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Auteur Sujet :

[Topic écriture] Sujet 13 - date limite 19 janvier

n°4611343
Selenium
Posté le 13-01-2005 à 19:30:07  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

ceridwen a écrit :

ca me fais plaisir que tu aimes. je ne me suis pas relue, c'est un premier jet pouf pouf sortie de mon imagination.  :sweat:  
il y en a tant que ca?


 
Juste quelques unes eparses qui font légèrement "trébucher la lecture" (terminaison er->é surtout)
Mais mis à part ce petit détail ton texte est très plaisant à lire...
 
Et mon texte quelqu'un l'a-t-il déjà lu ??  :hello:

mood
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Posté le 13-01-2005 à 19:30:07  profilanswer
 

n°4616940
subsk8
c4c4powered
Posté le 14-01-2005 à 14:07:30  profilanswer
 

Citation :

Sujet 13 - Subsk8
 
Les sorties de secours sont indiquées par un signal lumineux. Respectez les consignes des membres d’équipage.  
 
La poussée des réacteurs m’enfonçait doucement dans mon siège. Sensation plaisante que de se laisser dominer par une force me dépassant. Mais ma tête semblait toujours écrasée entre deux murs invisibles. Comme des oeillères me forçant à regarder devant.
Ca faisait plusieurs minutes que je relisais inlassablement le manuel de sécurité, incapable de tourner la tête vers elle. Le lire et le relire, sans même comprendre les mots que je lisais. Quelque chose de plus important occupait mon esprit : la nième manche du combat contre ma timidité. Qu’aurais-je dû faire à cet instant ? Comment se serait comportée une personne normale ? Parle. Dis-lui une banalité. Non, je vais bafouiller c’est certain. Mieux vaut se taire. C’est l’occasion ou jamais. Vas-y. Non, on verra plus tard. Je vais relire les consignes.  
 
Quel compagnon de voyage je faisais ! J’aurais voulu profiter de cette occasion, seul avec elle, pour la séduire. Je l’aimais d’une façon que je qualifierais de surréelle. Satanée timidité ! Et que faisaient ces cacahuètes par terre à mes pieds ?
 
Je m’étais résigné à terminer ce voyage comme je l’avais commencé, dans le plus grand silence, lorsque les évènements prirent une tournure que je n’avais pas prévue. Cet avion n’était pas en train de voler. Ca n’était d’ailleurs même pas un avion. Je me redressais, surpris d’être dans mon lit, et agacé. Encore ce stupide rêve ! Il avait assailli toutes mes nuits cette semaine. A chaque fois je me réveillais un peu plus tard dans le rêve, et à chaque fois en me levant je n’y comprenais rien. Je me douchais machinalement, parcourant à nouveau ce rêve avant qu’il ne disparaisse de ma mémoire. Le souvenir d’un rêve ne reste jamais longtemps accessible. En quelques minutes il plonge dans les profondeurs de l’inconscient. Je préparais le petit déjeuner, profitant le plus possible de ce sentiment de bien-être : je me souvenais de son visage. Et cette image évoquait pour moi la promesse d’une complicité fusionnelle, et d’un amour éternel. Il me fallait agir et décider de la marche à suivre. La prochaine fois je me lèverai pour aller aux toilettes. Elle sera forcée de dire quelque chose, juste un mot, pour me laisser passer. Et ce sera l’occasion que je saisirai pour dégeler la glace. Parfait.  
La veille, devant ma tasse de café, j’avais décidé de renverser des cacahuètes pour provoquer une réaction chez elle. En vain. Mais qu’importe, j’avais tout mon temps, et je savais que je finirai par trouver la bonne approche. Essai après essai. Patiemment.


 

n°4617156
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2005 à 14:33:51  answer
 

subsk8 a écrit :

Citation :

Sujet 13 - Subsk8
 
Les sorties de secours sont indiquées par un signal lumineux. Respectez les consignes des membres d’équipage.  
 
La poussée des réacteurs m’enfonçait doucement dans mon siège. Sensation plaisante que de se laisser dominer par une force me dépassant. Mais ma tête semblait toujours écrasée entre deux murs invisibles. Comme des oeillères me forçant à regarder devant.
Ca faisait plusieurs minutes que je relisais inlassablement le manuel de sécurité, incapable de tourner la tête vers elle. Le lire et le relire, sans même comprendre les mots que je lisais. Quelque chose de plus important occupait mon esprit : la nième manche du combat contre ma timidité. Qu’aurais-je dû faire à cet instant ? Comment se serait comportée une personne normale ? Parle. Dis-lui une banalité. Non, je vais bafouiller c’est certain. Mieux vaut se taire. C’est l’occasion ou jamais. Vas-y. Non, on verra plus tard. Je vais relire les consignes.  
 
Quel compagnon de voyage je faisais ! J’aurais voulu profiter de cette occasion, seul avec elle, pour la séduire. Je l’aimais d’une façon que je qualifierais de surréelle. Satanée timidité ! Et que faisaient ces cacahuètes par terre à mes pieds ?
 
