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  L'avenir du cinéma ? Le numérique ???

 


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Auteur Sujet :

L'avenir du cinéma ? Le numérique ???

n°9436537
romualdzzz
Silencio
Posté le 07-09-2006 à 14:51:30  profilanswer
 

A l'aube d'une ére nouvelle du tout numérique, on est en droit de se demander ce que l'avenir réserve au cinéma.
 
Rappellons que le terme cinéma provient du cinématographe des frères lumières, et se caractérise ainsi :
projection publique d'images animées sur support photochimique.
Depuis ces 20 dernières années, la vidéo a parallèlement fait d'énormes progrès. Utilisée en marge du cinéma d'une façon amateure ou expérimentale. la vidéo devient récement haute définition et n'a alors plus rien à envier à la médiocre qualité de nos vieilles vhs. La vidéo est de plus en plus utilisée pour les tournages, elle commence à l'être pour la projection.
 
Le débat de la qualité est en réalité un débat de second plan : le numérique progresse de toute façon d'une manière vertigineuse, et l'on peut sans mal penser qu'il deviendra bientôt "digne successeur" de l'image photochimique. Le débat se situe plus je pense au niveau de la production et de la projection et des corollaires que le numérique amène :  
 
- Pour le tournage, le numérique a favorisé un autre mode de production et a permis de réduire le fossé qu'il y avait entre film professionnel et film amateur, avec tous les avantages/inconvénients que cela amène : Pour parler surtout des inconvénients, je pense que le niveau des oeuvres produites se retrouvent tirées vers le bas : n'importe qui s'improvise cinéaste (vidéaste selon moi) et les boites de production fleurissent, développant des projets sur un modèle économique complètement aberrant (réduction de l'équipe, sous paiement des techniciens, emploi abusif des stagiaires) : quelques longs métrages sont maintenant produits comme l'étaient les courts métrages autrefois.  
En résulte une sous enchère du métier de technicien de l'audiovisuel, et également, une amateurisation du métier (Le jury de Clermont Ferrand en 2004 n'a pas accordé de grand prix, regrettant le manque d'inventivité de la nouvelle génération) Le numérique ouvre les portes de la médiocrité et de ceux qui veulent tourner au kilomètre : du point de vue expérimental, ça peut se concevoir une ou deux fois, mais s'est en passe de devenir le leitmotiv de l'inexpérience.
 
- Concernant l'arrivée du numérique au niveau de la projection, les enjeux sont grands, même s'il est vrai que ce changement pourra et devra s'effectuer sur une décénnies voire d'avantage. Il y a déjà un problème de saturation au niveau des sorties : trop de films (en fait trop de copies) pour trop peu de salles. Les plus grand films sortent sur des combinaisons de plus de 900 copies et trustent tout le marché. Avec l'immatérialisation du support de projection, ne peut on pas craindre qu'il n'y ait désormais plus de limite et que les même films se retrouvent dans toutes les salles ? Ne peut on pas craindre pour le piratage ? Aujourd'hui, si un cd sort, il peut être diffusé le jour même sur internet à cause/grâce à la nature même de son support. La pellicule est une protection efficace contre le piratage; quand le film sera numérique, qu'en sera-t-il ? Enfin, il y a une question, plus métaphysique, touchant la perception même du cinéma : la perception du cinématographe, car elle est la quintessence même du cinéma. Le film est l'empreinte lumineuse de nos acteurs, ce "ça a été" qui condense une émotion unique, inimitable, qu'on ne retrouve que dans le film, et pas dans la vidéo du film. (la contemplation d'une peinture ne suscite pas la même émotion que la contemplation de la photo de la peinture)
Il est vrai que certains ne voient pas la différence entre un film en salle et un film en DVD, mais pour les autres ??? Pour les amoureux du septième art ?  Ils sont certes peu nombreux, mais importants (rappelons qu'en 2000, les "assidus" du cinéma ne représentent que 4% du public mais représentent 28% des entrées) Est-ce que les cinéphile vont payer pour une vidéoprojection ?
 
Ma question est la suivante :  

Citation :

Est-ce que l'arrivée du numérique dans la production d'oeuvres cinématographiques et dans nos salles de cinéma n'aura pas pour effet de mettre fin au 7è art ? Serez vous prêt à payer pour une vidéoprojection, que désormais n'importe qui peut avoir dans son salon ?

:o  :o  :o

Message cité 1 fois
Message édité par romualdzzz le 23-09-2006 à 00:08:55
mood
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Posté le 07-09-2006 à 14:51:30  profilanswer
 

n°9436631
flooop3
Posté le 07-09-2006 à 15:00:00  profilanswer
 

Citation :

Ma question est la suivante : Est-ce que cette transformation majeure qui pointe le bout de son nez n'aura pas pour effet de mettre fin au 7è art.  


 
Non
 

Citation :

Serez vous prêt à payer pour une vidéoprojection, que désormais n'importe qui peut avoir dans son salon ?  


 
Oui
A moins de posseder un ecran de 5m de base, une bonne sono et d'avoir les films des leurs sorties en salle, ca vaut encore le coup d'aller au ciné.
Apres le piratage c'est un autre probleme... les amoureux du cinema continueront à aller dans les salles et à acheter des dvd.

n°9436683
LooSHA
D'abord !
Posté le 07-09-2006 à 15:04:52  profilanswer
 

romualdzzz a écrit :

Serez vous prêt à payer pour une vidéoprojection, que désormais n'importe qui peut avoir dans son salon ?  
 
