Bon c'est vrai, j'ai un mois et demi de retard mais en fait j'avais commencé à écrire un truc mais l'inspiration ne venant pas j'ai décidé de t'envoyer une de mes anciennes nouvelles. Encore désolé du retard...
Lenfant et le guerrier
A quelques minutes de la fin de son petit monde, Antonin flânait dans la rue. Son père lavait, à contre cur laissé sortir en ville. Du haut de ses douze printemps, il avait déjà arpenté la plus part des rues de la dernière cité libre des hommes, il connaissait Midar comme sa poche. Le marché navait plus de secret pour lui, le forum était le terrain de mille batailles imaginaires avec ses amis Octave, Alexandre et Julia.
Une fois, son père lui avait permis de venir avec lui pour voir lempereur Théodoric II. Depuis ce jour, cinq années sétaient écoulées. Le souvenir du premier des citoyens était devenu flou avec le temps. Le garçon ne se souvenait plus que du grand âge de lempereur. Il y avait des années de cela lempire couvrait la majeure partie du monde. Mais à limage de son dirigeant, lempire vieillissait. Il ne restait plus quune ville, les autres gisaient aux quatre coins du monde. Seul les monstres habitaient ces cités.
Les habitants de Midar ne prêtaient aucune attention à ladolescent, chacun se préparait pour le siège tant redouté. Les étales des marchands avaient été remplacés par des catapultes, des trébuchés et diverses machines de siège. Les citoyens en arme patrouillaient en ville. Sur les murs de la cité, des hommes, des femmes et des enfants emmenaient des flèches, des pierres et de lhuile.
« Eh gamin pousse-toi ! »
Antonin fit un bond de côté et laissa passé la catapulte, lhomme qui la poussait le remercia et continua sa route. Les roues de lantique machine grinçaient horriblement. A chaque cahot de la route, Antonin craignait que la catapulte ne tombe en morceau. Son père lui avait dit quelle navait pas servit depuis plus de cinq cent ans.
A cette époque, arborer une arme en ville était punit de mort. Antonin jeta un regard sur tous les militaires défilant dans la rue et se dit que les temps avaient bien changé. La plus part des citoyens participeraient ce soir à leur première bataille, leurs épées neuves seraient bientôt émoussées, leurs armures brillantes partiraient en morceau dans quelques heures. Le soleil ne se lèverait plus pour beaucoup de ces hommes et de ces femmes.
Antonin marchait dans la Grand rue, lorsquun homme attira son regard. Cet homme ne semblait pas soccuper de toute la fièvre guerrière qui montait en ville. Il aiguisait tranquillement la lame de son long glaive avec une pierre. Assis sur un tonneau, il fixait son arme de manière ostentatoire. Des cheveux blancs lui cascadaient le long du cou. Lhomme semblait tellement vieux, le poids de lempire paraissait laffliger.
Antonin se rapprocha de lui et ce dernier posa ses lourds yeux dazur sur le gamin, il reprit ensuite son travail, ses mains calleuses firent glisser la pierre sur la lame. Il portait une vielle armure dont certains pans avaient disparu. Le fer datait de plusieurs hivers, mais il tenait encore debout. Antonin reconnu une armure de légionnaire, les cours de Marcus portait leurs fruits. Mais cette armure là ne brillait plus depuis longtemps. Le vieil aigle impérial symbole dhonneur se distinguait à peine sous la crasse.
Autours du cou, Antonin identifia un célèbre insigne de cohorte. Cétait une tête de loup en argent, elle brillait comme si elle navait pas souffert du temps. Le loup ouvrait grand la gueule. Le garçon entama la conversation.
« Vous étiez de la cohorte du Loup, nest-ce pas ? »
Linconnu toisa à nouveau Antonin qui faillit prendre ses jambes à son cou et détaler dans les jupes de sa nourrice. Il y avait une tristesse et une fatigue perceptible de ce regard froid. Antonin serait bientôt un homme, il était fâcheux davoir peur du premier inconnu rencontré.