Je m’étais résigné à terminer ce voyage comme je l’avais commencé, dans le plus grand silence, lorsque les évènements prirent une tournure que je n’avais pas prévue. Cet avion n’était pas en train de voler. Ca n’était d’ailleurs même pas un avion. Je me redressais, surpris d’être dans mon lit, et agacé. Encore ce stupide rêve ! Il avait assailli toutes mes nuits cette semaine. A chaque fois je me réveillais un peu plus tard dans le rêve, et à chaque fois en me levant je n’y comprenais rien. Je me douchais machinalement, parcourant à nouveau ce rêve avant qu’il ne disparaisse de ma mémoire. Le souvenir d’un rêve ne reste jamais longtemps accessible. En quelques minutes il plonge dans les profondeurs de l’inconscient. Je préparais le petit déjeuner, profitant le plus possible de ce sentiment de bien-être : je me souvenais de son visage. Et cette image évoquait pour moi la promesse d’une complicité fusionnelle, et d’un amour éternel. Il me fallait agir et décider de la marche à suivre. La prochaine fois je me lèverai pour aller aux toilettes. Elle sera forcée de dire quelque chose, juste un mot, pour me laisser passer. Et ce sera l’occasion que je saisirai pour dégeler la glace. Parfait.  
La veille, devant ma tasse de café, j’avais décidé de renverser des cacahuètes pour provoquer une réaction chez elle. En vain. Mais qu’importe, j’avais tout mon temps, et je savais que je finirai par trouver la bonne approche. Essai après essai. Patiemment.



Yeah, le monde des rêves, comme Lovecraft [:soggoth]

n°4618021
ceridwen
Posté le 14-01-2005 à 16:03:41  profilanswer
 

j'ai relu et corrigé mais il est possible qu'il en reste.


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La haine est un sentiment qui ne peut exister  que dans l'absence de toute intelligence. Tennesse Williams.
n°4618077
ceridwen
Posté le 14-01-2005 à 16:08:00  profilanswer
 

michounette a écrit :

Un petit aperçu d'un scénario sans doute étoffé, comme une lucarne ouverte sur une longue histoire... j'aime :)
 
Dommage qu'il y ait tant de fautes de grammaires :(


 
 
de toute façon tu peux parler, ton parler médiéviste ,'est pas parfait et n'est pas continue  :o  :lol:  
merci de m'avoir prévenue en tout cas.


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La haine est un sentiment qui ne peut exister  que dans l'absence de toute intelligence. Tennesse Williams.
n°4618712
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2005 à 17:14:03  answer
 

ceridwen a écrit :

de toute façon tu peux parler, ton parler médiéviste ,'est pas parfait et n'est pas continue  :o  :lol:  
merci de m'avoir prévenue en tout cas.


Oui, il est vrai qu'à certains moments j'étais inspiré, alors qu'à d'autres je ramais un peu... faudrait que je le reprenne pour le peaufiner, mais bon ce serait contraire aux règles du jeu :o

n°4621282
Marnie
Posté le 14-01-2005 à 22:51:48  profilanswer
 

'Tin je me suis encore gourée entre répondre et éditer. Bon je corrige, y va manquer un message ;).


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4658874
Marnie
Posté le 19-01-2005 à 19:11:57  profilanswer
 

Sujet 13 - Marnie a écrit :

 
Tünde avait un joli petit visage au nez court, aux pommettes saillantes, aux larges sourcils faisant paraître plus doux son regard sérieux. Elle attendait debout, immobile, sans impatience, sans lassitude ; de l'air de quelqu'un qui sait que les choses viendront. Mona la reconnut sans peine au milieu de la foule. Et tandis que les autres passagers retrouvaient à grand bruit leur famille, leurs amis, elle s'approcha lentement.
<< Tünde ! bafouilla-t-elle. Et elle se jeta à son cou.
 - Mona ! Ma petite cousine française ! As-tu fait bon voyage ?
 - Comme c'était long ! Je guettais la frontière à travers les nuages. Vingt fois j'ai cru que ma montre s'était arrêtée.
 - Tu n'avais rien à lire ?
 - Si. Mais je n'ai pas avancé d'une ligne. Impossible. >>
Tünde parlait un français parfait, sans aucun accent. Mona se sentit toute honteuse de n'avoir pas mieux travaillé son hongrois. Puis son visage se détendit dans un sourire.
<< On y va ? >>
 
La voiture sentait le café et la noisette. Mona huma longuement cette odeur familière. Cela l'aidait à se sentir chez elle. Il fallait absolument qu'elle puisse considérer ce pays comme le sien. Elle se le devait pour toutes les fanfaronnades qu'elle s'était permises en parlant de retrouver ses racines. Mais deux générations, elle s'en apercevait, suffisent à éloigner les gens.
Tünde conduisait vite, les yeux rivés sur la route. Le moteur grondait aux oreilles de Mona, engourdissant sa réflexion. Cette présence importune décourageait toute tentative de conversation.
Au Nord les collines défilaient, offrant leurs rondeurs à la caresse du regard. Le soleil rasant les creusait de vallées obscures, alors que les sommets brillaient d'un ocre satiné. Au Sud une plaine infinie laissait jaillir, çà et là, un rideau de peupliers ou le clocher pointu d'un village. Comme il aurait été agréable de se perdre là-bas, de se coucher dans l'herbe tendre, d'explorer ces forêts soyeuses !
Mona reporta son attention sur l'intérieur de la voiture. Elle ouvrit machinalement la boîte à gants, y découvrit une bouteille thermos - vide. Sous la bouteille en revanche, corné et taché, se trouvait un exemplaire du Petit Nicolas. Elle ne put retenir une exclamation.
<< Ça alors ! Tu lis le Petit Nicolas, toi ? C'est génial, j'adorais ce bouquin quand j'étais gamine !
 - Je le fais étudier à mes élèves. Ils aiment beaucoup. C'est assez simple pour qu'ils comprennent, et assez drôle pour les encourager. Évidemment, ce n'est pas du Musset.
 - En même temps, raconter ça en parlant comme Musset, bof quoi. Imagine. - Elle prit une voix docte. -
 ALCESTE : Qu'elle se fasse attendre encore un quart d'heure, et je m'en vais. J'ai une faim de tous les diables.
 NICOLAS : Patience, Alceste, patience.
 ALCESTE : Elle devait la sortir du four à midi. Il est midi, et ça ne vient pourtant pas. >>
Tünde éclata de rire. Mona l'imita, rose de plaisir de son petit succès. Toute gêne disparut entre les deux cousines, qui discutèrent comme si elles s'étaient toujours connues.
 