Autre point, le support photochimique est un des derniers rempart contre le piratage. en effet, il est très difficile d'effectuer un télécinéma dans des conditions "maison", c'est à dire filmé à la sauvette dans un cinéma. Or, si on prévoit un circuit d'exploitation entièrement numérique, les films n'auront plus de support tangible, et qu'est-ce qui empêchera les pirates de voler les films sur les serveurs des distributeur ou des exploitants ? Les films pourront être piratés et diffusé à l'identique, ce qui finirait selon moi d'achever le 7ème art.


  • Le home cinema, c'est le degré zéro du cinéma (et ce n'est plus vraiment du cinéma). Chacun chez soi avec sa plus ou moins superbe installation. C'est l'art du gâchis appliqué à l'individualisme. Ça ne s'explique pas par la mauvaise qualité des salles, qui ont quand même fait de remarquables efforts par rapport à ce qu'on a connu il y a 20 ans.
  • Le fait qu'on puisse trouver avant ou dès la sortie le film avec la même qualité que ce qu'on peut voir en salle, je ne pense pas que ça puisse entraîner la désertion des salles. Ou alors ce qui compte, c'est de voir le film à sa sortie, peu importe les conditions si ce n'est sa qualité ?


---------------
Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
n°9437796
charlie 13
Posté le 07-09-2006 à 17:13:36  profilanswer
 

L'avenir du cinéma, c'est le home cinéma avec arrivée du film en direct par internet-adsl-cable, et le choix du spectateur de regarder quand il veut le film qu'il veut.
Les studios l'imposeront car ça leur fait faire l'économie des copies et de la distribution, et ça permet de rentabiliser en touchant non plus le public des salles, mais tous les telespectateurs, qui sont infiniment plus nombreux, et de multiplier à l'infini les séances de projection, au lieu de ne projeter ,en fait, que quelques séances le week end.
 Le public suivra, car le prix du materiel home cinema est en chute libre, les plasmas et les amplis ne cessent pas de baisser,pour les projecteurs la limite c'est plus la place que le prix, comme c'était le cas pour les projecteurs de diapositives.
Après ça, il ne restera plus qu'à fermer les salles "faute de fréquentation", comme on l'a déjà fait pour des milliers de "cinemas de quartier".

n°9437966
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 07-09-2006 à 17:32:48  profilanswer
 

bah chaque art a sa révolution. Quand on a découvert le pinceau y'en a sans doute qui ont du dire "c'est la mort de l'art, restons en aux crayons de charbons". Puis quand on a inventé la peinture à huile ça doute été le bordel. Quand un gus a inventé le feutre, il a du se faire insulter. Je pense pas que le numérique tue le cinéma, il l'amène vers autre chose, c'est une évolution logique de moyens techniques.


---------------
Acceuil
n°9445704
romualdzzz
Silencio
Posté le 08-09-2006 à 14:32:40  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

L'avenir du cinéma, c'est le home cinéma avec arrivée du film en direct par internet-adsl-cable, et le choix du spectateur de regarder quand il veut le film qu'il veut. Les studios l'imposeront car ça leur fait faire l'économie des copies et de la distribution, et ça permet de rentabiliser en touchant non plus le public des salles, mais tous les telespectateurs, qui sont infiniment plus nombreux, et de multiplier à l'infini les séances de projection, au lieu de ne projeter ,en fait, que quelques séances le week end.
 Le public suivra, car le prix du materiel home cinema est en chute libre, les plasmas et les amplis ne cessent pas de baisser,pour les projecteurs la limite c'est plus la place que le prix, comme c'était le cas pour les projecteurs de diapositives.


La vidéo s'est fait une place prédominante dans les foyers, et chacun peut désormais se regarder un film dans des qualités optimales, il est vrai, n'empêche que cela reste de la vidéo ! Le cinéma est vraiment autre chose, il est synonyme de collectivité, de partage. Et puis l'image photochimique n'offre pas le même degré de réalisme, on assiste quand même à une projection ! On ne peut pas faire stop ni rembobiner: Il y a dans le cinéma une véritable démarche active "d'aller vers le film" et non passive comme c'est le cas chez soi. (on mange, on fume, on va pisser toutes les deux minutes, on téléphone...)

charlie 13 a écrit :

Après ça, il ne restera plus qu'à fermer les salles "faute de fréquentation", comme on l'a déjà fait pour des milliers de "cinemas de quartier".

Malheureusement oui, une grosse partie des salles a commencé a fermer depuis les 70's à cause de l'apparition de la télévision: le cinéma s'est très logiquement dépossédé d'une partie de son audience. (la catégorie passive, celle qui venait pour "regarder quelquechose" )

meriadeck a écrit :

bah chaque art a sa révolution. Quand on a découvert le pinceau y'en a sans doute qui ont du dire "c'est la mort de l'art, restons en aux crayons de charbons". Puis quand on a inventé la peinture à huile ça doute été le bordel. Quand un gus a inventé le feutre, il a du se faire insulter. Je pense pas que le numérique tue le cinéma, il l'amène vers autre chose, c'est une évolution logique de moyens techniques.


Mettons le cinéma à part de la vidéo. Voici des améliorations du cinéma : la couleur, le son, le cinémascope, le dolby. la Hd est bien une évolution, oui, mais une évolution de la vidéo ! Je ne crois pas que le peintre ait jamais été inquiété de l'apparition du feutre, tout simplement pare que le champ d'application est différent.
 
