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  Origines historiques de nos unités de temps ?

 


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Auteur Sujet :

Origines historiques de nos unités de temps ?

n°4134208
Osama
Posté le 07-11-2004 à 14:28:27  profilanswer
 

Quand l'homme a eu besoin de mesurer le temps, il a dû défini des mesures. Le plus simple était d'observer et de compter les phénomènes cycliques de la nature : un jour = durée entre le lever et le coucher du soleil, un an = durée de quatre saisons. Ces observations étant communes à tous les hommes, il n'est pas surprenant que "jour" et "année" soient des notions communes à toute l'humanité.
 
Mais pour tout le reste ? D'où viennent les définitions de la seconde, de l'heure, de la semaine, du mois ? Sont elles des conventions ? Et si oui comment se fait il qu'elles semblent universelles ? Voilà les questions que je me pose en ce dimanche de novembre, définis respectivement comme septième jour de la semaine et onzième mois de l'année, ce qui est finalement bien curieux quand on y réfléchit.

mood
Publicité
Posté le 07-11-2004 à 14:28:27  profilanswer
 

n°4134282
wildtestbo​dy
Posté le 07-11-2004 à 14:35:05  profilanswer
 

Pour la première unité de mesure du temps "long", tu peut chercher des infos sur les lunaisons, ca devrait être la base. A part ca bonne chance  :jap:

n°4134422
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 07-11-2004 à 14:56:04  profilanswer
 
n°4134448
mirtouf
Light is right !
Posté le 07-11-2004 à 14:59:26  profilanswer
 

Ce qui explique l'emploi d'un système sexagésimal.


---------------
-~- Libérez Datoune ! -~- Camarade, toi aussi rejoins le FLD pour que la flamme de la Révolution ne s'éteigne pas ! -~- A VENDRE
n°4146290
Prozac
Tout va bien
Posté le 08-11-2004 à 21:18:53  profilanswer
 

100 peut se diviser par 2; 4; 5; 10; 20; 25; 50 soit 7 diviseurs.
60 peut se diviser par 2; 3; 4; 5; 6; 10; 12; 15; 20; 30 soit 10 diviseurs.
 
Et cela quelque soit la civilisation. Il y a peut être simplement eu convergence vers le fait que 60 est un nombre pratique quand il s'agit de définir une grandeur et ses subdivisions (car après tout, pourquoi est-ce plus étrange que partir d'une base 100 ? Parceque pour une question de cancres qui comptent sur leurs doigts).
 


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La ligne droite n'est en aucun cas le plus court chemin entre deux points. Sauf, bien sûr, si les deux points sont bien alignés l'un en face de l'autre
n°4146815
frikka
WHAT????
Posté le 08-11-2004 à 22:14:47  profilanswer
 

Osama a écrit :

D'où viennent les définitions de la seconde, de l'heure, de la semaine, du mois ? Sont elles des conventions ? Et si oui comment se fait il qu'elles semblent universelles ? Voilà les questions que je me pose en ce dimanche de novembre, définis respectivement comme septième jour de la semaine et onzième mois de l'année, ce qui est finalement bien curieux quand on y réfléchit.


 
pourv les semaines je sais ca vient des 7 planétes ke lon conaissait a l'époque:
Lundi vient de Lunae dies, jour de la Lune ;
Mardi vient de Martis dies, jour de Mars ;
Mercredi jour de Mercure ;
Jeudi, c'est Jovi dies, jour de Jupiter ;
Vendredi, c'est Veneris dies, jour de Vénus ;
Samedi, c'est Sabbati dies, jour du Sabbat ou en anglais Saturday, jour de Saturne ;
Dimanche, c'est Dominica dies, jour du Seigneur substitué au Soleil par les chrétiens mais en anglais et en allemand on trouve Sunday et Sonntag : jour du Soleil

n°4147354
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2004 à 23:06:33  answer
 

Le calendrier le plus utilisé, qui sert de référence en général est la calendrier "grégorien".
 
