Reprise du message précédent :

 
Ca dépend, si tu es individué ou pas.

Ok Jovalise

 
Tout le monde n'est pas schizo...

 
Non, mais t'as raison, l'identoté vari en fonction de la mémoire.
 
Donc, tu fait les chose pour un individu que tu ne connais pas. Clair !

 
Tout le monde non, mais DMNL, visiblement, oui

DMNL n'est pas schizo, DMNL est Jovalise.  

Je comprends tout à fait ce que l'auteur du topic veut dire. Nos cellules se régénèrent en permanence, les atomes qui les compose également. Quand je suis né, j'étais composé de matière, mais depuis le temps, toute cette matière a été remplacée par de nouveaux atomes. Pourtant ,je  suis toujours moi.Qu'est-ce qui fait que l'on est toujours soi (en tant qu'entité, pas d'un point de vue philosophique), vu que ce n'est pas la matière qui nous compose?
 
En réflechissant comme ça on se dit qu'il y a quelque chose de très beau dans la vie. Des atomes qui faisaient partie de moi, ont été rejettés dans l'air, dans mes déjections , peaux mortes etc... Ceux-ci ont peut être été synthétisés par d'autres organismes qui les ont rejetés autre part, ou qui ont été avalés par d'autres. Si ça se trouve, certains de mes atomes se trouvent dans un brin d'herbe devant chez moi, dans une mouche, un chien, un pelican, un nubuck, un cacatoès , une holoturie,ou tout bêtement, un autre être humain.

Oui, puis partir, c'est mourir un peu.

 
Spa compliqué, qu'importe que les atomes qui les composent aient été remplacés, ce qui compte, c'est l'information que ces structures portent, notamment au niveau du cerveau. Et même si l'eau et la matière des cellules sont renouvellées, les connexions sont conservées et évoluent. Ce qui fait que tu as le sentiment d'être "le même", c'est les souvenirs que tu conserves

oui mais les infos changent aussi, j'oublie des trucs et j'en apprends d'autres...

Oui mais tu n'oublies jamais tout d'un coup. Et tes atomes ne se renouvellent jamais tous d'un coup.

oui mais une partie change, donc je pense qu'il faut redefinir le moi.

Oui, il faut. Pis c'est vendredi.  

Dis toi qu'il existe une info du TOI contenue dans chacun de tes atomes, et que cette info est en permanence transmise à l'atome voisin. Ainsi, même si un de tes atomes se transforme, ce qu'il devient est aussitôt mis au courant de l'info du "TOI" par ses camarades atomes.
 
Rassuré?

Oui mais il y a une continuité, tu comprends pas ça ?

Il faut pas "redefinir" le "moi", il faut juste que tu te rendes compte, que toi, personnellement, tu te fais une idée fausse de ce que signifie "être", pour quoi que ce soit d'ailleurs.

Je veut bien me rendre compte, mais donne moi une meilleur definition alors.
 

 
 
Woai, alors, si l'être n'est pas à définir par chaque chose qui existe, toute chose qui est, est identique à la définition de "être". Et c'est pas le cas.

Un conseil nesca, affectionne ce qui te paraît pertinent .... c'est l'optimal du cogitum.

je cherche quelque chose de pertinent justement.

Ok jovalise  

Je dis juste que dans "être", il n'y a pas la notion d'immuabilité que rajoute nessca.

Sans compter que tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle met le feu aux poudres.

la suite  
=> http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0

 
Ils ont eu des problèmes.

Salut Nessca
 
Je crois que tu prends le problème à l'envers.
 
La mort ne se définit pas comme tu le penses par : si une partie de "moi" disparaît, suis-je encore moi, ne suis-je pas déjà mort en partie. N'y a-t-il pas une partie de "cadavres" dans mon sillage ?
 
 
Si tu "perds" des atomes, tu peux aussi les récupérer. La vie est un cycle, rien ne se perd, tout se transforme. Nous vivons en vase clos.
 
Si tu oublies, tu peux aussi te rappeler d'un seul coup ce que tu as oublié. Ce qui arrive à un âge avancé : on se souvient soudain d'événements de jeunesse que l'on avait totalement oublié. Les lampes du souvenir se rallument.
 
 
Si tu meurs, de vieillesse, c'est parce que la programmation de ton ADN n'accepte qu'un nombre limité de méioses. Et/ou que le véhicule qui te transporte se détériore.
 
Si on savait redynamiser toutes les cellules du corps (les bonnes), on deviendrait probablement immortel, aux accidents près.
Seulement le système doit accepter cette réjunévation totale... Si tu mets des muscles neufs dans une vieille peau, ça va casser... si tu remplaces un neurone ancien, donc vierge, par un tout neuf, tu perds une partie de ta mémoire... et toute la difficulté sera là : c'est remplacer un neurone ancien par une copie "neuve" de cet ancien qui va poser le plus gros problème.
 