Merci en tout cas de vos avis tranchés (c'est bien d'en avoir un quel qu'il soit) n'hésitez pas à laisser vos comms.

n°9445821
theoperato​r
Blob 3000 Deluxe Limited
Posté le 08-09-2006 à 14:42:15  profilanswer
 

Disons que le home cinema est beacoup plus en accord avec les besoins/ attante des gens d'aujourd'hui. Je ne crois pas qu'on assiste a un changement de fond, mais plutot de forme. Evidemment, il se pourrait que les cineastes finissent par s'adaptent a cette nouvelle facon de regarder les films (comme ca l'a deja ete avec l'invention des tele-films, la creation de productions Direct To Video etc.) ce qui, du coup, aurait un certain impact sur leur facon de creer.

n°9512598
romualdzzz
Silencio
Posté le 16-09-2006 à 19:24:11  profilanswer
 

Le rapport de Daniel Goudineau sur les perspectives et les enjeux de la projection numérique préconise le choix du 2k comme projecteurs... donc pas vraiment à la hauteur.

n°9519425
charlie 13
Posté le 17-09-2006 à 19:48:46  profilanswer
 

Et encore, le pire est à venir, j'ai vu l'autre jour un responsable de télevision qui disait qu'ils commençaient à tourner des séries adaptées, par leur cadrage, à la diffusion sur téléphones.
Ne rigolez pas, qui aurait pu dire sans rire il y a dix ans que le public dépenserait des fortunes pour acheter des sonneries de téléphone.

n°9519934
theoperato​r
Blob 3000 Deluxe Limited
Posté le 17-09-2006 à 20:38:55  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Et encore, le pire est à venir, j'ai vu l'autre jour un responsable de télevision qui disait qu'ils commençaient à tourner des séries adaptées, par leur cadrage, à la diffusion sur téléphones.
Ne rigolez pas, qui aurait pu dire sans rire il y a dix ans que le public dépenserait des fortunes pour acheter des sonneries de téléphone.


 
Il y'a quelque temps j'ai vu un reportage ou on parlait entre autres de morceaux de musiques adaptes aux portables. Vu que, comme l'avait explique avec enthousiasme le responable d'une maison de disque, "le refrain et un couplet suffisaient", les chansons duraient 1min30... Le plus choquant, du moins de mon point de vue, fut qu'aussi bien le journaliste (du service publique!) que la chanteuse dont il etait question n'y voyaient rien d'indecent...
 
A croire que la realite depeinte dans le film "Demolition Man", ou les gens ecoutaient des spots publicitaires, ne semble pas etre si eloignee que ca.  :sweat:  

mood
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Posté le 17-09-2006 à 20:38:55  profilanswer
 

n°9520343
Profil sup​primé
Posté le 17-09-2006 à 21:23:39  answer
 

LooSHA a écrit :

  • Le home cinema, c'est le degré zéro du cinéma (et ce n'est plus vraiment du cinéma). Chacun chez soi avec sa plus ou moins superbe installation. C'est l'art du gâchis appliqué à l'individualisme. Ça ne s'explique pas par la mauvaise qualité des salles, qui ont quand même fait de remarquables efforts par rapport à ce qu'on a connu il y a 20 ans.

Oui et non. Oui, les salles ont, en général, plutôt fait des progrès au niveau de la moyenne de qualité (les multiplexes récents ont souvent un niveau de qualité "minimum" sur toutes les salles, ou presque). Non, car il reste des défauts, même et surtout sur les salles récentes (recul insuffisant dans un nombre très important de complexes récents). Les salles qui diffusaient du 70mm (même en tant que versions "gonflées" d'un film en 35mm d'origine)  sont d'un niveau bien supérieur aux multiplexes récents... 70mm qui, depuis, a disparu, en tout cas en France, et à part des rétrospectives.
 
D'autre part, quand on n'est pas à Paris, va me trouver une séance en VOST pour un film grand public... et une séance tout court pour certains films plus confidentiels (sauf s'il y a une salle art et essai dans le coin, et encore...). Et dans certains cas, avec un public bruyant, mâcheur de pop-corn, discutant avec le voisin, etc... je dirais que si la qualité des salles a plutôt fait un pas en avant, la qualité des spectateurs a fait un grand pas en arrière. Merci les cartes...
 

romualdzzz a écrit :

La vidéo s'est fait une place prédominante dans les foyers, et chacun peut désormais se regarder un film dans des qualités optimales, il est vrai, n'empêche que cela reste de la vidéo ! Le cinéma est vraiment autre chose, il est synonyme de collectivité, de partage. Et puis l'image photochimique n'offre pas le même degré de réalisme, on assiste quand même à une projection ! On ne peut pas faire stop ni rembobiner: Il y a dans le cinéma une véritable démarche active "d'aller vers le film" et non passive comme c'est le cas chez soi. (on mange, on fume, on va pisser toutes les deux minutes, on téléphone...)
Malheureusement oui, une grosse partie des salles a commencé a fermer depuis les 70's à cause de l'apparition de la télévision: le cinéma s'est très logiquement dépossédé d'une partie de son audience. (la catégorie passive, celle qui venait pour "regarder quelquechose" )


Ne mélangeons pas entre la vidéo en tant que support de tournage, la vidéo en tant que mode de diffusion, et la vidéo en tant que mode de consommation.
 