Son expansion est à lier à l'influence occidentale, qu'elle soit dû ou non à des colonisations.
 
Par exemple, Sun yat sen l'a fait adopter par le Chine (pas forcément par les chinois  :D  ) lors de l'éphémère république de 1911.
Mustapha Kemal l'a fait adopter par la Turquie avec l'alphabet latin.
etc...
 
Sinon un copié collé de l'universalis :  
 

Citation :

Le calendrier (du mot latin calendæ, premier jour du mois chez les Romains) est un système de division du temps en jours, mois, années. Trois phénomènes astronomiques sont à la base des calendriers : le jour solaire moyen, la lunaison et l’année tropique. On peut considérer leurs durées comme invariables sur quelques siècles. L’une des difficultés a été de connaître avec précision ces différentes durées, en particulier celle de l’année, et de les rendre commensurables. Selon le phénomène que l’on privilégie, on obtient des calendriers lunaires, luni-solaires ou solaires.
 
 Bases astronomiques
Le jour solaire est l’intervalle de temps séparant par exemple deux levers, deux couchers ou deux passages consécutifs du Soleil au méridien. Le jour solaire variant au cours de l’année de 23 h 59 min 39 s à 24 h 0 min 30 s, on définit un jour solaire moyen de 24 heures exactement.
La lunaison, ou mois synodique, est l’intervalle de temps séparant deux nouvelles Lunes consécutives. Mais, en raison de la complexité du mouvement de la Lune autour de la Terre, la lunaison peut varier entre 29 j 6 h et 29 j 20 h. L’observation d’un très grand nombre de lunaisons a permis de définir une lunaison moyenne égale à 29,530 589 jours (soit 29 j 12 h 44 min 3 s).
 
La durée de l’année dépend essentiellement du repère que l’on choisit dans le ciel. Ainsi le Soleil revient en face de la même étoile en 1 année sidérale égale à 365 j 6 h 9 min 9,5 s. Les saisons, quant à elles, sont liées au retour du Soleil au point vernal, intersection de l’équateur céleste et de l’écliptique. Le Soleil passe en ce point (mobile par rapport aux étoiles) à l’équinoxe de printemps (le 20 mars en moyenne). L’intervalle moyen entre deux passages du Soleil au point vernal (ou point gamma) s’appelle l’année tropique ; celle-ci est également égale à 365,242 19 jours (soit 365 j 5 h 48 min 45 s).
 
Le calendrier égyptien
L’intérêt de ce calendrier, lunaire à l’origine, est d’avoir abandonné la Lune comme base de division du temps, vraisemblablement au Ve millénaire avant notre ère. L’année contenait 12 mois de 30 jours, à laquelle on ajoutait 5 jours dits « épagomènes », soit en tout 365 jours. Trop courte de un quart de jour, l’année égyptienne entière dérivait par rapport aux saisons, ce qui eut pour effet de la rendre « vague » : le début de l’année se déplaçait de 15 jours environ en 60 ans. Les Égyptiens remarquèrent en outre que le début de la crue du Nil coïncidait avec le lever héliaque de l’étoile Sirius. On fixa alors le commencement de l’année le 1er Thôth, à cette date. Mais l’année civile n’ayant que 365 jours, le lever de Sirius retardait de 1 jour tous les 4 ans, de sorte que l’accord ne se trouvait rétabli qu’au bout de 1 461 années vagues ; ce cycle prit le nom de période sothiaque (de Sothis, Sirius en Égypte). S’étant aperçu que l’année de 365 jours était trop courte de un quart de jour, ce n’est que tardivement que le roi Ptolémée III Évergète tenta, en vain, d’introduire un sixième jour épagomène (décret de Canope, 238 av. J.-C.). L’année vague fut utilisée après la conquête romaine, concurremment avec le calendrier alexandrin, créé en 25 avant J.-C. Celui-ci est une simple variante du calendrier julien, le premier jour de l’année étant le 29 août julien.
 