<< Tu m'emmèneras à Tokaj ? demanda Mona. J'ai une amie qui me parle sans arrêt des collines dorées de Tokaj.
 - Si tu veux. Ce n'est pas très loin de chez moi. Un bout d'autoroute jusqu'à Miskolc, puis des nationales. On y est en une heure et quart. Que veux-tu voir d'autre ?
 - Eh bien, Budapest, le lac Balaton, la Puszta ...
 - Oui, évidemment. Espèce de touriste, va ... >>




Message édité par Marnie le 19-01-2005 à 19:13:57

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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4662267
Marnie
Posté le 20-01-2005 à 08:59:34  profilanswer
 

Il y a un bug, j'arrive plus à éditer le premier message.
Je rappelle donc ici le principe des votes :

Principe des Votes : a écrit :

 
 
Pour les votes (pensez à enlever les espaces dans les balises) :  
 
Citation :
[ fixed]
Auteur n°1 : xxx  
Auteur n°2 : yyy
Auteur n°3 : zzz
Remarques : abcd
[ /fixed]
 
    * On ne vote pas pour soi-même (ce n'est pas une règle, simplement une question de courtoisie )  
    * Pour éviter de donner l'impression de voter au hasard (ce qui ne serait pas respectueux des efforts produits, vous en conviendrez), pensez à laisser une appréciation, même succinte : c'est toujours agréable de savoir "comment" on a été lu.
 
A chaque vote, le premier reçoit 3 points, le deuxième 2 points et le troisième 1 point.



 
A vous !


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4662299
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 20-01-2005 à 09:11:35  profilanswer
 

Zut j'ai râté le sujet... Bon je verrai si je suis assez rapide pour vous donner ma version dans la journée sinon tant pis pour moi!


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Dorénavant Mario_
mood
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Posté le 20-01-2005 à 09:11:35  profilanswer
 

n°4664313
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 20-01-2005 à 14:09:24  profilanswer
 

Bon finalement, j'ai eu le temps de finir, sans pour autant exploiter complètement le sujet et les idées que j'avais au départ. Pas grave.
 

Citation :

Sujet:
 
Un personnage est contraint à voyager en compagnie d'une personne pour qui il éprouve de l'affection mais qu'il connait mal.
 
L'évènement principal du sujet est le voyage. Les circonstances ne doivent apparaître qu'en filigrane, notamment à cause de la limite en longueur. Le mode de transport est libre.


 
Avant propos: J'ai tâché de m'inspirer du Nom de la Rose et notamment du rapport des moines avec le civil, le vulgaire et les femmes. C'est évidemment très maladroit par rapport à l'original et surtout, dans la mesure où cela ne se situe pas à la même époque, il y a sûrement des anachronismes malgré le soin que j'ai tâché de mettre à adapter mon récit à l'époque voulue. J'imagine que les moines actuels sont plus "ouverts" que les moines du roman d'Umberto Eco mais, dans la mesure où mon récit se situe au 19ème, j'ai tenté de trouver un "juste milieu". Je ne sais pas si j'y suis bien arrivé.
Et au final, avec ce que j'ai écrit, je me rends compte que j'ai plus ou moins fait du hors sujet...
 
 
 
 

Citation :

Sujet 13 - MarioCompiegne:
 
Quelques secondes seulement après que le chef de gare eût sifflé le départ, le train se mit en branle et commença doucement à tirer les wagons. Je n'étais pas peu fier d'être ici et une expression de joie devait assurement éclairer mon visage. Moi, jeune novice chez les Franciscains, j'étais autorisé par mon abbé à me rendre à une réunion très importante à Toulouse et j'étais chargé de rendre compte de tout ce qui s'y passerait.
 
En ce matin du 14 mai 1855, le temps était radieux, j'estimais que je pourrais me délecter durant tout le trajet du paysage qui s'offrirait sous mes yeux durant ces 14h de train.
 
A cet instant entra dans le compartiment une femme, jeune et belle, mes yeux furent tout de suite attirés vers le péché qu'elle représentait mais je ne devais pas succomber. Je me replongeai vite fait dans mon missel et fit semblant de lire.
 
Elle s'assit en face de moi, je sentais même son regard se poser sur moi. Ma condition de moinillon faisait de moi une cible privilégiée du démon de la tentation et je devais me contenir pour ne pas relever les yeux et la dévisager. Pourquoi donc était-elle venue dans ce compartiment, pourquoi s'était-elle d'ailleurs assise là où mon regard devrait forcément se poser si je voulais relever la tête? J'allais avoir un torticolis si je devais rester ainsi durant tout le trajet...
 