« Cest exact petit. »
Dans la grande artère adjacente, des légionnaires anonymes passèrent sans prêter la moindre attention au vieux ou au gamin. Lhomme recommença à aiguiser la lame. Un étrange silence sinstalla entre les deux. Encore une fois ce fut lenfant qui brisa le silence.
« Mon grand-père la commandé de son vivant. »
Une sorte de lueur de surprise éclaira le visage du vieux légionnaire et dans ses yeux naquit une lueur dintérêt.
« Tu es de la famille de Métolus dans ce cas là. Jai bien connu ton grand-père.
-Père dit quun jour je pourrais commander une cohorte et peut-être même une légion comme mon grand-père. »
Le vieux hocha en signe de dénégation et souffla comme pour appuyer son geste.
« Arrête de rêver petit, je ne sais pas si on ta prévenu mais la rumeur dit quon est à la fin du monde.
-Mais il y a des tas de militaires, de soldats et de légionnaires compétents ici, nest-ce pas ? Mon père dit que si on passe la nuit on aura fait le plus gros.
-Je ne doute pas des compétences de ton père gamin, mais la bataille que nous allons livrer ce soir est perdue davance. La plus part des citoyens militaires nont pas vue assez de guerre et les soldats qui ont pu se réfugier ici en ont vu beaucoup trop. Lhomme qui les mènera au combat est à peine un homme fait
-Ne dites pas de mal de Julius, cest notre bien aimé prince, fils de lempereur. »
Le vieil homme esquissa un petit sourire, les quelques dents qui lui restaient le rendaient effrayant.
« Jai vu plus de bataille et plus de mort que tu nen verra toute ta vie. Jhabitais dans le nord, dans les provinces Norkiennes. »
Antonin connaissait lhistoire et la géographie de lempire comme tout les garçons issues dune bonne famille. Les provinces Norkiennes navaient été pacifiées que depuis quarante ans, à lépoque son grand père était craint de tous les barbares peuplant cette contré.
« Vous avez connu des barbares ? Se risqua le gamin. »
Pour le coup, le légionnaire explosa dun rire sombre et caverneux. Lintonation de léclat de voix troubla Antonin. Le personnage en face de lui devait être un dément.
« Mais voyons petit Metolus, je suis un barbare
»
Lenfant recula dun pas par pur automatisme, devant lui un barbare affûtait tranquillement son glaive, il était de ceux qui avait fait trembler lempire à une époque pas si lointaine. Le monde avait bien changé depuis et la vrai guerre faisait rage.
« Lempire considère comme barbare tout ce qui nest pas lempire, pendant des années jai entendu des centaines didées reçues et de préjugés sur les gens de mon peuple. Regarde moi bien petit, ai-je lair dun mangeur denfant ? »
Bien que Lucia, sa nourrice, lui avait farci la tête dhistoire sur les barbares du nord, Antonin préférait depuis toujours les histoires de magiciens et de dieux. Qui plus est, il ne souhaitait pour rien au monde contredire le barbare.
« Non, non monsieur, vous avez lair tout à fait
civilisé. »
Antonin pesa longuement le dernier mot, en se demandant sil ninsultait pas le vieux barbare.
« Évidement, lempire a envahit mon village alors que je nétais guère plus âgé que toi. Les conditions de la paix furent honorables mais ils ont recruté quelques enfants dont moi dans la légion, à cet âge là je pouvais encore être « civilisé »
-Cest impossible, les légionnaire sont tous volontaire, lança vivement Antonin.
-Tu apprends bien tes leçons, petit. Malheureusement tu nas pas connu lhomme que ton grand père était. Je suis certain que tu aurais pensé le contraire. Je me souviens parfaitement du jour où je lui ai prêté serment. »
Lhomme marqua une longue pause et leva les yeux au ciel. Il ressemblait ainsi à une statue quAntonin avait vu un jour, mais pour le moment il ne se rappelait plus laquelle.