 Les calendriers grecs
Différents calendriers furent en usage dans les diverses parties de la Grèce : athénien, delphique, thébain, corinthien, etc. Les noms des mois, divisés en 3 décades, sont donc très variables selon les régions. Un des plus connus est le calendrier luni-solaire des Athéniens. Pour accorder mois lunaire et année solaire, ils faisaient alterner des mois « pleins » de 30 jours et des mois « caves » de 29 jours, soit au total 354 jours auxquels ils ajoutaient un treizième mois supplémentaire. Vers 500 avant J.-C., sous Solon, un astronome nommé Cléostrate de Ténédos aurait découvert l’octaétéride ; il s’agit d’un cycle de 8 ans au cours duquel on ajoute 3 mois intercalaires de 30 jours dans les troisième, cinquième et huitième années ; le calcul était fondé sur 1 année de 365,25 jours et 1 mois lunaire de 29,5 jours. Mais ce système, dont l’application est incertaine, faisait qu’en 80 ans la Lune retardait d’environ 15 jours. La précision aurait été améliorée sous Périclès avec la découverte de Méton, en 432 avant J.-C. Selon la légende, Méton aurait reconnu (ou emprunté aux Babyloniens) que 19 années solaires contenaient 235 lunaisons, donc qu’à l’issue de ce cycle de 19 ans les phases de la Lune revenaient pratiquement aux mêmes dates. Mais, là encore, les avis divergent sur l’usage suivi par les Grecs du cycle de Méton dans le calendrier civil, cycle qui aurait été amélioré par la suite par Callippe au IVe siècle avant J.-C. À ce calendrier, longtemps mal ajusté, s’est ajouté un système peu pratique de décompte des années d’après le règne des archontes, qui fut remplacé par celui des olympiades ; en outre, l’année grecque commençait à la nouvelle Lune suivant le solstice d’été. Parallèlement à ce calendrier, resté en usage jusqu’au IIe siècle après J.-C., les Grecs utilisaient beaucoup les parapegmes, sortes de calendriers agricoles astrométéorologiques qui connurent un large succès.
 
