L’uniforme contemporain, celui que l’on croise dans les rues, dans les amphithéâtres ou même dans les bureaux les plus aseptisés, semble avoir renoncé à toute prétention. Vêtements amples, chaussures usées par l’effort ou l’inaction – qu’importe, car ce qui prévaut désormais, c’est l’effacement de soi dans la trame du monde, la dissolution volontaire dans une esthétique de la fatigue et de la fonctionnalité. Loin d’être un simple caprice de mode, ce relâchement vestimentaire s’inscrit dans une dynamique beaucoup plus large, celle d’un ordre économique qui, décennie après décennie, a fini par graver dans nos corps les impératifs du marché.
 
La garde-robe est devenue le dernier bastion de résistance passive, là où l’individu compose un langage silencieux, un refus poli des logiques du prestige. Car s’il est une chose que la course perpétuelle à la performance nous a enseignée, c’est que la distinction n’est plus un levier de pouvoir, mais un fardeau. L’élégance rigide, autrefois réservée aux ascensions sociales et aux rituels de la bourgeoisie conquérante, s’érode au profit d’une esthétique plus souple, plus adaptée aux vies fragmentées et aux temporalités disloquées. La mode n’est plus celle des parades, mais celle des déplacements rapides, des journées sans fin où chaque costume trop serré devient un obstacle.
 
Cette nouvelle norme vestimentaire est le miroir fidèle d’une époque où la stabilité est un luxe et où l’imprévu est la règle. On s’habille comme si, à tout moment, il fallait pouvoir fuir, courir, s’adapter. L’ombre portée de décennies de dérégulation et de précarisation du travail s’étale dans ces plis amples et ces semelles confortables. Nous sommes devenus des nomades sans horizon, marchant non vers un avenir radieux, mais dans les couloirs du temps présent, ceux que la logique du marché n’a de cesse de réagencer.
 
Ce n’est pas tant un choix qu’une nécessité impérieuse : la garde-robe est désormais la traduction directe de la volatilité sociale. Plus personne n’ignore la fragilité des trajectoires, et chacun s’habille comme on se protège – sans éclat, sans ornement, avec cette retenue qui signale l’appartenance à un monde où l’on préfère se fondre que briller. L’époque commande des habits souples, car la verticalité de l’ambition s’est effondrée, laissant place à une horizontalité incertaine.
 
On pourrait croire qu’il s’agit d’un signe de libération, que la mode a simplement tourné le dos aux carcans anciens. Il n’en est rien. Ce relâchement est moins un abandon qu’une capitulation silencieuse. On s’habille comme on survit, et l’on survit dans un monde où l’accélération ne laisse aucune place à la parure. Les chaussures usées, les vêtements trop larges – tout cela témoigne de l’inscription du corps dans une logique économique qui ne dit pas son nom. Ce n’est pas une mode, c’est une leçon de pragmatisme que chacun a intériorisée, une réponse tacite à la fragilité du présent.

 
 
bien.
de qui est-ce?

 
Assez affreux le rendu en l’état mais a voir une fois repassé et retouché en effet. Le tissu avait l’air super fin déjà sur le site.

Ça fait bizarre de ne pas te voir habillé en vendeur de shit nobody, je ne te reconnais pas. Dommage d'assombrir une piece claire.

La chaussette, c’est OUI.

Bonne année panda de fer

Reçu le pantalon wide leg susu laine cachemire.
Faudra faire un ourlet et passer un coup de fer mais c’est confort.

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Détail cho7
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Je pense avoir aussi mal à la tête que Coyote présentement

 
Bonne année à tout le topic et plus particulièrement à cyd, b2g, martin, liam et stormlord
 
Annus horribilis aux lurkeurs

Bonne année à tout le topic et plus particulièrement à cyd, b2g, martin, liam et stormlord

Annus horribilis aux lurkeurs

Que le style et la distinction ne vous laissent pas sur le bord de l'autoroute 2025
 
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Ici jogging informe et sweat sale, plan Grand Frais