Reprise du message précédent :

 
Un sur la construction de l'identite nationale en hongrie (plus particulierement je compte m'interesser a la memoire de 1848 et notamment jusqu'a quel point la dimension europeene de ces revolutions est restee dans la memoire nationale)
 
L'autre, c'est encore en cours de reflexion, mais j'aimerais faire quelque chose sur l'idee de droit dans la litterature moderniste en prenant comme base un parallele Kelsen/Kafka (tous deux nes a prague, Kafka avec une formation de juriste, la dissolution de l'empire austro-hongrois...)

Disons que là je dois faire partie des douze cinglés en France qui préparent le CAPES (et qui suivent effectivement la formation IUFM, car réviser chez soi c'est autre chose encore) en même temps qu'ils préparent un M1...  
J'ai toujours été attiré par la contemporaine, avec une très nette préférence pour la recherche dix-neuvièmiste. La période qui va de 1870 à 1914 est tout particulièrement passionnante. J'attends d'avancer un peu plus dans mon travail et d'avoir des résultats qui confirment mes hypothèses avant de me prononcer dessus. Mais il y aura de la méthodologie, du politique et du biographique (des larmes, du sang et de la sueur)   .

Ils font des mémoires si tôt dans le cursus en Angleterre ? Quelles sont les exigences au niveau de la taille du mémoire, etc ? Car deux mémoires en un an, cela me paraît costaud. Surtout que de mon côté, on me demande un bon cent pages (pour un sujet de contemporaine comme le mien, cela ne me paraît pas exagéré de toute manière). Et tu dois passer ta vie dans les archives.  

 
période très intéressante mais dont on entend très peu parler
 
J'avais écouté toute cette série de doc sur la Commune  
http://archives.tsr.ch/dossier-guillemincommune
Comme tous les docs de Guillemin il a une vision très "partisane" du sujet mais c'est néanmoins très intéressant ...
 

Dapal    
Un topic qui rend moins bête

 
Je ne connais pas de travail sur la Commune qui ne soit partisan. Et finalement la Commune reste assez peu étudiée.  
Et Guillemin est à mon avis plus un polémiste et un essayiste qu'un véritable historien.

 
c'est pas faux
 
me rappelle même pas en avoir jamais entendu parler à l'école de tout ça  

 
Ouaip, si on fait histoire (sans rien d'autre), on est obliger de faire un memoire. Le deuxieme c'est par choix perso et faut avoir une moyenne assez elevee en 2eme annee pour pouvoir le faire.
Niveau exigences, on a a peu pres un an pour le faire (vu qu'on doit plus ou moins arreter un theme au printemps de l'annee d'avant) et je dois le(s) rendre au mois de Mai. C'est 10 000 mots pour un memoire (excluant notes et bibliographie), ca fait une 50 aines de page au final (en incluant les dites notes et biblio). C'est evident que ce n'est pas aussi gros qu'un travail de master (principalement parce que on est encore en licence), mais ils nous l'oblige a le faire car ca forme bien plus au metier d'historien que de passer des examens.
On est aussi senser passer du temps aux archives, car c'est note principalement sur notre recherche de sources et originalite (meme si une bonne connaissance historiographique est egalement requise).
On a un superviseur pour le memoire, specialise dans le theme que l'on a choisit et le memoire est note par 2 profs differents + 1 examinateur externe.
 
En soit, niveau taille c'est plus a comparer a un gros article academique qu'a un bouquin (ils nous faut donc un angle assez specialise)
 
A part ca, je suis aussi tres grand fan de la periode 1870-1914, et la periode moderniste en general    
Par contre j'ai aussi un gros faible pour 1848 (d'ou le sujet de mon memoire)

Vous n'êtes notés que sur le mémoire, il n'y a pas d'autres évaluations ? Car si la recherche forme bien plus au métier d'historien, les examens et les concours préparent à celui de professeur, mais sont bien utiles aussi pour bosser sa rhétorique.

En tout cas c'est cool de voir des étudiants erasmiens motivés.   Il me paraît plus que compliqué de faire une année à l'étranger, car il est temps de se consacrer aux concours pour ma part, et c'est parfois une source de regrets. Donc profite bien.  

Et avant que j'oublie, si jamais tu devais avoir des cours sur Collingwood dans ton cursus, ou plus globalement sur l'historiographie anglo-saxonne, je suis plus qu'interessé !