Maintenant, en supposant que cette prouesse est réalisée.
Au simple niveau matérialiste, tu te rends bien compte que ton cerveau n'a qu'une capacité mémorielle limitée... si tous les neurones sont occupés dans une certaine configuration (connexion neuronale), ils ne vont plus en changer.
 
Immortel, mais quand même limité... sauf à changer la structure même de l'être humain. Augmenter la masse cérébrale.
 
On peut aussi se souvenir que le cerveau tente de pallier les déficiences : un membre absent entraîne une surcompensation d'autres systèmes  (les aveugles affûtent leurs autres sens, ce qui occupe de la mémoire neuronale... et nul n'est à l'abri des agressions de la Nature, ou tout simplement de l'activité humaine.).
 
 
Où est ton moi dans tout ça ?
 
Une voiture roule. Tu lui fournis du fuel, de l'électricité, de la peinture pour retaper sa carrosserie et éviter la corrosion, des pneus pour rouler, des pièces de rechange... des cellules de véhicule.
 
La voiture reste une voiture. Et tu restes un humain jusqu'à la fin de ton fonctionnement matériel. Comme la voiture en reste une jusqu'à partir à la casse, quand il ne se fabrique plus de cellules de véhicule de ce modèle.
 
Comme la voiture est matière inorganique, on peut la recycler... en autre chose. Comme toi.
Ta mort n'est que le début d'un recyclage de tes composantes, par l'industrie naturelle.
 
Ton moi termine sa course, faute de support fonctionnel.
 
Maintenant, l'endroit où tu prends le problème à l'envers est le suivant :
- tu supposes que ton "moi" est figé à la conception.
 
C'est là où est l'erreur.
 
Ton "moi" n'est pas figé... il est évolutif.  
Comme peut l'être celui d'une comète qui se déplace dans l'espace, perd des morceaux, en récupère d'autres, mais conserve un noyau central qui fait d'elle une comète... jusqu'à sa mort.
 
 
Quand tu dis :
"Si j'ai un projet pour l'avenir, est ce vraiment pour moi ou pour un autre moi."
 
C'est pour ce moi évolutif que tu as un projet d'avenir.
 
Tu espères.
Ce moi évolutif espère être encore vivant au moment de la réalisation du projet d'avenir.
Si ce moi évolutif se tire une balle dans la tête, il sait que ce projet d'avenir est utopique.
 
Et de la même manière, le moi évolutif espère bien vivre l'instant suivant.
C'est pourquoi le mot espoir est un mot d'avenir.
 
Un avenir totalement utopique.
Le simple mot "avenir" n'existe pas, comme n'existe pas plus le "passé".
 
Il n'existe que l'instant présent, celui que tu vis, maintenant.
 
A tout instant, tu peux décider de répéter, à l'infini, les mêmes schémas, les mêmes actes pour refuser l'évolution de ton moi... et rester toi-même.
Ou alors tu peux décider d'évoluer, d'oublier ton "passé".
Et d'ouvrir la porte au lieu de te cogner dedans.
Si tu ne veux pas oublier, tu peux répéter encore et encore.
Si tu ne veux pas perdre d'atomes, tu peux recycler tout ce qui sort de toi, via une industrie naturelle. La nature s'en occupe fort bien, et on oublie - trop souvent - que les plantes vivent sur les déjections des animaux. On bouffe la merde des autres espèces. Transformée ! Ouf !!! Oui, rien ne se crée, tout se recycle dans notre monde  
 
Est-ce que ton moi évolutif souhaite rester sous cette forme autistique ? qui cycle et recycle sans arrêt le même geste, la même pensée... j'en doute. C'est l'équivalent d'être mort avec un corps en fonctionnement.
 
 
La thèse matérialiste, comme tu l'entends, est donc battue en brèche par cette simple notion d'évolution. Par la simple gestion des souvenirs, et pire : par la simple gestion de l'avenir. Ces pensées d'avenir...
 
Car tes pensées d'avenir peuvent influencer d'autres personnes, au-delà de ta propre mort physique. Notre moi évolutif, même stoppé physiquement, peut continuer à "vivre" dans le moi évolutif des autres.
 
Nous ne sommes pas que matière physique : chacun de nous est une comète, qui peut bouleverser l'univers.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

je n'ai pas tout compris, surtout sur le fait que tu dis que les matérialistes en tord (dualisme)?
 
Il faut que je relise demain

Nous ne sommes jamais : nous avons été. L'instant par définition est insaisissable, et nous construisons nos vies sur le souvenir que nous en avons. Le corps suit. Identité et corps sont en devenir, en réalisation ---> en passage vers le réél, vers une apparition au réél.  
Nous ne nous souvenons de notre passé qu'en fonction de sa réalisation, de ce qu'il est devenu : telle personne que je rencontre serat-elle une amie, un adversaire, un amour ? C'est la réalisation qui le dira. De même nous ne nous souvenons de nos corps passés qu'en regard de ce que nous en avons conservé comme souvenir : tiens, je courais plus vite, tiens j'avais des cheveux, etc.