Ma vie avait été jusque là rythmée par le carillon qui avait retenti tel un pouls régulier. Mon apprentissage de la chose religieuse avait mis un frein à mon adaptation à la vie vulgaire. Ainsi les seules personnes féminines qu'il m'avait été donné de cotoyer étaient ma mère et ma soeur. Pourtant les informations éparses sur le sujet circulaient entre les novices mais le domaine était à mes yeux un Eldorado dont il fallait avoir honte.
 
Finalement j'avais pu me concentrer de longues minutes sur ces pensées puis mon ouvrage et lorsque je relevais les yeux, elles s'était endormie. Je pus ainsi la regarder à loisir de longs instants. Ses cheveux bruns bouclés, ses yeux que j'avais cru voir bleux auparavant, ses traits fins tellement différents de ceux des hommes. J'avais affaire à un être humain, certes, mais pourtant si différent de ceux qu'il m'était donné de cotoyer. Je n'avais jamais regardé ma mère et ma soeur de cet oeil lubrique.
 
En baissant un peu les yeux, je vis son coup dégagé et me rendis compte qu'elle portait une croix dorée. J'avais envie d'envoyer balader tous mes principes pour cet instant qu'il ne me serait sûrement plus souvent donné de vivre; mais cette croix me rappela ce pour quoi je vivais. Et ce n'était assurément pas pour cela.
 
Je me levai, changeai de compartiment et de compagnons de voyage et me replongeai dans mon missel. Je ne la revis que furtivement à la gare d'arrivée.


---------------
Dorénavant Mario_
n°4665487
starket
Posté le 20-01-2005 à 16:24:00  profilanswer
 

Zut, je viens juste d'avoir l'inspiration!

Citation :


Lorsque je m'éveillai, je ne sentis pas mon corps.
Comment! Se pouvait-il que, dans une formibable orgie d'alcool, mes sens se soient perdus?
Ou bien, avais-je usé d'élixirs plus puissants...Comme cette poudre blanche par exemple, que Michèlle me proposa dans la chaleur de la fête.
Je pensai :" Michèlle, que m'as tu donné?", et j'ouvris la bouche pour le dire.
Rien.
Ma bouche resta fermée.
Désorienté, j'étendis la main pour la toucher, la réveiller(ivre morte, elle devait sans doute reposer près de moi...).
O stupeur! Est-ce donc cela, le Néant?
Un monde vide de sens et de substance? Un univers vide de tout?
Oui, mes doigts ne touchèrent que le Néant;
Alors,poussé par une inspiration subite, j'ouvris les yeux.
Mes yeux spirituels;
Et je me vis.
Mornement assis, dans une barque dérivant à l'infini sur des eaux noires.
Et je la vis.
La Vielle, la Maigre, la Décharnée, conduisant la barque vers des horizons incertains.Elle me regarda d'un oeil torve, et me parla sans ouvrir la bouche:"Vous me connaissez, tout le monde me connaît, tout le monde m'aime bien"
- "Où allons nous?" répondis-je sans parler.
-"Nous voyageons, nous voyageons"
-"Où irons-nous? Pourquoi?"
-"Là où vont tous les hommes, là où meurt le Soleil"
Pensif, je me rappelai, et je sus le pourquoi des choses.
La fête fut grandiose, ma fin aussi.
Je suis donc mort comme un chien enragé, me débattant dans le Délirium Tremens; A présent,je vogue léger,serein, pour mon dernier voyage.
Pourtant, une question demeure...
-"Et Michèlle?" demandai-je.
La Vielle se retourna, et me sourit d'un sourire édenté.
-" Tout le monde, mon petit, tout le monde fera ce voyage..."
La réponse me plût.
Et je me dis que finalement, je l'aimais bien, cette vielle.


Message édité par starket le 20-01-2005 à 16:32:28
n°4666740
subsk8
c4c4powered
Posté le 20-01-2005 à 18:22:40  profilanswer
 

Edit : Oups


Message édité par subsk8 le 20-01-2005 à 18:28:32
n°4666775
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 20-01-2005 à 18:29:12  profilanswer
 

subsk8 a écrit:  :


@mariocompiegne : le personnage du prêtre m'est sympathique, très agréable à lire. J'aurais aimé une fin moins sage...


 :jap:  
En fait, à la base, je voulais reprendre le style d'une scène du livre, LA scène entre Adso et la sorcière, que j'avais trouvé d'un érotisme incroyable (et cette scène est divinement écrite, qui plus est).
Seulement, j'avais pas assez de place et en plus j'ai pas le talent de Umberto Eco... :sweat:


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Dorénavant Mario_
n°4666777
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 20-01-2005 à 18:29:45  profilanswer
 


Trop tard, vu!
Change pas ton commentaire sur moi, stp, sinon, je vais passer pour un con!


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Dorénavant Mario_
n°4666910
Profil sup​primé
Posté le 20-01-2005 à 18:53:50  answer
 


Et quels trucs !
 
Quel beau style, fluide, agréable, très "pro" je dirais !
Jolie, la description du visage, on se l'imagine bien.
Idem pour la description du paysage, suffisamment simple pour être imaginable, et un peu onirique, joli quoi.
 