« Les gouttes de pluies chantaient sur les casques et les armures des légionnaires de la cohorte. Leau sinfiltrait partout et le sol était une mer de boue. Chaque garçon de mon village et des villages voisins prêtaient serment en posant un genoux dans une flaque et en récitant rituellement des mots que nous ne comprendrions que plus tard : «dans la force et lhonneur
» Elle était belle la cohorte du loup, ils nétaient quune bande de chiens mouillés et nous des chiots apeurés.
-Mais de part votre serment, ils sont devenu vos frères.
-Exact petit, mais pour le moment je ne pensais quaux frères et surs que je laissais au village, sans penser à ma mère qui était veuve. Tout a changé à partir de la première vraie bataille. »
Antonin crevait den savoir plus, il se prenait de plus en plus damitié pour ce vieux barbare devenu légionnaire. Lenfant sassit à terre en croisant les jambes. Nimporte qui passant ici aurait pu voir un maître en train dapprendre une leçon à son jeune disciple. Le vieux soldat reprit son discours :
« Lentraînement avait été trop court, on nous avait distribué une armure, un bouclier, un glaive et une lance. Il ne serait vraiment mien quune fois la bataille gagné. Les autres légionnaires mentouraient, mais je ne me suis jamais sentit aussi seul. Ton grand père voulait nous tester, nous autre les nouveaux. Nous étions en première ligne. Nos boucliers formaient une muraille infranchissable. Lorsque lordre davancer fut donné, mon ami Edred qui était à côté de moi, a vomis ses tripes. Mais ses jambes avancèrent quand même. Nous avons tous avancé ce jour là, coude à coude. Les guerriers de mon ancien peuple chargèrent. La première vague est venue se briser contre nous, tandis quà la deuxième nous rompions nos positions. La ligne fut détruite
»
Le vieux sarrêta de parler, Antonin cru apercevoir une larme qui perlait sur son visage fatigué, mais lenfant ne pouvait être sûr de rien.
« Que sest-il passé ensuite ? Continuez sil vous plait.
-Après ce fut chaos, sang, cris et merde. On peut faire toute les statues, toutes les gravures, toutes les tapisseries, tout les poèmes que lon veut la guerre se résume toujours à ça : deux parfaits inconnus qui se battent, se blessent et se tuent. Il ny a rien dautre, les idéaux, les principes, les sentiments, tout ça nest que du vent, à la fin on nest que de la viande puante.
-Mais tout a changé maintenant avec la guerre contre les monstres, nest-ce pas ? »
Le légionnaire gratta sa barbe naissante dune semaine et fit glisser la pierre à aiguiser sur la lame de son glaive. Le métal paru chanter pendant un instant, puis il se tut. Le glaive brillait, il trancherait et tuerait pour la liberté dans quelques heures.
« Ce que tu dit est peut-être vrai gamin, mais dans le même temps je suis un légionnaire, javance quand on me dit davancer, je recule quand on me dit de reculer et je tue quand on mordonne de tuer. Je ne suis quun maillon de la longue chaîne quon appelle légion.
-Peut-être mais à présent la cause est juste.
-Cela arrive parfois, mais la légion na pas les mains propres, nous avons déjà tué des femmes et des enfants, je ne pense pas que ce que nous avons fait était réellement juste. »
Antonin pâlit, en quelques secondes le vieux légionnaire avait détruit tous les mythes dhonneur et de gloire quil mettait dans larmé. Pour lui en chaque soldat demeurait un héro, ils avaient tous fière allure dans leur armure étincelante
« Vous avez vraiment fait ça ? Mon grand père vous a-t-il vraiment ordonné ceci ?