En tant que support de tournage, de plus en plus de cinéastes issus du photochimique utilisent des caméras numériques (Soderbergh notamment). L'image numérique n'est, à mon avis, ni meilleure ni plus mauvaise que celle photochimique, elle est différente (de même que le Scope anamorphique et le Super 35 sont différents). L'important, c'est ce que le cinéaste en fait.
 
En tant que mode de diffusion, ça réduit notablement la logistique, mais nécessite d'avoir acheté les équipements nécessaires (DLP professionnel avec les disques durs, etc...). Ca peut fortement changere l'économie des salles.
 
En tant que mode de consommation, la vidéo (chez soi) peut certes inciter à une vision passive, mais ça existe déjà depuis qu'il y a la télé et les magnétos (comme tu l'indiques d'ailleurs). Mais a contrario, ça permet aussi une lecteure analytique, permettant de revoir plusieurs fois une même scène pour mieux l'étudier. Certains sont tout aussi passifs au cinéma, d'ailleurs (merci les cartes, et merci à un certain marketing). Et quand on a une installation "home cinéma" dédiée, avec obscurité et tout ça dans une salle à part... on peut être incité à une vision plus concentrée que celle qu'on aurait eue vis-à-vis de la télé dans le salon.
 

Citation :

Mettons le cinéma à part de la vidéo. Voici des améliorations du cinéma : la couleur, le son, le cinémascope, le dolby. la Hd est bien une évolution, oui, mais une évolution de la vidéo ! Je ne crois pas que le peintre ait jamais été inquiété de l'apparition du feutre, tout simplement pare que le champ d'application est différent.


Cf. plus haut. Et de plus en plus de cinéastes "classiques" ont utilisé des caméras digitales. Considérer la vidéo numérique haute définition comme une évolution uniquement de la vidéo est, à mon sens, une erreur (volontaire ?).
 
Note d'ailleurs qu'a contrario, et en tout cas jusqu'à une époque très récente, une immense majorité de productions destinées à la télévision (séries, feuilletons, téléfilms...) était tournée en... argentique (35mm le plus souvent). Et ce, bien qu'étant destinée à une diffusion et consommation "vidéo" uniquement.

n°9520676
LooSHA
D'abord !
Posté le 17-09-2006 à 21:57:46  profilanswer
 


En fait, quand je disais ça, je pensais avant tout aux grandes salles qu'on a joyeusement saucissoné pour en faire 3 ou 4 plus petites, quand d'un cinéma à 2-3 salles on faisait des 10 salles, il y a 30 ans.
 
Le mouvement s'était heureusement inversé, et si ce n'est pas du meilleur niveau, c'est toujours "mieux" :/


---------------
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n°9521039
Profil sup​primé
Posté le 17-09-2006 à 22:40:29  answer
 

LooSHA a écrit :

En fait, quand je disais ça, je pensais avant tout aux grandes salles qu'on a joyeusement saucissoné pour en faire 3 ou 4 plus petites, quand d'un cinéma à 2-3 salles on faisait des 10 salles, il y a 30 ans.


Ah, ça, oui, c'était clairement horrible. Les premiers complexes, ou comment transformer de superbes salles  uniques en petites boîtes plus ou moins biscornues et parfois à l'écran vraiment minuscule.
 

Citation :

Le mouvement s'était heureusement inversé, et si ce n'est pas du meilleur niveau, c'est toujours "mieux" :/


Ceci dit, les salles "uniques" (ou "petits complexes" d'une grande salle et de quelques petites) tendent à disparaître, R.I.P. le Kinopanorama, le Gaumont Champs Elysées, etc...

n°9523212
romualdzzz
Silencio
Posté le 18-09-2006 à 11:09:59  profilanswer
 

+1 Tout ce changement se fait au détriment de la qualité. Je suis tombé sur un vieux bouquin, manuel de photographie grand public des années 50, où sont expliquées la profondeur de champ, l'hyperfocale, calculer une exposition, choisir un filtrage : le photographe amateur d'hier en connaissait bien plus que le photographe lambda d'aujourd'hui. Résultat, on s'émerveille non pas de la qualité des photos, mais de la technologie qui rend le tout si accessible. Quelqu'un sait encore calquler une hyperfocale pour prendre une photo ?
 
Si je parle à la fois de la vidéo support de tournage et vidéo support de proj, c'est parce que la finalité de cette évolution, c'est d'avoir une chaine  entièrement numérique, de la production à la projection. Le changement du support de production s'est amorcé depuis plus longtemps, il est la conséquence d'un mode de production qui privilégie le pragmatisme économique au détriment de la qualité picturale et d'une invention qui est loin d'avoir montré ses limites (le cinématographe : enregistrement d'images animées sur support photochimique).
 
Quant au super35/scope2.39, le premier est uniquement voué à économiser la pellicule lors du tournage. C'est aussi l'avantage du numérique : économiser de la pellicule à tout prix. Mais cela reste de la vidéo et les réa utilisants la vidéos sont plus vidéastes que cinéaste. Après, je suis peut être réac, un vieux con coincé dans son siècle, mais je ne crois pas.
 