Franchement, super bien :jap:

n°4667792
Marnie
Posté le 20-01-2005 à 21:06:24  profilanswer
 

michounette a écrit :

Et quels trucs !
 
Quel beau style, fluide, agréable, très "pro" je dirais !
Jolie, la description du visage, on se l'imagine bien.
Idem pour la description du paysage, suffisamment simple pour être imaginable, et un peu onirique, joli quoi.
 
Franchement, super bien :jap:


Merci [:rougit]
La question que je me pose, c'est si ma référence à Lorenzaccio est claire ?


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4670165
Profil sup​primé
Posté le 21-01-2005 à 09:48:11  answer
 

Marnie a écrit :

Merci [:rougit]
La question que je me pose, c'est si ma référence à Lorenzaccio est claire ?


Je n'ai aucune culture, alors les références, ça me passe à 3 km au-dessus, désolé :d

n°4670185
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 21-01-2005 à 09:54:32  profilanswer
 

michounette a écrit :

Je n'ai aucune culture, alors les références, ça me passe à 3 km au-dessus, désolé :d


En même temps Lorenzaccio, il ne vient plus très souvent sur HFR, ça aide pas! [:spamafote]


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Dorénavant Mario_
n°4670195
Marnie
Posté le 21-01-2005 à 09:57:40  profilanswer
 

C'est bête, personne comprend ma belle parodie :cry:.
 
Pour info voilà premières répliques de Lorenzaccio : la scène se passe dans un jardin au clair de lune.
Le Duc : Qu'elle se fasse attendre encore un quart d'heure, et je m'en vais. Il fait un froid de tous les diables.
Lorenzo : Patience, Altesse, patience.
Le Duc : Elle devait sortir de chez sa mère à minuit ; il est minuit, et elle ne vient pourtant pas.
Lorenzo : Si elle ne vient pas, dites que je suis un sot, et la vieille mère une honnête femme.
...


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n°4670200
Moktar1er
No one replies...
Posté le 21-01-2005 à 09:59:33  profilanswer
 

on a jusque quand pour voter?

n°4670223
Marnie
Posté le 21-01-2005 à 10:04:04  profilanswer
 

Il n'y a pas de date limite. Quand tout le monde aura voté, ou quand le topic aura plongé trop profond, je ferai les comptes.


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n°4671408
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 21-01-2005 à 12:45:43  profilanswer
 

Allez, go. Avec du retard, mais go - comment ne pas traiter un sujet sur l'affection :D
 
Et encore une fois, un sujet sur les taxis :lol:
 
 
 

Sujet 13 :


Le moteur feula doucement alors que la voiture s'extirpait de la station de taxi, et Marc jeta un coup d'oeil amusé à sa passagère dans le rétroviseur.
 
"Ivry sur seine, comme d'habitude ?"  
 
Ce qu'il aimait dans son métier, c'était les relations humaines. Il n'aurait échangé pour rien au monde la camaraderie facile et sans contraintes qui régnait dans son habitacle. Les gens savaient qu'ils ne le reverraient pas, et ils parlaient de tout, de rien. De leur femme qui les exaspérait, de leur travail qui les ennuyait, ou l'inverse. Ils livraient leurs petits problèmes, ravis d'avoir trouvé une oreille compatissante et surtout anonyme.
 
Mais il y avait aussi les autres, les habitués. A quatre heures du matin, sur les Champs, on avait de bonnes chances de tomber sur lui. Avec eux, un autre lien se créait, plus intime, plus chaleureux. La rue se dévidait sous ses roues, la vie se dévidait sous son toit.
 
Cette fille, par exemple. Une grande brune, le tailleur strict, les cheveux attachés en queue de cheval. Business girl jusqu'au bout des ongles, sourire professionnel, maquillage discret. Tous les jeudis, elle sortait du Garden's et tous les jeudis, il était là à l'attendre.  
 
Ce soir là, il la voyait pour la huitième fois. Il ne connaissait pas son nom. Il ne l'avait jamais demandé. Ca faisait partie de sa discrétion, ça. Poser des questions intimes, mais sans jamais toucher au personnel. Mais il l'aimait bien, elle était gentille et souriante, presque fragile dans ses habits de femme d'affaire. Lui seul pouvait voir sa sensibilité. Avec lui seul, elle se permettait parfois de craqueler le masque.
 
Pourtant, ce soir... Il cilla et ajusta son rétroviseur.
 
"Ca n'a pas l'air d'aller, mademoiselle ?"
 
Non, ça n'allait pas. Les yeux de la jeune fille étaient humides et son maquillage avait coulé. Oh, juste un peu. Une working girl ne se laissait pas aller aussi facilement. Mais tout de même, on voyait bien la trace d'une larme, là, au milieu du rimmel. Leurs yeux se croisèrent.
"Occupez-vous de votre volant" siffla-t-elle avant de baisser le regard.
Marc haussa les épaules.
"Moi, ce que j'en disais... on va passer par les boulevards, il y a eu un accident sur le périph'."
 
Le silence s'étendit, dura. Puis dura encore un peu. Marc n'insistait pas. Il savait que les gens finissaient toujours par parler. Son taxi était là pour ça. TT, Taxi Thérapeutique.
 
Et, effectivement, elle finit par parler.
"On est obligés d'aller à Ivry ?"
 
