L'UMP fait sa pub sur les « voitures brûlées »
 
La rédaction , 01net., le 08/11/2005 à 17h15
 
Ce week-end, les internautes qui tapaient dans Google certains mots d'actualité comme « violences », « voitures brûlées » ou « racaille » ont pu voir apparaître à côté des résultats de leurs requêtes des liens publicitaires sponsorisés par l'UMP. Cette initiative du parti majoritaire, relayée par son prestataire technique, « l'Enchanteur des nouveaux médias », renvoyait vers une pétition de soutien à la « politique de fermeté », du ministre de l'Intérieur (et président de l'UMP), Nicolas Sarkozy.

Le Parti Socialiste achète également des liens sponsorisés chez Google liés aux émeutes.
 
 
Malgré le pas de travers de l'UMP, cela n'a pas empêché le PS de se mettre aussi aux mot clés en rapport avec les évènements qui ont récemment enflammé la France.
 
 
Pour rappel, l'UMP avait acheté à Google des mot clés comme " racaille ", " voitures brûlées " ou " violence ". Ainsi, à chaque requête contenant l'un de ces mots, un lien vers le site de l'UMP était affiché à droite des résultats. L'UMP, s'étant aussitôt fait montré du doigt par de nombreux blogues, avait revendu ses mots clés.
 
Aujourd'hui, c'est le parti socialiste qui s'y colle. Le choix des mots clés se limite pour l'instant à l'expression " Violences Urbaines ". Une décision qui surprend certains internautes qui voyaient la Gauche comme incapable de ce genre de méthodes.
 
 
Pour préparer la campagne présidentielle tous les moyens sont bons, à savoir les tracts, la télévision, les sites web, le spam, les blogues, les mots clés, ...bienvenu dans l'ère des nouvelles technologies !

Après l’envoi d’e-mails et l’achat de liens sponsorisés, le parti de la majorité gouvernementale française veut séduire de nouveaux adhérents par SMS.  
 
L’Union pour un mouvement populaire dope sa campagne de marketing politique : "Participez à la préparation du projet 2007".  
Après l’envoi d’e-mails promotionnels vers des adresses électroniques "légalement" collectées auprès de sociétés spécialisées, après l’achat de liens sponsorisés sur Google en rapport avec les émeutes urbaines, l’UMP mène campagne "mobile".
 
Le parti de la majorité gouvernementale française dirigé par le très médiatique Nicolas Sarkozy (u-m-p.org) a confié l’été dernier au prestataire Phonevalley la mise en œuvre d’une opération de recrutement d’adhérents potentiels par le biais du SMS.  
 
Le service de "déclaration d’intention d’adhésion" proposé par Phonevalley inclut un numéro surtaxé (SMS+), des alertes et l’envoi de SMS par le biais des réseaux des trois opérateurs mobiles français : Orange, SFR et Bouygues Telecom.  
 
Dans la pratique, les personnes qui souhaitent adhérer au parti ont la possibilité de transmettre depuis leur téléphone mobile vers un numéro SMS+ en 5 chiffres, le message texte court "UMP" suivi de leurs nom et prénom, numéro de mobile.
 
En retour, ces personnes reçoivent un message de bienvenue, puis sont contactés par le service des adhésions de l’UMP qui validera la démarche.
 
Société spécialisée dans le marketing mobile, Phonevalley (phonevalley.com) compte Vivendi Universal Games, NRJ et les laboratoires Pfizer parmi ses clients. L’Union pour un mouvement populaire est sa première référence politique.  
 
"L’UMP s’investit dans un projet encore jamais mis en place en France. C’est une véritable innovation pour les jeunes actifs, public mobile et difficile à capter par les médias et canaux de communication traditionnels", ont souligné Jeannette Bougrad et Yves Jego, secrétaires au sein de l’UMP chargés des nouveaux adhérents.

Offensive marketing de l'UMP sur internet
 
 
L'UMP développe sa politique de marketing sur internet, qui fait apparaître l'adresse du site du parti de Nicolas Sarkozy quand on recherche des sites liés à l'actualité ou consacrés à d'autres présidentiables, tels François Hollande (PS) ou François Bayrou (UDF).
 
Quand on tape sur Google les mots Lionel Jospin, Laurent Fabius, François Hollande, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn, PS, UDF, Jacques Chirac ou Dominique de Villepin, le site de l'UMP apparaît dans les liens commerciaux, en haut à droite de l'écran.
 
"L'UMP vous invite à participer à l'élaboration du projet de 2007", peut lire l'internaute.
 
"L'UMP choisit des mots clés, et ensuite paie Google en fonction du nombre de clics effectués sur son site", a expliqué à l'AFP Arnaud Dassier, conseil en "marketing interactif" pour le parti majoritaire. "C'est une campagne permanente, en développement progressif".
 
L'UMP avait aussi sélectionné le mot-clé Jack Lang (PS), mais a arrêté lorsque ce dernier a protesté, a précisé M. Dassier.
 
"L'UMP profite du vide relatif de la législation en matière d'usage politique du net", a dénoncé le PS dans sa newsletter, en appelant à une campagne de "clics hostiles contre l'UMP", afin de renchérir le coût de l'opération.
 
Selon M. Dassier, cet appel est contre-productif, car l'augmentation du nombre de clics permet à l'UMP d'obtenir un rabais de la part de Google.
 
L'UMP avait expérimenté cette technique au moment de la crise des banlieues, fin 2005. Des mots clés tels que banlieues ou violences urbaines permettaient d'accéder à la pétition de soutien à la politique de fermeté de Nicolas Sarkozy.
 
Actuellement, l'adresse du site UMP apparaît aussi lorsque l'internaute recherche des informations sur le Contrat Première Embauche (un lien lui donne accès à la pétition de soutien au CPE), les caricatures de Mahomet, la directive Bolkestein ou des thèmes comme impôts ou justice.
 
Grâce à cette campagne, "le nombre de connexions au site UMP est passé de 1.000 par jour en décembre à plus de 3.000, avec des pointes à 5.000", affirme M. Dassier. Selon lui, le système "rapporte davantage à l'UMP qu'il ne lui coûte", car avec les connexions, "le nombre des adhésions à l'UMP augmente aussi".

Le débat avec N. Sarkozy
www.u-m-p.org      L'UMP vous invite à participer à l'élaboration du projet de 2007