 
Les téléfilms en france sont toujours tournés en super16 pour la plupart, format qui reste moins cher que le numérique.

n°9523309
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-09-2006 à 11:33:58  profilanswer
 

Quelques un de mes films préférés sont des production de V cinéma japonais tournés en vidéo et diffusés directement en numérique (sur DVD). Il ne faut pas condamner tout un monde sous prétexte que ça ne rend pas pareille à l'écran.
 
La photographie a énormément évoluée. Il n’y a pas de rapports entre les pellicules qu’on emploie de nos jours et celle que Méliès utilisait. Alors bien entendu le passage au numérique apporte son lot de changements, comme le passage au parlant et le passage à la couleur, mais à mon avis c’est loin de marquer la fin du cinéma, ni même un dégradation dans la qualité des productions. En fait ça sera même un évolution plus discrète que l’invention du parlant, qui a entraîné la désuétude de nombreux réalisateurs et un jeu beaucoup moins théâtrale.
 
De plus l’étymologie de cinématographe c’est un appareil qui enregistre les images en mouvement. Il n’y a pas de raison intrinsèque pour que cela se fasse de manière chimique. La distinction cinématographe / vidéo est à la base purement technique.

n°9523324
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-09-2006 à 11:36:48  profilanswer
 

PS : Et j'ai toujours détesté le publique. Je vais au cinéma mais toujours quand la salle est vide (séances de 13 heures et autres). Je serais le premier heureux si "projection publique" disparaît de la définition. Le publique n’est supportable que s’il se fait assez discret pour qu’on l’oublie, donc il n’est en aucun cas une nécessité. Si je vais au cinéma c’est pour voir un film, pas pour nouer des relations sociales ou pour m’intégrer de quelque manière que ce soit à un publique.

n°9524431
romualdzzz
Silencio
Posté le 18-09-2006 à 14:37:10  profilanswer
 

L'éthymologie de cinématographe ne fait certes pas allusion à la pellicule, mais l'invention, si.  
Koko90> Pour la notion de projection publique, je pense qu'elle est quand même nécessaire, parce qu'une salle vide, c'est vraiment ennuyeux. On n'est pas la pour copiner, certes, encore moins pour discuter, mais je crois que la notion de collectivité est importante. Après, je sais que certains cinéma laissent se produire des chahuts dans les salles, c'est agaçant et franchement inadmissible. Mais quand les lumières s'allument (après le générique bien sûr :D), quel bonheurd 'avoir partagé ce moment...libre ou pas d'en parler à l'issu de la projection.

n°9525637
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-09-2006 à 17:34:19  profilanswer
 

romualdzzz a écrit :

L'éthymologie de cinématographe ne fait certes pas allusion à la pellicule, mais l'invention, si.


Je suis d'accord. Mais bon, ça fait maintenant un moment que tout le montage se fait en numérique (du moins pour les grosses productions). Un transfert de moins ne peut pas être si catastrophique.  
 

romualdzzz a écrit :

Pour la notion de projection publique, je pense qu'elle est quand même nécessaire, parce qu'une salle vide, c'est vraiment ennuyeux. On n'est pas la pour copiner, certes, encore moins pour discuter, mais je crois que la notion de collectivité est importante. Après, je sais que certains cinéma laissent se produire des chahuts dans les salles, c'est agaçant et franchement inadmissible. Mais quand les lumières s'allument (après le générique bien sûr :D), quel bonheurd 'avoir partagé ce moment...libre ou pas d'en parler à l'issu de la projection.


Toi peut-être, mais moi pas. Je n’aime pas les foules.
Un bon publique est un publique si discret qu'on ne le remarque pas. Et quand la lumière s'allume, tout ces gens qui partent avant même que le générique soit fini en vous enjambant comme si vous étiez fou de rester ne me sont pas particulièrement utile.

n°9525644
charlie 13
Posté le 18-09-2006 à 17:35:30  profilanswer
 

Comme déjà dit, le numerique, ce n'est qu'une technique d'enregistrement, c'est tout.
Que l'image soit enregistrée sur une pellicule argentique, une bande magnétique, ou un disque dur, ça n'a aucune importance tant que la qualité d'image est bonne, et actuellement elle est comparable à la qualité de l'argentique, au moins en format normal, pour le 70mm Todd AO, c'est peut être pas encore çà.
Après, la projection en salle n'est pas liée an Cinema, mais seulement au fait que très peu de gens pouvaient se payer chez eux une installation de 35mm.
Ceux qui le pouvaient le faisaient, en particulier notre Johnny que les belges nous envient.(J'ai lu quelque part qu'il est lui même passé au numérique)
Si on peut avoir chez soi une qualité égale à ce qu'on a en salle, j'en connais pas mal qui saurons se passer des sonneries de portables,des baffreurs de pop corn, et autres nuisances de racailles.
Etant un jour dans une petite salle, j'ai mesuré avec mes doigts l'angle sous lequel je voyais l'écran, j'ai fait la même chose chez moi avec mon rétroprojecteur, et en fait c'est chez moi que j'avais la plus grande image.

n°9525669
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-09-2006 à 17:39:11  profilanswer
 

PS : Et une salle vide c'est bien plus immergeant (je parle pas d’un petit home cinéma mais d’une belle grande salle dans un vrai cinéma). Surtout pour un film qui fait peur.

n°9527669
Profil sup​primé
Posté le 18-09-2006 à 21:52:44  answer
 

romualdzzz a écrit :

+1 Tout ce changement se fait au détriment de la qualité. Je suis tombé sur un vieux bouquin, manuel de photographie grand public des années 50, où sont expliquées la profondeur de champ, l'hyperfocale, calculer une exposition, choisir un filtrage : le photographe amateur d'hier en connaissait bien plus que le photographe lambda d'aujourd'hui. Résultat, on s'émerveille non pas de la qualité des photos, mais de la technologie qui rend le tout si accessible. Quelqu'un sait encore calquler une hyperfocale pour prendre une photo ?


