Citation :
Depuis longtemps, les nationalistes flamands exigeaient la fermeture de la section francophone de l'Université catholique de Louvain, située en région de langue néerlandaise. Le contexte des années 1960 et de ses crises linguistiques à répétition et surtout la consécration du principe d'unilingisme régional par les lois linguistiques Gilson de 1962 rendirent plus pressantes les exigences flamandes. Ces revendications se heurtaient à un refus catégorique du pouvoir organisateur de l'université, les évêques de Belgique, de scinder la plus grande université catholique belge en deux universités autonomes. Dans ce contexte, même le dédoublement des cours, le bilinguisme administratif et le nombre croissant de professeurs néerlandophones ne suffiraient pas à satisfaire les exigences des Flamands, qui continuaient à percevoir Louvain comme une université francophone en territoire flamand.
|