 
J'ai egalement des cours. Normalement le memoire compte pour 1/4 de l'annee mais comme j'en fait 2, ca compte pour la moitie.
J'ai encore 3 cours mais deux d'entres eux sont notes sur des dissertations de recherche (5000 mots, sujet choisi sur le theme du cours) donc un seul examen cette annee.
Les autres annees 100% examens. Mais il faut savoir que en Angleterre il n'y a pas de concours comme en France!
 
A part ca, je ne suis pas en Erasmus mais j'ai bien suivi tou mon cursus ici en Angleterre. J'ai eu des cours d'historiographie mais principalement en 1ere annee (je n'en ai pas choisis apres). Mais je dois pouvoir retrouver tout ca. Tu a des interets en particulier?
 
Bon courage pour les concours!

Merci
Si j'ai bien compris, tu as l'intention de continuer la recherche en Angleterre ? Bon courage aussi !  
Par contre c'est étrange votre système avec un nombre de mots limités.   Ca me fait un peu penser au macdo ou au Buffalo grill avec les pièces de viande pesée au gramme près. Le bon nombre de mots, c'est quand il y a un début et une fin normalement.  
Pour l'historio, tant que ce sont des choses qui ne sont pas vues en France. cette année on a la chance d'avoir un professeur venu d'Allemagne en médiévale, la comparaison des historiographies est enrichissante. D'ailleurs un deal est toujours possible.

 
Je pense continuer en Angleterre, mais je ne pense pas continuer dans l'histoire, je me vois plus dans quelque chose d'interdisciplinaire.
Pour le nombre de mots ca marche comme ca a peu pres a tous les niveaux ici, et meme pour le doctorat d'ailleurs. L'avantage c'est que ca permet d'etre succint, d'eviter le bla bla et ca apprend a ecrire dans des limites (limites qui se retrouvent d'ailleurs dans les publications academiques, donc pas sorties de nul part). L'inconvenient c'est bien evidemment la liberte!

Encore que la contrainte de forme puisse être émancipatrice dans un sens, je pense aux contraintes que s'auto-infligeaient les membres de l'OULIPO, qui ne les empêchaient pas d'écrire des choses... originales.  
Par contre appliquées aux publications académiques, je trouve cela pour le moins incongru.
Ce qui est sûr, c'est qu'on n'apprend pas assez aux étudiants français à être concis. Moi-même quand j'écris des phrases un peu longues, c'est que je rencontre des difficultés dans l'explication. Idem pour les mots-valise et le jargon qu'on rencontre dans certains travaux.

 
J'ai beaucoup appris d'un point de vue redaction en venant ici. Au lycee je me souvient que la redaction devait etre longue (prendre beaucoup de pages) , quitte a prendre beaucoup de place au lieu d'expliquer quelque chose succintement et clairement.
 
Pour les publications academique c'est, il parait, la norme dans beaucoup de journaux (et meme d'editeurs pour les livres) de mettre des limites de taille pour les article. Du moins c'est ce que mes profs m'ont dit!

flag
 
topic uber intéressant, ça change  

Flag de même.

Peu de contribs encore?

Drapoual.

Le seul truc qui a vraiment découvert l'Amérique c'est l'érosion.

Je suis en train de lire Le Monde chinois de Jacques Gernet. C'est dense

Je l'avais lu il y a trois ans, mais je ne me rappelle plus grand chose. Trop de noms de dynasties ; il est certainement trop dense pour la taille du sujet effectivement. Mais c'est un sujet intéressant et les ouvrages ne sont pas légion.

Bon pour ma part je suis entrain d'ecrire une proposition de recherche pour une demande de master en pensee politique et histoire intellectuelle (seul master que je demande en histoire, et encore il est interdisciplinaire)...et c'est dur

Je vais essayer de poster un petit quelque chose ici si j'ai le temps (peut-etre sur 1848) un de ces jours

Ca se passe comment ici? Chacun tire un article sur sa période de prédilection

Il n'y a encore rien de décidé, mais oui, pourquoi pas. Si on se sent capable de résumer un livre, cela peut être intéressant aussi. J'avais sauvegardé mes exposés en .pdf sur une clé usb, mais malheureusement je l'ai perdue. Si cette année j'en fais, alors je pourrais en donner une version plus synthétique ici.