-Nous étions en campagne et nous sommes tombé sur un village, nos éclaireurs nous assurèrent que le village était remplit de guerrier. Ton grand-père a donné lordre dencercler le village et de le brûler. Pendant vingt minute, les arcs, les scorpions et les onagres ont fait pleuvoir des milliers de petites flammes. Les maisons ont toutes brûlé. Aucun guerrier na tenté de sortie et pour cause, une fois lincendie éteint, nous sommes rentré dans la ville et nous navons trouvé que des cadavres de femmes et denfants. Plus tard, nous avons appris à nos dépend que les hommes étaient partit à un conseil de guerre, pendant la nuit. »
Antonin navait jamais entendu parler de cette histoire, les légionnaires impliqués devaient bien se garder de crier cette histoire sur le forum. Ces révélations coûtaient beaucoup au vieil homme, son visage sétait peu à peu fermer pendant le récit. Il regardait dans le vide à présent.
Antonin décida de revenir à un sujet plus léger.
« Avez- vous participé à la bataille des trois jours ? »
Si tout les enfants Midariens retenait une date, cétait celle de 2521 après la fondation de Midar : la bataille des trois jours. Ce fut par cette illustre bataille mainte fois conté et chanté que les hommes remportèrent leur première et dernière victoire sur les dieux. Pendant trois jours et deux nuits des centaines de milliers de légionnaires combattirent contre les faux dieux et leurs armés. Grâce aux mages impériaux et à des anges venus du ciel, la bataille fut gagnée. Depuis ce jour, lempire fêtait la date anniversaire de la bataille en brûlant des statues des dieux.
« Lorsque les nouvelles faisant état de limminence dune guerre, nous sont parvenu, ton grand-père a foncé tête baissé vers le sud. A lépoque, il venait de me nommer centurion. Te rend-tu compte, javais une manipule de cent hommes sous mes ordres et je siégeais au conseil de guerre de ton grand père.
-Je suppose que vous avez réussit à arriver au sud sur le lieu de la bataille.
-Nous avons couru pendant des jours et des jours, des chevaux sont morts par dizaines, mais lorsque nous sommes arrivé à destination, la plaine était remplit de cadavres. Le sang avait coulé pendant trois jours, une boue noire remplaçait lherbe verte. Des hommes, des chevaux, des monstres et des anges gisaient au sol. Le monde entier puait, des bataillons de mouches volaient dans un enfer de bourdonnement, les corbeaux et les vautours se repaissaient déjà. Notre cohorte a dû faire dix grands bûcher pour éviter la contagion des maladies. Mais personne ne parle jamais de ceci. Quand on te parle de bataille, on parle toujours des hauts faits, de résistances impossibles, de charges héroïques, dépées et de boucliers. On oublie de mentionner la boue, la terreur de la mort, les cris de tes frères agonisants et du sort des cadavres. A-t-on dressé des monuments pour tous les hommes qui narrive plus à dormir parce quon les a obliger à ramasser les tripes de leurs frères ?
-Mais vous êtes horrible !
-Non petit, cest la guerre qui est horrible. »
Antonin détourna les yeux du vieux guerrier, une escouade de miliciens passait. Combien dentre eux seraient encore vivant le lendemain ? Antonin lui-même serait-il encore en vie le lendemain ?
« Vous pensez quon passera la nuit ?
-Jai passé quarante années de ma vie à suivre des ordres, la légion napprend pas à penser gamin. Mais je te répondrais quil ny a pas beaucoup despoir.
-Mais toutes les légions sont en ville, les citoyens sont parés au combat, le fils de lempereur mènera les troupes, on raconte que même des gens venu dailleurs nous aiderons.
-Nos ennemis sont dix fois plus nombreux et les dieux les soutiennent. Nous navons aucune chance. Tout espoir semble vain.
-Non, je suis certain que les hommes de la ville se battront jusquau dernier et que les monstres ne rentreront pas. Vous aussi vous allez vous battre, nest-ce pas ?
-Évidemment, je compte mourir sur scène comme un acteur de théâtre des temps ancien, je veux une mort de guerrier.
-Personne ne vous attend ? Personne ne vous retrouvera après la bataille ?
-Je suis un guerrier de la légion, si mes frères meurent tous, je serais seul.
-Vous navez pas de famille ?
