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de détails insolites, un rapide voyage sur internet permet de relever un fait intriguant : un sous-marin nucléaire se déplace plus vite en plongée qu’en surface(1), contrairement a l’intuition qui nous ferait penser que la traınée visqueuse ou turbulente devrait augmenter en immersion puisque la surface de contact entre la coque et l’eau y est la plus grande.La réponse a ce paradoxe est cependant bien connue des spécialistes d’architecture navale. On sait en effet depuis le dix-neuvieme siécle qu’une source importante de trainée pour les navires est la résistance de vague, c’est-a-dire la perte d’énergie par émission de sillage a longue distance, un équivalent aquatique du rayonnement de freinage bien connu en électromagnétisme.
(1) Ceci n’est vrai que pour des sous marins `a propulsion nucléaire dont la puissancemotrice est indépendante de la quantité d’oxygene disponible. Pour les sous-marins diesel,la vitesse en immersion est plus faible.
Une des contraintes sur la forme des coques de navires est ainsi de s’assurer que le sillage émis a la proue et a la poupe interferent destructivement de façon a minimiser l’amplitude des vagues émises a l’infini (Fig. 1.1). L’existence de cette résistance de vague explique donc naturellement le comportement des sous-marins : en plongée, le navire ne perturbe pas la surface de l’eau, et n’émet donc pas de sillage, ce qui réduit sa résistance de vague.
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