Il haussa un sourcil.
"Je suis taxi, mademoiselle. Vous me dites où vous voulez aller, je vous y emmène, c'est comme ça que ça marche."
"N'importe où ?"
Marc sourit.
"Je connais les rues comme ma poche. C'est comme si vous étiez déjà arrivée."
 
La jeune fille se rencoigna sur la banquette arrière. Elle ne pleurait plus; ses yeux brillaient dans la lumière du plafonnier.
 
"Alors emmenez-moi à Venise"
 
Marc manqua en lâcher son volant de saisissement. Puis il comprit la plaisanterie, et se détendit.
"Venise ? Ah, je ne dirais pas non, remarquez. Mais je suis plutôt spécialisé dans la région parisienne, si vous voyez ce que je veux dire... plus sérieusement, décidez-vous, que je sache par où je tourne."
"J'ai dit Venise" répéta la fille.
"C'est... loin" fit Marc, toujours plaisantant. "Ca vous coûtera cher, et ça prendra du temps"
Puis il ne rit plus du tout, car la fille venait de sortir une liasse de billets de sa poche. Il ne pouvait pas tout voir d'ici, mais il y avait au moins un billet de cinq cent euros ! Il n'en avait jamais vu jusqu'à présent !
"Je peux payer, et j'ai tout le temps qu'il faut, désormais."
"Mais..."
"Vous avez des attaches familiales ? Des gens qui vont s'inquiéter si vous partez pour quelques jours ?"
Marc secoua la tête pour s'éclaircir les idées. Non, il n'avait personne. Son aisance relationnelle dans le taxi disparaissait dès qu'il en sortait. Il n'avait pas de femme, pas de copine. Pas de famille sur Paris.
"Non. Personne."
"Alors roulez. Et parlez-moi, s'il vous plaît. J'aime quand vous parlez. On vous a déjà dit que vous aviez une très belle voix ?"
Non, on ne le lui avait jamais dit, non. Il haussa les épaules, complètement perdu. La jeune fille sourit. Ses yeux n'étaient plus tristes.
"Arrêtez-vous là où vous pouvez, je monterai devant. Si vous acceptez vraiment de m'emmener à Venise, ce serait dommage de rester des inconnus, non ?"
"Ce serait... dommage, oui" déglutit Marc.
"Parfait ! Vous savez que ça fait longtemps que je vous observe... c'est toujours votre taxi que je prends. Je me demande si vous faites bien l'amour..."
Marc rata la sortie et son coeur un battement.
"C'est... je..." commença-t-il.
 
Ses collègues lui avaient parlé de ça, bien sûr. Ces filles qui fantasmaient sur les chauffeurs de taxi et acceptaient de se laisser conduire dans des aires d'autoroute pour... pour...
 
Il ouvrit la bouche pour répondre, puis la referma brutalement en l'entendant éclater de rire. Elle se pencha en avant.
"Prenez la sortie pour Ivry sur Seine. Je plaisantais, pour Venise." Son sourire se figea. "Je n'aime pas les taxis qui parlent trop, ça m'exaspère. Je discute déjà toute la journée avec des collègues qui m'emmerdent, toute la soirée avec des amants qui me fatiguent, j'ai besoin de calme lorsque je rentre. Et pourtant, je tombe toujours sur vous." Elle haussa les épaules. "Une fatalité, je suppose. Mais grâce à vous, je me suis bien amusé ce soir. Vous aurez un pourboire."
 
Marc serra les dents et ne répondit rien. Tout d'un coup, faire le taxi lui semblait un métier minable.



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n°4671529
angelium
Posté le 21-01-2005 à 13:02:05  profilanswer
 

pas d'exercices de style particuliers, de la prose tout ce qu'il y a de plus banal mais on se laisse embarquer dans ce taxi avec leplus grand des plaisirs. bravo
 
mais c'est pas comme ça que tu vas developper tes pecs :d

n°4673193
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 21-01-2005 à 15:51:20  profilanswer
 

Erf, mais c'est un véritable soap ce sujet !
 
Bravo à notre Tigerlily enceinte ! Je n'avais pas tilté sur le moment pour le côté autobiographique :o
 
Et félicitations à l'heureux couple, qui a dit que la plume n'était pas plus forte que le glaive (gaffe à ton glaive quand même, hein :D) ?


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n°4673380
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 21-01-2005 à 16:09:05  profilanswer
 

Allez, hop! :o  
 
Lechimistefou : Comment a-t-elle fait pour mettre son numéro sur le mouchoir sans que tu la voies? Ou alors elle avait déjà prévu le coup. Bref, sur ce point, j'accroche pas. Niveau style, on est justement trop dans une "bulle", ça semble trop lointain à cause de la narration.
 
Tigerlily : Félicitations à nouveau. Le texte est vraiment joli en tout cas, presque z'émouvant.
 
Lirana : Quel rapport entre l'allergie de la copine et le voyage?? Y avait une bonne idée de départ mais je trouve que tu as trop voulu en dire, ce ne sont que des "bribes" et de petites anecdotes, on ne ressent pas cette découverte de l'autre. :/
 
e-nyar : J'accroche pas...
 
michounette : [:rofl] Enorme! J'ai pas tout compris mais alors le style est sublime.
 
moktar1er : Je refuse de juger favorablement ce texte si on n'apprend pas toute l'histoire! :o
Bon sinon, c'est pas mal du tout en fait. Le dernier paragraphe est très joli.
 
ceridwen : Sympathique et bien écrit... mais j'accroche pas [:spamafote]
 
Subsk8 : Un peu dans le genre d'Un jour sans fin, film-culte, ça ne peut qu'attirer la sympathie. C'est très original en tout cas. Bravo.
 