Je pense surtout qu'en matière de photos, le numérique a fait passer le grand public dans la culture du jetable: on appuie d'abord sur le déclencheur, on réfléchit après. Note, cependant, que nombre de photographes de presse consomm(ai)ent de fortes quantités de pellicule... mais vu leur connaissance du métier, ils ne déclenchaient pas dans le vide.
 

Citation :

Si je parle à la fois de la vidéo support de tournage et vidéo support de proj, c'est parce que la finalité de cette évolution, c'est d'avoir une chaine entièrement numérique, de la production à la projection.


1°/ Mais les problématiques n'en restent pas moins dissociées. Le numérique n'empêche pas la projection en salles, la consommation par vidéo et DVD interposés n'est pas propre au numérique.
2°/ L'intérêt d'une chaîne entièrement numérique me paraît en partie mitigé, il n'est pas forcément supérieur à celui d'un tournage en argentique suivi d'une numérisation au niveau des coûts (le 16 mm est moins cher, comme tu le dis plus bas). Il peut par contre avoir un avantage de qualité, au niveau des pertes de signal.
 

Citation :

Le changement du support de production s'est amorcé depuis plus longtemps, il est la conséquence d'un mode de production qui privilégie le pragmatisme économique au détriment de la qualité picturale et d'une invention qui est loin d'avoir montré ses limites (le cinématographe : enregistrement d'images animées sur support photochimique).


Dans certains cas, je ne pense pas qu'il s'agisse de pragmatisme économique (e.g. Star Wars, pas trop limité en budget). Dans d'autres cas, je pense qu'il s'agit d'une démarche artistique - e.g. Michael Mann, Steven Soderbergh, ou encore Lars Trier (qu'on aime, ou pas).
 

Citation :

Quant au super35/scope2.39, le premier est uniquement voué à économiser la pellicule lors du tournage.


Pas tout à fait vrai, puisque le Super 35 permet généralement plus de profondeur de champ (lentilles sphériques). Quant à l'économie de pellicule, elle a seulement lieu quand on passe à 3 perforations, ce qui n'est pas systématique.
 
Globalement, oui, le Super 35 est plus économique que le Scope. Mais les raisons qui amènent au Super 35 ne sont pas forcément uniquement d'ordre économique. Quant à ces économies de budget villipendées, elles peuvent aussi constituer une aide pour des productions ne roulant pas sur l'or... c'est une vision à double tranchant.
 

Citation :

C'est aussi l'avantage du numérique : économiser de la pellicule à tout prix.


Sur l'économie de pellicule, je suis tout à fait d'accord. Mais on peut le voir sous un autre aspect: avec moins de coûts de pellicule, on peut faire plus de prises en restant à budget constant. Je sais que ce n'est souvent pas comme ça que ça se passe, mais pour certains réalisateurs ça peut être le cas. Faire beaucoup de prises en 65mm, ça reviendrait cher...
 
Et encore une fois, les arguments du budget sont à double tranchant. Ca peut vouloir dire un nivellement du ciné par le bas, en permettant à beaucoup de faire n'importe quoi. Ca peut aussi permettre à des créateurs exigeants de produire des oeuvres, amlgré des budgets restreints.
 
 
Je note aussi que, du fait de la faible surface des capteurs numériques (comparés à de la pellicule 35mm), la profondeur de champ est plus importante. Et ça a des conséquences artistiques, parfois voulues.
 

Citation :

Mais cela reste de la vidéo et les réa utilisants la vidéos sont plus vidéastes que cinéaste.[//quote]
Donc, Mann et Soderbergh seraient des "vidéastes" et pas des "cinéastes" ? A mon sens, le point crucial est l'intention de l'auteur, pas le support utilisé. Que ce soit de l'argentique ou du numérique, je m'en tape tant que l'oeuvre vaut le détour.
 
[quote]Après, je suis peut être réac, un vieux con coincé dans son siècle, mais je ne crois pas.


Perso, j'essaie d'éviter d'avoir un point de vue unique et obtus.
 

Citation :

Les téléfilms en france sont toujours tournés en super16 pour la plupart, format qui reste moins cher que le numérique.


Comme quoi...
 
 
 

Koko90 a écrit :

La photographie a énormément évoluée. Il n’y a pas de rapports entre les pellicules qu’on emploie de nos jours et celle que Méliès utilisait. Alors bien entendu le passage au numérique apporte son lot de changements, comme le passage au parlant et le passage à la couleur, mais à mon avis c’est loin de marquer la fin du cinéma, ni même un dégradation dans la qualité des productions. En fait ça sera même un évolution plus discrète que l’invention du parlant, qui a entraîné la désuétude de nombreux réalisateurs et un jeu beaucoup moins théâtrale.


Et d'ailleurs, avec le parlant et la fin du muet, certains ont effectivement parlé de "fin du cinéma". En tant qu'art plus visuel voire abstrait, moins réaliste, cette opinion peut même tout à fait se justifier.
 