Ou alors chacun écrit un truc sur l'année correspondant au numéro de son post dans le calendrier Julien/Grégorien.
Par exemple moi j'ai le post 61 du topic donc :
 

 
Mais du coup faudrait créer un 2ème topic pour avant JC

Up'
 

Un topic histoire !!!    
 
Je tente un up sans grand espoir pour raconter un peu ma life, cela pourra peut être rassurer certains étudiants en histoire qui s'inquiètent des débouchés médiocres :
 
Je suis un ex étudiant en histoire, je suis allé jusqu'au master en histoire moderne que j'ai eu. Évidemment, les débouchés offertes à ce niveau sont principalement l'enseignement, ou un doctorat/recherche qui mène à une vie de tentative de devenir maître de conf et un abonnement aux séminaires et colloques ennuyeux à mourir (ce n'est que mon point de vue, et j'en ai bouffé des colloques).
 
Il existe toutefois une carrière intéressante derrière ce masque : la documentation
 
J'entame un second master cette année, j'en suis à la moitié maintenant. La documentation permet de se rapprocher des sources pour les nostalgiques de la recherche (la c'est plus la doc papier, à rapprocher de archivistique pur), mais donne aussi accès à une palette non négligeable de métiers. Par exemple, mon but désormais est d'intégrer la télévision pour faire la doc d'une émission, culturelle ou en rapport avec l'actu. Bon, mon master est spécialisé dans la doc audiovisuelle donc ça aide...
Il y a toujours les concours de la fonction publique, pour être chargé d'études documentaire, mais c'est chaud (catégorie B si je ne m'abuse). Il y a aussi les institutions culturelles en général comme les musées ou certaines médiathèques spécialisées, notamment dans la photo ou le cinéma. Ces institutions ne peuvent fonctionner sans documentalistes. Bon c'est sur, il faut la plupart du temps se rapprocher de paris...
 
Il existe de nombreuses formations accessibles avec des diplômes d'historiens, même des licences. Comme les IUT métiers du livres qui offrent des options de documentation. En l'occurrence, mon master est à l'université de Créteil, c'est le master histoire et médias, conservation de l'image et du son. Il en existe d'autres plus dans la doc papier, comme celui de l'université de provence (à Aix)
 
Voila, donc pour les historiens, il y a toujours de l'espoir...
 
Bisous

Il ne faut pas perdre espoir allons, on a des siècles devant nous pour faire vivre ce topic.    
 
Ton histoire est intéressante. Pour ma part j'ai suivi un itinéraire beaucoup plus classique, et je suis enseignant depuis la rentrée. Et pour autant, je ne suis pas sûr que je ferai cela toute ma vie, donc tout témoignage vaut le coup.

Bonjour.

Je voudrais savoir si La Yougoslavie autogestionnaire: bilan critique d'une époque prestigieuse, de Georges Guezennec est pertinent d'un point de vue méthodologique.
Quelqu'un l'a-t-il lu et pourrait ainsi me donner ses impressions à ce sujet par hasard?

Merci d'avance.

Question subsidiaire : est-ce un sujet adapté pour ce genre de questions?

Ce topic est malheureusement très peu fréquenté, donc c'est déjà pas gagné.
 
Il faut ensuite trouver un spécialiste de la Yougoslavie à cette époque précise    
 
Si jamais tu peux aller poser ta question sur un forum spécialisé.

Homme de peu de foi.

On trouve vraiment peu d'informations sur ce livre sur internet.

Je ne connaissais pas la maison d'édition. Apparemment elle a l'air beaucoup tournée vers l'histoire régionale / le patrimoine. Pas vraiment des ouvrages universitaires ou des sommes historiques. Mais on peut quand même trouver dans ces maisons des ouvrages intéressants et documentés par des professeurs du secondaire ou d'anciens étudiants d'histoire.

Si je dis ça, c'est que je n'ai guère trouvé plus d'informations sur l'auteur. Donc loterie.

Enfin, d'après les deux avis sur Amazon, c'est plutôt un témoignage, et partial (étonnant vu le titre   ). Une fois que tu sais ça, ça ne t'empêche pas de le lire pour ce qu'il est, et de l'utiliser, avec des pincettes, comme une source d'informations.