Marnie : Très chouette, inventif, se lit bien, varié.
 
mariocompiegne : Je ne suis pas déçu mais à la relecture, qu'est-ce que c'est loin du livre dont je souhaitais m'inspirer... N'est pas Eco qui veut!
 
starket : Original mais un peu trop bizarre pour être dans le trio de tête. Pas mal écrit, sinon.
 
Grenouille bleue : Très bien écrit, on s'y croirait.
 
Ze sri ate ze tope:


Auteur n°1 : michounette, rien que pour le style que j'ai vraiment apprécié.  
Auteur n°2 : Grenouille bleue
Auteur n°3 : Marnie
Mention spéciale à Tigerlily puis Subsk8 et moktar1er.


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Dorénavant Mario_
n°4673532
yulara
Byte Hunter
Posté le 21-01-2005 à 16:26:25  profilanswer
 

mah mah, alors voila je lis quelques lignes de ce topic et qu'est-ce que je vois?

Grenouille Bleue a écrit :

Bravo à notre Tigerlily enceinte !


 
donc Felicitation Tigresse!
(du coup je suis allée lire ton texte, je l'ai adoré)


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Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°4674551
Profil sup​primé
Posté le 21-01-2005 à 18:33:12  answer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Allez, go. Avec du retard, mais go - comment ne pas traiter un sujet sur l'affection :D
 
Et encore une fois, un sujet sur les taxis :lol:

La saaaaaloooooooooppppppeeeeeeeeeuuuuuuuuhhhhhh :ouch: :ouch:
 
Excellent, tout bonnement excellent :gratgrat:

n°4676270
Profil sup​primé
Posté le 21-01-2005 à 22:17:22  answer
 

En fait, j'avais raison pour une fois :sol:
 
C'est bien mieux lorsque le sujet est précis. C'est plus contraignant et il faut se creuser un peu pour coller au sujet tout en se montrant original, mais l'avantage c'est qu'on peut mieux juger de la créativité des auteurs comme ça :)

n°4676906
FrigoAcide
Posté le 21-01-2005 à 23:55:05  profilanswer
 

Sujet 13 a écrit :

 
Je ne pourrai jamais nier que tu te trouves en ce moment-même à mes côtés. Mais comment l'avouer ? Puisque je n'arrive pas à te voir, dans le sens où aucun de ceux qui ne sont pas là n'y arriverait. Peut-être que toi, mieux que moi, pourrais leur expliquer ta présence. Mais pourras-tu leur expliquer la mienne ?
 
Je ne te sais pas vivant, mais je le crois. Et je vois défiler un paysage fou à travers la vitre de mon âme, dans lequel des arbres morts sur un ciel rouge me rappellent, par leur présence, ton existence dont je n'ai jamais douté. Vois-tu l'alphalte défiler sous les roues? C'est moi; et ton regard, celui par lequel te viennet ces visions, c'est moi.
 
Au fur et à mesure qu'avance ce paysage, ta présence m'apparaît, en grandissant, comme une certitude. Dans le même temps, je doute de la réalité de cette impression originelle, celle qui, pour la première fois de toute ma vie, m'affirmait la réalité de la supériorité de mon existence sur la tienne.
 
Est-ce moi ou toi qui parle lorsque, quand vient le sommeil, une étrange existence se révèle à nos yeux et vient déformer les événements du jour ? Tu me dis : "les événements du jour sont des déformations de ceux de la nuit. Lorsque je suis et que tu n'est pas", mais je ne te crois pas, je ne crois pas encore être assez fou pour ça.
 
Mon âme, je t'aime. Et je commence à devenir toi lorsque je vois ce ciel rouge envahir mon champ visuel, et capturer une route furtive; elle se cache et m'affirme que je n'aimerais pas me connaître dans un futur lointain, qui t'appartiens.
 
Mon corps. Est-ce que je t'aime ? Je suis toi dorénavant, et je me garde pour l'instant la réponse. Je te la donnerai lorsque j'atteindrai le royaume des âmes, je te dirai si cet amas de chair bouffé par les vers valait l'importance que nous lui portions, toi et moi, lors de ton vivant.
 
Et tandis qu'autour de nous défile ce paysage, moi le corps qui reprend notre narration, je vois en songe que tu vois clairement des extraits d'anciennes existences, celles que tu as vécues dans le passé. De mon vivant ou de ma mort; quelle importance ? Des fleurs et un soleil se réflètent dans ton regard, mon âme; j'ai forcément dû les voir avant toi, mais je ne m'en souviens pas. Le présent, c'est moi, et je peux affirmer que je vois. Tandis que toi, idée que j'aimerais ponctuelle, j'aurais voulu te réfuter ce droit de vision, par peur de ce que par toi je vais comprendre.
 
Des fleurs et un soleil, des morts, des fumées grises et une guerre. Je les vois, j'aurais mieux aimé pas. Et je les verrai après moi, lorsque je serai mort et que le souvenir de mon corps te rattachera à aujourd'hui, et que tu diras "oui, je les vois, mais je n'y suis pas". Et tu sais la chance que tu auras de pouvoir y échapper, par la force d'un souvenir ancré dans ton passé.
 