Citation :

De plus l’étymologie de cinématographe c’est un appareil qui enregistre les images en mouvement. Il n’y a pas de raison intrinsèque pour que cela se fasse de manière chimique. La distinction cinématographe / vidéo est à la base purement technique.


C'est en tout cas aussi mon point de vue.

n°9530294
charlie 13
Posté le 19-09-2006 à 11:04:10  profilanswer
 

Je ne vois pas comment tourner en super 16 pourrait couter moins cher qu'en numérique?
Une fois l'équipement acheté, tourner en numerique ne coute rien si on enregistre sur un support reenregistrable.
Et quant à la surface des capteurs numeriques, ça fait un moment qu'on est arrivé au 24x36 en photo, pour le cinéma ça suivra si ce n'est déjà fait, pour ne pas parler du capteur des Hasselblad...

n°9532290
romualdzzz
Silencio
Posté le 19-09-2006 à 16:15:12  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Je ne vois pas comment tourner en super 16 pourrait couter moins cher qu'en numérique?
Une fois l'équipement acheté, tourner en numerique ne coute rien si on enregistre sur un support reenregistrable.
Et quant à la surface des capteurs numeriques, ça fait un moment qu'on est arrivé au 24x36 en photo, pour le cinéma ça suivra si ce n'est déjà fait, pour ne pas parler du capteur des Hasselblad...


- Les équipements de tournages ne sont JAMAIS achetés mais loués. A titre indicatif, une Aaton XTR prod super16 se loue moins de 1200€/sem alors qu'une panasonic Varicam se loue 3000€/sem, pour une résolution de seulement 1280x720.
- Quant à la surface des capteurs numériques, on est loin du compte : un photogramme serait l'équivalent numérique de 1 à 10 Go d'informations, mais c'est en fait loin de la vérité puisqu'un photogramme ne comporte aucun pixel, mais des millions d'informations, intranscriptibles en vidéo. Une comparaison est à mon avis impossible puisque l'argentique permet des expositions tout à fait atypiques et encaisse beaucoup plus de contraste (en nombre de diaf notament) que le numérique. Certains estiment néanmoins que la "résolution" d'un film, si elle devait être quantifiée, se chiffrerait à 55 millions de pixels, soit une résolution de 8700x6400.

n°9532567
pascal75
Posté le 19-09-2006 à 16:44:15  profilanswer
 

Je pense qu'effectivement, l'avenir du cinéma c'est le numérique, même si, technologiquement, le "cinéma numérique" est le dernier progrès en date de la lignée technologique de la vidéo, et pas du cinéma.
Rien n'empêchera dans l'avenir proche que la vidéo ait les mêmes qualités techniques que le cinéma 35, même contraste, même déf, etc. (elle a déjà une meilleure stabilité d'images).
Il me semble que le problème posé est plus artistique : peut-on faire la même chose avec la vidéo num et avec le cinéma ? la réponse est oui, sans problème, pour la majorité des cinéastes qui ne se posent pas des questions sur l'ontologie de ces supports respectifs.  
Si on a une vision plus artistique, le fait, par exemple, que la vidéo est par nature, audiovisuelle, contrairement au cinéma, peut déterminer dans une certaine mesure à envisager le rapport au cinéma et à la vidéo selon leurs spécificités. Mais quand on fait ou essaye de faire des blockbusters, ce genre de réflexion c'est du pipi de chat.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°9533076
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 19-09-2006 à 17:44:09  profilanswer
 

romualdzzz a écrit :

Certains estiment néanmoins que la "résolution" d'un film, si elle devait être quantifiée, se chiffrerait à 55 millions de pixels, soit une résolution de 8700x6400.


Là encore ça dépend énormément du type de pellicule. Ce genre de mesure ne veut pas dire grand chose et un film tourné en moins de 3 Méga Pixels (SW ep 2) peut faire illusion sur un écran de cinéma.

n°9533364
romualdzzz
Silencio
Posté le 19-09-2006 à 18:20:04  profilanswer
 

Pascal75>Ta reflexion me semble très pertinente. Le débat de la qualité est en réalité un débat de second plan : le numérique progresse de toute façon d'une manière vertigineuse, et l'on peut sans mal penser qu'il deviendra bientôt "digne successeur" de l'image photochimique. Le débat se situe plus je pense au niveau de la production et de la projection et des corollaires que le numérique amène :  
 
- Pour le tournage, le numérique a favorisé un autre mode de production et a permis de réduire le fossé qu'il y avait entre film professionnel et film amateur, avec tous les avantages/inconvénients que cela amène : Pour parler surtout des inconvénients, je pense que le niveau des oeuvres produites se retrouvent tirées vers le bas : n'importe qui s'improvise cinéaste (vidéaste selon moi) et les boites de production fleurissent et développent des projets sur un modèle économique complètement aberrant (réduction de l'équipe, sous paiement des techniciens, emploi abusif des stagiaires) : quelques longs métrages sont maintenant produits comme l'étaient les courts métrages autrefois.  
En résulte une sous enchère du métier de technicien de l'audiovisuel, et également, une amateurisation du métier (Le jury de Clermont Ferrand en 2004 n'a pas accordé de grand prix, regrettant le manque d'inventivité de la nouvelle génération)
 