Quelques recherches rapides m'ont amené sur ces pistes, malheureusement en anglais : http://balkanologie.revues.org/index681.html#tocto1n2 et http://www.persee.fr/web/revues/ho [...] _12_3_2361

 
Merci pour ces renseignements.

Déterrage à venir

Assez peu d'ouvrages sur la guerre civile russe, j'en ai trouvé deux qui sont écrits par des historiens assez engagés, Jean-Jacques Marie, d'obédience trotskyste et Dominique Venner, issu de la droite nationaliste. On va pouvoir comparer !  

Ce serait bien de rassembler des liens en first post vers des sources comme la bnf et autres

Venner il n'est pas rédacteur en chef de la NRH ? Je connaissais un ami, non historien, qui achetait à l'occasion le magazine. Lui et Lugan sont effectivement issus de la droite nationaliste. Franchement, le peu que j'ai lu de cette revue ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Je garde l'image d'une revue qui surfe sur une nostalgie des chevaliers des croisades, de la colonisation, qui s'intéresse à des personnages sulfureux sans qu'on sache vraiment s'ils veulent les réhabiliter ou non.

Actuellement, je lis Les châteaux forts en France. XIe - XIVe siècles de Jean-Pierre Panouillé. Ayant eu à réviser le thème sur Église, pouvoir et société dans les royaumes de France, Bourgogne et Germanie du IXe au XIIe siècles pour le CAPES il y a deux ans, je connais plusieurs des références qu'il convoque. Mais pour préparer des cours sur le Moyen-Âge, c'est extrêmement concret, synthétique. Ça a le mérite d'une plume limpide, aérée et claire pour le néophyte. Un enfant pourrait presque le lire, si ce n'était quelques termes d'architecture ou de religion. Je ne le conseillerais pas à un étudiant pour son mémoire ou sa thèse, mais pour un amateur, un professeur du secondaire ou un curieux, il fournit des informations de bases sur tous les domaines ayant trait de près ou de loin au château fort (construction, matériaux, salles, vie quotidienne, sièges, évolutions, etc.). Un bon achat, vu qu'il n'est pas trop cher.

 
Oui, revue d'ailleurs que je n'achète jamais ...trop d'auteurs conspirationnistes à mon goût, dont Chauprade ! Mais sur la guerre civile russe, il n'y a pas beaucoup d'auteurs, donc j'ai Venner et Marie. D'ailleurs, Venner a écrit un Dictionnaire de la Collaboration, qui est assez intéressant d'après ce qu'on m'a dit. En fait, la couleur politique ne présume pas de la qualité ou de la médiocrité d'un ouvrage, et, par exemple, je trouve la biographie de Lénine, de Carrère d'Encausse, catalogué plutôt à droite, comme remarquable !

Non, et comme tu l'as peut-être remarqué dans nos échanges, j'aime autant citer du Furet ou du Aron que du Orwell ou du Polanyi. J'apprécie quand un ouvrage répondant aux critères de rigueur scientifique parte de présupposés politiques différents des miens, et bouscule des idées confortablement établies. Mais là où ça me gêne pour les auteurs cités précédemment, c'est que la frontière entre ce que j'appelais "nostalgie" et "exaltation" ou, je lâche le mot, bien que ce soit contestable car ça se dérobe toujours entre les lignes (mais il faut les écouter s'exprimer, certains doutes s'estompent progressivement), "révisionniste" (bien que ce mot puisse être tout à fait positif, mais des fois je trouve une certaine complaisance à revenir sur certaines périodes et certains personnages, bien entachés, franchement...) est très mince. Je dis aussi ça parce que ce sont des historiens qui s'appuient sur des auteurs et des penseurs dont j'apprécie la lecture, et je n'aime pas la lecture qu'ils en font.

Je suis en train d'explorer l'histoire de monuments d'Égypte d'après les observation d'explorateurs,il semblerait que ce soit sous Bonaparte que le nez du sphinx a été détruit.

CULTURE GÉNÉRALE – « La bande à Gaza ? Un groupe d’extrémistes palestiniens »
 
Cette séquence de questions-réponses sur le conflit israélo-palestinien n'a pas été réalisée dans un collège, ni même au lycée. Elle est le fruit d'une étude menée par Chloé Yvroux, doctorante à l'université de Montpellier, auprès d'un groupe d’étudiants en deuxième année d'histoire-géographie de cette même faculté...
 
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