 Le calendrier romain
Initialement lunaire, le calendrier romain est solaire sous la République. L’année comptait 355 jours répartis en 12 mois : 29 en janvier, 28 en février, 31 en mars, 29 en avril, 31 en mai, 29 en juin, 31 en juillet, 29 en août et en septembre, 31 en octobre et 29 en novembre et en décembre. Pour combler le déficit par rapport à l’année solaire, on intercalait tous les 2 ans 22 ou 23 jours supplémentaires entre le 23 et le 24 février. Les derniers jours de février (du 24 au 28) s’ajoutaient aux jours intercalés pour former le mensis intercalaris (ou encore mercedonius) de 27 jours. En définitive, on arrivait à une durée moyenne de l’année de 365,25 jours. Les dates étaient indiquées par référence à certains jours fixes : le premier jour du mois se nommait calendæ ; les ides marquaient approximativement le milieu du mois (soit le 13 ou le 15) ; les nones, enfin, étaient le neuvième jour avant les ides (soit le 5 ou le 7). Les Romains caractérisaient chaque jour par sa distance à la division suivante : au lendemain des calendes, on se référait aux nones ; puis, au lendemain des nones, on comptait les jours avant les ides ; après les ides, on se rapportait aux calendes du mois suivant. Ce système resta longtemps en usage avant d’être remplacé par la semaine. Celle-ci est une institution hébraïque consistant en une série répétitive de 7 jours. Leur dénomination est liée à celles des cinq planètes alors connues et aux deux luminaires (le Soleil et la Lune). Si elle est employée par les chrétiens dans l’Antiquité tardive en Occident, ce n’est qu’au Moyen Âge que la semaine entra véritablement dans l’usage civil.
Au IIe siècle avant J.-C., le début de l’année fut déplacé du 1er mars au 1er janvier. Mais l’intercalation du mensis intercalaris était laissée au libre arbitre des pontifes, dont les décisions étaient, le plus souvent, motivées par des considérations plus politiques qu’astronomiques. Il en résultait un désordre tel que le calendrier n’était plus du tout en accord avec les saisons. En 46 avant J.-C. (soit en l’an 708 de la fondation de Rome, l’ère chrétienne datant du VIe s. apr. J.-C.), Jules César réforma ce calendrier avec l’aide de l’astronome Sosigène d’Alexandrie. Il commença par ajouter 90 jours au lieu des 27, pour ramener le calendrier en concordance avec les saisons ; l’année 46 avant J.-C. comporta donc 445 jours (année de la confusion). Jules César introduisit un cycle de 4 ans au cours duquel les 3 premières années contiendraient 365 jours, et la quatrième 366 jours. Le jour supplémentaire fut ajouté au mois de février : on doubla le 24 février, sixième avant les calendes de mars, jour qui devint donc le bis-sextus ante calendas Martias, d’où les expressions année bissextile et jour bissexte. L’année 45 avant J.-C. marque le début du calendrier julien, dans lequel la durée moyenne de l’année est de 365,25 jours. L’équinoxe de printemps fut fixé au 25 mars, le solstice d’été au 24 juin, l’équinoxe d’automne au 24 septembre et le solstice d’hiver au 25 décembre ; ces dates de début des saisons étaient en fait décalées d’au moins 1 jour avec la réalité astronomique.
Mais les pontifes, ayant mal interprété l’édit de César, placèrent le bissexte tous les 3 ans pendant 36 ans. Auguste, pour corriger l’erreur, ordonna la suppression de toute intercalation pendant 12 ans (de 8 av. J.-C. à 5 apr. J.-C.), se conférant au passage le nom d’un mois (sextilis devint augustus). Imposé à tout l’Empire romain par la suite, le calendrier julien fut adopté par la chrétienté et resta en vigueur jusqu’au XVIe siècle. Il continue toujours d’être utilisé par l’Église orthodoxe ; son retard sur le calendrier grégorien est actuellement de 13 jours.
 
 L’ère chrétienne
Différents modes de décompte des années ont coexisté de l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge. Les Romains ont surtout privilégié la datation par années consulaires, transposées ensuite en années de règne des souverains. Parallèlement, on comptait les années depuis une origine fixe, comme la fondation de Rome, dont le point de départ, fixé a posteriori, est l’an 753 avant J.-C. D’autres systèmes de datation eurent également un vif succès ; ce fut le cas, avec les Grecs puis avec les Romains, de l’olympiade, intervalle de 4 ans, compté depuis 776 avant J.-C. L’indiction, apparue sous Dioclétien, fut aussi d’un emploi constant ; initialement, il s’agissait d’une période de 15 ans à l’issue de laquelle on révisait l’impôt foncier. Sous Constantin, l’indiction est devenue une période chronologique, désignant à la fois la période de 15 ans et le rang d’une année dans cette période. On recense en fait de multiples ères, dont l’usage fut parfois assez limité (ère des Séleucides, ère de Dioclétien, ère d’Espagne, etc.).
Très tôt, historiens et chroniqueurs se sont évertués à déterminer les étapes de la vie du Christ (la fête du jour de sa naissance, Noël, date du IVe siècle), après compilation des Évangiles et de différents écrits. En 532, le moine Denys le Petit arriva de son côté à la conclusion que le Christ était né le 25 décembre de l’an 753 de la fondation de Rome. Ayant mis au point une table de calcul de la date de Pâques où les années étaient comptées depuis la naissance du Christ , l’ère chrétienne, appelée également dionysienne, connut une lente diffusion. Ce n’est qu’à la fin du IXe siècle, sous Charles le Gros, que son emploi devint presque systématique chez les Carolingiens.
 
