En Chine, l’acupuncture pour soigner les animaux de compagnie > L’acupuncture pour animaux est vieille d’environ six siècles en Chine, et elle a le vent en poupe depuis quelques années.
Solidement sanglé, un caniche regarde avec inquiétude un vétérinaire lui planter de fines aiguilles dans le dos et les pattes : l’acupuncture pour chiens et chats séduit en Chine un nombre croissant de maîtres. Même les lapins sont les bienvenus dans ce cabinet de médecine traditionnelle chinoise de Pékin, qui voit défiler du matin au soir des bêtes à poil de différentes tailles. Principale motivation des maîtres : offrir à leur animal un traitement moins invasif et avec moins d’effets secondaires que la médecine classique.
« L’avantage de la médecine traditionnelle chinoise, c’est qu’il n’y a pas d’opération chirurgicale. Donc la souffrance et la convalescence de l’animal sont réduites », déclare à l’AFP Zhai Chunyu, 38 ans, venu avec Duniu, son caniche toy. Âgé de trois ans, il souffre de la maladie de Legg-Calvé-Perthes, qui atteint la tête et le col du fémur et conduit à leur tassement avec arthrose, douleur et claudication.
« Il avait tellement mal qu’il ne pouvait plus poser la patte au sol En Chine, l’acupuncture pour soigner les animaux de compagnie et « n’avait plus d’appétit », explique M. Zhai, qui travaille dans la finance. « Un médecin m’avait conseillé de faire une ablation de cette tête du fémur. Mais je ne voulais pas, car j’ai un autre caniche qui est passé par là et il a beaucoup souffert de l’opération et des séquelles. » Un ami lui conseille alors d’essayer l’acupuncture dans ce cabinet, ouvert en 2016 par le vétérinaire Li Wen, 68 ans.
« Après cinq-six séances, on a vu les résultats. Duniu arrive à marcher et même un peu à courir maintenant », se félicite son maître. Pour établir son diagnostic, le vétérinaire examine la corpulence de l’animal, ses yeux, la couleur de sa langue, prend son pouls et pose des questions au maître. Il plante ensuite ses aiguilles au niveau de points d’acupuncture spécifiques aux chiens et chats.
« Sur 10 animaux que je reçois en moyenne chaque jour, il y en a toujours un ou deux qui se rebiffent », explique Li Wen, 46 ans de métier.
Comme pour les humains, une fois les aiguilles plantées, le vétérinaire stimule les points avec une lampe chauffante dans laquelle ont été placés des disques d’armoise – une plante. C’est ce qu’on appelle la « moxibustion ». Elle est censée permettre, en complément de l’acupuncture, de réduire les rhumatismes ainsi que les douleurs musculaires et articulaires.
Le vétérinaire s’occupe principalement de cas de paralysie, de faiblesse des membres, d’épilepsie, de douleur et de rétention urinaire. L’acupuncture peut également servir lorsqu’il n’existe pas d’autre traitement. Tarif moyen de la séance: de 360 à 390 yuans (de 52 à 57 euros) selon les forfaits, ce qui reste acceptable pour la plupart des maîtres pékinois.
L’acupuncture pour animaux est vieille d’environ six siècles en Chine, selon le professeur Li. Elle était tout d’abord utilisée pour les vaches, moutons, chevaux, lapins ou encore les poules. Son application pour les chiens et chats est plus récente. Le marché de l’acupuncture pour animaux reste limité pour le moment. « Mais depuis 2016, il gagne en popularité », explique le professeur Li.
« Avec l’élévation du niveau d’études, des conditions de vie et des revenus, de plus en plus de gens se rendent compte des bénéfices de cette médecine. »
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