous avez n'allez pas crever au boulot.
Aujourd'hui je prend 13 médocs pour le coeur, la dépression, les migraines, et de temps en temps je dois réguler mon diabète à l'insuline. Alors qu'avant je pouvais faire de la voltige et de la randonnée super tranquille.
J'évite au maximum la famille pour ne pas être malade et augmenter les antidepresseurs, tellement ils sont graves.
Faites super gaffe à votre santé, surtout vivez cool et le plus longtemps possible. Evitez comme la peste les métiers qui détruisent la santé, même seulement quelques années, jamais, tout simplement jamais.
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Les avions sont comme l'âme, ils ont des ailes et prolongent la vie. Marcel Dassault
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