 Le calendrier grégorien
La durée de l’année julienne surpassant celle de l’année tropique d’un peu plus de 11 minutes, le calendrier julien a lentement dérivé de 3 jours en 4 siècles par rapport aux saisons. Au début du XVIe siècle, l’équinoxe de printemps, auquel est liée la date de Pâques, tomba vers le 11 mars, alors que le comput alexandrin, suivi par le concile de Nicée puis par Denys le Petit le fixait au 21 mars. Le concile de Trente chargea alors la papauté de régler le problème. C’est Grégoire XIII, aidé de savants dont Clavius et Lilio, qui réalisa la réforme en 1582. Celle-ci consista dans un premier temps à supprimer 10 jours pour rétablir la coïncidence du début des saisons aux dates assignées : le lendemain du jeudi 4 octobre fut le vendredi 15 octobre. Pour éviter que ne recommence la dérive du calendrier, il fut décidé en plus que l’on supprimerait 3 années bissextiles en 4 siècles : seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 restent bissextiles. Ainsi 1700, 1800 et 1900 n’ont pas été bissextiles ; mais 2000 le sera. De même, 2100, 2200, 2300 ne seront pas bissextiles, mais 2400 le sera. Par cette règle simple, l’année grégorienne moyenne devient égale à 365,242 5 jours, soit un excès de 3 jours en 10 000 ans sur l’année tropique. Envisager dès aujourd’hui une telle correction est injustifié, d’autant plus qu’à cet effet s’en ajoutent d’autres, qui ne sont pas toujours prévisibles à très long terme. Dans le calendrier grégorien, les dates moyennes de début des saisons sont le 20 mars pour l’équinoxe de printemps, le 21 juin pour le solstice d’été, le 22 ou le 23 septembre pour l’équinoxe d’automne et le 21 décembre pour le solstice d’hiver. En raison de l’écart entre année grégorienne et année tropique, d’une part, et de la variation de la durée des saisons, d’autre part, ces dates sont variables à long terme. Si la réforme grégorienne a été adoptée rapidement par les pays catholiques, il n’en fut pas de même pour les pays protestants et orthodoxes.
 
 Réforme du calendrier
Au début du XIXe siècle a commencé une réflexion sur une éventuelle réforme du calendrier grégorien, universellement adopté aujourd’hui, du moins dans les relations internationales. On lui a reproché le perpétuel changement du jour de la semaine pour une date donnée : ce n’est qu’au bout de 28 ans que les jours de la semaine reviennent aux mêmes dates et dans le même ordre, s’il n’y a pas d’année séculaire non bissextile dans l’intervalle. En d’autres termes, le mois, de longueur variable, n’est pas un multiple de la semaine, mais un sous-multiple de l’année. Mais c’est surtout la position des fêtes religieuses dans l’année qui crée des difficultés, qu’elles soient fixes (Noël, Assomption, etc.) ou mobiles (Pâques, la Pentecôte, etc.), d’où des variations dans la durée des trimestres, des répercussions dans l’industrie et le commerce, les congés, les prévisions diverses, etc. Aussi une stabilisation de la date de Pâques est-elle envisagée depuis un certain temps, d’autant plus que le Saint-Siège n’y est pas opposé sous certaines conditions. Différents projets de réforme ont porté directement sur la structure du calendrier ; ce fut le cas en 1834 avec l’abbé Marc Mastrofini, qui proposa que le dernier jour de l’année soit un jour « blanc », afin que les autres jours se regroupent en 52 semaines exactement. En 1849, Auguste Comte conçut un calendrier de 13 mois égaux de 28 jours suivis d’un jour blanc. Enfin, Camille Flammarion, après une vaste campagne contre le calendrier grégorien, se rallia à un calendrier perpétuel de 12 mois à trimestres identiques (calendrier universel). De multiples propositions furent faites ; aussi, dès 1922, la Société des Nations s’intéressa au projet de réforme en créant un comité d’étude. Sa conclusion, connue en 1931, fut de ne pas modifier l’actuel calendrier ; mais une date fut retenue pour la stabilisation de Pâques. Cependant, une réforme du calendrier en profondeur ne manquerait pas de se heurter aux clivages politiques, économiques, philosophiques et religieux ; l’échec du calendrier républicain en est l’exemple, tout comme le temps mis par la Russie pour accepter le calendrier grégorien (1918). À cela s’ajoute le fait que toute rupture de la chronologie compliquerait singulièrement le travail des historiens et des astronomes.
 