-Le citoyen militaire et les gardes dune ville ont une vie rangée, ils peuvent avoir une famille. Les légionnaires sont tout le temps en mouvement, aucune femme ne voudrait dun homme constamment absent. »
Antonin hocha la tête. Le vieil homme avait raison. Le désespoir sempara du gamin qui commençait à comprendre le légionnaire. Si les murs de la ville tombaient et que la légion était défaite, la ville serait détruite et tout ce quil aimait serait détruit. Lui-même agoniserait sans aucun doute.
« Nous allons tous mourir.
-Cest possible, mais je te garantie quaucun des hommes portant une épée nabandonnera devant lennemi, des mercenaires abandonneraient car leur seule motivation est largent, mais les citoyens savent pourquoi ils prennent les armes, ils défendent leur famille, leur ville et leur patrie.
-Il y a un espoir dans ce cas là
»
Antonin ny croyait qua demi, il voulait espérer que la vie reprendrait son cours normal et que demain il pourrait courir dans la rue comme nimporte quel enfant.
« Jai déjà défendu des centaines de villes et à chaque fois, cest la même rengaine avec les monstres. Les premières vagues se brisent contre les défenseurs, mais lorsque tout le monde est fatigué, il se passe quelque chose dincroyable et nous perdons la cité.
-Quelque chose dincroyable ?
-La première fois, lorsque ton grand père a trouvé la mort, il y a eu des sapeurs et les monstres sont passés sous la muraille. Une autre fois, un bélier a craché du feu et il a détruit la porte. Parfois les dieux envoient leurs disciples et ils usent de magie pour briser nos murailles. Dernièrement à Estal, ils ont bombardé la ville avec de tonneau de feu pendant des heures et des heures.
-Vous avez peur ?
-Oui, tout le monde a peur, mais il y a bien des années jai fait un serment et mon honneur moblige à le respecter jusquà la fin : Dans la force et lhonneur, je jure de ne jamais nenfuir par lâcheté, de ne jamais quitter les rangs sauf pour ramasser mon arme qui est ma seule possession, de frapper mon ennemi et de protéger mes concitoyens. »
Le soleil baissait dans le ciel et le crépuscule de la journée commençait lorsque le bruit dun cor retentit au-delà des murailles. Pendant quelques secondes la ville retint son souffle, leuphorie des préparatifs fit place à la stupeur. Une goutte de sueur coula sur le visage du vieil homme.
« La bataille va débuter, petit. Tu devrais rentrer chez toi. »
Le légionnaire mit son casque et lattacha, il rengaina son glaive et prit son bouclier et sa lance. Antonin nosa rien dire, mais ainsi paré, il ressemblait à une statue Trémienne. Il avait le regard droit et majestueux, son armure abîmée faisait de lui un vétéran, mais le reste le rendait important. Il avait connu les affres de la guerre. Il était le dernier vrai guerrier de la ville.
Antonin reconnu le visage du légionnaire mais ceci navait aucune logique.
« Quel est votre nom ?
-Je suis Théodoric. »
Antonin resta coi devant cette révélation. Lhomme le plus important de lempire venait de se livrer à lui pendant plus dune heure. Il aurait dû savoir que lempereur navait été quun simple légionnaire, mais comment savoir que ce soir il redevenait un simple légionnaire.
Peu à peu tout devenait logique dans lesprit du gamin, lempereur ne sétait jamais marier, il avait adopté Julius comme la coutume le voulait.
Lempereur sourit au gamin et partit vers la muraille. Antonin lobserva. Il marchait dun pas assuré celui dun guerrier. Au loin, Julius criait des ordres de combats aux militaires prostrés aux fortifications. Encore plus loin des monstres hurlait en signe de défit.
Antonin rentra chez lui, le cur léger, si lempereur défendait lui-même la ville, rien ne pourrait lui arriver.
Lorsquau fond de son lit il sendormit, les cris de la bataille qui se déroulait si proche, lui parurent lointain. Lorsque le sommeil le prit, ses rêves furent peuplés de légions, de batailles et de héros.
Le monde était rempli de héros, rien ne pourrait jamais lui arriver
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les ombres sont les enfants de la lumière