- Concernant l'arrivée du numérique au niveau de la projection, les enjeux sont grands, même s'il est vrai que ce changement pourra et devra s'effectuer sur une décénnies voire d'avantage. Il y a déjà un problème de saturation au niveau des sorties : trop de films (en fait trop de copies) pour trop peu de salles. Les plus grand films sortent sur des combinaisons de plus de 900 copies et trustent tout le marché. Avec l'immatérialisation du support de projection, ne peut on pas craindre qu'il n'y ait désormais plus de limite et que les même films se retrouvent dans toutes les salles ? Ne peut on pas craindre pour le piratage ? Aujourd'hui, si un cd sort, il peut être diffusé le jour même sur internet à cause/grâce à la nature même de son support. La pellicule est une protection efficace contre le piratage; quand le film sera numérique, qu'en sera-t-il ? Enfin, il y a une question, plus métaphysique, touchant la perception même du cinéma, la perception du cinématographe, elle, est unique, car elle est la quintessence même du cinéma. Le film est l'empreinte lumineuse de nos acteurs, ce "ça a été" qui condense une émotion unique, inimitable, qu'on ne retrouve que dans le film, et pas dans la vidéo du film. (la contemplation d'une peinture ne suscite pas la même émotion que la contemplation de la photo de la peinture)
Il est vrai que certains ne voient pas la différence entre un film en salle et un film en DVD, mais pour les autres ??? Pour les amoureux du septième art ?  Ils sont certes peu nombreux, mais importants (rappelons qu'en 2000, les "assidus" du cinéma ne représentent que 4% du public mais représentent 28% des entrées) Est-ce que les cinéphile vont payer pour une vidéoprojection ?

n°9534374
pascal75
Posté le 19-09-2006 à 20:15:26  profilanswer
 

romualdzzz > je réponds à ton premier point sur le rapport amateur/professionnel : faut pas croire que les cinéastes aient attendu la vidéo pour tourner des merdes. Le "professionnalisme" du cinéma n'est pas un gage de qualité, tu n'en doutes pas. De ce point de vue la vidéo peut permettre à tout le monde de faire aussi des nullités, mais peut permettre, soyons optimistes, à des gens de talent de tourner des images de qualité en dehors du carcan normatif de l'industrie du ciné.
-Ce que tu dis ensuite sur le phénomène de concentration, n'est pas spécifique au numérique, c'est déjà le cas pour le cinéma pellicule.
-Enfin, tu ne devrais pas oublier qu'entre le film et la vidéo du film, il y a la vidéo tout court, qui est un support aussi respectable que le cinéma si on ne le considère pas seulement comme un pis aller, mais comme un support spécifique.


Message édité par pascal75 le 19-09-2006 à 20:15:48

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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°9547579
charlie 13
Posté le 21-09-2006 à 13:53:50  profilanswer
 

De toute façon, une fois passé le stade de nouveauté, les cameras numeriques verront leur prix s'effondrer, dans la même proportion sans doute que les appareils photos numeriques.
Qui alors ira payer une fortune pour des films argentiques, les copies etc, alors qu'il peut tourner pour rien et multiplier les prises gratuitement?
Je voyais l'autre jour un vieux cineaste qui rappelait que pour une scène d'une comédie musicale ou on voit Frank Sinatra danser deguisé en marin style Popeye, on avait fait 102 prises!!
Le numerique remplacera l'argentique aussi sûrement pour le cinéma qu'il est en train de le faire pour la photo.
Qui est capable de dire, au premier coup d'oeil, qu'une photo -papier est issue d'un numérique, ou d'un argentique ?
Quand ça sera pareil pour les films, on abandonnera le 35mm comme on a abandonné le super 8.

n°9557298
romualdzzz
Silencio
Posté le 22-09-2006 à 18:26:34  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Le numerique remplacera l'argentique aussi sûrement pour le cinéma qu'il est en train de le faire pour la photo.
Qui est capable de dire, au premier coup d'oeil, qu'une photo -papier est issue d'un numérique, ou d'un argentique ?
Quand ça sera pareil pour les films, on abandonnera le 35mm comme on a abandonné le super 8.


N'espérons pas trop vite. La distinction photo papier/argentique est bien encore visible, même pour du 24*36 (je ne parle même pas des moyens et grands formats argentiques...le numérique peut pleurer) et cette comparaison ne s'arrête pas à la satisfaction de ne plus voir de pixel.  :)  
Quant au super 8, il est toujours utilisé à ce jour et permet aux réalisateurs en herbe de réaliser des courts métrages assez facilement. Souple d'utilisation, plus résolu que le DV, il coute plus cher, mais ce support reflète pour moi le véritable amour du cinéma.

n°9566950
charlie 13
Posté le 24-09-2006 à 10:57:00  profilanswer
 

Le super8 plus resolu que le DV ?
Je demande à voir, pour avoir connu les Beaulieu et leur optique Angenieux, ça ne supportait pas la comparaison avec les derniers camescopes tri-CCD.

n°9572377
romualdzzz
Silencio
Posté le 24-09-2006 à 23:31:43  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Le super8 plus resolu que le DV ?
Je demande à voir, pour avoir connu les Beaulieu et leur optique Angenieux, ça ne supportait pas la comparaison avec les derniers camescopes tri-CCD.


Alors c'est étrange, parce que Beaulieux+angénieux  :love:  :love:  
Après, il faut avoir le projecteur adéquat et en bon état, qui a une bonne fixité et aussi une bonne lampe (parce que 100watts, c'est vraiment juste pour se rendre compte)

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