Le calendrier républicain
Ce calendrier trouve son origine dans le mouvement de déchristianisation déclenché par la Révolution française. Il fut institué par décret de la Convention le 24 octobre 1793 ; son principal artisan fut Gilbert Romme, aidé par quelques astronomes. L’année y est composée de 12 mois de 30 jours divisés en 3 décades (qui remplacent la semaine) auxquels on ajoute 5 ou 6 jours complémentaires pour que l’année ait une durée moyenne de 365,25 jours. Les noms des mois, dus au poète Fabre d’Églantine, sont : vendémiaire, brumaire, frimaire pour les trois premiers, qui sont des mois d’automne, nivôse, pluviôse, ventôse pour les mois d’hiver, germinal, floréal, prairial pour les mois de printemps, et messidor, thermidor, fructidor pour les mois d’été. Suivent les jours complémentaires, ou sans-culottides. Dans chaque décade, les jours sont appelés primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi, et, au lieu du nom d’un saint comme dans le calendrier grégorien, il leur est affecté le nom d’un produit agricole, d’une plante ou d’un outil. Le début de l’année est fixé au minuit, compté en temps vrai de l’Observatoire de Paris, qui précède l’instant de l’équinoxe d’automne. L’an I de l’ère républicaine débuta le 22 septembre 1792. Étant donné la définition du début de l’année, il fallait déterminer par le calcul quand commençait l’année suivante pour savoir si elle contenait 365 ou 366 jours (année sextile), ce qui n’arrivait pas tous les 4 ans comme on pouvait le penser. Le calendrier républicain resta en vigueur jusqu’en décembre 1805 ; il fut aboli par Napoléon, qui restaura le calendrier grégorien, le 1er janvier 1806.
 
Le calendrier musulman
Purement lunaire, le calendrier musulman contient 12 mois qui ont alternativement 30 et 29 jours, sauf le dernier mois, qui peut comporter 29 ou 30 jours. L’année peut donc contenir 354 ou 355 jours : 33 années grégoriennes correspondent à 34 années musulmanes, puisque l’année contient 12 lunaisons plus 10,875 jours. Ces années varient dans un cycle de 30 ans musulmans, qui comporte 10 631 jours : 19 années de 354 jours (années communes) et 11 années de 355 jours (années abondantes), soit une durée moyenne de l’année de 354 j 8 h 48 min. La durée moyenne du mois est de 29 j 12 h 44 min. Les années sont comptées depuis le 16 juillet 622 (1er Mouharram), jour de l’hégire, ou « émigration » de Mahomet de La Mecque pour Médine. Ainsi, 1992 correspond en partie aux années 1412 et 1413 de l’hégire. L’année ayant 10, 11 ou encore 12 jours de moins que l’année grégorienne, le nouvel an musulman survient chaque année en avance de ce même nombre de jours. Le début du mois commence à la nouvelle Lune réellement observée, lorsqu’on voit, au coucher du Soleil, un mince croissant à l’horizon, ce qui peut entraîner un certain décalage avec le calendrier théorique.
 Le calendrier hébraïque
Le calendrier hébraïque remonte pour sa forme actuelle au IVe siècle après J.-C. Luni-solaire, il assure une valeur moyenne du mois voisine de la lunaison et une durée moyenne de l’année voisine de l’année tropique. L’année se compose de 12 ou 13 mois lunaires comprenant 29 ou 30 jours ; l’année de 12 mois est dite commune, et celle de 13 mois embolismique. De plus, chaque année varie de trois façons : l’année commune peut contenir 353 jours (défective), 354 jours (régulière) ou 355 jours (abondante) ; l’année embolismique offre les mêmes variations : 383 jours (défective), 384 jours (régulière) ou 385 jours (abondante). La longueur de la lunaison est de 29 j 12 h 44 min 3 s ; les deux sortes d’années varient dans un cycle de 19 ans (cycle de Méton), qui comprend 235 lunaisons : 12 communes et 7 embolismiques. Les années sont comptées depuis l’époque admise de la création du monde, soit en 3762 avant J.-C. ; ainsi 1992 correspond en partie aux années 5752 et 5753. Le nouvel an (1er Tisseri) tombe toujours en septembre ou en octobre grégorien au moment du coucher du Soleil, instant du commencement du jour.
 