Et moi dans un autre corps, dans le futur, je te parle de ce passé dont je n'avais surtout pas voulu me séparer. Mon ventre ouvert dans une tranchée, je perçois la quantité d'horreur qui dans une autre vie, m'avait été révélée par une vision. Celle dont le ciel rouge augurait un aujourd'hui funeste. Mon âme, je t'aime. Tu me permets de détourner ma perception de la dernière impression de ma vie qui annonce la mort, atroce, je le sais déjà. Par toi, je vois des fleurs anciennes et un soleil, et je suis réconforté de pouvoir être par mon âme un ancien moi.




 
Désolé pour le retard :jap:


Message édité par FrigoAcide le 22-01-2005 à 01:52:35
n°4678882
Marnie
Posté le 22-01-2005 à 10:07:52  profilanswer
 

FrigoAcide a écrit :

Désolé pour le retard :jap:


C'est comme tu veux, mais t'as raté un vote, maintenant.


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4678886
Marnie
Posté le 22-01-2005 à 10:08:44  profilanswer
 

Pour le prochain sujet, j'avais envie de m'inspirer d'une autre nouvelle. Ca vous gêne ou pas ? Et est-ce que vous avez des idées de votre côté ?


---------------
Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4679051
Profil sup​primé
Posté le 22-01-2005 à 11:10:25  answer
 

Oué moi j'ai une idée : "vous êtes vieux, la fin est proche, vous faites un bilan de votre vie et préparez le grand voyage".

n°4679237
ceridwen
Posté le 22-01-2005 à 11:47:01  profilanswer
 

michounette a écrit :

Oué moi j'ai une idée : "vous êtes vieux, la fin est proche, vous faites un bilan de votre vie et préparez le grand voyage".


 
 
après un sujet cucul un sujet morbide mais où va t-on ma bonne dame  :o  
 
et pourquoi pas : vous êtes entrain de devenir fou, décrivez vos délires, du genre horla, kafka etc  :pt1cable:  :D


---------------
La haine est un sentiment qui ne peut exister  que dans l'absence de toute intelligence. Tennesse Williams.
n°4679306
Profil sup​primé
Posté le 22-01-2005 à 12:03:41  answer
 

ceridwen a écrit :

après un sujet cucul un sujet morbide mais où va t-on ma bonne dame  :o  
 
et pourquoi pas : vous êtes entrain de devenir fou, décrivez vos délires, du genre horla, kafka etc  :pt1cable:  :D


Un sujet n'est pas cucul ou morbide : c'est ce que tu en fais qui peut l'être :na:

n°4679564
ceridwen
Posté le 22-01-2005 à 12:44:12  profilanswer
 

michounette a écrit :

Un sujet n'est pas cucul ou morbide : c'est ce que tu en fais qui peut l'être :na:


 
 :sarcastic: ok je garde ca dans ca dans ma poche avec un mouchoir par dessus et j'en ferai quelque chose au prochain sujet. car c'est sur que ton texte était comment dire... loin d'être cucul [:itm]
 
ca reste mon préféré d'ailleurs.


---------------
La haine est un sentiment qui ne peut exister  que dans l'absence de toute intelligence. Tennesse Williams.
n°4679731
Marnie
Posté le 22-01-2005 à 13:13:38  profilanswer
 

ceridwen a écrit :

après un sujet cucul un sujet morbide mais où va t-on ma bonne dame  :o  
 
et pourquoi pas : vous êtes entrain de devenir fou, décrivez vos délires, du genre horla, kafka etc  :pt1cable:  :D


Ben proposes-en donc, toi :o.


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4679841
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 22-01-2005 à 13:30:29  profilanswer
 

E-nyar avait proposé à la fin du sujet 12 :

Decrivez une creature imaginaire a la maniere d'une encyclopedie


Moi j'aimais bien mais j'aime bien les autres idées aussi.
 
...
 
Voilà, c'était une inteervention remarquée rien que pour plomber encore un peu le débat sur le prochain sujet. [:freekill]


---------------
Dorénavant Mario_
n°4679846
Profil sup​primé
Posté le 22-01-2005 à 13:32:03  answer
 

ceridwen a écrit :

:sarcastic: ok je garde ca dans ca dans ma poche avec un mouchoir par dessus et j'en ferai quelque chose au prochain sujet. car c'est sur que ton texte était comment dire... loin d'être cucul [:itm]
 
ca reste mon préféré d'ailleurs.


Ne te méprends pas : quand je dis "c'est ce que tu en fais", le "tu" ne te désigne pas toi, j'aurais dû écrire "on".
 
Donc : je pense qu'un sujet n'est pas cucul ou morbide a priori, c'est ce qu'on en fait qui peut l'être ;)

n°4679850
Profil sup​primé
Posté le 22-01-2005 à 13:32:26  answer
 

Un garçon d'environ 12 ans doit garder un enfant de 2-3 ans. Le problème c'est que le gamin est un sacré garnement.

n°4679856
Profil sup​primé
Posté le 22-01-2005 à 13:33:04  answer
 

Ouééééééé, tu viens de réinventer le scénario de "Allô maman j'ai raté l'avion", à peu de choses près [:dawa]

mood
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