Auteur : Denis Savoie


Message édité par Profil supprimé le 08-11-2004 à 23:07:54
n°4147484
zurman
Parti définitivement
Posté le 08-11-2004 à 23:14:17  profilanswer
 

Définition de la seconde : durée de 9.192.631.770 périodes de la radiation correspondante à la transition entre 2 niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133.
 
Et le mètre est la longueur du trajet dans le vide parcouru par la lumière pendant 1/299 792 458 de seconde.
 
(par conséquent c = 299 792 458 m/s très exactement par définition, il n'y a rien après la virgule)
 
J'espère que c'est plus clair. :o

n°4149595
leFab
Itadakimasu !!!
Posté le 09-11-2004 à 11:32:22  profilanswer
 

zurman a écrit :

Définition de la seconde : durée de 9.192.631.770 périodes de la radiation correspondante à la transition entre 2 niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133.
 
Et le mètre est la longueur du trajet dans le vide parcouru par la lumière pendant 1/299 792 458 de seconde.
 
(par conséquent c = 299 792 458 m/s très exactement par définition, il n'y a rien après la virgule)
 
J'espère que c'est plus clair. :o


 
Historiquement, le mètre, ça a d'abord été défini comme un 10 millionième de quart de méridien. Ce qui signifie en gros, qu'avec les imprécision de l'époque, on a considéré que le tour de la Terre (en passant par les deux pôles) faisait "exactement" 40.000 km. Puis on en a déduit le mètre.
 
De mémoire, il me semble qu'ensuite, le mètre a été donné par la longueur d'un objet étalon, plusieurs fois changé au cours du temps.
 
C'est seulement aujourd'hui qu'on a cette définition précise du mètre...


---------------
L'ennemi est con : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui ! (Desproges)
n°4149694
allen_shez​ar
Posté le 09-11-2004 à 11:52:52  profilanswer
 

leFab a écrit :

...C'est seulement aujourd'hui qu'on a cette définition précise du mètre...

ah bon?  :D

mood
Publicité
Posté le 09-11-2004 à 11:52:52  profilanswer
 

n°4161142
bongo1981
Posté le 10-11-2004 à 19:02:03  profilanswer
 

avec les étalons, il y avait des problèmes de dilatation de matériaux en fonction de la température...

n°4163993
jean pierr​e
Posté le 10-11-2004 à 23:35:24  profilanswer
 

bongo1981 a écrit :

avec les étalons, il y avait des problèmes de dilatation de matériaux en fonction de la température...


c'est sans doute pour cela que l'on faisait et precisait à 20°

n°4164440
Talladega
Transcendance
Posté le 11-11-2004 à 00:13:31  profilanswer
 

et la pico seconde ca vient d'ou ? :o


---------------
Le topic de la Scandinavie | last.fm
n°4164891
kaloskagat​os
Posté le 11-11-2004 à 01:01:08  profilanswer
 

talladega a écrit :

et la pico seconde ca vient d'ou ? :o


 
http://images.ciao.com/ifr/images/products/normal/951/product-2951.jpg
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